Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Jurdan Martitegi, considéré comme un ancien haut dirigeant de l’appareil militaire d’ETA, a été condamné lundi à sept ans de prison par le tribunal correctionnel de Paris. Entré dans la clandestinité en 2007, Jurdan Martitegi devait selon les services de sécurité espagnols prendre la tête de l’appareil militaire de l’ETA après l’arrestation le 8 décembre 2008 en France d’Aitzol Iriondo.

Jurdan Martitegui avait été interpellé le 18 avril 2009 à Montauriol (Pyrénées-Orientales), près de Perpignan, en compagnie de deux autres etarras, qui ont quant à eux été condamnés à quatre et cinq ans de prison. Ils écopent également tous trois d’une interdiction définitive du territoire français. Après son interpellation, avaient été retrouvés dans un box à Grenoble de nombreux produits explosifs permettant de fabriquer au moins trois engins puissants. Martitegui avait également été trouvé en possession de nombreux faux papiers d’identité.

Jurdan Martitegi

Jurdan Martitegi

Le Canard Enchaîné révélé dans son édition du 28 août que depuis des mois, tout un chacun pouvait télécharger, sur le site web de la Plate-forme des Achats de l’Etat, plusieurs plans détaillés de l’un des bâtiments de la caserne Mortier, un des sièges de la DGSE, et notamment de son système « anti-intrusion ». On y trouvait également un « plan de cheminement des réseaux » de télécommunications et du système anti-intrusion, de chauffage, de climatisation et d’eau, le câblage VDI (pour voix, données, images) du réseau de communication (téléphone, TV et Internet)

plan siège dgse

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plan siège dgse

Les combattants de la NPA ont fait exploser lundi un IED au passage d’un détachement du 28e bataillon d’infanterie de l’armée gouvernementale dans le village de Napnapan, dans la province de Compostela Valley (Sud des Philippines). Des hélicoptères militaires ont rapidement évacués les militaires blessés.

Un policier de la DCRI enquêtant sur l’affaire Tarnac a été identifié sous les pseudonymes de “Rosa Luxembourg”, “Raphel Ilodet” et “Isoard est guéri” comme créateur des blogs anarchistes/situationnistes tels que Icarie, Le pet au diable ou Dans le grand corps social de l’empire.

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Le matin du lundi 2 septembre la police a mené une autre opération contre les squats, en l’occurrence le squat Orfanotrofio (photo), ancien orphelinat dans le district de Toumba, à Thessalonique. Ils ont arrêté sept occuoants à l’intérieur du bâtiment et les ont accusé d’infraction pour occupation de bâtiments publics, en plus de possession d’armes ( un pistolet à air comprimé a soi disant été trouvé dans le squat). Tous les sept sont encore en garde à vue pour comparaitre devant les tribunaux de Thessalonique. Le jeudi 29 août, à 7h du matin, une grande quantité de forces policières et les pompiers avaient expulsé le squat Antiviosi dans la ville de Ioannina. Il n’y avait personne à l’intérieur.

squat Orfanotrofio

squat Orfanotrofio

Dimanche, Prashant Rahi a été arrêté alors qu’il sortait d’un rendez-vous avec l’avocat de Hem Mishra, cet étudiant récemment arrêté pour ses prétendus liens avec la guérilla. Depuis des années, Rahi lutte pour tenter d’aider les prisonniers politiques et faire valoir leurs droits. En 2007, il avait déjà été arrêté, torturé et battu en détention provisoire pour avoir soi-disant travaillé pour la guérilla. Emprisonné pendant 3 ans et 8 mois, il avait été libéré sous condition en août 2011. Dimanche, la police du Gadchiroli l’a arrêté dans la jungle du district de Bhanadara, l’accusant de s’être entretenu avec les naxalites durant le week-end. Selon elle, il les aurait aidé à mettre en place des camps d’entraînements. Un tribunal l’a envoyé en détention provisoire pour douze jours en vertu du Unlawful Activities Prevention Act. Par ailleurs, Hem Mishra a également vu sa détention provisoire prolongée de douze jours.

Prashant Rahi

Prashant Rahi

Toujours dans sa lutte de contre-guérilla, le ministre de l’Intérieur indien a affirmé vouloir le déploiement de davantage de soldats de l’Indo-Tibetan Border Police (ITBP) dans les états où est active la guérilla maoïste. Des sources internes à l’ITBP ont déclaré que le ministre faisait actuellement pression sur la force paramilitaire pour qu’elle déploie des hommes pour combattre la guérilla. Mais l’ITBP ne serait pour l’instant pas en mesure de le faire en raison d’un manque d’effectif. Rappelons qu’à l’origine, cette force paramilitaire a été créée pour sécuriser les 3500 kilomètres de la frontière sino-chinoises. Pour l’instant, trois de ses bataillons se trouvent au Chhattisgarh. L’ITBP n’aura la possibilité de répondre à la demande du ministre que quand elle aura formé de nouveaux bataillons, ce qui est planifié et budgétisé. Elle va mettre en place neuf bataillons (9000 hommes) dans les deux prochaines années. Une partie d’entre eux sera affecté à la contre-insurrection.

L’armée colombienne a annoncé avoir arrêté six présumés guérilleros appartenant à l’ELN. Tous sont accusés d’avoir pris part à une embuscade menée le 24 août dernier et au cours de laquelle quatorze soldats avaient été tués. Initialement attribuée aux seuls FARC, cette attaque serait, selon les autorités, une action planifiée conjointe des FARC et de l’ELN. Quatre des six présumés guérilleros arrêtés ont entre 14 et 16 ans.

Cinq Palestiniens ont été blessés ce dimanche dans des affrontements avec les forces israéliennes près du camp de réfugiés de Jalazin, au nord de Ramallah. Les heurts se sont déclenchés quand des jeunes hommes ont tenté d’empêcher des Israéliens de la colonie de Beit El de lancer des pierres sur les voitures palestiniennes près du camp. Les forces de sécurité israéliennes sont rapidement intervenue en tirant des balles en caoutchouc sur les Palestiniens, blessant cinq d’entre eux. Un porte-parole militaire a confirmé cette intervention et l’utilisation de moyens anti-émeute, mais a réfuté l’utilisation de balles en caoutchouc.

La répression de la société civile et de la dissidence en Azerbaïdjan s’est agravée au cours des 18 derniers mois. Les autorités ont arrêté des dizaines de militants politiques parmi lesquelles au moins six journalistes, deux défenseurs des droits humains qui ont participé à des efforts pour faire parvenir de l’aide à des victimes d’inondations et un avocat qui a tenté d’obtenir des indemnités pour des personnes expulsées de force de leurs logements. Les autorités ont eu recours à toute une série de fausses accusations, notamment de possession de drogue ou d’armes, de vandalisme, d’incitation à la violence et de trahison, pour emprisonner ces détracteurs.

On signale aussi de nombreuses irrégularités et violations de la légalité des procédures des enquêtes et des poursuites judiciaires. Dans plusieurs cas, les autorités n’ont pas enquêté sur les violences policières passées et les exactions pendant les gardes à vue. Des amendements législatifs accroissent, parfois dans une proportion de 1 à 100, les amendes encourues pour participation à des manifestations non autorisées, qui font passer de 15 à 60 jours la peine de prison maximale prévue pour des infractions mineures à l’ordre public qui sont souvent utilisées pour incarcérer des manifestants.

répression azrbaidjan

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