Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

10.000 personnes ont manifesté mardi soir à Athènes pour soutenir un jeune anarchiste, condamné pour braquage et hospitalisé dans un état grave après une grève de la faim pour obtenir la permission d’étudier hors de prison. Nikos Romanos, 21 ans, est hospitalisé depuis vendredi sous haute surveillance à Athènes après la dégradation de son état de santé, consécutive à la grève de la faim qu’il avait entamée le 10 novembre en prison. Les manifestants ont défilé dans le centre d’Athènes, fermé à la circulation en scandant des slogans dénonçant l’État et la privation des droits des détenus. Après la fin de la manifestation, un groupe de manifestants a mis le feu à des poubelles et à des voitures garées dans le quartier d’Exarchia. La police a tiré des gaz lacrymogènes.

Ces derniers jours, de nombreuses actions incendiaires ont eu lieu en soutien à Nikos Romanos: contre plusieurs distribueteurs de billets (dans les quartiers de Patisia, d’Exarchia, de Glyfada, de Marousi, de Chalandri, et de Kipseli, contre un véhicule d’une entreprise de sécurité privée, un autre de l’ambassade d’Argentine, et deux autres de la Préfecture d’Athènes.

Grèce: 10.000 manifestants pour Nikos Romanos

L’enquête administrative confiée à l’Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN) après la mort fin octobre de Rémi Fraisse lors d’affrontements sur le site du barrage de Sivens, ne conclut à aucune « faute professionnelle » des gendarmes, a annoncé mardi son chef. « En l’état des informations recueillies dans cette enquête et au plan strictement administratif, je ne dispose pas d’éléments permettant de caractériser une faute professionnelle », a déclaré le général Pierre Renault lors de son audition par la commission des Lois de l’Assemblée nationale. « Il reviendra à l’enquête judiciaire de déterminer l’exacte responsabilité et le degré de responsabilité imputable au lancer », a-t-il ajouté.

France: « Aucune faute » pour la mort de Rémi Fraisse

Des guérilleros maoïstes ont pris un groupe de soldats paramilitaires dans l’état central du Chattisgarh ce lundi, tuant au moins treize soldats et en blessant une douzaine d’autres. Parmi les tués, onze soldats et deux officiers de la CRPF. Les soldats faisaient partie d’un bataillon en charge du combat contre les maoïstes dans une région connue pour être un de leur bastion. En mission depuis quelques jours, ils ont été encerclés par les maoïstes qui ont ouvert le feu.

Inde: Treize soldats anti-maoïstes abattus

Des centaines de manifestations opposent la rue aux policiers aux Etats-Unis. Une série de bavures policières ayant culminée il y a quelque jours par le meurtre sans sommation d’un jeune enfant armé d’un jouet et l’acquittement du policier qui avait abattu Mike Brown à Ferguson. Les manifestants remettent en cause, notamment, le fait que les polices locales américaines sont équipées de matériels militaires, et ce à des fins d’anti-terrorisme. La Maison Blanche a fait une annonce aujourd’hui pour dire qu’elle ‘encadrerait et standardiserait mieux’ les moyens militaires dont sont dotées ces forces, ce qui ne veut pas dire grand chose, mis-à-part que les policiers continueront à bénéficier de ce matériel. En outre, le gouvernement a annoncé qu’un système de 50’000 bodycams (pour une valeur de $263 millions), portées via des lunettes connectées ou clipsées aux chemises de ses agents filmeront les interpellations pour pouvoir définir ‘qui est en faute’ lors d’incidents. Le président américain a également profité de cette allocution pour préciser qu’il n’ira pas à Ferguson à l’occasion des nouvelles émeutes qui embrasent la ville.

Il y a quelques jours à Ferguson

Il y a quelques jours à Ferguson

Condamné suite à la manifestation massive (50’000 personnes) du 22 février 2014, Enguerrand est toujours en prison. Une manifestation a eu lieu le 20 novembre dernier et un marathon ‘contre l’acharnement judiciaire’ aura lieu le 7 décembre prochain.

Liberté pour Enguérrand Delanous

Liberté pour Enguérrand Delanous

Les FARC ont relâché dimanche en Colombie le général Ruben Alzate, le caporal Jorge Rodriguez, et une conseillère de l’armée, Gloria Urrego, capturés par la guérilla le 16 novembre dans la province du Choco, sur la côte Pacifique. Les opérations militaires avaient été suspendues dans le Choco, région pauvre et difficile d’accès, pour permettre cette libération qui a eu lieu dans le petit hameau de Vegaez, situé au bord d’une rivière au nord de Quibdo, la capitale du Choco. Le président colombien avait fait de cette libération une condition pour la reprise des pourparlers de paix.

Colombie: Les FARC libèrent le général Alzate

Quarante personnes ont été arrêtées dimanche à Hong Kong, selon la police, après des nouveaux heurts entre plusieurs centaines de manifestants prodémocratie et les forces de l’ordre. Plusieurs manifestants ont été blessés dans ces affrontements avec les policiers qui ont utilisé des bombes au poivre pour disperser des étudiants tentant d’encercler le siège du gouvernement.

Dans une atmosphère électrique, des protestataires portant des casques de chantier et se protégeant avec des parapluies contre les tirs de bombes au poivre, ont tenté de forcer le cordon policier déployé autour du siège du chef de l’exécutif de Hong Kong. Plusieurs milliers de personnes ont également afflué dans le parc Tamar près du Parlement. Les manifestants ont également tenté dimanche d’occuper la route Lung Wo, l’une des principales voies de communication reliant l’Est et l’Ouest de l’île de Hong Kong, défendue par la police qui considère cette occupation comme illégale.

Hong Kong: Encore des arrestations

Le tribunal correctionnel de Marseille s’est déclaré incompétent pour juger un policier soupçonné “d’homicide involontaire”, car le tir mortel d’un flash-ball du policier n’a été jugé “ni accidentel ni involontaire”. Le président du tribunal correctionnel a donc conclu, le 25 novembre, qu’il reviendrait à la juridiction compétente de juger le policier. Autrement dit, la cour d’assises.

Le policier avait été renvoyé devant le tribunal correctionnel pour homicide involontaire pour avoir tué, lors d’une intervention pour une rixe dans un foyer des quartiers nord de Marseille, un Algérien de 43 ans. Atteint au thorax, victime d’un arrêt cardiaque, l’homme était mort le lendemain, un décès uniquement dû au tir du policier selon les expertises. Lors d’un première audience le 15 octobre 2013, quatre à six mois de prison avec sursis avaient été requis contre le policier, qui avait plaidé la légitime défense.
Le policier avait non seulement visé le thorax, mais tiré à 4,40 mètres de sa victime alors que la distance de sécurité est de 7 mètres minimum.

Les trois personnes arrêtées et inculpées la semaine passée pour « apologie terrorisme », parmi lesquels un anciens prisonniers des GRAPO Suso Cela Seoane, et un avocat des prisonniers de cette organisation Juan Manuel Olarieta Alberdi, ont été mis en liberté provisoire en attendant leur procès.