Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Cinq combattants de la New People’s Army (NPA) ont été tués hier vendredi à Barangay Gujom, dans la province insulaire de Masbate. C’est un détachement de la 9e division d’infanterie de l’armée de terre, basée à Pili, qui a accroché le groupe de guérilleros. La maoïstes tués sont Rufino Alba alias Kaloy, commandant du 1er peloton du 4e Comité provincial, et des combattants de ce peloton: Biroc Noynay alias Marjon, Jerome Sabang, Patrocenio Aton, et Reneboy Versaga. Les militaires ont récupéré les armes des guérilleros (photo). Les militaires affirment qu’un autre combattant de la NPA, Jimuel Naraja alias Angel et Highblood, a été blessé au cours de la fusillade, et que trois sympathisants des maoïstes avaient été arrêtés.

La marche jeudi à Juliaca, au sud du Pérou, en hommage aux 18 civils qui ont trouvé la mort, il y a mois, dans les manifestations réclamant la démission de la présidente Dina Boluarte, a fait près d’une cinquantaine de blessés. Les affrontements ont commencé quand les protestataires ont tenté de pénétrer au sein de l’aéroport Inca Manco Capac à Juliaca (1.300 km au sud de Lima), où des manifestants ont été tués il y a un mois. La police a usé ce jeudi de balles et de gaz, causant des blessures, des fractures, des intoxications et des insuffisances respiratoires chez 23 personnes. Trois des blessées sont des mineurs âgés de 17, 15 et 11 ans, ce dernier présentant une blessure par par balle à la jambe gauche. La police nationale péruvienne a indiqué sur Twitter que 25 policiers ont été blessés lors de ces affrontements à l’aéroport.

Ce samedi 11 février, à 19h, au DK (Rue de Danemark 70B, 1060 Bruxelles), Samidoun Bruxelles organise une soirée d’échanges et de discussions stratégiques, en vue de la libération complète de toute la Palestine, du démantèlement du colonialisme et du sionisme, du retour des réfugiés palestiniens. Cet échange sur les différentes perspectives traitera de l’avenir de la lutte et ce qui est nécessaire pour obtenir cette victoire.

Les participants à cet échange seront: Myriam De Ly, active au sein de la Plateforme Charleroi-Palestine ; Nermin Hwaihi, actif dans le Mouvement des réfugiés palestiniens pour les droits et la justice ; Eitan Bronstein, fondateur de Zochrot, activiste de De-Colonizer et de l’Union des progressistes juifs de Belgique ; Mohammed Khatib, coordinateur européen du réseau Samidoun et co-fondateur de la Voie alternative révolutionnaire palestinienne ; Brussels Panthers, organisation antiraciste et décoloniale ; Classe contre classe, organisation révolutionnaire de Belgique.

 

Hier mercredi, aux petites heures du matin, six membres de la jeunesse indépendantiste catalane ont été arrêtés. Ils et elles sont membres d’Arran, et certaines des personnes arrêtées sont également membres de l’Union des étudiants des pays catalans. L’affaire est entre les mains du tribunal du 4e district de Lleida. Ces jeunes faisaient l’objet d’une enquête depuis un an par la police nationale, et les accusations portaient sur les crimes d’appartenance à un groupe criminel, incendie criminel, dommages continus, outrage au drapeau espagnol, crime contre l’intégrité physique et morale, crime environnemental et vol. Des dizaines de manifestants se sont rassemblés aux portes du commissariat provincial de la police nationale espagnole à Lleida. Enfin, à deux heures moins le quart, les six ont été libérés. L’affaire reste ouverte mais les charges retenues ont été réduites aux délits de dégradation, de désordre public et de menaces. Le tribunal a conservé leurs téléphones portables et leurs ordinateurs.

Une manifestation d’Arran (archives)

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En Turquie, les réseaux sociaux turcs sont inondés de messages de personnes qui se plaignent d’un manque d’efforts de secours et de recherches des victimes dans leurs zones, en particulier dans la région d’Hatay. Les critiques portent aussi sur le fait que ce sont les bâtiments construits, sur cette zone sismique, ces dernières années (et notamment les lotissements de l’autorité nationale de construction, la TOKI), étaient d’une qualité si médiocre qu’ils se sont effondrés comme des châteaux de cartes. La police turque a arrêté une douzaine de personnes depuis le tremblement de terre de lundi pour des publications, sur les réseaux sociaux, critiquant la manière dont le gouvernement a géré la catastrophe. Twitter était inaccessible mercredi et l’organisme de surveillance de la gouvernance de l’internet netblocks.org a souligné que l’accès à ce réseau social était restreint « via plusieurs fournisseurs d’accès Internet en Turquie ». L’état d’urgence a été proclamé dans 10 provinces.

