Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Ce vendredi a été rendu public le rapport d’autopsie et le rapport d’enquête concernant la mort d’Abdullah Cömet. Le jeune homme de 22 ans est décédé le 3 juin dernier au cours d’une manifestation dans la province d’Antakya (sud du pays) en soutien aux rassemblements de Taksim Square qui battaient leur plein à ce moment-là. Le département de médecine légale a confirmé hier dans ses conclusions que Cömet est décédé des suites d’un traumatisme crânien et de blessures à la tête causées par un tir de gaz lacrymogène, dont le projectile l’a heurté de plein fouet. De son côté, la gendarmerie a déclaré que les deux policiers dont le nom est mentionné dans le rapport sont actuellement interrogés en tant que témoins et non en tant que suspects. Ils ont par ailleurs déclaré avoir tiré le gaz lacrymogène à un angle supérieur à 45 degré, ce qui est clairement démenti par le rapport publié vendredi. Le Ministère de la Justice a affirmé que l’enquête allait se poursuivre.

Abduallah Cömet

Abduallah Cömet

Plus de 300 villageois ont quitté Barangay Manggayon (Compostela Valley) parce que l’armée gouvernementale s’est déployée dans le village en vue de mener des opération contre la guérilla maoïste. Les villageois ont demandé aux militaires du 25e Bataillon d’infanterie de quitter leur communauté, mais ceux comptent rester pendant trois semaines. Des échanges de coups de feu ont déjà eu lieu.

Par ailleurs, un paramilitaire du CAA (Citizen Armed Auxiliary , une milice de contre-guérilla qui compte 50.000 hommes) a subi de multiples blessures par balles par trois membres de la NPA. Le milicien a été transporté à l’hôpital militaire régional à Butuan.

Dans un manuel révélé par l’Humanité, le groupe de magasin de matériel de bricolage, à la pointe du combat patronal pour le travail du dimanche, apprend à ses dirigeants à « affaiblir la capacité électorale », « soutenir le cas échéant le CE en place », « identifier une liste alliée », « marginaliser les organisations syndicales », etc.

A titre d’exemple, Castorama encourage ses cadres à opposer la « représentativité salariale » à la représentativité syndicale: au premier tour des élections professionnelles, il faut, indique le manuel, « inciter à l’abstention » afin de faire perdre aux organisations syndicales leur monopole en matière de représentation et, permettre à des candidats « sans étiquette » de se présenter au second tour. Mais attention, ajoute le manuel, « moins il y aura de suffrages valablement exprimés, plus le délégué syndical aura la chance d’atteindre les 10% qui lui permettront de garder son mandat (seuil de représentativité) : il faudrait piloter suffisamment de suffrages exprimés sur une organisation syndicale pour mettre en délicatesse une autre, mais ne pas dépasser la moitié des inscrits pour ne pas réaliser le quorum. Ainsi, on écarte une organisation syndicale et on en légitime une autre  ».

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Le 2 octobre au matin, trois anarchistes ont été perquisitionnés dans le Trentino par la Digos (police politique). Ces perquisitions sont liées à une action survenue à Trento la nuit du 25 septembre. Plusieurs inconnus avaient recouvert de peinture rouge le portail du tribunal de Trento (scellant aussi ses serrures avec du mastic) et jetant des pierres contre ses vitres en solidarité avec les prisonniers en lutte. Un autre local judiciaire, la nuit du 30 septembre au 1er octobre, avait été recouvert de peinture.

Dans la cadre des récentes opérations dirigées contre les guérillas maoïstes de la région VRAEM, les forces armées péruviennes ont ouvert de nouvelles bases de contre-guérilla à Pucyura et à Quillabamba (province de La Convention). D’ici décembre, huit autres bases doivent être aménagées à Incahuasi Yuveni, Kepashiato Llochegua , Mazángaro et Union Mantaro. Ces bases de contre-guérilla sont équipées des dernières technologies, y compris des caméras haute résolution pour repérer des cibles la nuit ou dans des conditions météorologiques défavorables. Ces caméras fonctionnent à 360 degrés.

Lors des précédentes opérations de contre-insurrection» dans la province de La Convention, faute de base, les militaires ont improvisés des installations dans des locaux municipaux et dans une école de la ville, s’attirant les critiques de la population. Après un an et quatre mois , l’armée a finalement évacué ces lieux pour occuper leurs propres bases. L’opération commencée le 27 septembre se poursuit. deux nouvelles personnes ont été arrêtées, ce qui porte à 25 le nombre des membres présumés des réseaux logistiques du PCP-SL capturés.

