Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Samedi, les autorités ont envoyé une équipe de la Bomb Detection and Disposal Squad à Halewada (district de Gadchiroli, Maharashtra) après avoir été informées de la présence de deux bombes. La guérilla les avait placées à 200 mètres de distance, l’une à proximité du poste de police, l’autre à l’intérieur du village, à un endroit régulièrement utilisé par la police comme lieu stratégique. Alors que les soldats avaient pratiquement désamorcé la première, celle-ci a explosé. Quatre personnes, dont un sous-inspecteur de police, ont été blessées.

Dans la nuit du 13 au 14 mai dernier, une trentaine de personnes ont mené une attaque contre un chantier de la ligne à grande vitesse qui doit relier Lyon à Turin en passant par la vallée de Suze. A l’aube du 9 décembre, la police politique italienne a mené une série de perquisitions à l’issue desquelles elle a arrêté quatre personnes. Toutes ont été incarcérées à la prison des Vallettes à Turin. Elles sont accusées de ‘attentat à finalité terroriste, acte de terrorisme avec engins mortels et explosifs, détention d’armes de guerre, dégradations’.

Bahar Kimyongür est actuellement à la station des Carabiniers de Marina di Massa, à 300 kilomètres de la prison de Bergame où il était détenu depuis le 21 novembre. Le 2 décembre, la Cour d’appel de Brescia avait en effet décidé de son assignation à résidence. A dater de l’annonce de l’arrestation de Bahar, les autorités turques disposent de 40 jours pour envoyer leur demande formelle d’extradition. Le procureur général aura alors trois mois pour réagir à la requête d’Ankara. Cela signifie que la prochaine audience dans cette affaire (dont plusieurs pays ont déjà jugé le dossier vide) devrait donc avoir lieu dans quatre mois. En attendant, Bahar restera à Marina id Massa où il dispose d’une liberté de mouvement très restreinte et où il doit demander une autorisation aux Carabiniers dès qu’il veut sortir.

Liberté pour Bahar Kimyongür

Liberté pour Bahar Kimyongür

Le 29 novembre dernier, le gouvernement espagnol a approuvé un projet de loi sur la sécurité. Cette loi contient de sérieuses mesures répressives notamment contre les manifestations non autorisées. Re-baptisée ‘loi-muselière’, elle prévoit des amendes pouvant aller jusqu’à 30.000 euros pour une ‘participation à une manifestation non autorisée’. Hier, des milliers de personnes se sont réunies à proximité du Congrès à Madrid pour dénoncer cette loi et l’atteinte à la liberté de manifester qu’elle engendre. De violents affrontements ont éclaté à l’issue du rassemblement entre les policiers anti-émeute qui cordonnaient le bâtiment et les manifestants qui tentaient de défiler vers le centre-ville.

Répression de la manifestation contre la loi-muselière

Dans la soirée du 5 décembre, la police interpelle cinq adolescents qui s’étaient réfugiés dans un garage appartenant à la police fédérale pour s’y réchauffer. Ils sont alors emmenés au poste et leurs parents appelés pour qu’ils viennent chercher leurs enfants. Lorsque sa mère vient le chercher, un des jeunes hommes a le visage tuméfié et des traces de coups. L’ado déclare avoir été insulté de « slet », « hoerzoon » et de « petit con » avant d’être frappé. Il est blessé à l’arcade sourcilière, à la paupière et à l’oreille. Il a de nombreuses ecchymoses au niveau du coup. Et une dent cassée. Il a reçu des coups au visage et sur le thorax. Ses parents ont déposé plainte.

A la mi-novembre, Monica Caballero et Francisco Solar et trois de leurs camarades étaient arrêté en Espagne pour avoir participé à une attaque à l’explosif contre la cathédrale de Saragosse. Les deux premiers avaient été acquitté en juin 2012 dans l’affaire ’Caso Bombas’. Ils étaient alors poursuivis pour une série d’attaques contre l’Etat chilien et ont été acquittés faute de preuves. Dans la nuit du 5 décembre, une action de blocage a été organisée à Santiago en solidarité avec les cinq inculpés. La circulation a été interrompue sur une grande artère de la capitale avec des barricades. Une diffusion de tract contre la société carcérale et en solidarité avec les prisonnier a été effectuée.

Solidarité avec des prisonniers anarchistes à Santiago

Dans le cadre du mouvement des ‘forconis’ (mouvement lancé par les agriculteurs siciliens contre la hausse des taxes), les étudiants sont descendus dans les rues par centaines à Rome, Turin et Venise. A Rome et à Turin, ils se sont violemment opposés aux forces de l’ordre qui ont tiré des gaz lacrymogène pour les disperser. Elles ont ainsi été la cible de tirs de peinture. A Venise, les étudiants ont fait face à des militants d’extrême droite, avant que la police n’intervienne brutalement. Deux personnes ont été interpellées à Venise. Cela fait maintenant plus d’une semaine que le mouvement de protestation prend de l’ampleur à travers tout le pays. Une opération de blocage de la circulation dans le centre-ville de Rome a d’ailleurs été annoncé dès mercredi dans l’attente de nouvelles mesures.

Affrontements entre étudiants et policiers en Italie

Affrontements entre étudiants et policiers en Italie

Un milliers de pompiers ont forcés de matin le barrage policier qui protégeait le 16 Rue de la Loi, le barrage n’a pas tenu bien longtemps malgré les coups de mattraques que donnaient les policiers. Ces derniers ont rapidement été débordés, les pompiers manifestent donc actuellement -chose rare- réellement devant le 16 Rue de la Loi.

Herrira, un groupe de soutien aux prisonniers politiques basques a lancé un vaste appel au rassemblement ce samedi 14 décembre devant la prison de Lannemezan. C’est là qu’est actuellement, entre autre, détenu Iban Fernandez Iradi, qui purge de multiples peines pour ‘appartenance à un groupe terroriste’, l’ETA. Atteint d’une sclérose en plaque, il a introduit une demande de suspension de peine pour raison de santé qui est en cours d’examen. L’occasion pour Herrira de lancer un mot d’ordre pour exiger la libération des prisonniers malades et de ceux ayant droit à une liberté conditionnelle. L’organisation réclame également le rapprochement et le regroupement des prisonniers basques.

Le rendez-vous est fixé ce samedi 14 décembre à midi devant la prison de Lannemezan.

Ibon Fernandez Iradi

Ibon Fernandez Iradi

La police du Jharkhand a annoncé jeudi avoir saisi plus de 12 IED dans le district de Latehar. Les explosifs avaient été placés dans la jungle de Patki, à environ 130 kilomètres de Ranchi, la capitale de l’état. C’est dans la même région que les guérilleros maoïstes ont fait exploser une jeep de l’armée mercredi dernier, blessant quatre soldats.