Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

La population est descendue dans les rues de plusieurs villes turques cette nuit pour prendre part à de multiples rassemblements pour dénoncer la mort d’un jeune manifestant lundi. Le mot d’ordre général de ces manifestations était ‘AKP Assassin’ alors que le ministre de l’Intérieur turc a déclaré hier que la police n’était pas responsable de la mort du jeune dont il dit qu’elle aurait été causée par une chute parmi la foule. Plus de mille personnes s’étaient réunies sur la place de Kadiköy à Istanbul où les forces de l’ordre ont tiré des gaz lacrymogène et des jets d’eau. Les 2500 manifestants rassemblés à Izmir ont eux fait face à des grenades lacrymogène, tout comme ceux réunis à Ankara, Mersin et Antakaya.

Répression à Istanbul

Répression à Istanbul

The Guardian a publié ce mercredi un nouveau document transmis par Snowden. Celui-ci n’est pas daté, mais devrait remonter à mars 2009. Tout au long des cinq pages, il dévoile comment la NSA transmet à Israël ses données perçues grâce à l’interception de communications. D’après Snowden, l’agence de renseignements américaine transmet directement, et sans analyse préalable, une partie des mails et des conversations téléphoniques qu’elle intercepte aux autorités israéliennes. Agissant de cette manière, la NSA communique des données ‘brutes’ dont elle n’a dès lors pas connaissance du contenu.

Hier à Mexico City, des centaines de professeurs se sont rendus aux bureaux du président, où se trouve également sa résidence. Les représentants syndicaux souhaitaient y faire entendre leur voix et dénoncer la réforme du système éducatif adopté la veille contre laquelle ils se battent depuis des mois. Ils n’y ont été reçus que par quelques fonctionnaires. Estimant s’être fait snober, ils ont tenté de bloquer deux voies principales de circulation dans la capitale, provoquant des embouteillages et entrainant une violente intervention policière. Des manifestations similaires ont eu lieu dans plus de dix états, dont le Michoacan, le Tabasco, le Guerrero et Aguascalientes.

Policiers contre professeurs à Mexico

Policiers contre professeurs à Mexico

Couverture du cahier 12

Sommaire

– 1. La persécution des militants ouvriers en Iran
– 2. Quelques syndicalistes aujourd’hui emprisonnés
– 3. Témoignage
– 4. Bref historique du mouvement ouvrier en Iran
– 5. Pour en savoir plus

La répression du mouvement ouvrier en Iran – format pdf

Couverture du cahier 12

La mort d’un jeune manifestant lundi, à Antakya, lors de heurts avec la police, a ravivé la contestation contre le pouvoir islamo-conservateur. Une nouvelle vague de manifestations a secoué le pays mardi soir. De jeunes manifestants ont affronté les policiers anti-émeutes dans les rues d’Istanbul et d’Antakya (sud du pays). A Istanbul, 2.000 à 3.000 personnes se sont rassemblées aux abords de la place Taksim pour saluer la mémoire du jeune mort la veille à l’hôpital à Antakya. De nombreux policiers ont interdit l’accès des manifestants à la place et à son parc Gezi. Ces deux lieux avaient été, en juin, les épicentres de manifestations antigouvernementales sans précédent contre le régime du Premier ministre, Recep Tayyip Erdogan. Mardi, les forces de l’ordre ont également repoussé les manifestants en faisant usage de gaz lacrymogène et de billes en plastique. Les protestataires ont riposté par des tirs de feux d’artifice.

Ce lundi 9, de nouvelles directives de la Cour suprême chinoise et du parquet « clarifient » les limites à ne pas franchir en matière de « propagation de rumeur » sur le net. Ainsi des billets de microblogs constitués de « fausses informations » et dont l’impact est jugé « sérieux » car ils auront été vus plus de 5 000 fois ou retweettés plus de 500 fois : les auteurs seront jugés au pénal et encourent jusqu’à trois ans de prison. Un message diffamatoire ne peut donner lieu à des poursuites que si la victime porte plainte, excepté dans sept cas : quand la rumeur déclenche une manifestation de masse, une crise sociale, un conflit interethnique ou interconfessionnel. Ou quand elle nuit à l’image de l’Etat, aux intérêts nationaux et à l’image de la Chine à l’étranger.

