Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

La commission d’enquête sud-africaine sur le massacre de 34 mineurs par les forces de l’ordre en 2012 à Marikana a accusé jeudi la police d’avoir menti sur les circonstances de cette tuerie. La Commission évoque des éléments de preuve apparemment dissimulés aux enquêteurs par la police, et d’autres contrefaits et anti-datés.

Le 16 août 2012, la police sud-africaine avait ouvert le feu sur des grévistes du groupe britannique Lonmin, à la mine de platine de Marikana. Les policiers ont affirmé qu’ils étaient en état de légitime défense lorsque l’ordre d’ouvrir le feu à balles réelles a été donné, mais des journalistes et des témoins avaient affirmé qu’une partie des victimes avaient été pourchassées par la police après la fusillade, et abattues ou achevées par des balles tirées dans le dos ou à bout portant. Les premières auditions ont confirmé certaines de ces accusations. La chef de la police nationale n’a jamais admis la moindre responsabilité. Aucun policier n’a été inquiété, ni par la justice ni en interne.

massacre de marikana

massacre de marikana

Au moins trois personnes ont été interpellées par la police jeudi à Luanda, De nombreux agents de police et de sécurité occupaient le lieu de la manifestation, la place de l’Indépendance, avant l’arrivée d’une douzaine de protestataires, membres du « Mouvement révolutionnaire angolais ». Ces quelques militants bravaient les menaces explicites de répression violentes brandies par le porte-parole de la police nationale, qui avait déclaré la veille à la télévision: « Nous allons réprimer violemment tout acte perturbant l’ordre et la sécurité publics et nous utiliserons la force si nécessaire ».

La police a tenté de disperser les manifestants, qui ont résisté, avant d’interpeller au moins trois d’entre eux et de les évacuer en pick-up. A l’origine des premières manifestations dans le pays en mars 2011, le groupe de jeunes dénonce les démolitions de maisons, les violences policières contre les vendeuses ambulantes, la disparition depuis plus d’un an de deux de ses membres et, plus généralement, l’incapacité de l’exécutif à améliorer les conditions de vie de la population.

angola manifestation

angola manifestation

Dans une déclaration officielle, la Border Security Force (BSF) a annoncé avoir arrêté quatre guérilleros présumés dans l’Odisha. Ghasi Badanayak, 26 ans, Samara Mahi, 30 ans, Shib Majhi, 37 ans et Gadu Shisha, 30 ans, ont été arrêtés hier. Tous les quatre habitent dans le village de Anagal, situé dans le district de Malkangiri. Agissant sur base d’un tuyau, des hommes du 161ème bataillon de la BSF accompagnés de policiers locaux se sont rendus sur un marché local où ils ont procédé aux arrestations.

Selon certaines sources, le ministre de la Défense Pieter De Crem envisage de remplacer l’ensemble de la flotte de F-16 de l’armée belge. Il projette d’acquérir entre 35 et 55 chasseurs F-35, avions conçus par l’américain Lockheed Martin afin de se substituer aux F-16. Le coût d’un seul avion est évalué à plus de 60 millions d’euros. La dépense totale est évaluée à plus de six milliards d’euros. L’avion est toujours en cours de développement et devrait entrer en service en 2016. Le délai de livraison des nouveaux appareils est de 8 ans.

F-35 de Lockheed Martin

F-35 de Lockheed Martin

Un grand nombre de policiers avaient été déployé mardi dans la ville de Bijapur (Chhattisgarh) en marge d’un meeting public auquel était présent le chef du gouvernement de l’état Raman Singh. D’après les autorités, alors qu’une brigade policière retournait vers Gangalur mercredi matin, elle a été prise en embuscade par une quinzaine de guérilleros. Ceux-ci ont ouvert le feu vers un des policiers qui s’était isolé pour aller chercher de la nourriture. Entendant les coups de feu, ses collègues l’ont rejoint et ont répliqué. Les maoïstes sont rapidement parvenus à battre en retraite. Un soldat a été tué durant cette fusillade. Les guérilleros se sont emparés de son fusil INSAS, de 80 cartouches et de son chargeur. Les forces de sécurité ont quant à elles déclaré avoir retrouvé le corps d’un guérillero avec une arme traditionnelle à proximité du lieu du combat. Une opération de ratissage a été déclenchée.

Ce mercredi, à Athènes, les policiers ont tiré des grenades lacrymogènes pour disperser 5.000 manifestants qui leur jetaient des pierres et des morceaux de bois. Plusieurs heures après le début des affrontements, des renforts de police ont été envoyés sur place, à Keratsini, un quartier populaire de l’ouest d’Athènes où Pavlos Fyssas a été poignardé la nuit passée.

A Salonique, deuxième ville du pays, deux manifestations anti-fascistes réunissant environ 6.000 personnes ont été marquées par des affrontements avec les forces de l’ordre, qui ont tiré des gaz lacrymogènes sur des manifestants qui s’en prenaient à des vitrines, A Patras, un millier de manifestants ont jeté des pierres et des cocktails Molotov sur la police, qui a riposté avec des gaz lacrymogènes. Un policier à la retraite, qui ne participait pas au maintien de l’ordre, a été blessé.

manifestation antifa en Grèce

manifestation antifa en Grèce

Le 12 septembre, le professeur Saibaba, co-secrétaire du Front révolutionnaire démocratique (RDF), a été perquisitionné en son domicile sur le campus de l’Université de Delhi. Les policiers ont saisi ses ordinateurs, ses téléphones portables ainsi que des magazines et documents du RDF. Cette opération s’inscrit dans la vague de répression contre les militants qui dénoncent la guerre menée par l’État indien contre les populations tribales et les paysannes pauvres en résistance dans plusieurs régions du pays. Le président du RDF, Ganti Prasadam, avait été assassiné début juillet.

le professeur saibaba

le professeur saibaba

Des manifestants prennent d’assaut un quartier général d’Aube Dorée, le partie nazi grec, en Crète. Ces affrontements font suite à l’assassinat hier soir de Paulos, un rappeur antifasciste (mieux connu sous le nom de Killah P) par des membres de l’Aube Dorée. La police anti-émeute déjà à l’affut en cette journée de grève du secteur public est devant le bâtiment.

A Patras, la panique a éclaté dans une manifestation puisqu’un autre nazi aurait pointé un revolver vers les manifestants.

Affrontement devant le QG d’Aube Dorée en Grèce

Affrontement devant le QG d'Aube Dorée en Grèce (archive)

Récemment, les autorités ont intercepté un courrier qui aurait été rédigé par le Secrétaire Général du CPI(maoïste) Ganapathy et destiné aux dirigeants du parti emprisonnés. Dans cette lettre longue de 17 pages, il rappelle que la responsabilité des dirigeants détenus est toujours importante et que leur rôle, depuis les prisons, est de faciliter les libérations des camarades, soit grâce à des libérations sous caution soit par des évasions. En outre, il leur demande de garder leur esprit révolutionnaire et de transformer les prisons en centres de lutte et de formation politique. En conséquence, le gouvernement indien a demandé aux autorités locales de renforcer la sécurité dans les prisons où sont détenus ces dirigeants. Il est demandé aux neuf états concernés (Chhattisgarh, Jharkhand, Bihar, Odisha, Bengale occidental, Andhra Pradesh, Maharashtra, Uttar Pradesh et Madhya Pradesh) de renforcer la sécurité dans et autour des prisons et de consolider leur réseau de renseignements pour empêcher tout assaut maoïste contre les prisons et toute évasion.