Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Suite à plusieurs lettres qui proposaient des ‘plans d’évasion’ au prisonnier anarchiste, des amis et camarades de Damien Camelio rappelent que les gardiens lisent systématiquement tous les courriers qui entrent et sortent de la prison. La police recherche des liens entre les anarchistes français et espagnols et les gaffes dans les lettres sont mises à charges de Damien qui en fait les frais. En revanche, les soutiens demandent d’écrire massivement à Damien pour qu’il ne soit pas isolé par son enfermement. Damien Camelio est un prisonnier anarchiste enfermé depuis le mois de février pour 3 attaques incendiaires, il a été condamné à 2 ans d’emprisonnement et maintient son engagement anarchiste en prison malgré les graves pressions des autorités pénitentiaires.

France : Prudence dans les communications avec Damien Camelio

Le Syndicat unifié de la police (SUP) espagnol a demandé à la Direction de la police qu’elle entreprenne des poursuites contre le militant basque Juan Carlos Monedero qui a accusé la police d’avoir favoriser le trafic d’héroïne dans la jeunesse basque pour arrêter la progression de l’ETA.

Pays basque: Les syndicats policiers veulent poursuivre un militant basque

Quatre manifestants ont été arrêtés par la police de Cardiff jeudi 4 septembre lors d’une manifestation d’environ 500 personnes, contre le sommet de l’OTAN qui se déroulait non loin de là, à Newport. Les personnes arrêtées sont un homme de 21 ans accusés d’atteinte à l’ordre public et de détention d’arme, un homme de 49 accusé d’obstruction à agent de police et de tentative d’empêcher une arrestation, une femme de 24 ans accusée d’obstruction à agent de police, et un homme de 54 pour trouble.

Grande-Bretagne: Arrestation à une manifestation anti-OTAN

A l’appel de l’ONG Global Network for Rights and Development (GNRD) Bruxelles, un rassemblement a été organisé, vendredi midi, devant l’ambassade du Qatar, pour leurs deux collègues Krishna Upadhyaya et Ghimire Gundev, portés disparus depuis dimanche. Ces deux britanniques de GNRD ont disparu dimanche à Doha, capitale du Qatar, alors qu’ils enquêtaient sur les conditions de travail des migrants bâtisseurs des stades de football du Mondial 2022.

Krishna avait envoyé un sms disant qu’il avait l’impression d’être suivi par des personnes ressemblant à des policiers. Quand les responsables au siège ont appris cela, ils lui ont dit de quitter immédiatement le Qatar. Ils ont disparu juste après avoir fait leur check-out à leur hôtel. De nombreuses ambassades locales ont dénoncé les conditions de travail des migrants : L’ambassade du Népal en novembre 2013 a avancé que plus de 400 travailleurs sont morts durant les constructions liées au Mondial. Un mois plus tard, l’ambassade de l’Inde à Doha a également déclaré que 500 travailleurs indiens sont morts pour ces stades. Les conditions de travail sont extrêmement dures : leurs horaires, la sécurité, etc.

Bruxelles/Qatar: Manifestation après la disparition de deux militants

Le secrétaire général aux Affaires étrangères a suspendu, jeudi 4 septembre, “jusqu’à nouvel ordre”, sept fonctionnaires, membres du comité syndical de ce ministère. Il leur reproche d’avoir créé un « climat malsain au lieu du travail », depuis le déclenchement de la grève mardi dernier. Les agents suspendus sont interdits d’accéder à leur lieu de travail. Pour les grévistes, cette mesure de suspension est destinée à les dissuader à poursuivre la grève, qui dure depuis quatre jours.

R.D. du Congo: Fonctionnaires grévistes suspendus

L’officier de police Ahmet Sahbaz avait tué Ethem Sarisuluk, un jeune manifestant, le premier juin dernier au cours d‘échauffourées en marge des manifestations qui avaient secoué Ankara plusieurs semaines. Il vient d’être condamné à sept ans et neuf mois de prison. Plusieurs dizaines de personnes se sont réunies devant le tribunal pour dénoncer une sentence trop clémente. L’avocat de la famille annonce qu’il fera appel.