La base de contre-guérilla de Pucyura

La base de contre-guérilla de Pucyura

Un petit périphérique USB baptisé USB Rubber Ducky en vente sur le net a la particularité de se comporter exactement comme un clavier dès que vous la branchez, un clavier qui écrira tout seul le code que vous lui aurez dit d’écrire à l’avance. Comme n’importe quel clavier, Ducky est reconnu par les OS modernes (Linux, Mac et Windows) et profite de cette confiance aveugle qu’on les OS en les claviers afin de balancer des payloads à la vitesse de mille mots par seconde.

Ces payload peuvent être des scripts (eux-mêmes téléchargeables par dizaines sur le net) qui permettent, par exemple: d’insérer une backdoor (sous OSX), de faire du DNS poisoning en local, de récupérer la config WiFi d’un Windows, de récupérer le profil d’un utilisateur sur un FTP de votre choix, de créer un réseau WiFi sur la machine visée et même d’injecter un binaire. USB Rubber Ducky ne fonctionne que si l’utilisateur a oublié de bloquer sa session. Ce qui est très souvent le cas. Avec un petit script bien pensé, il suffit que vous vous leviez 1 minute de votre chaise, pour que votre voisin de table récupère des données, un accès distant ou des mots de passe en quelques secondes simplement en insérant sa clé Ducky dans le port USB de votre machine.

Les prisonniers politiques basques qui se trouvent dans le module D1 de la prison de Fleury-Mérogis Javier Arruabarrena, Asier Bengoa, Joanes Larretxea, Igor Suberbiola et Gorka Azpitarte sont en grève de la faim depuis le 1 octobre. Les prisonniers de ce module ont un régime de surveillance spécial, et leurs conditions de détention se sont considérablement durcies cet été : changements de cellule très fréquents et menés de façon violente, fouilles intégrales, leurs affaires sont sans arrêt mises sens dessus dessous, etc. Lors du dernier changement de cellule, ils se sont réunis avec la direction de la prison mais il leur a été répondu qu’il s’agissait d’un ordre venu ‘d’en haut’ et que la situation ne changerait pas. Face à cela, ils ont réalisé un certain nombre de protestations. Le 16 septembre ils se sont réunis à nouveau avec les responsables de la prison, mais ceux-ci leur ont répété qu’ils maintiendraient leur décision. Ils ont donc décidé d’entrer en grève de la faim le 1er octobre.

Herman Wallace, 72 ans, un ex-Black Panther confiné à l’isolement pendant plus de 40 ans pour le meurtre d’un Blanc qu’il a toujours nié, est mort vendredi d’un cancer du foie, trois jours après sa libération.
Wallace était l’un des « trois d’Angola » du nom de la prison d’Angola en Louisiane, réputée pour son racisme et baptisée ainsi car elle fut construite sur une ancienne plantation où les esclaves venaient de ce pays.

Ces trois prisonniers avaient attiré l’attention internationale après avoir passé à eux trois plus d’un siècle à l’isolement pour le crime en 1972 d’un gardien de prison blanc, qu’ils ont toujours nié et dont les preuves ont été une à une remises en cause. Ils étaient alors membres des Black Panthers. Wallace a été libéré mardi soir au terme d’un bras de fer judiciaire avec l’Etat de Louisiane qui refusait sa remise en liberté pour raisons médicales. Wallace souffrait d’un cancer du foie en phase terminale.

Herman Wallace

Herman Wallace

La dimension « anti-terroriste » du dossier de l’islamiste Trabelsi semble expliquer tous les dénis de justice qui caractérisent cette affaire, à commencer par le fait que Trabelsi va être jugé, condamné et emprisonné aux USA pour les mêmes faits qui lui ont valus d’être jugé, condamné et emprisonné dix ans en Belgique. Le tribunal de première instance a ordonné jeudi l’interdiction ou la suspension de l’extradition de Trabelsi, condamné en 2003 à dix ans de prison. Trabelsi a été extradé d’urgence quelques heures auparavant vers les Etats-Unis, pour contourner ce recours ou l’avis attendu fin octobre/début novembre de la Cour européenne des droits de l’homme sur cette affaire.

Le président du Pérou, Ollanta Humala, a rappelé sa promesse de mettre fin aux guérillas du PCP-SL « dans les trois ans » suite aux 23 arrestations de personnes présumées liées au PCP-SL dans la région de la vallée de l’Apurimac Ene et du Mantaro (VRAEM). A peu près au même moment, deux colonnes de guérilleros maoïstes ont pris le contrôle de la localité de Paucarbamba(département de Huancavelica, région VRAEM). L’une d’elle s’est déployée autour de la localité, l’autre y a pénétré, vidant au passage les coffres de l’agence locale de la Banco de Nacion.