Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Six présumés maoïstes, dont trois femmes, ont été arrêtés dans le district de Kanker (Chhattisgarh) ce lundi. Il ont été capturé dans une zone forestière à proximité du village de Koyalibeda au cours d’une opération conjointe menée par la BSF et la police locale. Ils étaient recherchés pour leur implication suspectée dans une embuscade attribuée à la guérilla la semaine dernière au cours de laquelle deux policiers ont été tués. Sur base de renseignements précis, une équipe de force paramilitaire et de la police a mené une opération ciblée et a procédé aux arrestations. D’après les autorités, tous ont pu être identifiés, sont âgés de 21 à 28 ans et seraient membres de diverses branches du parti maoïste. Par ailleurs, ils sont accusés d’avoir pris part à diverses actions dans la région, parmi lesquelles des attaques contre la police et des pillages de bâtiments.

Arrêté le 7 février après 5 ans de clandestinité, l’anarchiste Diego Rios est passé devant le tribunal le 9 février. Le procureur a tenté de ré-ouvrir le dossier ‘Caso Bombas’ dans lequel Diego avait été acquitté en son absence. Vraisemblablement, Diego sera jugé d’après la législation sur le contrôle des armes. Il est donc rentré dans une période de détention administrative de 30 jours. Diego était rentré dans la clandestinité il y a 5 ans après que sa mère l’ait dénoncé à la police chilienne pour possession et fabrication d’engins explosifs.

Affiche solidaire avec Diego Rios

Depuis 1991, PGP (puis OpenPGP et GnuPG) est le système de chiffrement civil le plus efficace au monde. Son efficacité venant de son fonctionnement, il n’a pas subit d’énormes changements ces dernières années, il doit toutefois être maintenu, hébergé et protégé par des développeurs non-anonymes (pour être sûr de sa provenance), etc… En plus de son utilité pratique pour tous ceux qui se soucient de leur vie privée, GPG a inspiré et a été la base de très nombreux logiciels. Pourtant, malgré l’importance cruciale de ce logiciel pour l’existence même du net, l’unique développeur permanent de GPG mettait en garde (ici) les utilisateurs il y a quelques jours : moins d’un tiers de l’argent annuel nécéssaire au maintien de GPG a été récolté en 2014. Ceci mettant en péril l’existence de ce logiciel. Pourtant, au regard d’autres logiciels, il ne nécessite que 120.000$/an pour continuer à vivre. Ce cri d’alarme a retenti comme il le fallait : la ‘Core Infrastructure Initiative’ (une initiative de sécurisation des connexions OpenSSL sur internet regroupant les géants du net) a versé 60.000$, Facebook et Stripe ont chacun versé 50.000$ et finalement la Wau Holland Stiftung (une fondation proche du Chaos Computer Club) a versé 19.000€ et 57 bitcoins (un total de 34.000$). L’argent nécessaire est donc récolté, pour cette année.

On pourrait s’interroger sur la participation des géants du net dans le financement d’un tel logiciel, les raisons sont pourtant simples : ces sommes sont dérisoires pour eux (l’équivalent d’un gros serveur et d’un salaire de développeur), une petite publicité, mais c’est aussi simplement parce que malgré les discours hostiles au chiffrement informatique, internet ne peut -de par sa nature- tout simplement pas se passer d’un chiffrement fort et indéchiffrable.

Pour faire une donation à GnuPG, cliquez ici.

Werner Koch, le principal développeur de GnuPG.

Werner Koch, le principal développeur de GnuPG.

Ce lundi 9 février vers 10h du matin, 4 militants kurdes qui revenaient de Turquie vers Kobané ont été poursuivis par une camionnette de militaires turques qui les ont tabassés à deux kilomètres de la frontière puis laissé sur le sol. Deux militants ont finalement pu passer la frontière, les deux autres trop gravement blessés ont attendu pendant 3h une ambulance qui les a rapatrié à l’hopital de Suruç, une municipalité contrôlée par le BDP (Peace and Democracy Party, parti kurde de gauche).

L’un des 4 Kurdes blessé par les militaires turques.

L'un des 4 Kurdes blessé par les militaires turques.

L’anarchiste Diego Rios a été arrêté à La Ligua après 5 ans de clandestinité. Il y était passé en 2009 après que sa mère ait découvert du matériel explosif lui appartenant et en ait informé la police. Le 7 février, une opération policière a aboutit à son arrestation. Des solidaires du collectif ‘Lucha Revolucionaria’ ont immédiatement collé des affiches en solidarité.

Affiche en solidarité avec Diego Rios

Affiche en solidarité avec Diego Rios

Les troupes de la 3e Division d’infanterie de l’armée philippines ont découvert deux camps de la guérilla maoïste à Iloilo. Le premier était localisé à Sitio Tig-atay, Barangay Igpaho. Découvert le 6 février, il abritait 70 personnes et était composé de 12 bunkers, 15 postes, deux salles de bain, une salle de cours et une cuisine. Deux jours plus tard un autre camp de la NPA était découvert à Sitio Tigmarabas, Barangay Ongyod. Conçu pour 50 personnes, il comprenait 20 bunkers, 5 postes de guet, deux salles de bain et un bâtiment administratif. A chaque fois, les guérilleros avaient évacués le camp avec armes et bagages.

Gustavo Salgado Delgado, dirigeant du Front populaire révolutionnaire (FPR, organisation de masse du Parti communiste marxiste-léniniste), avait disparu le 3 février au retour d’un meeting avec des journaliers agricoles de la Montaña de Guerrero. Son corps a été retrouvé hier, décapité et portant des signes évidents de torture, à Ciudad Ayala dans le Morelos. Défenseur actif et connu des paysans pauvres de la région, il a été victime – comme les étudiants d’Ayotzinapa il y a quelques mois – d’un de ces groupes paramilitaro-mafieux reliés aux plus hautes sphères du pouvoir politique local, peut-être même au gouverneur de l’État comme le soutient son organisation dans un communiqué.

Le militant anarchiste Diego Ríos, passé à la clandestinité depuis 2009, recherché pour détention de matériel pour l’élaboration d’engins explosifs, a été arrêté le 7 février dans une opération policière menée dans la commune de La Ligua (province de Petorca, région de Valparaíso).

Chili: Arrestation d’un anarchiste recherché

A l’aube du mardi 3 février, une attaque incendiaire a eu lieu contre le bureau du Partido Popular d’Espagne à Montevideo. L’action a été revendiqué en solidarité avec Mónica Caballero et Francisco Solar, détenus et incarcérés depuis plus d’un an par l’État espagnol, accusés d’appartenir à une « organisation terroriste » et d’avoir déposé un engin explosif en octobre 2013 dans la Basílique de Pilar à Saragosse.