Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

La ministre Turtelboom vient de l’annoncer : cette année encore (et depuis 2003) les personnes qui ne se rendront pas au bureau de vote ne seront pas poursuivies. L’abstention est poutant, en théorie, passible d’une comparution devant un tribunal de police et d’une amende. De fait, cette règle a tendance à s’assouplir avec le temps et selon les ministres en place : il n’y a plus eu de comparutions depuis 2003.

Belgique : Les abstentionnistes ne seront pas poursuivis

Le chef de corps de la police d’Hasselt a introduit une proposition afin que soient incorporés des volontaires à la police belge. Affirmant que les agents de police ont de plus en plus de tâches à faire et que les temps sont durs au niveau budgétaires, il a proposé un renfort de volontaires. La commission permanente de la police locale va analyser cette proposition à laquelle la ministre de l’intérieur a déjà dit ne pas être opposée. Ce corps de volontaires pourrait être affecté à diverses tâches: régler la circulation, délivrer des amendes de stationnement, accompagner lors de gros événements,…

Mercredi, une équipe conjointe de la police du district et de la Spécial TASK Force ont mené une opération ‘recherche et destruction’ dans le Bastar au cours de laquelle elle a découvert un camp de guérilleros à Abujhmad. À l’arrivée des forces de sécurité, les maoïstes ont ouvert le feu pour défendre leur position. Après une fusillade d’une heure, les guérilleros ont été forcés de battre en retraite dans la jungle. Les soldats ont alors investi le camp et ont saisi de nombreuses armes, du fil électrique, des détonateurs, deux IED, et de la littérature maoïste. Dans le district de Kondagaon, une équipe de la police du district et des Central Security Forces a découvert deux monuments érigés en l’honneur de guérilleros maoïstes au cours d’une opération de ratissage. Les deux édifices ont été détruits.

Un affrontement a eu lieu lors de l’attaque d’un camp de la guérilla maoïste par un groupement mixte de la police régionale, des milices et du 23e Bataillon d’infanterie à Caigangan, dans la province d’Agusan del Sur. Un guérillero et un policier ont été tués dans la fusillade. Par ailleurs, un cadre maoïste a été capturé par l’armée à Mandaue City (Cebu).

Guellala, une ville de 13.000 habitants du sud de l’île Djerba, a été samedi le théâtre de violences entre les forces de l’ordre et les habitants réclamant la fermeture d’une décharge qui polluent leur territoire. Cette décharge suscite la colère de la population depuis que les digues de ce dépotoir à ciel ouvert ont petit à petit cédé et pollué les terres environnantes.

Samedi, des habitants ont décidé de bloquer l’accès de la décharge. Les forces de l’ordre ont lancé, sans aucune sommation, des gaz lacrymogènes et provoqué du coup un vent de panique parmi les manifestants qui ont rapidement quitté les lieux. Sans aucune explication, la police a convergé vers le centre-ville, insulté la population puis, une nouvelle fois, usé de gaz lacrymogènes non plus uniquement les manifestants qui étaient visés mais l’ensemble de la population. Hommes, femmes et enfants couraient dans tous les sens. Certains ont répondu par des jets de pierre, et des policiers ont tiré à balles réelles.

Tunisie: La police tire à balle réelle sur les manifestants

La zone de police Montgomery qui regroupe les communes de Woluwé-Saint-Lambert, Woluwé-Saint-Pierre et Etterbeek a déployé 33 caméras de surveillance dites « intelligentes », c’est à dire qu’en plus d’une vue à 360° elles seront en mesures de répondre à des types précis de situation pour se focaliser dans une direction ou une autre à divers moments de la journée. Selon la zone de police, les caméras serviront au maintien de la sécurité, à la surveillance des écoles et des magasins, et selon les propres dires du chef de corps de la police « Elles sont aussi utilisées pour accroître la sécurité routière, pour pouvoir suivre les mouvements de masse et pour endiguer les déversements illégaux et autres phénomènes de nuisance »

Une manifestation étudiante a été dispersée par des autopompes ce 9 octobre par la police de Santiago. Alors que des manifestants attaquaient une fourgonnette de police, le conducteur de la camionette a sorti son arme de service et tiré deux fois en l’air, touchant à la tête un homme de 21 ans dans son appartement au quatrième étage d’un immeuble avoisinant. La victime a été emmenée et opérée d’urgence, il souffre de dommages cérébraux irréversibles. Le policier a été arrété et devait comparaitre ce 10 octobre pour « blessures ayant provoqué des dommages cérébraux »