Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Un couple de guérilleros originaire du district d’Adilabad (Andhra Pradesh) mais opérant dans celui de Rajonandgaon au Chhattisgarh s’est rendu à la police ce mardi. Bitti Srinivas, alias Sudheer, 33 ans, était membre du comité de la division de Manpur alors que sa femme, Tekam Sombai, alias Laxmi, 29 ans, en était la secrétaire. Leur deux têtes avaient été mises à prix.

Toujours mardi, la police du Bijapur (Chhattisgarh) a arrêté quatre guérilleros maoïstes qu’elle accuse d’être responsables de plus d’une demi douzaine de crimes. Trois guérilleros ont été interpellé alors qu’ils se trouvaient au marché hebdomadaire de Nemed. Le quatrième a été arrêté à un arrêt de bus de Bijapur. Tous les quatre étaient recherchés pour meurtre, tentative de meurtre, incendie volontaire, attaque à la bombe et attaque contre des brigades de la police.

Les trois membres du groupe Pussy Riot avaient été condamnées à deux ans de prison, accusées de ‘hooliganisme’ et de ‘incitation à la haine religieuse’. Leur procès en appel s’était ouvert le 1er octobre, mais avait été renvoyé après qu’Ekaterina Samoutsevitch ait révoqué ses avocats, évoquant des désaccords sur la ligne de défense adoptée. Aujourd’hui, cette dernière a été libérée lors de l’audience en appel, sa peine étant commuée en une peine de deux ans de liberté surveillée. Son nouvel avocat a plaidé qu’elle n’avait pas pris part à la prière dans la mesure où elle avait été arrêtée quinze secondes après être entrée dans la cathédrale. Lors de l’audience d’appel Nadejda Tolokonnikova et Maria Alekhina ont par contre confirmé leur intention politique et ont vu leur peine maintenue sans changement. A l’issue de l’audience, Nadejda Tolokonnikova a déclaré ‘qu’un repentir est impossible car ce serait reconnaître que notre action était antireligieuse, ce qui n’est pas le cas’. Avant d’entrer dans le tribunal ce matin, Maria Alekhina avait quant à elle déclaré ‘si notre condamnation est confirmée en appel et que nous partons dans un camp, nous ne nous tairons pas pour autant, même si on nous envoie en Sibérie ou en Mordovie’.

Procès des Pussy Riot

Procès des Pussy Riot

10/10/2012

Egypte: Amnistie

Le président égyptien a gracié lundi tous les prisonniers politiques incarcérés depuis le début de la révolution qui a chassé Hosni Moubarak début 2011, sauf ceux condamnés pour meurtre. Cette mesure concerne les personnes en détention préventive, qui attendaient leur procès, et celles déjà condamnées. Des milliers de civils ont été jugés par des tribunaux militaires lors des mois de vide politique qui ont suivi la chute de Moubarak en février 2011. Il y aurait actuellement 5.000 détenus politiques en Egypte.

Le groupe minier sud-africain Gold One (contrôlé par des capitaux chinois : Baiyin Nonferrous Metal Group et China-Africa Development Bank, notamment) a annoncé mardi le licenciement de plus de 1.435 ouvriers après une grève sauvage entamée le 1er octobre. La direction de Gold One, qui avait d’abord suspendu les grévistes de sa mine d’or d’Ezulwini (ouest de Johannesburg) après avoir obtenu de la justice du travail l’interdiction du mouvement, a conclu que, dans la plupart des cas, il n’y avait pas suffisamment de facteurs atténuants contre la sanction du licenciement. Les 1.435 mineurs concernés, sur un effectif total de 1.900 personnes à Ezulwini, peuvent faire appel jusqu’à jeudi. Gold One avait déjà licencié en juin plus de la moitié des employés de sa principale mine d’or de Modder East (est de Johannesburg) après une grève sauvage.

