Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Les travailleurs de Delhaize ont lancé ce mercredi soir une nouvelle action visant à bloquer les entrées et sorties des camions du dépôt de Zellik qui doivent normalement livrer cette nuit et demain matin les magasins du groupe, en prévision du week-end de Pâques.  Il y aurait 300 personnes sur place, regroupées en deux piquets. Les travailleurs espéraient initialement tenir toute la nuit, mais la direction de Delhaize a rapidement envoyé des huissiers envoyés pour mettre fin au blocage, en relevant les présences, astreintes à la clé. A 22 heures, le personnel était toujours présent en nombre. Le dernier blocage remonte aux 24 et 25 mars. Il avait rassemblé une centaine de personnes. Après l’intervention d’un huissier, les grévistes avaient décidé de stopper leur action.  La direction de Delhaize a annoncé début mars son intention de faire passer sous franchise ses 128 magasins encore en gestion propre.

La police israélienne a fait irruption mardi soir dans la mosquée Al-Aqsa dans la vieille ville de Jérusalem et a affronté des dizaines de Palestiniens après que ces derniers s’y soient retranchés à la veille de la Pâque juive. Il y a eu des blessés lors des affrontements qui ont éclaté dans la mosquée et dans d’autres quartiers de la vieille ville Il y aurait eu 350 arrestations.

Comme nous l’indiquions dans notre article sur les nouvelles formes de contestations en Iran (voir ici), les attaques nocturnes au cocktail Molotov sont quotidiennes dans le pays. Ils ont ainsi dernièrement incendié un séminaire du régime à Machad, 5 postes de la milice du Bassidj à Hamedan (photo), Bouchehr, Machad et Mahabad, un centre de pillage connu sous le nom de Comité de secours à Kish, et le bureau de représentation du ministère des affaires étrangères du régime à Mahabad (ouest de l’Iran). Ils ont également mis le feu à des bannières, des affiches et des panneaux représentant Khamenei et Qassem Soleimani à Ispahan, Yazd, Qeshm et Babol, tout en scandant des slogans tels que « à bas le tyran, qu’il soit chah ou mollah ».

La nuit du 30 mars au 1er avril ils ont pris pour cible le centre de la milice du Bassidj des gardiens de la révolution à Gachsaran. En commémoration de la mort de Qazi Muhammad, le leader kurde, pendu à Mahabad le 31 mars 1947 sur ordre du chah, la jeunesse rebelle de Mahabad a pris pour cible, le dimanche 2 avril, l’un des centres de répression connu sous le nom de Conseil islamique de la ville.

 

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Les forces d’occupation israéliennes ont arrêté aujourd’hui au moins 16 Palestiniens lors de raids à leurs domiciles dans les territoires occupés. Huit personnes ont été arrêtées lors d’un raid du camp de réfugiés de Deheisheh (photo) à Bethléem ce matin au cours duquel trois autres personnes ont été blessées, dont une grièvement. Des soldats ont également arrêté une personne lors d’un raid dans la ville de Kufr Nimeh, près de Ramallah, au cours duquel trois autres ont été blessées par des tirs de l’armée israélienne. Deux autres ont été arrêtés dans le village voisin de Beit Liqya. Toujours près de Ramallah, des soldats ont arrêté un étudiant de l’Université de Birzeit à un poste de contrôle au nord de la ville.

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L’association des Mutilé.e.s pour l’Exemple organise une manifestation dimanche 9 avril dès 14H au départ du métro Jean Jaurès pour dénoncer les violences policières. Dans leur communiqué, ils affirment « Nous avons été amputé.e.s, éborgné.e.s, mutilé.e.s ou blessé.e.s par les Forces de l’Ordre lors de différentes manifestations dans le contexte des Gilets Jaunes. […] Nous sommes à un moment historique où la question des violences policières est plus forte que jamais. Les rapports de force policiers et la violence s’intensifient et se multiplient, il est de notre devoir de s’écouter, de s’organiser et d’agir ensemble pour mettre fin à cette brutalité policière et étatique ! »

Au moins cinq maoïstes ont été tué aujourd’hui lundi lors d’une fusillade avec les forces de sécurité dans le district de Chatra, dans l’état du Jharkhand. La fusillade a eu lieu le long de la frontière Chatra-Palamu, dans la zone de Lawalong, à environ 160 km de la capitale de l’État, Ranchi. Une cache d’armes et de munitions a été saisie sur place. Les cinq maoïstes tués ont été identifiés (Gautam Paswan et Charlie, Nandu, Amar Ganjhu et Sanjeev Bhuiyan) et chacun d’eux avaient leur tête mis à pris. Des fusils d’assaut AK 47 et Insas ont été récupérés.

