Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

La société propriétaire de la cité de logements sociaux Floréal, a obtenu auprès du président du Tribunal de première instance l’autorisation d’expulser les occupants illégaux. La bourgmestre de Watermael-Boitsfort a précisé qu’elle ne pouvait pas ordonner ces expulsions car la loi communale limite la faculté d’intervention des autorités aux situations qui constituent une menace pour la sécurité et la santé publique, ce qui n’est pas le cas en l’espèce. Mais la police veillera à l’évacuation des maisons aux côtés des huissiers désignés par le tribunal de première instance.

Les militants occupant, depuis mai, 26 des 161 logements vides de la cité de logements sociaux le Floréal à Watermael-Boitsfort, ont été prévenus mercredi par la police qu’ils devaient quitter les lieux le 1er octobre au plus tard. Une manifestation d’une trentaine de personnes, a eu lieu, hiers après-midi, place Pinoy, à Auderghem, pour dénoncer la problématique des logements vides.

Apple a breveté le moyen de transmettre un signal codé vers tous les périphériques sans fil, leur ordonnant de désactiver toutes les fonctions d’enregistrement. Cette application serait activée via GPS, WiFi ou des stations mobiles, et serait déployée dans une « zone sensible » afin d’empêcher les caméras des téléphones de prendre des photos ou des enregistrements vidéos. Cela permettrait au gouvernement et à la police de bloquer les transmissions d’information, y compris les vidéos et les photos, lors de rassemblements publics ou dans un lieu qu’ils jugent « sensibles », afin de « se protéger contre les externalités ».

La société affirme que les sites affectés seront pour la plupart du temps des cinémas, des salles de concert et d’autres lieux similaires, mais Apple affirme également que  » la police secrète ou des opérations gouvernementales peuvent parfois exiger de telles conditions de « Blackout total. » Les autorités et la police pourraient désormais utiliser cette fonction, au cours de manifestations, pour bloquer la transmission de séquences vidéos et de photographies des événements, y compris des informations sur les brutalités policières, qui, parfois, lors de grands événements, inondent immédiatement le net.

Quinze personnes ont été blessées lors d’affrontements entre antifascistes et des fascistes de l’Aube Dorée dans le quartier d’Athènes de Panteleimonas Aghios, dimanche soir. Une cinquantaine d’antifasciste ont défilé dans le quartier pour y affronter les fascistes. La police a suivi le cortège antifasciste et procédé à 11 arrestations. Il y a au d’autres affrontements entre les partisans d’Aube Dorée et les antifascistes samedi, à Volos, en Grèce centrale.

Les incidents se multiplient en Afrique du Sud où les chauffeurs grévistes essaie d’intimider les jaunes et les sociétés qui les emploient. Plusieurs camions ont été caillassés ou incendiés. Quarante-cinq personnes ont déjà été interpellées pour avoir jeté des pierres contre des camions. Les négociations salariales entre le syndicat des routiers qui réclame 12% de hausse et le patronat sont interrompues. Ce dernier propose quelque 8%. Environ 20.000 routiers sont en grève, selon leur syndicat Satawu.

Afrique du Sud: Incidents et arrestations dans la grève des chauffeurs

Samedi 29 septembre à minuit une escouade de la police anti-émeute grecque (MAT) a été attaquée à Athènes avec des cocktails molotovs. Le communiqué revendiquant cette attaque dénonce la publication des photos de plusieurs manifestants, peu après leur arrestation, le 26 septembre, jour de la mobilisation pour la grève. 23 manifestants ont été arrêtés le 26 septembre à Athènes. Ils sont sous le coup de procédures judiciaires (adultes et mineurs, beaucoup sont sérieusement blessés). Ils auraient tous été remis en liberté (à confirmer) -certains sous de sévères conditions restrictives, plusieurs attendant un procès futur.

Samedi, une brigade de guérilleros maoïstes ont pris d’assaut le camp de base de la police dans une zone reculée du district de Sukma (Chhattisgarh), blessant deux policiers. Selon les autorités, plusieurs douzaines de maoïstes lourdement armés ont ouvert le feu sur le camp qui est situé à proximité du village de Timmalwada, à 500 kilomètres de Raipur, la capitale de l’état. Elles ont également affirmé que les policiers ont immédiatement répliqué à cette attaque et qu’ils auraient blessés plusieurs maoïstes.

