Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Les travailleurs grévistes de Vandemoortele à Seneffe ont reçu jeudi passé la visite d’un huissier de justice muni d’une ordonnance assortie d’astreintes contre le piquet de grève organisé. Le SETCa a en conséquence introduit ce jeudi une requête en référé sur base du droit de grève auprès du tribunal de 1ère Instance de Charleroi. «C’est clairement sur base du droit de grève que nous avons introduit notre requête au tribunal», a indiqué un représentant du SETCa-centre. «L’ordonnance du huissier de justice était assortie d’une astreinte de 500 euros par jour, par personne et par infraction. La position du piquet dans l’entreprise était clairement contestée. Le piquet s’est toutefois déplacé jeudi de quelques mètres sur la chaussée et il a poursuivi son action.»

Le requête a été présentée jeudi au tribunal de Charleroi. Elle sera plaidée sur le fond, selon le SETCa, le 3 décembre prochain. Les travailleurs de l’entreprise de produits alimentaires Vandemoortele à Seneffe ont repris le travail mardi après une grève lancée jeudi suite au licenciement d’un délégué syndical.

piquet de grève à vandemoortele

piquet de grève à vandemoortele

Au cours d’une conférence de presse donnée hier, le commissaire de la police locale de Venkatapuram, dans le district de Krishna (Andhra Pradesh) a annoncé que ses hommes, en collaboration avec la CRPF, avaient arrêté trois guérilleros présumés. Les arrestations se sont déroulées au cours d’une opération de ratissage menée dans une zone forestière reculée du district. D’après les autorités, les trois hommes avaient été chargés par Sukhdev, le commandant du comité de la zone de Venkatapuram du parti maoïste, de surveiller les mouvements policiers dans la zone. Tous trois sont aussi accusés d’avoir pris part à plusieurs actions meurtrières dans la région en tant que commandants d’une milice armée.

Trente militants de Greenpeace ont été placés en détention provisoire après une opération menée contre une plate-forme de Gazprom dans l’Artique. Leur bateau avait été pris d’assaut jeudi par un commando héliporté des garde-frontières russes, service qui dépend du FSB (Service fédéral de sécurité). Arrêtés par les autorités russes dans le cadre d’une enquête pour ‘piraterie’, ils risquent jusqu’à quinze ans de prison. Les autorités russes viennent d’annoncer que 22 des militants resterons en détention pendant deux mois tandis que les huit autres resteront détenus trois jours. Dans un communiqué, Greenpeace a fait savoir que leurs avocats avaient introduit un appel exigeant la libération immédiate des prisonniers.

Arrestation d’un militant de Greenpeace

Arrestation d'un militant de Greenpeace

Les autorités du Jharkhand ont annoncé hier avoir pris d’assaut un campement de la guérilla dans le district de Simdega. Après une intense fusillade, les maoïstes ont battu en retraite, abandonnant derrière eux une grosse quantité de matériel. Les forces de sécurité ont pu saisir des armes, un grand nombre de munitions, neuf sacs à dos, des médicaments, des tracts du CPI(m), de la nourriture, un appareil photo,…

En août dernier, les rappeurs Weld Ed 15 et Klay BBJ ont donné un concert à Hammamet, à 60 kilomètres au sud de Tunis. Fin août, sans même avoir été informés de poursuites à leur encontre ni de la tenue d’un procès, les deux hommes ont été condamnés à 21 mois de prison ferme pour ‘outrage à des fonctionnaires, atteinte aux bonnes moeurs et diffamation’ en raison de leurs textes jugés insultants par les autorités. Depuis, Weld Ed 15 est entré dans la clandestinité, tandis que Klay BBJ a lui décidé de faire appel de ce jugement. Hier, il a été une nouvelle fois reconnu coupable mais sa peine a été réduite. Le juge s’est prononcé, après une audience éclair de moins d’une heure trente, ‘Nous avons décidé d’une peine de six mois ferme avec exécution immédiate’. L’avocat du rappeur a immédiatement annoncé qu’il ferait appel.

La Ligue des Droits de l’Homme organise une journée de réflexion sur la liberté d’expression. Il s’agira de rappeler le contexte, le cadre et l’évolution juridique, historique et sociale de la Liberté d’expression en Belgique et d’envisager, dans le cadre d’ateliers, des pistes de réflexion sur des questions concrètes qui interrogent ce droit et ses limites vis-à-vis de la justice: Peut-on faire des procès politiques sans faire de la politique lors de procès ? S’attaquer aux mots discriminants tue-t-il la discrimination ? Les lois anti-terroristes sont-elles une menace pour la liberté d’expression? Avec, e.a, Françoise Tulkens, Jaques Englebert, Christian Panier… Séminaire animé par Véronique Van der Plancque, Vice-Présidente LDH. Rapporteur : Eddy Caekelberghs, journaliste RTBF.
Inscription obligatoire (02 209 62 80 – 0478 31 27 46 )
De 9h à 17h
Centre culturel Jacques Franck

Le Collectif des Afghans qui occupe le bâtiment 125 rue du Trône à Bruxelles est sous le coup de la répression. Au sujet des 77 arrestations effectuées hier en fin d’après-midi Rue de la Loi: on sait à présent que 11 personnes ont été relâchées, 7 ont été transférées en Centres Fermés en attente de déportation, nous sommes sans nouvelles des autres détenus, sachant que les ressortissants étrangers peuvent être arrêtés administrativement durant 24h contre 12h pour des Belges.

Sur place il y a de nombreux blessés : os cassés, morsures de chiens, contusions et coups divers. De nombreux policiers étaient présents devant le bâtiment ce matin avant de partir.

L’entrée du squat

L'entrée du squat

Un tribunal de Diyarbakir, dans le sud-est de la Turquie, a ordonné la libération de 17 personnes qui étaient en détention préventive en raison de leur prétendue appartenance au KCK (Kurdish Communities Union), la branche urbaine du PKK. Les 17 restent poursuivis dans le cadre de cette affaire tout comme une trentaine d’autres personnes, mais ils comparaîtront tous libres. Ces 47 personnes avaient été interpellées le 9 décembre 2012 dans la province de Mardin au cours d’une vaste opération contre le KCK. Toutes sont accusées ‘d’appartenance à une organisation terroriste’, et risquent des peines allant de cinq à dix ans de prison.

Au moins 29 personnes sont décédées à travers le Soudan dans le cadre du vaste mouvement de protestation qui secoue le pays depuis lundi. La population dénonce la hausse des prix du carburant suite à une récente disposition gouvernementale. Dans plusieurs villes, les manifestants descendent dans les rues, érigent des barricades, brûlent des pneus, bloquent la circulation et sont invariablement violemment réprimés par les forces de l’ordre. Un nouvel appel à la manifestation a été lancé dans la nuit de mercredi à jeudi sous les mots d’ordre ‘Liberté!’ et ‘Le peuple veut la chute du régime’. Les autorités ont déployé les forces anti-émeute dans plusieurs villes, notamment à Khartoum où le mouvement prend une grosse ampleur. En outre, depuis lundi, toutes les connexions internet ont été coupées.

Emeutes à Khartoum

Emeutes à Khartoum