Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Mardi, de violents heurts ont une nouvelle fois opposés des grévistes et les forces de l’ordre dans plusieurs mines du pays. A Sishen (nord-ouest), la police est intervenue à la mine de fer exploitée par une filiale d’Anglo American pour déloger la centaine de grévistes qui bloquait l’entrée du site depuis le 3 octobre. La veille, la direction avait annoncé le licenciement de 300 employés, les grévistes menaçant alors de détruire du matériel. La police a arrêté 40 manifestants et sept personnes ont été blessées dans les affrontements. Sur le site exploité par Sarmancor près de Marikana (nord), la police a dispersé un rassemblement non autorisé de mineurs. Ceux-ci ont résisté et les forces de l’ordre ont procédé à 26 arrestations.

Plus de 500 gendarmes et CRS et deux hélicoptères ont été mobilisés pour déloger mardi matin les opposants (activistes et agriculteurs locaux) au futur aéroport de Nantes, qui occupaient des maisons situées sur la zone du chantier, à Notre-Dame-des-Landes.

L’opération d’évacuation massive de la ZAD (« Zone d’Aménagement Différée ») a débuté à l’aube. Plusieurs dizaines de véhicules de gendarmerie et de CRS venus d’autres régions sont arrivés vers 6h30 sur les lieux occupés. Les médias conviés par le collectif et « Radio Klaxon » – une radio pirate émettant sur la fréquence occupée par la radio d’autoroute du groupe Vinci, concessionnaire de l’aéroport – ont indiqué que la première expulsion avait eu lieu quinze minutes plus tard. Durant toute la journée, des cabanes et yourtes ont été démontées, des caravanes et maisons squattées vidées, des barricades ont été dégagées (ce qui a parfois nécessité charges et gaz lacrymogènes).

A Bruxelles, la nuit de mardi à mercredi, en solidarité avec les occupants de la ZAD, du purin a été répandu a travers les boites aux lettres et les portes des locaux de Vinci.

France: Expulsion de la ZAD

Une patrouille combinée des forces armées et de la police péruvienne a arrêté trois membres ou collaborateurs présumés du PCP-SL dans le district de Pichari (province de La Convención, région VRAE). Ces trois personnes transportaient de l’explosif, du cordeau détonnant (photo), de la mèche lente et des détonateurs.

Pérou: Arrestations et saisie d’explosifs

Suite à la demande des avocats des quatre inculpés que soit remise l’audience d’aujourd’hui dans l’attente de la traduction des attendus de la Cour de cassation italienne, il a été décidé de la reporter au 11 décembre prochain. Nous vous fixons dès lors déjà rendez-vous ce jour-là devant le palais de justice pour scander ‘Pas de procès contre les 4 du Secours Rouge’!

Edit: Ce post avait d’abord erronément donné pour jour d’audience le 20/12. Il s’agit bien du 11.

Hier, la police est intervenue dans le quartier d’Abobo à Abidjan pour libérer les voies occupées par des marchands ambulants. Plusieurs centaines de jeunes manifestants s’étaient rassemblés sur place pour s’opposer à cette opération d’évacuation. Dans un premier temps, les forces de l’ordre ont tenté de les disperser à l’aide de gaz lacrymogène, ce a quoi les manifestants ont riposté par des jets de pierre. Renforcée par l’arrivée en renfort de la gendarmerie et des soldats des Forces républicaines (FRCI), la police à ensuite procédé à des tirs de sommation et de nombreux coups de feu s’en sont suivis, blessant de nombreux manifestants.

Manifestation à Abidjan

Manifestation à Abidjan

Le 15 août 1972, 29 guérilleros dont plusieurs dirigeants des Montoneros (péronistes de gauche) et de l’armée révolutionnaires du peuple (marxistes) s’étaient évadés de la prison de Rawson (sud du pays). Seuls dix d’entre eux étaient parvenus à embarquer dans l’avion détourné qui les attendait à l’aéroport, le 19 autres, cernés, acceptant de se rendre contre la promesse d’avoir la vie sauve. Or, 16 d’entre eux furent exécutés le 22 août dans une prison de la Marine à Trelew. Hier, trois militaires ont été condamnés à la prison à vie pour ces assassinats, tandis que deux de leurs collègues ont été acquittés. Le sixième militaire poursuivit dans le cadre de cette affaire est actuellement aux États-Unis mais l’Argentine va introduire une demande d’extradition à son encontre.

