Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

En Russie, les citoyens déclarés coupables de « sabotage » risquent désormais d’écoper de la prison à perpétuité. Poutine a promulgué une loi en ce sens jeudi. La peine pourra être infligée à tout individu qui réalise un acte de sabotage, comme des « actions subversives » ou un complot de coup d’Etat, mais aussi à ceux qui contribuent à planifier ou financer un tel crime.

Depuis le déclenchement de la guerre, il y a eu 72 attaques recensées visant des bureaux de recrutement et infrastructures militaires en Russie (voir cet article ou celui-ci). Pour les seuls derniers jours de décembre, des box de garage d’une unité militaire dans le district de Sokolinaya Gora sur la 3e rue ont été incendiés. Le feu a couvert une zone de 200m². Un incendie s’est déclaré dans un dortoir du Service de la Garde fédérale, rue Tvardovskogo. Un incendie a touché à l’Institut russe des alliages légers (entre 400 et 600m² de hangars de propane et d’acétylène étaient en feu); cet institut travaille pour l’armée. Dans la région de Saratov, le feu a été mis au bureau d’enregistrement et d’enrôlement militaire d’Ivanteevka. Le bureau de l’officier d’enregistrement et d’enrôlement militaire de service était complètement brûlé. A Podolsk, (nous l’avions traité dans cet article) deux retraités ont tenté de mettre le feu au bureau d’enregistrement et d’enrôlement militaire. A Novocherkassk, un incendie a complètement détruit un bâtiment à deux étages de la 150e division de fusiliers motorisés dans le village de Persianovskoye (photo).

Plusieurs zones de police les utilisent déjà quotidiennement des bodycams. Avec le projet de loi approuvé récemment par le Conseil des ministres, on sait désormais dans quelles circonstances et de quelle manière les policiers peuvent enregistrer les images et le son durant les interventions. C’est le policier qui décidera d’activer ou désactiver manuellement la caméra (voir ici le FAQ de la police à propos des caméras). Le port de ces petites caméras va être généralisé à toutes les zones de police qui le souhaitent. La police fédérale sera elle bientôt dotée de 3 100 bodycams pour un budget de 3,2 millions d’euros.

Un détachement de la police de Jharkhand et de paramilitaires de la CRPF a lancé une opération visant une colonne d’une vingtaine de guérilleros dirigés par le commandant de zone Ravindra Ganju, dans la jungle de Korbo de la région de Bagru. Le détachement a accroché le groupe de maoïstes, tuant le commandant sous-zonal Chandrabhan Pahan, recherché pour plus de 24 affaires. Un autre maoïste Govind Birijia, également un commandant sous-zonal, recherché aussi pour une vingtaine d’affaires, a été blessé et capturé.

 

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Un couple de retraités a été arrêté à Podolsk pour avoir tenté d’incendier le bureau local d’enregistrement et d’enrôlement de l’armée. Alexander Rassokhin, 70 ans, a trempé un chiffon dans de l’essence et l’a placé sur la fenêtre d’un bureau d’enregistrement et d’enrôlement militaire en bois, tandis que sa femme, Maria Medvedeva, 76 ans, le filmait. Le retraité ne s’est pas arrêté, même lorsque la voiture de police est arrivée. L’incendie a été rapidement éteint. Le couple a été emprisonné.

Dossier(s): Reste de l'Europe Tags:

Les forces d’occupation israéliennes ont arrêté aujourd’hui au moins six Palestiniens et en ont blessé un autre, principalement lors de raids menés avant l’aube dans toute la Cisjordanie occupée. Elles ont arrêté un Palestinien et saccagé sa maison familiale dans le camp de réfugiés d’al-Am’ari, au sud de la ville d’al-Bireh, dans le centre de la Cisjordanie occupée. Dans le sud de la Cisjordanie, un convoi de véhicules de l’armée a pris d’assaut le camp de réfugiés de Dheisheh, au sud de la ville de Bethléem, où les soldats armés en ont arrêté un autre. Au cours des affrontements qui ont suivi, les soldats ont ouvert le feu sur de jeunes hommes qui tentaient de leur barrer la route, blessant l’un d’entre eux d’une balle en acier gainée de caoutchouc dans le pied. Les soldats se sont également présentés dans deux maisons des quartiers de Karkafeh et de Jabal Nawawra à Bethléem, ce qui a entraîné la détention de deux autres personnes. Toujours dans le district de Bethléem, les soldats ont arrêté un mineur de 15 ans de la partie sud de la ville de Tuqu’, au sud-est de la ville. Pendant ce temps, les soldats qui tiennent un poste de contrôle volant sur la route al-Muarrajat, qui relie Ramallah à la ville de Jéricho, ont arrêté et ré-arrêté un ancien prisonnier, résident de la ville de Tammun, au sud-est de Tubas.

