Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Hier, quelques 25000 personnes s’étaient réunies sur la place Syntagma à Athènes avant de défiler à travers la ville. La police a rapidement fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser la foule et l’empêcher de se déplacer en cortège, tentative qui a finalement échoué. Un militant communiste de 66 ans a été victime de ces gaz. Ceux-ci ont provoqué une insuffisance respiratoire, laquelle a entraîné une crise cardiaque. L’homme est décédé peu après son arrivée à l’hôpital alors que les forces de l’ordre empêchaient même la bonne circulation des véhicules de secours dans le centre-ville. L’an dernier, à la même époque, un homme de 53 ans était décédé dans des circonstances similaires lors d’une manifestation anti-austérité à Athènes. A l’époque, les autorités avaient nié toute implication des gaz lacrymogènes dans le décès.

Un détachement du 25e bataillon d’infanterie qui patrouillait à la recherche d’une colonne de la NPA dans les environs de Montevista (province de Compostela Valley) est tombé dans une embuscade dans le village de San Vicente mercredi matin. Deux soldats ont été blessés mais les guérilleros ont du laisser sur le terrain une partie de leur équipement.

La Grèce est aujourd’hui en grève générale pour 24h. La dernière grève générale qui avait eu lieu le 12 février avait donné lieu à des affrontements d’une violence extrême et à des dizaines d’incendies et d’émeutes.
Aujourd’hui des émeutes ont débuté en début d’après-midi à Athènes. Un premier bilan indique 1 mort (Un manifestant de 67 ans a fait une crise cardiaque), 103 arrestations administratives, 7 arrestations judiciaires et trois policiers blessés et hospitalisés.

Aux alentours de 15h, la police a été repoussée de la Place Syntagma avant de faire usages de gaz au poivre et lacrymogène.

Plus d’informations dans les prochaines heures.

Grèce : La situation à 18.30

Depuis mardi, les forces de l’ordre mènent des opérations musclées pour déloger tous les occupants des maisons autour du site du futur aéroport à Notre-Dame-des-Landes au nord de Nantes. Ceux-ci s’opposent au vaste projet destiné à remplacer l’aéroport actuel au détriment des agriculteurs locaux et de la population. La police a totalement bouclé le site et 150 personnes ont déjà été délogées. Les rassemblements d’opposants se poursuivent, ceux-ci ayant installé des barricades sur les routes avec des arbres coupés, jeté des pommes pourries, des cailloux ou des canettes en direction des forces de l’ordre. Mercredi soir, celles-ci ont fait usage de gaz lacrymogène après avoir interdit l’accès au périmètre durant toute la durée de l’opération. Ce matin, elles ont poursuivi les évacuations dans le cadre desquelles trois personnes ont été interpellées.

Trois soldats turcs et trois guérilleros du PKK ont été tués au cours de la nuit de mardi à mercredi après que des brigades aient pris d’assaut deux postes militaires et une base des forces de sécurité dans le sud-est de la Turquie. Les attaques simultanées déclenchées par la guérilla près de Cukurca (province de Hakkari) ont entraîné des combats qui ont duré jusqu’au matin. D’après les autorités, les guérilleros ont attaqué les cibles turques avec des armes lourdes et des lance-roquettes. Les troupes turques ont répliqué par des tirs d’artillerie et des bombardements aériens. Elles ont également annoncé qu’outre les trois guérilleros décédés dans ces actions, quatre autres ont été tués dans une autre opération qui s’est déroulée dans le district de Kazan (province de Hakkari).

Depuis lors, les opérations militaires se poursuivent dans la région, et aujourd’hui, le gouverneur de Hakkari a déclaré que les forces de sécurité avaient abattu quinze guérilleros depuis hier matin dans le district de Cukurca.

En cette fin de mois d’octobre, le tribunal d’application des peines doit statuer sur la dernière demande de libération déposée par le prisonnier Georges Ibrahim Abdallah. Le 24, il entrera dans sa 29ème année de détention après avoir été condamné à la réclusion à perpétuité. Libérable depuis 1999 conformément au code pénal français qui rend possible la libération après quinze années d’incarcération, toutes ses demandes ont invariablement été refusées pour les motifs que Georges Abdallah n’a jamais renié son engagement politique et qu’il reste un militant résolu et implacable.

Le 23 octobre, jour de l’audience, les collectifs de soutien à la libération de Georges Ibrahim Abdallah appellent à un rassemblement à 14h30 devant la prison de Lannemezan où est détenu le prisonnier.

En outre, le Secours Rouge Arabe organise le 27 octobre une journée internationale de solidarité pour dénoncer son arrestation le 24 octobre 1984 à Lyon.

Dans ce cadre, notre Secours Rouge appelle au rassemblement le samedi 27 octobre de 17h à 18h face à la résidence de l’ambassadeur de France (65, rue Ducale à 1000 Bruxelles).

Cinq membres de la CRPF ont été tués et autant ont été blessés hier dans l’explosion de leur véhicule blindé à proximité du village de Barha dans le district de Baya (Bihar). Vers 6h20 du matin, des guérilleros maoïstes ont déclenché un IED au passage du véhicule militaire transportant une douzaine de soldats effectuant une opération de ratissage dans cette région forestière. Quatre des blessés ont été emmenés en hélicoptère vers l’hôpital de Patna pour y être soignés. Par ailleurs, les autorités ont signalé qu’un soldat était porté disparu suite à cette opération.

Un sergent de l’armée a été tué au cours d’un affrontement entre les forces militaires turques et des guérilleros du PKK dans le district de Cukurca dans la province de Hakkari. Les combats dans la vallée de Kazan, qui se situe à vingt kilomètres de Cukurca, se poursuivent. Des forces spéciales de la Gendarmerie Special Operations et des Kayseri and Bolu Commando Troops ont pris part aux heurts au cours desquels, outre le sergent tué, quatre soldats ont été blessés et six guérilleros tués. Deux civils ont également été touchés, dont une femme par un éclat d’obus lancé par un hélicoptère militaire.

Des étudiants mexicains dénonçant un nouveau programme d’étude manifestent leur mécontentement à Morelia (Michoacan) depuis le 4 octobre. Tous étudient pour devenir professeur dans des régions rurales et sont furieux car le nouveau programme comprend,au dépend d’autres matières, l’anglais et l’informatique qu’ils estiment non-prioritaires en milieu rural dans leur pays. Depuis le 4, ils retiennent 40 bus de la ville ainsi que des véhicules appartenant à des compagnies étrangères. Lundi matin, la police est intervenue pour tenter de récupérer les véhicules. Les policiers ont utilisé du gaz lacrymogène, des hélicoptères et des voitures blindées pour briser le cordon estudiantin. Ils ont également tiré des balles en caoutchouc alors que les manifestants mettaient le feu à treize des véhicules saisis. 176 personnes ont été arrêtées suite à ces violents affrontements.

Répression policière à Morelia

Répression policière à Morelia

Une enquête pour ‘propagande en faveur d’une organisation terroriste’ a été déclenchée hier contre le parti pro-kurde BDP (Peace and Democracy Party) par le bureau provincial du procureur d’Ankara. Les autorités ont justifié l’ouverture de cette investigation en affirmant que des slogans en faveur du PKK ont été scandés durant la convention du BDP organisée le 14 octobre dernier, et que des affiches et des calicots représentants le leader emprisonné du PKK Abdullah Ocalan étaient exposés dans la salle. Une enquête parallèle a par ailleurs été ouverte contre ceux qui brandissaient les calicots ainsi que contre les membres du comité organisateurs de la convention.