Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Les autorités de l’Odisha ont annoncé hier la mort d’une femme maoïste au cours d’un combat avec les forces de sécurité mercredi dans le district de Rayagada. Selon elles, la fusillade s’est déroulée dans la jungle voisine du village de Kandrakabandali. Des membres du Commando Battalion for Resolute Action (CoBRA) et de la District Voluntary Force (DVF) du Rayagada, qui avaient déclenché une opération conjointe pour reprendre le contrôle d’une zone dominée par la guérilla, sont tombés sur un campement maoïste. La quinzaine de guérilleros qui s’y trouvaient ont immédiatement ouvert le feu pour se défendre et la fusillade a duré plusieurs heures. Les guérilleros sont parvenus à battre en retraite mais les forces de sécurité auraient retrouvé le corps d’une femme tuée par balle sur place. Cette dernière n’a pas été identifiée et les forces de sécurité l’ont emmenée.

A l’annonce de l’ouverture du gigantesque complexe pénitentiaire de Haren, il avait été déclaré que les trois vieilles prisons de Bruxelles (Saint-Gilles, Forest et Berkendael) fermeraient leurs portes. A l’heure actuelle, il semble néanmoins de moins en moins probable que ce scénario soit suivi. En effet, Haren a été conçu pour accueillir 1190 détenus. Or, à Bruxelles aujourd’hui, on en dénombre plus de 1500. Alors que la nouvelle prison de Marche-en-Famenne sera surpeuplée dès son ouverture en novembre, il semblerait donc que Haren le sera aussi d’emblée. Avec un frein toutefois. Un accord a été conclu entre l’Etat et le groupe privé qui entretiendra le complexe: s’il y a plus de 15% de détenus supplémentaires, l’Etat devra lui payer des indemnités. Du coup, Saint-Gilles restera plus que probablement en activité.

Des milliers de personnes s’étaient réunies hier soir pour la deuxième nuit d’affilée sur la place de Kadiköy. Tout comme la veille, les forces anti-émeutes sont intervenues pour les disperser. Elles ont tiré des gaz lacrymogène et fait usage de canons à eau. Contre les manifestants qui ont tenté de s’approcher du siège local du parti AKP au pouvoir, elles ont tiré des billes en plastique. Plusieurs manifestants ont en outre été interpellés. Des rassemblements similaires ont eu lieu à Ankara et à Antakya. Ils ont été réprimé de façon similaire également. Ces multiples manifestations font suite au décès lundi soir d’un jeune homme de 22 ans durant des affrontements entre police et manifestants qui s’étaient rassemblés en mémoire d’un autre garçon tué en juin dernier à Antakya par les forces de l’ordre.

Des affrontements ont opposé avant l’aube jeudi des manifestants palestiniens à des soldats israéliens escortant des fidèles juifs pour une visite au Tombeau de Joseph, dans la ville de Naplouse (Cisjordanie), faisant quatre blessés. Un homme a été blessé par des tirs à balles réelles et évacué vers un hôpital de Naplouse tandis qu’au autre a été emmené par les Israéliens. Deux autres, blessés par des tirs de balles caoutchoutées, ont été soignés à l’hôpital de Rafidiya à Naplouse, ville du nord de la Cisjordanie occupée. Selon les militaires, le blessé aurait tiré sur les soldats à l’aide d’un pistolet.

Dans le village de Salem, à l’est de Naplouse, des bergers du village ont vu les colons de la colonie illégale voisine dévaster les terres du village avec des bulldozers. Ils ont alerté les villageois qui se sont précipités pour essayer d’accéder sur les lieux. Les colons ont alors ouvert le feu et tiré à balles réelles en direction des villageois sans armes. Les soldats sont arrivés et ont tiré des grenades lacrymogènes, ont frappé les villageois à coups de crosses de fusils et arrêté 7 hommes. Plusieurs villageois ont été blessés par les soldats. Un fermier de 45 ans a eu le bras cassé. Les colons discutaient librement avec les soldats (photo), sans aucune menace apparente d’arrestation, bien que les villageois aient identifié les colons qui avaient tiré à balles réelles dans leur direction.

colons soldats salem

colons soldats salem

Cela fait plusieurs semaines maintenant qu’un bras de fer est engagé entre la direction générale de la société navale guinéenne (SNG) et la section syndicale de cet établissement public. Ce bras de fer vient de prendre une autre tournure avec la mise aux arrêts par la gendarmerie guinéenne, le 29 août dernier, d’Ibrahima Sory Kaba, un syndicaliste agent au service consignation de la SNG. Depuis, le syndicaliste est au cachot.

société navale guinéenne

société navale guinéenne

Deux soldats gouvernementaux de la 4e division d’infanterie, qui appartenaient à une patrouille de contre-guérilla, ont été blessés lors d’une fusillade avec des combattants de la NPA mardi après-midi à Barangay Siagao (San Miguel). Cet engagement a provoqué une opération de ratissage au cours de laquelle cinq autres militaires ont été blessées mercredi matin dans la même zone: quatre dans l’explosion d’un IED, et un par balle.

guérilla maoiste aux philippines

guérilla maoiste aux philippines

Les deux rassemblements annoncés samedi 14 septembre dans la capitale ont été interdits par la préfecture de police de Paris. L’un était organisé en hommage à Clément Méric, militant antifa assassiné en juin 2013 au cours d’une bagarre et l’autre pour soutenir son agresseur.

Clément Méric

Stefano Gabriele Fosco et Elisa di Bernardo, arrêtés le 13 juin 2012 suite à la dénommée « Opération Ardire », et rédacteurs du blog Culmine, sont sortis de prison le 7 septembre suite à une demande de libération à la fin du délai de leur détention préventive. Comme Giuseppe Lo Turco et Alessandro Settepani sortis mi-juin, ils soumis au pointage et en résidence surveillée. Pour le moment, Sergio Stefani, reste toujours en prison préventive, c’est le dernier incarcéré de cette opération répressive.

L’Institut national de criminalistique et de Criminologie (INCC) va se doter à la mi-octobre d’une nouvelle banque centralisée de données informatiques, appelée Be.care (pour Belgian case repository). Le système permettra de suivre à tout moment, du lieu de crime à la salle d’audience, le trajet que font les pièces à conviction ainsi que tous les documents connexes (procès-verbaux, réquisitoires, rapports de réunions, analyses de laboratoires, …) et de digitaliser tous les éléments d’une affaire.

Concrètement, la base de données offrira une importante sécurisation des données, une plus grande efficacité, rapidité et facilité pour résoudre les affaires, qui comptent parfois des milliers d’éléments. Be.care, dont le coût s’élève à 278.000 euros, est tourné, dans un premier temps, vers les enquêtes futures mais, à terme, l’objectif est d’également numériser les données d’archives.

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Ce mercredi, des centaines d’habitants du bidonville de Waterworks, à l’ouest de Soweto ont manifesté et bloqué une route à Protea Glen pour exiger une amélioration des services publics dans leur ‘habitat informel’, comme on appelle ces bidonvilles, ou leur relogement. Plus de 1000 personnes vivent là sans eau courante et avec vingt latrines. Hier, ces habitants se sont affrontés à la police. Les manifestants ont brûlé des pneus sur la route et ont jeté des pierres aux forces de l’ordre qui sont intervenues à coups de gaz lacrymogène et de balles en caoutchouc. Des dizaines de personnes ont été blessées. Les autorités ont déclaré avoir interpellé plus de 200 personnes qui seront poursuivies pour violence dans l’espace public.

Répression dans la banlieue de Soweto

Répression dans la banlieue de Soweto