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Près de vingt personnes ont été placées en garde à vue dans la région kurde de Diyarbakir en début de matinée aujourd’hui. La police turque a fait irruption dans de nombreux appartements et brutalisé les personnes présentes. L’opération qui a a été marquée par des violences policières serait basée sur une dénonciation. Le photographe Suphi Orhan (photo) fait partie des personnes placées en garde à vue. Ses proches ont fait savoir qu’il avait subi des mauvais traitements lors de l’arrestation. Une autre personne arrêtée, un homme du nom de Muhsin Acar, a également été battu au sang par la police. Son nez est fracturé et son visage couvert d’hématomes. On ne connaît pas encore les noms des autres personnes visées par les arrestations à Diyarbakir. Aucune information n’est disponible sur les faits reprochés, le dossier étant placé sous le sceau du secret.

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Le plus grand groupe de combattants n’ayant pas accepté l’accord de paix avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) en 2016, l’EMC (État-major central des) FARC, a décrété un cessez-le-feu unilatéral jusqu’au 2 janvier. Cette semaine, l’Armée de libération nationale (ELN) avait annoncé une trêve, alors que des négociations de paix avec le gouvernement colombien étaient en cours à Caracas. Les deux organisations ont promis de cesser les attaques contre les forces publiques jusqu’au 2 janvier.

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Le 7 mars dernier, l’avocat franco-palestinien Salah Hammouri avait été une nouvelle fois arrêté dans le cadre d’une détention administrative sans inculpation ni procès (voir notre article). Le 18 décembre, les autorités israéliennes d’occupation ont procédé à la dernière étape de la révocation de son droit de résidence. Elles l’ont ensuite expulsé de force, l’exilant en France. Une telle action constitue un crime de guerre, à savoir l’expulsion forcée d’un civil protégé du territoire occupé, tel que défini à l’article 49 de la Quatrième Convention de Genève. Il s’agit d’une escalade de la pratique systématique par Israël du nettoyage ethnique des Palestiniens de Jérusalem occupée. Salah a été directement transféré de la détention avant expulsion à la prison de Hadarim à l’aéroport, menotté par les mains et les pieds et accompagné par trois agents des services de renseignement israéliens. Il a ensuite été embarqué sur un vol de El Al, à destination de Paris. Tout au long de ce voyage, Salah est resté enchaîné.

Les manifestations contre les arrestations politiques, la violation des droits de l’Homme, la corruption et la normalisation avec Israël se poursuivent au Maroc. Dimanche soir à Meknès, des manifestants ont tenu un sit-in dénonçant les arrestations politiques dans le royaume et le maintien en détention de blogueurs, journalistes et prisonniers d’opinion, sur la base d »accusations sans fondement. Ils ont, en outre, appelé à « la libération de tous les prisonniers politiques, en particulier les prisonniers d’opinion, les détenus du Rif et les journalistes ». Par ailleurs, dimanche toujours, un membre de l’Association marocaine des droits de l’Homme – section d’Imintanoute dans la province de Chichaoua -, Abdelbasset Sbaa, a été arrêté.

Policiers marocains avec les nouveaux TAVOR israéliens

 

Thanos Chatziangelou, membre de l’Organisation d’Action Anarchiste (voir notre article), est toujours en grève de la faim et de la soif contre son transfert disciplinaire à la prison de Nigrita (voir notre article). Dans la matinée du dimanche 25 décembre, le gréviste de la faim et de la soif depuis le 19 décembre, Thanos a été transféré au centre de santé de la prison de Nigrita pour les examens. On lui a trouvé une quantité extrêmement basse de glucose dans le sérum sanguin, c’est-à-dire 55 mg/ml (avec un seuil normal de 65 mg/ml) et il a été jugé nécessaire de le transférer à l’hôpital de Serres où il est actuellement hospitalisé. Il est complètement isolé, avec des policiers dans sa chambre. Le 23 décembre, après l’avis médical du médecin externe, le danger immédiat pour la vie de Thanos est un coma hypoglycémique ou une insuffisance rénale aiguë ou un épisode thromboembolique ou une arythmie et d’un arrêt cardiaque.

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