Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Mercredi 27 août, des habitants du quartier de Villa Fabiola, à Riberalta, en Bolivie, ont résisté activement à une expulsion de terrains et d’habitations squattés. Au moins une cinquantaine de familles étaient visées par cette intervention policière. Face au refus des habitants de quitter leurs domiciles, les policiers ont lancé des gaz lacrymogènes, provoquant notamment une fausse couche chez une voisine. La révolte s’est répandue. Une moto de police a été incendiée, et du matériel de la télévision du Canal 9 a été détruit. Le propriétaire de ce Canal 9 étant le même que celui des terrains expulsables… Les locaux de la télé ont également subi un incendie, le Canal 9 étant forcé de suspendre toutes ses émissions.

Au moins trois personnes ont été arrêtées par la police. Plusieurs habitations ont été détruites, les familles expulsées se retrouvant à la rue bien souvent en ayant perdu également leurs affaires personnelles sous les décombres de leurs domiciles détruits. Environ 900 personnes se sont ensuite rassemblées en face du commissariat de police pour exiger la libération des personnes arrêtées ainsi qu’une solution au conflit.

Bolivie: Un quartier résiste aux expulsions

Instauré en pleine crise étudiante, le règlement P-6 interdit à quiconque participant à un attroupement de se couvrir le visage sans motif raisonnable. Le règlement stipule également que le lieu exact du départ d’une manifestation ainsi que son itinéraire doivent être communiqués aux policiers avant l’événement sans quoi il devient illégal.

Environ 1.610 manifestants ont déposé un recours collectif, dans lequel ils allèguent entre autres avoir été pris en souricière par les policiers, puis détenus de façon illégale, arbitraire et abusive, certains les mains attachées avec des « tie-wrap » (colson), dans des manifestations survenues entre juin 2012 et mars 2014. Dans tous les cas, les requérants reprochent d’abord à la police de les avoir empêchés de manifester en procédant à leur arrestation. Ils pourraient recevoir entre 3.000 CA$ (2.000 euros) et 17.000 CA$ (12.000 euros) chacun s’ils ont gain de cause. L’acceptation des recours est une première victoire pour eux, mais les procès ne devraient pas débuter avant au moins un an.

Une carte interactive créée par la société de sécurité Norse répertorie les cyberattaques ayant cours en ce moment même dans le monde. Les Etats-Unis sont la première cible des cyberattaques venant pour la plupart de Chine. Mais les Américains ne se défendent pas si mal étant donné qu’ils sont les deuxièmes agresseurs. La Belgique, elle, subit trop peu d’attaques pour être représentée sur ce schéma interactif. Toutefois, certains pays d’Europe comme la France, l’Allemagne ou la Bulgarie sont des cibles très appréciées des hackers. Si toutes les tentatives de piratage ne sont pas répertoriées, cette carte vous donne quand même un bon aperçu de cette guerre 2.0.

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Internet: La carte de la cyberguerre

Les forces israéliennes ont incarcéré en août 597 Palestiniens en Cisjordanie occupée et à Jérusalem-Est, portant à plus de 7.000 le nombre de Palestiniens détenus. La plupart de ces arrestations ont eu lieu à Jérusalem-Est et dans la ville d’Hébron, dans le sud de la Cisjordanie. De nombreux Palestiniens ont été arrêtés en marge de manifestations de soutien aux Gazaouis. Depuis la mi-juin , plus de 2.000 Palestiniens ont été interpellés et incarcérés, a ajouté le Club.

Suite et fin du feuilleton de cet été sur le site du Secours rouge, qui passe en revue quelques grands éléments de la culture politique anti-répression : causes célèbres, symboles connus, mobilisations historiques, événements fondateurs. Le 7 juillet 1960, la police italienne tire sur des manifestants antifascistes à Reggio Emilia. La chanson Pour les morts de Reggio Emilia perpétuera le souvenir de ce massacre et deviendra un hymne anti-répression en Italie.

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Feuilleton de l’été 2014 (14): « Per i morti de Reggio Emilia »

Dans une opération conjointe, la police et la CRPF ont attaqué un camp d’entraînement de la guérilla maoïste dans le district de Jamui (état du Bihar). Un AK-47, plus de deux cents cartouches, des postes de radio, des détonateurs électroniques et une grande quantité de rations alimentaires ont été saisi du camp. Celui-ci était désert, les maoïstes ayant décelé à temps l’approche des forces de sécurité.

La police a évacué le squat des anciens locaux de l’Ecole cantonale d’art de Lausanne (ECAL). Le collectif squarrer Delta Jet s’y était installés là, à Bussigny le 17 juillet 2013. Les squatters y avaient créé un cinéma, un skatepark, une salle de concert et un magasin gratuit ouvert au public. L’hiver dernier, l’entreprise Fenaco, propriétaire des lieux, a entrepris une procédure afin d’expulser le collectif. Après avoir obtenu un sursis, les squatters se sont vu intimer l’ordre, par la justice, de quitter les lieux avant le 26 février dernier. Le groupe ayant refusé de se plier à cette décision, c’est finalement la police qui est intervenue vendredi passé pour les déloger.

Suisse: La police évacue le squat de l’ECAL

La police est intervenue pendant les fiestas de Bilbao contre des stands de solidarité avec les prisonniers d’ETA. Les photos des prisonniers ont été enlevées et il y a eu quelques échauffourées. Plainte a été déposé pour « apologie du terrorisme ».

Pays basque: La police intervient contre la solidarité avec les prisonniers basques