Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Dimanche, le président soudanais a détaillé une série de réformes économiques. Parmi celles-ci, la suspension des subventions de l’état pour les produits pétroliers. Cette décision a entraîné lundi une brusque hausse à la pompe des prix du gazole, de l’essence et des bonbonnes de gaz. Des centaines de personnes ont manifesté leur colère dans les rues de la ville à l’aide de pneus enflammés et de troncs d’arbre et en scandant des slogans hostiles au gouvernement. Les forces anti-émeutes sont rapidement intervenue pour disperser la foule en tirant des gaz lacrymogènes.

A Win terthur, l’initiative baptisée «StandortFUCKtor», relayée sur Facebook et par des flyers, dénonçait le manque d’espace pour faire la fête, et la logique du profit. Quelque 400 personnes s’étaient réunies autour de la gare vers 21h00. Le groupe voulait défiler en dansant à travers la ville à l’instar des manifestations qui ont eu lieu cet été à Berne et à Aarau. La police était présente avec un gros dispositif.

Dès les premiers engins pyrotechniques, la police a encerclé les manifestants et les affrontements ont commencé: attaques au laser, lancers de pierres et autres objets, d’un côté, balles en caoutchouc, lances à eau et gaz au poivre de l’autre. 93 personnes ont été interpellées, huit personnes font l’objet d’une plainte pour menace contre fonctionnaire, violation de la loi sur les stupéfiants, infraction à l’interdiction de porter une cagoule et trouble à l’ordre public.

émeute winterthur

émeute winterthur

Une colonne d’une cinquantaine de combattants de la NPA a attaqué un poste militaire à Balingasag, (Misamis Oriental) dimanche matin, tuant l’officier commandant la base et quatre miliciens de la contre-guérilla CAFGU. Cinq autres miliciens ont également été blessés dans le combat, tandis que les assaillants n’ont subi aucune pertes, emportant 16 armes à feu de forte puissance et incendiant la base.

Le ministère de l’Ordre public a accepté la démission de deux généraux, (l’inspecteur général de la police du sud du pays et le directeur général de la police du centre du pays). Plusieurs cadres de la police en poste sur l’île d’Eubée, ont été suspendus pour ne pas avoir effectué une enquête sur des locaux d’Aube dorée situés près d’un commissariat de police, et où des armes auraient été entreposées. Une enquête policière a été également ouverte pour déterminer si des policiers ont participé à des activités illégales d’Aube dorée.

Seuls quinze militaires sont passés dans les rangs de la police pour combler les manques récurrents d’effectifs policiers. Ils ont été affectés au Corps d’intervention à Bruxelles, le CIK, qui patrouille quotidiennement dans le métro et les gares aux côtés de la police fédérale des chemins de fer. La possibilité de recruter de nouveaux policiers dans les rangs de l’armée avait été envisagée à la suite de l’agression mortelle d’un superviseur de la STIB en avril 2012. Le ministère de l’Intérieur précise d’ailleurs que l’expérience ne sera plus renouvelée, faute de résultats probants. La proposition d’accompagnement des patrouilles de police par des militaires est également abandonnée.

Nadejda Tolokonnikova purge actuellement une peine de deux ans de camp pour avoir, avec deux autres membres du groupe Pussy Riot, avoir chanté une prière punk dans une cathédrale moscovite. Par le biais d’un courrier transmis à son avocat, la prisonnière annonce avoir entamé une grève de la faim ce lundi. Par là, elle entend dénoncer les conditions de détention dans le camp de travail. Par ailleurs, elle accuse le directeur de la prison de l’avoir menacé de mort le 20 août dernier après qu’elle se soit plainte de ses conditions de détention et de travail. Dans son courrier, elle affirme que les détenues doivent travailler entre 16 et 17 heures par jour avec un maximum de 4 heures de sommeil et un jour de repos tous les mois et demi. Elle dénonce en outre les sanctions infligées de manière individuelle ou collective afin de monter les prisonnières les unes contre les autres: interdiction de se laver, d’aller aux toilettes, de boire, de manger, obligation de rester des heures dehors dans le froid,… Elle dénonce également l’ensemble du fonctionnement du camp où ‘l’anéantissement de l’individu et sa transformation en esclave silencieux sont réalisés par les détenues elles-mêmes, celles qui sont chef de brigade et reçoivent les ordres de la direction’.

Nadejda Tolokonnikova

Nadejda Tolokonnikova

La police a tiré des balles en caoutchouc et du gaz lacrymogène dimanche pour disperser des milliers d’ouvriers du textile qui bloquaient la circulation en périphérie de Dakha pour exiger que les propriétaires des usines augmentent leur salaire minimum. Au moins cinquante personnes ont été blessées. Les ouvriers demandent que leur salaire mensuel minimum passe à 8114 takas (environ 74 euros) alors qu’il est actuellement fixé à 3000 takas (28 euros). Selon les autorités, les ouvriers auraient attaqué certaines usines et incendié un véhicule.

manifestation ouvriers du textile bengladesh

manifestation ouvriers du textile bengladesh

La police a procédé à une saisie de matériel appartenant à la guérilla à la suite d’une fusillade ayant opposé des soldats et des maoïstes à proximité du village de Kharkadi, dans le district de Gadchiroli (Maharashtra) samedi soir. D’après les autorités, des hommes de la CRPF et de la police du district menaient une opération de contre-insurrection quand ils sont tombés sur un campement maoïste. Une violente fusillade s’en est suivi durant une vingtaine de minute avant que les guérilleros ne battent en retraite. Sur place, les forces de sécurité ont saisi une mine, une bobine de fil électrique, une bombe artisanale, des cartouches, une radio et une tente. Les opérations de ratissage ont été intensifiées dans la zone.

Un important match de foot entre Besiktas et Galatasaray a été interrompu par les ultras de Besiktas qui ont affronté la police anti-émeute sur le terrain. « Taksim partout ! Résistance partout ! », le slogan porteur de la révolte de juin 2013 était scandé par les ultras.

La révolte se poursuit quotidiennement en Turquie, malgré l’ignorance des médias.

Les ultras turques contre la police

Les ultras turques contre la police

Dans la soirée d’hier, trois roquettes ont visé deux bâtiments de la police dans le quartier Dikmen à Ankara. Un des deux bâtiments a été sérieusement endommagé. Directement après l’attaque, la police a déclenché une opération pour retrouver les protagonistes. Deux hommes ont rapidement été intercepté à proximité du campus de la Middle East Technical University. L’un d’entre eux a été abattu par les policiers tandis que l’autre a été blessé au moment de l’intervention policière. Dans une déclaration nocturne, les autorités ont accusé le DHKP/C d’être derrière cette action, mais aucune revendication ni démenti n’a été rendu public de la part de l’organisation.

Attaque à la roquette à Ankara

Attaque à la roquette à Ankara