Ces directives, entrées en vigueur dès mardi, ont suscité moult sarcasmes dans la blogosphère. Un internaute de Changsha a rediffusé sur Weibo la capture d’écran d’un quotidien local qui avait repris la « bavure » de l’Agence Chine Nouvelle dimanche sur l’attribution des JO de 2020 à Istanbul et non à Tokyo. Les internautes se sont empressés de rediffuser l’information afin de dépasser le seuil des 500 « retweets », pour mettre ainsi dans l’illégalité virtuelle la très officielle Agence Chine Nouvelle.

Ce lundi 9 au soir, un manifestant âgé de 22 ans a été tué dans le sud de la Turquie au cours d’affrontements avec les forces de l’ordre. L’homme faisait partie, selon une agence de presse turque, d’un groupe de jeunes gens rassemblé à Antakya à la mémoire de l’une des victimes du mouvement de contestation contre le pouvoir du Premier ministre Erdogan Depuis plusieurs jours, réveillés par des affrontements à l’université du Moyen-Orient d’Ankara, les rassemblements avaient repris à Istanbul et dans plusieurs d’autres villes de Turquie, comme à Hatay justement où un manifestant avait été tué déjà en juin. Hier, une jeune manifestante a également été grièvement blessée à Istanbul.

Selon le gouverneur de la province du Hatay, Ahmet Atakan, 22 ans, serait décédé en tombant d’un toit. Mais tout indique qu’il était bien dans la rue parmi les manifestants affrontant la police depuis le début de la soirée, et essuyant des tirs de gaz lacrymogènes. Des images vidéo le montrent même s’effondrant tout près d’une voiture de police en train de passer les barricades érigées par ces manifestants. Le médecin qui a fait son autopsie dit n’avoir constaté aucun signe étayant la thèse d’une chute, mais bien en revanche celui d’un traumatisme crânien. Autrement dit, le symptôme de tous ceux qui, dans les manifestations de Gezi à Istanbul et de soutien aux protestations de Gezi, en juin, avaient été victimes de tirs tendus, et parfois à bout portant, de capsules de gaz lacrymogènes.

police surveillant l’endroit où est mort ahmet atakan

police surveillant l'endroit où est mort ahmet atakan

La préfecture de Paris a lancé une procédure d’interdiction de deux manifestations prévues pour le samedi 14 septembre, après la mort de Clément Méric, militant antifa assassiné en juin à Paris. Un premier rassemblement était prévu par les fascistes en soutien à Esteban Morillo, principal suspect dans la mort du jeune étudiant, toujours en détention préventive. Un appel à une contre-manifestation anti-fasciste avait été lancé, et cette contre-manifestation pourrait également être interdite, , la Préfecture craignant des « troubles à l’ordre public ».

Entre 30 et 40 écoles primaires belges se sont récemment fait livrer des systèmes de scanners d’empreintes digitales. Ces écoles enregistrent les empreintes des enfant afin de ‘faciliter’ le travail administratif. Le scanner est utiliser afin de consigner les présences des enfants, mais il permet également l’enregistrement de multiples autres informations telles que, par exemple, l’achat de boissons. Toutes ces informations sont automatiquement importées dans les dossiers personnels des élèves, permettant ainsi de compiler les présences/absences, mais aussi d’établir les factures à envoyer aux parents.

Scanner digital

Scanner digital

La police de l’Odisha a annoncé lundi que neuf guérilleros actifs dans la région s’étaient rendus. Ceux-ci, âgés de 28 à 30 ans, se sont présentés au quartier général de la police du district de Malkangiri. D’après le commissaire en chef, trois d’entre eux seraient des membres actifs du CPI(m) tandis que les six autres seraient des membres d’une milice du parti. Certains d’entre eux étaient recherchés par les autorités pour leur prétendue participation à des actions de vols d’explosifs, de destruction d’infrastructure ou d’extorsion.