Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Au moins neuf membres présumés des FARC ont été abattus par l’armée colombienne dans des affrontements survenus mardi dans la localité de Coqueta (sud). Les affrontements se sont produits mardi dans une zone rurale de la localité de San Vicente del Caguan. Les guérilleros abattus, six hommes et trois femmes, seraient des membres de la section mobile Teofilo Forero des FARC. Les militaires ont confisqué lors de cette opération huit fusils et une mitrailleuse M-60.

Des affrontements ont éclaté mercredi soir à Athènes entre policiers et manifestants à la fin d’un important défilé antifasciste organisé pour protester contre l’assassinat de Pavlos Fyssas par un néonazi. Des groupes de manifestants ont jeté des cocktails molotov sur la police anti-émeutes, qui a répliqué par des tirs de gaz lacrymogènes, à quelques centaines de mètres du siège du parti néonazi Aube dorée. Des manifestants s’en sont pris aussi à des magasins, notamment une banque, alors que la police interdisait avec des camions stationnés en travers de la rue l’accès au parti néonazi. Environ 10.000 personnes, militants d’associations ou de partis politiques de gauche, avaient auparavant manifesté dans le calme dans le centre d’Athènes, pour protester contre cet assassinat.

Athènes antifasciste

Athènes antifasciste

77 personnes ont été arrêtées lors d’affrontements entre la police et des manifestants venus pour réclamer le droit d’asile. Au moins 5 blessés et une arrestation judiciaire pour les manifestants. Les prisonniers ont été enfermés aux Casernes d’Etterbeek où un autre rassemblement avait été appelé à 21h pour réclamer leur libération.

Deux demandeurs d’asile afghans ont été blessés ce matin lors de la manifestation devant le parlement fédéral à Bruxelles. Environ 400 Afghans occupent un bâtiment de la rue du Trône. Ils ont pris part à cette nouvelle manifestation afin de réclamer un titre de séjour. Le gouvernement fédéral leur avait promis de leur envoyer une délégation pour discuter de leurs revendications mais cette promesse n’a jamais été tenue. Les manifestants ont voulu passer le barrage de police pour aller devant le parlement et les policiers ont fait usage d’un canon à eau et de gaz.

La vidéo de la manifestation (avant les incidents):

EDIT: (info RTBF): L’incident opposant manifestants et policiers a eu lieu en début d’après-midi, lorsqu’un enfant Afghan, un petit garçon, a voulu grimper sur une barrière Nadar, et que les policiers l’ont violemment repoussé, en compagnie de sa maman. Un policier aurait été blessé par un jet de pierre.

EDIT (info indymedia): Vers 15h30, il n’y avait plus de femmes ni d’enfants sur place, la situation est calmée mais encore des manifestants et le dispositif policier (auto-pompe, chiens, etc.).

Depuis lundi, de multiples manifestations se déroulent à travers le Soudan, et principalement dans les villes de Khartoum, de Omdurman, de Nyala et de Wad Madani. Elles font suite à la mesure d’austérité gouvernementale entraînant la suspension des subsides pour les produits pétroliers et donc une forte hausse des prix à la pompe. Hier, des manifestants ont incendié le quartier général du parti au pouvoir, le National Congress PArty à Omdurman. Au nord de Khartoum, c’est un poste de police qui a été pris d’assaut après que les manifestants aient bloqué les routes et la circulation. Les forces de sécurité soudanaises sont violemment intervenues pour disperser la foule entraînant des affrontements au cours desquels au moins deux manifestants ont été tués.

Pour le quatrième jour consécutif, les ouvriers du textile ont manifesté dans la périphérie de Dakha. Hier, des milliers de personnes ont bloqué l’autoroute conduisant à l’aéroport principal de la capitale ainsi que plusieurs centres industriels clés parmi lesquels Ashulia et Fatullah, à l’extérieur de Dakha. Partout, les forces anti-émeute ont tiré des gaz lacrymogène contre les rassemblements ouvriers, blessant une nouvelle fois un grand nombre de manifestants. Ces derniers ont incendiés des bâtiments et ont également pris d’assaut un camp de la police.

