Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Hier, comme chaque année à la même date, des milliers de personnes ont défilé dans le centre de la capitale en commémoration de la tuerie de centaines d’étudiants en 1968. Ce jour-là, l’armée avait ouvert le feu sur des manifestants étudiants sur Tlatelolco Square, faisant 40 morts selon les bilans officiels, plus de 300 selon les rapports des organisations civiles. Hier, les manifestants réclamaient justice pour ce massacre et ont été violemment réprimés par les forces anti-émeutes. La police a tiré des gaz lacrymogènes, les manifestants ont lancé des pierres et des cocktails Molotov. Au moins 50 personnes ont été blessées, parmi lesquelles de nombreux manifestants, mais aussi des journalistes et des policiers. Quinze personnes ont été arrêtées.

Affrontements à Mexico

Affrontements à Mexico

A 7 heures du matin mercredi, des centaines de membres des Compagnies Nationales de Sécurité (CNS) sont intervenues pour déloger 120 familles de logements sociaux qu’elles squattaient depuis un an dans la localité de Merabout, à dix kilomètres de Tizzi Ouzou. Exclus des listes des bénéficiaires de logements sociaux pour des raisons qui leurs sont inconnues, les familles contestaient cette éviction en occupant ces logements, n’ayant par ailleurs nulle part d’autre où aller. Les habitants ont tenté de s’opposer à ce délogement en bloquant une voie de circulation. Cette action de solidarité n’a pas empêché l’action musclée des CNS vis à vis des familles et a entraîné une violente réaction de leur part à l’égard des manifestants. Les heurts ont duré près de trois heures à l’issue desquelles quatre jeunes manifestants ont été embarqués.

Emeutes du logement près de Tizzi Ouzzou

Dans la nuit du 1 au 2 octobre, trois membres présumés du CPI(maoïste) ont pris d’assaut un bâtiment de la police à Borguri, dans la banlieue de Tinsukia (district de Tinsukia, Assam). Ils y ont saisi un fusil INSAS et une certaine quantité de munitions. Cela fait quelques mois que la guérilla maoïste reprend pied dans l’Assam d’où elle avait disparu depuis les grandes luttes des cueilleurs de thé dans les années septante.

Plus de 400 manifestants de l’opposition s’étaient rassemblés devant l’hôtel de ville de Kiev alors que s’y tenait une audience visant à prolonger l’autorité de l’actuelle législature de la ville. Cela fait plusieurs mois maintenant que l’opposition réclame de nouvelles élections. Hier, les manifestants ont tenté de forcer le barrage policier à l’entrée du bâtiment mais en ont été violemment empêchés par les forces de sécurité. Celles-ci ont tiré des gaz lacrymogènes et fait usage de leurs matraques pour disperser la foule. Quatre membres de l’opposition et un journaliste ont été interpellés en marge des affrontements qui ont fait plusieurs blessés.

Manifestation de l’opposition à Kiev

Manifestation de l'opposition à Kiev

Hospitalisée dimanche et mise sous perfusion, Nadejda Tolokonnikova a mis un terme à sa grève de la faim mardi à 11 heures. Depuis le 23 septembre, la détenue avait cessé de s’alimenter pour dénoncer les conditions de détentions dans le camp de travail de Mordovie où elle purge une peine de deux ans pour avoir chanté une ‘prière punk’ dans une cathédrale moscovite. Outre des changements dans les conditions de vie de la colonie pénitentiaire, elle réclamait son transfert vers un autre camp. C’est pour des raisons de santé qu’elle a été contrainte d’arrêter sa grève, mais les autorités pénitentiaires ‘examineront avec bienveillance sa demande d’être transférée dans une autre colonie’.

Suite à leur action contre la plateforme pétrolière de la société russe Gazprom dans l’Artique et à l’arraisonnement de leur navire le 19 septembre, 30 militants de Greenpeace ont été placé en détention préventive par un tribunal de Mourmansk (nord-ouest). Les procédures d’inculpation par le comité d’enquête ont débuté ce mercredi et cinq militants se sont vus signifier leur inculpation pour ‘piraterie en bande organisée’, ce qu’ils réfutent en bloc. En Russie, le crime de piraterie est passible de quinze ans de prison. De son côté, l’ONG accuse la Russie d’avoir illégalement pris d’assaut le bateau dans les eaux internationales.

Cela fait aujourd’hui 47 jours que les enseignants de Rio mènent un vaste mouvement de grève. Ils s’opposent à la récente proposition salariale du maire de la ville dont le vote devait avoir lieu hier à l’hôtel de ville. Ils dénoncent le fait que celle-ci ne rencontre pas l’ensemble de leurs revendications et demandent son retrait avant de recommencer de nouvelles négociations. Dans l’après-midi d’hier, les grévistes s’étaient réunis devant le bâtiment. Lorsqu’ils ont tenté d’y pénétrer afin de faire entendre leur voix lors du vote, la police est intervenue pour les en empêcher en utilisant des gaz lacrymogènes, des grenades assourdissantes et des projectiles en caoutchouc. Plus tôt dans la journée, elle était déjà intervenue de la même manière pour tenter de disperser le rassemblement des grévistes.

Gaz lacrymogènes contre enseignants à Rio

Une centaine de demandeurs d’asile afghans occupaient depuis lundi l’église Sainte-Croix située à proximité de la place Flagey, à Ixelles. Il s’agit d’une partie du groupe d’Afghans qui ont été expulsés vendredi dernier de leur squat de la rue du Trône, à Ixelles. Le curé a appelé les autorités communales de la présence de réfugiés afghans dans l’édifice et a exigé aux occupants de quitter les lieux pour 16h00. La police te un huissier sont venus. Parmi les Afghans présents se trouvent des familles avec des enfants. Tous ont quitté l’église. Le dispositif policier a été levé.

Une centaine de syndicalistes se sont regroupés ce vendredi devant le tribunal d’Annecy, pour soutenir deux membres de la CGT accusés de diffamation, envers le patron d’une entreprise haut-savoyarde de Rumilly, dans un tract datant de janvier 2011. Les manifestants demandent l’arrêt immédiat des poursuites.

manif CGT Annecy

manif CGT Annecy