Le tableau est très similaire pour Atlatsa, qui a la particularité d’être un groupe contrôlé par des capitaux noirs. Les mineurs de Bokoni (nord), site détenu à 51% par Aplatsa et 49% par le numéro un mondial du platine Anglo American Platinum (Amplats), ont jusqu’à mercredi soir pour faire appel. Amplats a annoncé vendredi le licenciement de 12.000 mineurs — plus de 40% de ses effectifs — à Rustenburg, où ses opérations sont quasi paralysées par une grève sauvage depuis le 12 septembre. Le groupe a menacé d’en licencier 8.000 autres à Northam (nord).

210 personnes ont été arrétées à Athènes aujourd’hui alors que la police athénienne avait interdit toute manifestation à l’occasion de la visite d’Angela Merkel dans la capitale Hellénique. Les manifestants ont érigé une clinique de fortune provisoire pour soigner les 30 blessés légers de la journée. Les émeutes se poursuivent à l’heure actuelle avec plusieurs départs d’incendie et l’occupation policière de l’endroit où se trouve la chancelière allemande et des trajets qu’elle emprunte.

Les émeutiers brisent l’interdiction de manifester à Athènes

Les émeutiers brisent l'interdiction de manifester à Athènes

Cet après-midi, 80 personnes se sont rassemblées devant l’ambassade de Grèce à Bruxelles en solidarité avec la lutte du peuple grec. Des orateurs de différents pays, y compris d’Allemagne, ont exprimé cette solidarité. Une délégation du SR était présente avec le calicot à l’image de Lambros Fountas. Au même moment, la répression des manifestations commençait à Athènes…

Bruxelles: Rassemblement de solidarité avec le peuple grec

Les forces de sécurité ont déjoué une tentative majeure d’action à leur encontre ce lundi soir en découvrant dix kilos d’explosifs cachés sous le sol à proximité d’une route menant à Dornapal, district de Sukma, Chhattisgarh. Les troupes visées se composaient d’hommes de la police du district et de la CRPF qui se rendaient dans un camp de la CRPF situé à Dornapal pour le ravitailler. Sur le chemin, ils ont repéré des fusibles et du fil. Ils ont immédiatement stoppé le convoi et appelé une équipe de déminage qui a trouvé et désamorcé dix kilos d’explosifs, suffisant pour faire exploser n’importe quel véhicule lourd. Des détonateurs et du fil électrique ont également été trouvés sur les lieux.

Dans la nuit du 7 au 8 octobre, des avions turcs ont bombardé des campements du PKK dans le nord de l’Irak. Au moins douze F-16 ont décollé de la base de Diyarbakir dans le sud-est de la Turquie, et ont ciblé quatre camps dans les Monts Kandil et dans la région avoisinante où les autorités soupçonnent le leadership du PKK de se réfugier. Cette opération intervient alors que le gouvernement turc a demandé, la semaine dernière, au parlement de renouveler le mandat autorisant ses forces armées à attaquer les bases kurdes en Irak pour une année supplémentaire. Le rapport d’opération des autorités indique que les camps ont été visés afin de neutraliser les batteries anti-aériennes qui s’y trouvent.

La police d’Athènes avait interdit tout rassemblement dans la capitale hellénique à l’occasion de la visite officielle de la chancelière allemande en Grèce. Afin de mener à bien ses plans, des barrières anti-émeutes de plusieurs mètres de haut entourraient la zone de sécurité. Un nombre incertain de personnes a tout de même manifesté sur la place Syntagma et tenté de renverser les barrages, la police a répliqué par des tirs de gaz lacrymogène et de grenades assourdissantes, les manifestants ont répliqués par des jets de pierre.
90 personnes ont été arrétées, 2 d’entre-elles seront déférées au procureur pour possession de pepper-spray et de fumigènes. Un des suspects libérés sous caution de la Conspiration des Cellules de Feu (FAI) était au nombre des personnes arrétées.

Des barrages anti-émeutes sont déployés à Athènes

Des barrages anti-émeutes sont déployés à Athènes