Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

A la demande de l’US Air Force, la division Phantom Works de Boeing a développé une nouvelle arme qu’elle a appelé CHAMP (Counter-electronics High-Powered Microwave Advanced Missile Project). Il s’agit d’un missile qui émet des salves de micro-ondes à haute puissance qui rendent inopérants tous les équipements électroniques situés dans un secteur défini. Le missile a été testé à la mi-octobre. Tous les ordinateurs et systèmes électroniques des sept immeubles survolés ont été neutralisés sans causer le moindre dommage aux bâtiments. Selon Boeing, ‘Cette technologie marque une nouvelle ère dans la guerre moderne. Dans un proche avenir, cette technologie pourra être utilisée pour rendre les systèmes électroniques et les données d’un ennemi inutiles avant même l’arrivée des premières troupes’.

CHAMP

CHAMP

Arrêtés le 14 septembre pour la jambisation d’un PDG nucléaire, les deux anarchistes Alfredo et Nicola sont accusé ‘d’attentat avec finalité de terrorisme, blessures graves et vol’ et se trouvent toujours aujourd’hui à l’isolement dans la prison de Sanremo. Ils subissent une fouille corporelle ainsi que de leur cellule tous les jours. Ils ne peuvent communiquer ni entre eux ni avec les autres prisonniers. Leur courrier est censuré (les lettres sont lues par l’autorité pénitentiaire et transmises, quand elles le sont, dix à quinze jours après), et si des lettres sont saisies, ils n’en sont pas informés. Ils ne peuvent avoir accès à aucun livres ni journaux. Les deux hommes font déjà l’objet d’une enquête pour « terrorisme » du parquet de Pérouse, dans le centre de l’Italie.

Les policiers d’élite du RAID ont arrêté hier une militante présumée de l’ETA à Macon, à 70 km de Lyon. Izaskun Lesaka a été interpellée en compagnie d’un homme dont l’identité n’a pas été révélée. Le ministère espagnol de l’intérieur a affirmé dans un communiqué que tous deux étaient en possession d’armes et qu’Izaskun Lesaka est ‘une des trois principaux responsables’ de l’organisation à ce jour. Lesaka vit dans la clandestinité depuis 2005 et avait été condamnée en France à sept ans de prison en janvier dernier. D’après la presse espagnole ce matin, la militante serait actuellement à la tête de l’appareil militaire de l’ETA et avait pour habitude d’utiliser des hôtels et des gîtes ruraux en France pour se cacher. L’arrestation s’est déroulée dans le cadre d’une enquête menée en coopération entre la Garde Civile espagnole et la police française.

Izaskun Lesaka

Izaskun Lesaka

Hier, des centaines de mineurs grévistes s’étaient rassemblés devant le stade de Rustenburg à 110 km de Pretoria pour empêcher la tenue d’une réunion du Congrès des syndicats sud-africains dont est membre le Syndicat national des mines. Les travailleurs mécontents voulaient s’opposer à l’accord conclu entre le syndicat et le producteur Anglo American Platinium (Amplats) pour réembaucher 12000 grévistes licenciés, accord à propos duquel les grévistes n’ont pas été informés, ni consultés. Cet accord pourrait dès lors signifier la reprise des grèves sauvages. ‘Nous ne savons rien de cela. Nous n’avons pas été consultés, nous l’avons simplement appris par la radio (…) Nous ne pouvons pas retourner travailler tant que nos demandes ne sont pas satisfaites’. Hier, la police a tiré des balles en caoutchouc, des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes pour disperser les centaines de manifestants qui bloquaient l’entrée du stade. Elle a expulsé 300 grévistes de l’enceinte et bloqué l’entrée avec des véhicules blindés. Des douilles jonchaient le sol et un hélicoptère a poursuivit des rondes au-dessus du stade après l’intervention des forces de l’ordre.

Dans le bras de fer entre la direction d’IVECO-MAGIRUS-CAMIVA et les salariés du site de Saint-Alban-Leysse (Savoie), une nouvelle étape a été été franchie mercredi 24 octobre avec l’arrivée de « camions de déménagement » aux abords de l’usine. Le fabricant de véhicules d’incendie IVECO-MAGIRUS-CAMIVA a annoncé son intention de délocaliser la production de son unité de Saint-Alban. Le site fait partie des usines promises à une fermeture en Europe pour regrouper l’activité en Allemagne.