Turquie: Manifestation contre le verdict clément du policier assassin

A New-York, il y a eu 19 arrestations pour désordre public lors d’une manifestation d’employés de la restauration rapide qui participaient à une journée nationale de grèves. Des centaines de personnes avaient pris part à la manifestation et une vingtaine d’entre elles s’étaient assises à même le sol, les bras liés les unes aux autres, devant un restaurant de la chaîne McDonald’s en plein Times Square. Un porte-parole de la police new-yorkaise a fait état en fin d’après-midi de « 15 arrestations supplémentaires ».

Par ailleurs, 10 personnes ont été arrêtées à Los Angeles en Californie « pour avoir refusé de se disperser » après une manifestation, selon la police locale. Ces employés réclament un salaire de 15 dollars de l’heure, soit plus du double du salaire minimum actuel de 7,25 dollars appliqué par de nombreuses enseignes de la restauration rapide. Ils réclament aussi la possibilité de se réunir en syndicats, sans subir de représailles en retour. Des grèves et mobilisations avaient lieu jeudi dans plus de 150 villes des Etats-Unis, dont Chicago et Detroit, Miami, Denver ou encore Los Angeles.

USA: Arrestation de 44 manifestants grévistes de la restauration rapide

Dans une opération conjointe, la police et la CRPF ont organisé une descente dans un camp de la guérilla situé dans le district de Jamui, dans l’état du Bihar. Les soldats ont saisi des armes (AK-47) et des munitions, des ensemble sans fils, des détonateurs électronique et une grande quantité de rations destinées aux guérilleros. 66000 (près de 1000 euros) roupies ont également été saisi sur place. Selon le commissaire de police, cette saisie s’est effectuée dans le cadre d’une opération longue de trois jours menée sur base de renseignement de la contre-insurrection.

Le sommet de l’OTAN qui s’ouvre aujourd’hui à Newport actera un nouveau traité qui reconnaitra pour la première fois les cyber-attaques comme des actes de guerres « requérant une action collective immédiate de la part des pays atlantistes » (article 5). Les armées de l’OTAN pourront donc intervenir militairement (à l’aide d’armes réelles) en représailles à une attaque informatique si celle-ci entraine des dommages économiques ou des morts. L’OTAN avait pourtant refusé en 2010 d’ajouter les cyber-attaques contre les réseaux électrique et les systèmes financiers.

Plus drôle toutefois : les armées membres de l’OTAN ont refusé de communiquer sur leurs forces cyber-militaires. Les bureaux d’études qui préparent la ratification du traité ont donc été forcées d’utiliser les documents qu’a fait fuiter Edward Snowden il y a un peu plus d’un an pour avoir une approximation des moyens américains et britanniques. Cette réforme intervient alors que l’Ukraine refait une demande d’adhésion à l’OTAN et que la Russie est accusée d’avoir fait plusieurs attaques informatiques contre les Etats-Unis. Ce sommet de l’OTAN aura lieu au Pays de Galle. Plusieurs attaques incendiaires ont eu lieu contre celui-ci en Grande-Bretagne (comme ici).

Internet : Les attaques informatiques seront considérées par l’OTAN comme des actes de guerre

Le tribunal correctionnel de Colmar a condamné jeudi 55 militants de Greenpeace à des peines de deux mois de prison avec sursis pour une spectaculaire intrusion en mars dans la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin). Le tribunal les a jugés coupables de violation de domicile, mais les a relaxés des faits de « dégradations » constatées sur les lieux. Seuls trois -deux Français et un Allemand- inculpés se sont présentés à la barre, pour revendiquer la légitimité de leur action.

Arrivés à Fessenheim au petit matin du 18 mars à bord de camions, et munis d’échelles, les militants -d’une vingtaine de nationalités- avaient réussi leur opération surprise. La plupart avaient été interpellés rapidement, mais certains s’étaient hissés jusqu’au sommet du dôme d’un réacteur, où ils avaient déployé une banderole, avant d’en être délogés par les forces de l’ordre.

France: Condamnation (avec sursis) pour 55 militants de Greenpeace