Toujours samedi, mais dans l’état d’Orissa, au moins trois guérilleros ont été arrêtés à Nabarangpur. La police les a interpellé alors qu’ils se trouvaient à un arrêt de bus de la ville située à environ 600 kilomètres de la capitale de l’état, Bhubaneswar alors qu’ils se préparaient à embarquer. Sur eux, les policiers ont saisi sept kilos d’explosifs, de la littérature maoïste et de l’argent liquide. Dans un communiqué, les autorités ont affirmé que tous trois sont des cadres de la division de Mainpur du CPI(maoïste), laquelle est très active dans la région. Elles ont ajouté qu’une enquête avait été ouverte afin de chercher s’ils sont impliqués dans d’autres affaires.

Le 25 septembre dernier, les autorités turques ont mené une nouvelle opération à travers le pays dans le cadre de l’affaire KCK (qui remonte aux élections de 2009 et dans laquelle la KCK est accusée d’être la branche urbaine du PKK) utilisée par le régime pour réprimer tous ceux qui se battent pour le peuple kurde en vertu de la loi anti-terroriste. Mardi, 42 personnes ont été arrêtées dans six villes différentes. Parmi elles figurent un correspondant d’une agence de presse, le responsable de l’association des droits de l’home de Mersin, deux dirigeants du parti kurde BDP, des employés de la mairie BDP de Akdeniz, des syndicalistes et des membres d’ONG.

Suite au premier mai 2012 à Seattle, plusieurs militants anarchistes sont poursuivis et victimes de la répression politique sous la forme de grands jurys (voir notre article du 23/09). Mercredi, une seconde inculpée a été placée derrière les barreaux à la prison fédérale SeaTac de Seattle où elle a rejoint Matt Duran qui s’y trouve depuis le 7 septembre. Ils sont incarcérés pour ‘outrage à la cour’ suite à leur refus de coopérer avec le grand jury. Plusieurs des inculpés ont décidé de lui résister en invoquant le 5ème amendement qui leur permet de garder le silence car ils estiment que le grand jury cherche à porter atteinte à l’ensemble de leur mouvement par le biais de cette affaire précise. Matt Duran se trouve actuellement à l’isolement et une audience a récemment statué qu’il pourrait n’être libéré qu’en mars 2014. Par ailleurs, une troisième militante doit comparaître devant le grand jury le 10 octobre prochain. Dans la mesure où elle a d’ores et déjà annoncé qu’elle garderait elle aussi le silence, elle sera plus que probablement incarcérée aussi.

Le 27 septembre, huit militants de l’APCLC (Andhra Pradesh Civil Liberties Committee) ont été arrêtés alors qu’ils participaient à un meeting de protestation à l’appel de la section du district de Karimnagar du comité. Tous les militants s’étaient réunis pour dénoncer la repression dont est victime l’organisation qui lutte pour la création d’un nouvel état du Telengana. Parmi les arrêtés, le secrétaire général de l’organisation ainsi que plusieurs présidents de sections régionales. Tous ont été arrêtés en vertu des sections 153, 147 et 149 du code pénal indien pour incitation à l’émeute, troubles de l’ordre public, rassemblement illégal,…

Pavel Syramolatau est sorti de prison ce 27 septembre, après 620 jours d’enfermement. Celui-ci avait été arrété le 27 janvier 2011 suite à une attaque contre le KGB à Bobruisk, il avait ensuite été condamné à 7 ans d’emprisonnement pour destruction de propriété privée. Sous la pression de l’administration bielorusse, Pavel avait fait une demande de grâce présidentielle en juin dernier, grâce qu’il a obtenu ce jeudi.

Actuellement cinq autres prisonniers soutenus par la Anarchist Black Cross sont détenus en Bielorussie : Artsiom Prakapenka, Jauhen Vas’kovich, Ihar Alinievich, Aliaksandar Frantskievich and Mikalai Dziadok. Les cinq ont déclaré qu’ils étaient fortement opposés à la demande de grâce et qu’ils étaient prêts à affronter leurs peines respectives.