Plus tôt dimanche, les forces de sécurité avaient arrêté trois maoïstes: Samund alias Suman Singh Anchala (42 ans), Sanjay Kumar Usendi (27 ans) et Parasram Dhangul (55 ans). Ils sont accusés d’attaques contre des chantiers de construction, d’incendie de tours de télécom et d’attaques contres des informateurs de la police. Le 1er avril, un maoïste recherché avait été abattu par les paramilitaires dans une forêt du district de Gadchiroli, dans le Maharashtra.

guérilleros maoïstes (archive)

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Cinq jours après avoir demandé la dissolution des Soulèvements de la Terre (voir notre article), le ministre de l’intérieur français, Gérald Darmanin, a annoncé vouloir interdire un nouveau groupe: Défense Collective. « Nous avons identifié (ce) mouvement qui appelle au soulèvement. Nous allons aussi lance sa dissolution » a-t-il indiqué. Défense Collective est un collectif de Rennes né au moment les luttes contre la Loi Travail de 2016 et qui pour but de soutenir les personnes confrontées à la répression policière et judiciaire, mais aussi d’agir en amont par son action dans la rue et par l’expérience tirée de la répression. Defco organise des formations antirep, une legal team, et met en ligne des conseils (comment réagir à une garde à vue, etc.). Depuis, des collectifs Defco ont été fondés à Marseille et à Paris, mais il semble que seul le collectif rennois soit dans le collimateur.

Le site de Défense collective

Ce dimanche 2 avril doit avoir lieu l’édition 2023 de la « March for Life », organisée par les fascistes et des catholiques pour obtenir l’interdiction de l’avortement. Le départ est place Poelaert. Plusieurs groupes de contre-manifestant.e.s convergent. Le police est aussi en nombre. Fil info:

18H15: Tous les arrêté.e.s de notre connaissance sont libéré.e.s
17H00: La marche anti-IVG est revenue à Poelaerts, restent quelques dizaines de personnes protégées par deux combis
17H00: Les contre-manifestant.e.s nassé.e.s au Sablon sont libéré.e.s (sans contrôle)
16H20: Interpellation et contrôle d’identité Place Poelaerts
16H15: Vrai ou pas vrai, les policiers disent que la contre-manifestation sera bloquée encore 40 minutes, jusqu’à la fin de la marche anti-IVG et qu’il n’y aura pas d’arrestations (mais bien des identifications?)
16H10: La marche anti-IVG est avenue de la Régence
16H00: Il reste environ 70 contre-manifestant.e.s encerclé.e.s au Sablon
15H55: La Marche anti-IVG est boulevard de l’Empereur
15H50: Les policiers enserrent et bloquent le cortège féministe avec leurs combis. Des gens autours soutiennent.
15H45: La marche anti-IVG a dû détourner son itinéraire en raison de la contre-manifestation


15H25: La contre-manifestation a pu se former au Sablon
15H20: Encore des arrestations préventives au Sablon (une dizaine)


15H15: Premières arrestations préventives de contre-manifestants – Mise en ligne du fil info
14H55 : Le départ de la marche anti-IVG est annoncé pour 15H00
14H15 : Un premier groupe de contre-manifestant.e.s se fait contrôler non loin de la place Poelaert, avec prise de photo des cartes d’identité et injonction à s’éloigner.

«L’ordure va vous parler demain à 13 heures». Ce message a été posté par une quinquagénaire du Nord de la France sur Facebook avant l’intervention de Macron à la télévision le 22 mars dernier. Pour ce simple message, des policiers ont débarqué chez elle et l’ont emmenée au poste. Placée en grade à vue, elle est convoquée en procès, et encourt jusqu’à 12.000 euros d’amende pour «outrage». Un sous-préfet a porté plainte, des policiers ont enquêté, un procureur a décidé qu’il fallait poursuivre.

Le site Contre-attaque a rencensé quelques épisode de ce retour au crime de « lèse-majesté » en France:
En avril 2022, pour son dernier discours avant les élections, Macron était dans la petite ville de Figeac. Des habitants et habitantes ont déployé une banderole à leur balcon, sur la place où parlait le président : «Quand tout sera privé, on sera privé de tout». Des policiers étaient montés dans l’appartement, avaient menacé de défoncer la porte et d’embarquer les habitants, avant d’arracher la banderole. Ils étaient resté, illégalement, dans le domicile pendant tout le discours.
Durant le confinement, plusieurs personnes ont été intimidées voire placées en garde à vue à Toulouse, Marseille ou Caen pour avoir affiché des banderoles ou des pancartes contre Macron à la fenêtre de leurs domiciles. À chaque fois, le slogan était «Macronavirus, à quand la fin».
Le 27 mars 2023, un enseignant a été placé en garde à vue pour avoir posé sur les rails de la gare de Nice un pantin à l’effigie du président de Macron.
Le 7 avril 2018 à Nantes, lors d’une manifestation, une marionnette en papier et en chiffon à l’effigie de Macron a été jugée symboliquement et pendue. Pendant deux mois, une équipe de la Police Judiciaire de Nantes a enquêté, en récupérant des photos de journalistes et de vidéosurveillance. Un manifestant avait été interpellé à son travail, placé en garde à vue et perquisitionné, un autre, à la santé défaillante, a aussi été placé en cellule, et un mineur a été convoqué au commissariat.

Des affrontements ont éclaté le 31 mars dans la ville cisjordanienne de Huwara lors d’un défilé organisé la « Journée de la Terre » commémorant la mort de Palestiniens tués lors de rassemblements contre la confiscation des terres par Israël en 1976. Dix manifestants ont été blessés et plusieurs autres ont été arrêtés à la suite de ces affrontements avec les forces d’occupation.