Nouvelles émeutes des ouvriers du textile au… par lemondefr

Lundi, le gouvernement a annoncé un accord avec les propriétaires des usines pour que les salaires minimums soient augmentés de 20%. Mais cette décision ne fait que raviver la colère des ouvriers étant donné que la revendication posée par les syndicats est la fixation d’un salaire minimum de 8114 takas (environ 74 euros). Or, avec une augmentation de 20% du salaire minimum actuel (3000 takas – 28 euros), ils sont loin du compte.

18 prisonniers se sont évadés ce matin d’une prison située dans l’état du Bingöl, dans l’est de la Turquie, en passant par un tunnel qu’ils auraient creusé. Tous étaient incarcérés (14 en détention provisoire et 4 condamnés) pour ‘participation à une organisation terroriste, le PKK, pour l’avoir aidée et financée’. D’après les autorités pénitentiaires, ils auraient émergé de leur tunnel dans un canal d’eaux usées situé à une dizaine de mètres des murs d’enceinte de la prison. Elles affirment qu’ils ont probablement été aidés au moment de leur sortie, notamment pour changer de vêtements. Dès lors, elles ont décidé de surveiller attentivement les récents visiteurs des évadés. Par ailleurs, vu qu’elles n’ont retrouvé aucun matériel (pelle, pioche,…) ni aucun déchet (pierres, terre,…), elles vont enquêter au sein de la prison et surveiller plus étroitement les détenus. Selon elles, il aurait fallu plus d’un an de travail pour creuser le tunnel. Les forces de police et de gendarmerie ont déclenché une vaste opération pour retrouver les fugitifs. Un hélicoptère survole l’état tandis que des postes de contrôle ont été installés à toutes les entrées et sorties des voies de circulation dans la région.

EDIT: (26 sept): Dix-sept des évadés ont été appréhendés dans une zone rurale de la province de Bingöl, où est située la prison dont ils s’étaient évadés.

La mort le 9 septembre de « traumatisme général » et d' »hémorragie cérébrale ». d’un jeune manifestant porte à six le bilan des victimes de la répression de la contestation depuis juin. 6 morts et plus de 8.000 blessés, plusieurs grièvement (11 personnes ont perdu un ou deux yeux).

La contestation de la tendance autoritaire du gouvernement islamiste AKP, qui s’inscrit dans une longue tradition de résistance au fascisme en Turquie, avait pris naissance à l’opposition à un projet de réaménagement de la place Taksim d’Istanbul qui prévoyait la destruction du parc Gezi et de ses 600 arbres. Sa répression brutale a transformé cette protestation en une vague de fond de 2,5 millions de manifestants descendus dans les rues de nombreuses villes de Turquie.

La police turque a opéré des descentes dans de plusieurs organisations de la gauche révolutionnaire accusées de provoquer des affrontements, à commencer par le Parti Socialiste des Opprimés (ESP) et sa revue Atilim. Ces prisonniers s’ajoutent aux manifestants arrêtés dans la rue et en attente de procès.

Rassemblement pour la libération des prisonniers de Taksim demain jeudi 26 septembre à la Bourse, de 17H00 à 18H00!

répression taksim

répression taksim

La police vénézuélienne a arrêté un membre présumé d’ETA recherché depuis 2001 par les justices espagnole et française. Asier Guridi Zaloña, alias « Gari », 44 ans, est visé par de nombreux mandats d’arrêt de la justice espagnole, dont un pour « délit de terrorisme », et par un « ordre de recherche et d’arrestation en vue de son extradition pour participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un acte terroriste émis par la cour d’appel de Paris » en 2009. Il avait déjà purgé une peine de prison en Espagne de 1992 à 1997. En juin 2007, c’est le tribunal de grande instance de Paris qui le condamne à deux ans de prison pour appartenance « au réseau logistique d’ETA ».

Asier Guridi Zaloña

Asier Guridi Zaloña