Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

L’établissement de défense sociale de Paifve est un centre où sont en autres accueillis des détenus condamnés à l’internement. Hier, les syndicats des travailleurs a introduit une proposition. Ils souhaiteraient que le personnel dispose de ‘moyens de défense’ contre les internés du centre. Par ces moyens, ils entendent Taser et spray au poivre, dont ils voudraient que les gardiens puissent faire usage. La demande a été introduite auprès du Ministère de l’Intérieur.

Des heurts ont opposés des manifestants palestiniens aux gardes-frontières israéliens lundi dans le quartier de Ras al-Amoud (Jérusalem-Est). Les habitants palestiniens ont résisté à une opération de la police des frontières israéliennes qui voulait de procéder à des arrestations en lien avec un incident qui avaient eu lieu dimanche. Deux policiers israéliens ont été blessés par des jets de pierres et de barres de fer. On ignore encore le nombre des blessés palestiniens.

Palestine: Affrontements à Ras al-Amoud

Dans la nuit du 29 au 30 septembre, le commissariat de police de l’Acropole à Athènes a été attaqué. Sept véhicules ont été incendiés (une voiture de patrouille de police, une voiture de police banalisé, quatre motos) et deux voitures qui avaient été confisqués par la police. Il n’y a eu aucune arrestation.

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Grèce: Encore une attaque contre la police

Les avis de fin d’instruction commencent à tomber, sur la seconde vague répressive concernant les faits des 27 juin et 3 juillet 2011 en Val Susa. Deux activistes sont frappés par des mesures répressives le 25 juin 2012 dans l’attente du procès (l’un avec interdiction de quitter la ville, l’autre en résidence surveillée, plus d’un an après les faits). Six autres anarchistes, dont certains perquisitionnés le 26 janvier dernier, viennent d’être inculpés. Les accusations sont les mêmes que contre les 46 autres mis en examen : « blessures volontaires », « violences aggravées en réunion contre des agents assermentés », « être masqué ». Pour le moment donc, les deux enquêtes, tout en relevant des mêmes faits et des mêmes accusations, sont maintenues de façon séparée.

Le projet de loi contre le radicalisme, qui a officiellement dans le collimateur Sharia4Belgium, est encore pire que ce qu’on imaginait. En deux mois, de juin à juillet, six amendements, seize auditions d’experts et cinq réunions de commission lui ont été consacré. Le radicalisme, selon une circulaire ministérielle de 2007 est défini comme « l’influence sur un individu ou sur un groupe de sorte qu’il soit mentalement prêt à commettre des actes extrémistes ou violents ».

Les députés ont opté pour un hybride de la loi anti-discrimination, de la loi sur le terrorisme (déjà critiquée pour son imprécision) et de la loi de 1934 sur les milices privées. Dans ce projet, un amendement permettrait au Gouvernement de dissoudre un « groupement non démocratique » sans passer par une décision de justice, ce qui signifie la séparation entre le pouvoir exécutif et le pouvoir judiciaire. Un autre amendement prévoit de suspendre jusqu’à vingt ans le droit à s’associer librement des personnes condamnées, un droit garanti par la Constitution.

Hier, une brigade de guérilleros a pris d’assaut un nouveau camp d’entraînement de la CRPF situé dans la forêt de Metala, dans le Bastar (district de West Midnapore, Bengale occidental). Les maoïstes ont ouvert le feu, occasionnant une intense fusillade au cours de laquelle deux paramilitaires sont décédés. Tirant profit de l’obscurité, l’ensemble de la brigade a pu battre en retraite.

Dans le Chhattisgarh, les maoïstes observent actuellement une semaine de protestation pour exiger la libération de deux de leurs cadres actuellement incarcérés ainsi que le retrait de l’armée et des forces paramilitaires de la région. Ce mardi, dans le district de Sukma, ils ont perturbé le trafic sur la National Highway-221 entre Tongpal et Kukanar en y abattant des arbres et en y creusant des trous. Cette route est une voie importante reliant le Bastar à l’Andhra Pradesh et est empruntée quotidiennement par les troupes de la contre-guérilla. Outre les blocages de la circulation, les maoïstes avaient également collé de nombreuses affiches le long de la route, affiches sur lesquelles étaient détaillées leurs revendications: libération des prisonniers, fin des opérations militaires à leur encontre, retrait de l’armée du Bastar. Ce n’est qu’en début de soirée que les autorités sont parvenues à restaurer un trafic normal sur la route. Toujours dans le cadre de cette semaine d’actions, le commissariat de Golapalli (district de Sukma) a été la cible d’une attaque de la guérilla. Les guérilleros ont tiré une roquette en direction du bâtiment. Tirée depuis une zone à couvert à proximité, elle a atterri à quelques mètres du poste de police, sans exploser. Les autorités ont récupéré la roquette pour l’examiner.

La multinationale de l’électronique militaire Safran, au travers de sa filiale pour l’électronique de sécurité, Morpho, s’est associé avec la Michigan State University (MSU) pour augmenter les fonctionnalités d’un logiciel de reconnaissance biométrique et de comparaison de tatouages développé par la MSU et transféré à Morpho par un accord de licence. Le projet utilise des caractéristiques (couleur, forme, texture) des tatouages pour faciliter l’identification automatique des individus en comparant un tatouage avec d’importantes banques d’images de tatouages stockées dans les bases de données de la police.

« Grâce à la fusion de la technologie développée par la MSU et de nos compétences en matière de comparaison, nous offrons aux forces de police un outil innovant de lutte contre la criminalité au niveau fédéral et local », a déclaré le PDG de MorphoTrak, filiale américaine de Morpho. « Avec cette nouvelle collaboration, nous souhaitons donner une nouvelle dimension à la reconnaissance des tatouages, au-delà de l’identification des personnes, permettant ainsi aux forces de police d’utiliser cette technologie lors d’enquêtes complexes pour recueillir et analyser des informations jusque là inexploitées par les systèmes biométriques ».

Le dialogue de paix en Colombie entre le gouvernement et les FARC débutera le 15 octobre prochain à Oslo. Le début des négociations destinées à jeter les bases à un éventuel accord de paix, était en principe prévu le 8 octobre. Les négociations se poursuivront ensuite à La Havane, Cuba étant avec la Norvège l’un des pays garants du processus de paix.

Le collectif des guinéens contre la répression a organisé une manifestation vendredi devant le palais de justice de Bruxelles pour dénoncer l’impunité des auteurs des différents massacres commis en Guinée depuis 2006, le rapatriement forcé des guinéens, les centres fermés, et toutes les formes de discriminations. En guise de rappel, le massacre au stade de Conakry, le 28 septembre 2009 avait fait plus de 157 morts, plus de 120 femmes violées devant des milliers de personnes, des centaines de disparus et des milliers de blessés. Depuis cette date, ceux qui ont commis ce crime occupe toutes les hautes fonctions de la Guinée. Les guinéens ont saisi la justice belge en avril et attendent la décision du procureur quant à la recevabilité du dossier.

Bruxelles/Guinée: Manifestation anti-répression