Par ailleurs, les détenus de la prison de Hatay ont déclenché une émeute mercredi soir. Trois prisonniers sont morts et que 12 prisonniers ont été blessés dans la répression (photo). Des vidéos circulant sur les médias sociaux ont montré la brutalité dont les prisonniers ont été victimes et on entend un soldat dire « arrêtez de frapper, il y a des caméras. »

 

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Le mouvement de lutte qui avait commencé lundi au dépôt Decathlon de Willebroek a pris fin à la suite d’un jugement en référé. La police et un huissier se sont présentés sur le site pour signifier et faire respecter la décision de justice qui a ordonné la fin de la grève. Tous les camions ont pu à nouveau sortir. La grève avait débuté à 6h lundi matin. Quelque 700 personnes travaillent dans le dépôt qui approvisionne les magasins de la chaîne française en Belgique. La contestation sociale avait débuté après la suppression d’un bonus salarial pour le personnel.

Environ 25.000 personnes ont défilé mardi à Rennes contre la réforme des retraites. Peu après la fin officielle de la manifestation, à l’arrivée du cortège sur la place de Bretagne, quelques centaines de manifestants ont entamé un face à face avec les forces de l’ordre. La préfecture a lancé un appel à « quitter les lieux » et à « se désolidariser des fauteurs de troubles », ce qui n’a pas empêché les manifestants de monter une barricade avec du matériel de chantier. Des tirs de feux d’artifice et de grenades lacrymogènes ont également été échangés. Les forces de l’ordre ont fait usage d’un canon à eau pour disperser les manifestants. Des vitrines notamment celles de deux agences immobilières, ont été brisées. 13 personnes ont été interpellées.

Quelques incidents ont également eu lieu lors de la manifestation à Paris, où 400.000 personnes ont battu le pavé. Des gaz lacrymogènes ont été tirés par les forces de l’ordre à 15h22 sur le boulevard Saint-Denis, lors de l’attaque d’un McDonald’s. Un peu plus tard, aux alentours de 16h30, lesMcDonald’s et KFC situés sur la place de la République ont été attaqués. Les forces de police sont à nouveau intervenues. Au total, à 20 heures, 26 personnes ont été interpellées dans la capitale. Six d’entre elles ont été interpellées pour des jets de projectiles sur le secteur Amelot/Chemin Vert, et quatre pour des jets de projectiles place de la République. Par ailleurs, 2200 contrôles d’identités avaient été effectués en marge du cortège.

Le dimanche 5 et lundi 6 février, à l’approche de l’anniversaire de la révolution du peuple iranien contre la dictature du chah en février 1979 – qui a été détournée et confisquée par le clergé de Khomeiny – de jeunes insurgés ont brûlé des bannières de propagande et avec des photos de Khomeiny, Khamenei et Qassem Soleimani à Téhéran, Anar, Chahriar, Qom, Dezfoul, Zandjan, Kermanchah et Karadj. Ils ont aussi fait un tir de barrage de cocktails Molotov sur le centre de propagande des mollahs à Sanandaj. Ce genre d’action se multiplie ces derniers jours. Le jeudi 2 février déjà des jeunes insurgés à Shahreza ont pris pour cible le bâtiment du judiciaire du régime, centre où sont prononcées les condamnations à mort, les peines de flagellations, de tortures et d’emprisonnement.

 

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Trois combattants de la Nouvelle armée populaire (NPA) ont été tués à la suite de deux jours d’affrontements à Barangay Oringao, dans le sud de Negros Occidental. Le premier accrochage a eu lieu samedi vers 17 heures, lorsque les militaires du 94 bataillon d’infanterie et les policiers du bataillon régional de la force mobile de la police nationale ont accrochés un groupe de 15 guérilleros maoïstes. Une seconde fusillade a eu lieu à Sitio Bugne vers 8 heures du matin dimanche. Les militaires ont récupéré un fusil M14, deux pistolets, ainsi que des sacs à dos, des objets personnels et des documents politiques.

Les rues de Lima, au Pérou, ont une nouvelle fois accueilli des manifestations contre le gouvernement de Dina Boluarte samedi soir. Jusqu’à présent, 26 personnes ont été arrêtées, et 5 personnes ont été blessées et hospitalisées. La police a ouvert le feu sur les manifestations avec des petits plombs comme projectiles. Les manifestations ont commencé vers 15h00 (heure locale) sur la Plaza 2 de Mayo et se sont déplacées vers l’avenue Alfonso Ugarte. Plusieurs groupes de manifestants se sont heurtés à la police qui leur barrait l’accès à l’avenue Abanacay. Les policiers ont tiré des bombes lacrymogènes pour disperser les manifestants, ce qui a donné lieu à plusieurs affrontements, ainsi que sur l’avenue Grau, où plusieurs journalistes ont déclaré avoir été battus par la police.