Depuis hier, des milliers de prisonniers du PKK sont entrés en grève de la faim, rejoignant les 400 prisonniers qui étaient déjà en grève illimitée depuis le 12 septembre. Ils réclament tout d’abord la libération de leur leader Abdullah Ocalan, emprisonné sur l’île d’Imrali où il n’a pas pu rencontrer ses avocat depuis le 27 juillet 2011. Ensuite, ils entendent, par cette grève de la faim, dénoncer les tortures, les menaces, la répression et l’isolation auxquelles ils sont soumis par les autorités. ‘Si les autorités entendent faire reculer les prisonniers en les jetant dans des cellules, en recourant à la torture et aux menaces, cela veut dire qu’elles ne nous connaissent pas encore (…) Nous sommes prêts à payer le prix fort, à affronter la torture, la répression et l’isolation’ déclarent les prisonniers dans leur communiqué. Les familles des prisonniers ont de leur côté annoncé entamer une grève de la faim illimitée dès ce 16 octobre pour soutenir les mêmes revendications.

Une manifestation de soutien à Paulino Levipan Coyán, Daniel Levinao Montoya, Rodrigo Montoya Melinao et leur porte-parole Eric Montoya Montoya, quatre prisonniers politiques de la Communauté Wente Winkul Mapu du Lof Chekenco aura lieu vendredi 19, à 17h, face à l’ambassade du Chili (Rue des Aduatiques, 106 à 1040 Bruxelles). Ces prisonniers en seront vendredi 19 octobre au 55e jour de leur grève de la faim, dans la prison d’Angol. Ils ont été rejoint dans leur lutte par d’autres prisonniers Mapuches détenus dans la prison de Temuko.

Belgique: Manifestation vendredi en soutien aux prisonniers Mapuches

Selon le Wall Street Journal, un Américain lambda qui mène ses activités quotidiennes finit par avoir des données collectées à son sujet par environ 20 moyens différents (localisation de son téléphone mobile, recherches sur le web et achats en ligne); plus de la moitié des outils utilisés dans cette surveillance n’existait pas il y a 15 ans. Parmi celles-ci le suivi des plaques minéralogiques. En 2010 déjà, cette méthode était couramment employée dans 37% des grands services de police américains. Dans le seul comté de Riverside, six millions de plaques minéralogiques ont été analysées au cours des deux dernières années. Deux millions d’entre elles étaient des plaques uniques, et chaque plaque a été analysée en moyenne trois fois durant cette période. En revanche, 1% des plaques ont été suivies à des centaines, voire, dans certains cas, des milliers, de reprises. Les forces de l’ordre disent qu’elles utilisent cette technologie pour retrouver les voitures volées, percevoir les PV impayés et identifier les véhicules de présumés criminels.

Des sociétés privées spécialisées dans la reprise de possession (saisie) utilisent également des bases de données privées répertoriant les plaques d’immatriculation, collectées par des entreprises telles que Digital Recognition Network Inc., établie à Fort Worth, au Texas, et MVTrac, établie à Palatine, dans l’Illinois. Par exemple, Final Notice & Recovery utilise la base de données pour retrouver les voitures recherchées pour saisie. L’entreprise possède dix voitures équipées de systèmes de reconnaissance de plaques; elles parcourent entre 500 et 650 km par jour, analysant les plaques dans la région de Baltimore et de Washington, D.C. Lorsqu’ils repèrent la plaque d’une voiture recherchée pour saisie, ils appellent une remorqueuse. Aujourd’hui, ils en saisissent 15 par nuit, contre six par nuit lorsqu’ils n’avaient pas cette technologie. Final Notice conserve également un historique des emplacements des véhicules dans la région. Il permet à la police d’avoir un libre accès aux informations de localisation des véhicules dans les affaires de voiture volée ou de personne disparue, entre autres. Digital Recognition Network combine également les données avec d’autres informations précieuses. Il se targue sur son site web de pouvoir relier les données sur les trajets des véhicules aux revenus du ménage et à d’autres informations utiles pour que les entreprises puissent ‘identifier les consommateurs plus efficacement.