Les ouvriers de CAMIVA ayant été condamnés au tribunal à 1.000 euros d’astreinte en cas de blocage, ils ont donc lancé un appel à leurs collègues d’autres entreprises pour bloquer le site à leur place. Les cheminots ont répondu en nombre. Jeudi 25 octobre peu avant 9H, les CRS sont intervenus pour déloger des syndicalistes de la région venus soutenir leurs collègues de CAMIVA. Après l’intervention de CRS, huit camions de déménagement ont pu entrer. Dans un communiqué la préfecture de la Savoie explique que l’intervention qui s’inscrivait « dans le cadre de la prévention des entraves à la circulation », selon « l’article L.412-1 du code de la route » (sic).

France: CRS contre syndicalistes à CAMIVA

Jeudi 25 octobre, des dizaines d’immigrants ont pris d’assaut le commissariat de la police aux frontières de Naples (l’ufficio immigrazione della Questura di Napoli) en fin de matinée à Naples qui est situé Via Galileo Ferraris. Leur colère est liée au fait qu’ils n’aient pas été régulariséEs lors de leur passage au poste de police de l’immigration. Des voitures de police, garées devant le bureau de l’immigration, ont été endommagées pendant les affrontements (dont un véhicule aurait été incendié). L’émeute a débuté juste après le rejet de régularisation de la trentaine de sans-papiers, qui attendaient l’obtention de papiers. 5 immigrants ont été arrêtés durant les affrontements, alors qu’une dizaine de policiers ont été blessés.

Italie: Affrontements entre sans-papiers et policiers

La police est intervenue contre le rassemblement pour Georges Ibrahim Abdallah à Bruxelles, devant la résidence de l’ambassadeur de France, rue du Régent. Une douzaine de manifestants ont été interdits de mouvement et contrôlés, deux d’entre eux ont du se rendre à leur véhicule pour qu’ils soient fouillés, les sacs et la matériel ont également été fouillés. Aucune explication n’a été donnée (« on a nos raisons… ») pour cette intervention dans un rassemblement autorisé.

Concernant la situation de Georges, le tribunal s’est réuni à la prison de Lannemezan (devant laquelle une manifestation s’est tenue avec succès) : le juge, deux assesseurs, la procureure, l’avocat des parties civiles qui représente les US, la sous-directrice de la prison, Georges et son avocat Jacques Vergès. La procureure et l’avocat des parties civiles ont bien entendu joué leur rôle détestable, insistant lourdement sur l’absence de compassion, de regrets, de repentir. Il paraîtrait que le dossier de libération est vide… que Georges « prétend » travailler en rentrant au pays etc Georges a parlé de la situation politique de son pays. Vergès a parlé de la Résistance et de ce qu’elle implique. Il est reproché à Georges de n’avoir pas changé d’un yota depuis son jugement de 1987. La sous-directrice de la prison est intervenue en faveur de la libération au regard des qualités humaines de Georges, reconnues par tous au sein de la prison.

Bruxelles: La police intervient au rassemblement pour Georges Abdallah

Du 15 au 21 septembre, un rapporteur spécial de l’ONU a voyagé à travers le Maroc, où il a rencontré des ONG, des officiels, inspecté deux prisons et deux centres hospitaliers psychiatriques et visité le Sahara occidental. Son rapport final sur l’utilisation de la torture au Maroc a été rendu public cette semaine. Morceaux choisis: ‘il y a beaucoup de preuves attestant de l’usage excessif de la force’; ‘chaque fois qu’il est question de sécurité nationale, il y a une tendance à utiliser la torture dans les interrogatoires’; ‘Nous avons trouvé des preuves attestant du mauvais traitement lors des interrogatoires (…) l’usage excessif de la force lors de manifestations est le même au Sahara occidental qu’au Maroc’.

La police et les forces de sécurité ont détruit un campement maoïste à la frontière entre l’Odissa et le Jharkhand vendredi, et y ont arrêté un commandant régional et son garde du corps. C’est une équipe conjointe des polices des deux états qui a organisé une descente sur le camp situé au sommet d’une colline du district de Sundergarh, à 500 kilomètres de la capitale de l’état, Bhubaneswar. Elle a arrêté Surya Don ainsi que son garde du corps après un bref échange de coups de feu. Treize autres guérilleros sont parvenus à battre en retraite. La police a également saisi une douzaine de fusils, 200 balles et deux grenades. Surya Don est un des commandants locaux du People’s Liberation Front of India, un groupe maoïste actif à la frontière Odissa-Jharkhand. Il est accusé d’avoir pris part à diverses actions d’extorsions et d’attaques meurtrières.