Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Les affrontements se poursuivent actuellement entre manifestants et policiers anti-émeutes, à Madrid où des milliers de personnes sont rassemblées pour réclamer la démission du Premier Ministre. Le bilan le plus récent est de 36 personnes blessées et 25 arrétées pour un nombre total de manifestants estimé à 6’000 par le gouvernement espagnol, ce dernier a annoncé avoir déployé 1’300 unités anti-émeutes dans la ville.

Mise à Jour : Selon le service des urgences de Madrid, 64 personnes ont été emmenées en ambulance ce 25 septembre, dont 27 policiers. La Place de Neptune (où se tenait la manifestation) a finalement été évacuée par la police anti-émeute il y a quelques minutes et d’importants déplacements de police ont lieu à présent.

Espagne : Violents affrontements à Madrid

Courses poursuites et blocages de rues ont animé la journée du 18 tout le quartier de Barriera di Milano et une partie des quartiers d’Aurora et Porta Palazzo, à Turin. D’un côté des familles menacées d’expulsion et des manifestants solidaires ; de l’autre la police et les huissiers. À l’aube toutes les portes d’entrée des familles qui avaient décidé de résister sont barricadées, et accompagnées d’un piquet sur la rue pour les défendre (150 personnes). La police a lancé sa première attaque à 6H30. Elles se sont succèderont, rencontrant parfois de fortes résistances (un groupe de manifestants a profité de la confusion pour mener un raid contre la caserne locale des carabiniers). Trois personnes ont été arrêtées. Deux ont été relâchées, la troisième, sous le coup d’un ancien ordre d’expulsion, a été mis dans un avion pour Madrid, ce qui a donné lieu à une nouvelle manifestation dans l’aéroport.

Italie: Journée de résistance contre les expulsions à Turin

En octobre, la firme HALO Corp de profiter d’un séminaire anti-terroriste pour fournir une formation anti-zombie à un millier de militaires et de policiers US. Cette formation aura lieu du 29 octobre au 2 novembre à San Diego, parmi d’autres consacrées à la lutte antiterroriste, lors du Counter Terrorism Summit. Le choix de l’exercice résulte tout à la fois de la zombie-mania (renouvelée par le succès de jeux comme Call of Duty), de la paranoïa américaine (il faut se préparer, en gros, à l’apocalypse), de la logique du « qui peut le plus peut le moins » (quand on peut affronter un zombie, on peut affronter n’importe qui), et de la problématique des ennemis dopés à des drogues (ainsi la méthamphétamine) réduisant notablement la peur légitime, quant elles n’annulent pas tout simplement la douleur causée par un impact.

Deux guérilleros maoïstes, dont une femme cadre, se sont rendus à la police du district de Keonjhar dans l’état d’Odissa ce lundi. Tous deux sont d’importants cadres actifs dans l’état voisin du Jharkhand et membres du MCC (Maoist Communist Center). Le nom de la femme n’a pas été dévoilé tandis que les autorités ont affirmé que l’homme qui s’est présenté hier est Mocchi Lugun, alias Munda, proche collaborateur de Gunga Munda, un cadre supérieur de la division de Chhotanagpur du parti. Lugun avait récemment rejoint le collectif implanté dans le district de Keonjhar pour y renforcer ses activités.

Alberto Patishtán Gómez est un activiste indigène tzotzil, membre de “l’autre Campagne” de l’EZLN qui se trouve en prison depuis près de 12 ans. Il a été condamné à 60 ans de prison suite à une embuscade contre des forces de police en 1998, alors que différents témoins attestent qu’il n’était pas présent sur les lieux lors de l’attaque. Alberto Patishtán Gómez participait activement à la vie politique de sa municipalité, dénonçant la corruption de la mairie, et sollicitant la destitution du Président Municipal et la création d’un conseil municipal. En prison, il n’a pas cessé de chercher à organiser les prisonniers, pour exiger de meilleures conditions d’emprisonnement et fut ainsi fondateur de la voz del amate. Il est devenu le porte parole des prisonniers du Chiapas, surtout après à la grève de la faim de 2007.

Le Centre des Droits de l’Homme Frayba (Chiapas) a signalé vendredi qu’Alberto Patishtán Gómez a déjà perdu, suite à un diagnostic erroné (glaucome) et faute de soin adéquat, 90% de sa vue. Depuis le 6 septembre, Alberto a progressivement du renoncer à ses activités quotidiennes dans la prison, comme lire, écrire, marcher avec assurance, entre autres.

Mexique: Un prisonnier zapatiste devenu aveugle faute de soin

Une soixantaine de personnes ont manifesté devant la cour d’appel de Colmar, pour apporter leur soutien aux 12 militants de Boycott 68 qui comparaissaient. Relaxés par le tribunal correctionnel de Mulhouse en décembre dernier, les prévenus sont poursuivis pour « provocation à la discrimination nationale, raciale ou religieuse » pour avoir mené une campagne au magasin Carrefour d’Illzach en septembre 2009 et mai 2010. Ils appelaient les clients de l’hypermarché à ne pas acheter de produits provenant d’Israël pour dénoncer la politique de ce pays à l’encontre des Palestiniens.

Les avocats de la défense remettent en cause la constitutionnalité de la loi Perben 2 de 2004 qui a instauré une prescription spécifique d’un an pour certaines infractions, dont, la provocation à la discrimination, alors qu’elle était jusqu’alors de trois mois comme pour les autres infractions regroupées dans la loi de la presse de 1881. La cour d’appel de Colmar rendra sa décision le 3 octobre.

Plusieurs centaines d’immigrés en séjour irrégulier ont été raflés et enfermés dans un camp militaire au coeur de la ville de Corinthe, malgré l’opposition des autorités locales. Plus de 5000 immigrés et antifascistes ont défilé vendredi dans les rues d’Athènes, jusque devant le parlement, pour protester contre les attaques racistes et l’islamophobes de plus en plus nombreuses et violentes. Cette manifestation n’a eu aucune couverture médiatique, à la différence de la manifestation de dimanche, pourtant bien plus réduite, qui protestait contre le film anti-islam.

27 manifestants ont été arrétés ce samedi à Ath alors qu’ils manifestaient contre la présence de plus en plus visible du groupe fasciste ‘Nation’ en Wallonie. D’abord rassemblés sur la grand-place où se tenait un autre evenement (les ’24 heures’), ils ont été encerclés en quittant la place où plusieurs militants d’extrême-droite attendaient.

Belgique : 27 antifas arrétés à Ath ce 22 septembre

C’était une des nombreuses promesses sécuritaires des ministères Intérieur-Justice : les 200 agents de sécurité de la société de transports en commun bruxellois sont désormais officiellement habilités à contrôler l’identité d’un usager en infraction ou d’une personne suspectée de délit ou de crimes. Les agents peuvent également retenir un usager 30 minutes dans le but de le remettre à la police, et 2 heures si c’est une personne ‘se mettant en danger ou mettant en danger autrui’, les agents pourront le faire dans une station, à un arrèt de bus ou de tram, mais aussi sur la voie publique à proximité d’un véhicule ou d’une voie utilisée par les véhicules de transports en commun.

Le parc sécuritaire et les capacités légales de la STIB sont en constante augmentation : 200 agents de sécurité, 160 agents de prévention (qui eux n’auront pas les mêmes compétences que leurs collègues de la sécurité), 1’800 caméras de station et 6’800 caméras dans les véhicules.