Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le tribunal fédéral a confirmé la condamnation d’Andrea « Andi » Stauffacher, membre de l’organisation Revolutionärer Aufbau, du Secours Rouge de Suisse, et du secrétariat du Secours Rouge International. Andi avait été condamnée en novembre 2011 à dix-sept mois de prison ferme par le tribunal pénal de Bellinzona pour « dommages à la propriété et d’emploi d’explosifs avec dessein délictueux ». Il s’agissait d’usage de feux d’artifice pour des attaques ayant causé des dégats au consulat espagnol à Zurich (action faite en solidarité avec une grève de la faim des prisonniers révolutionnaires en Espagne) et contre un immeuble abritant des locaux de police.

Une trace partielle d’ADN retrouvée sur les lieux correspondrait à son profil ADN tel qu’il avait été établi en 2002, mais selon la loi, ce dernier profil n’aurait pas dû être conservé si longtemps. Le tribunal fédéral a donné raison aux avocats sur ce point: la preuve était illégale. Mais le tribunal déclare que si la police avait procédé légalement (en faisant un nouveau relevé ADN) le résultat aurait été le même… Le tribunal a confirmé également le verdict rendu par les juges de Bellinzona contre une autre activiste, reconnue coupable d’avoir mis le feu au véhicule d’un policier.

Suisse: Andi ira en prison

Une centaine de grévistes ont tenté de prendre d’assaut l’armurerie de la mine de Magdalena, exploitée par le groupe canadien Forbes & Manhattan près de Dannhauser, dans le nord du KwaZulu-Natal (est), quand ils en ont été empêchés par des vigiles. Les vigiles ont pourchassé les manifestants jusqu’au bidonville voisin, et en ont blessé deux, qui sont morts à l’hôpital. La police est alors intervenue. Les mineurs de la mine de charbon bitumineux de Magdalena sont en grève depuis le 17 octobre, et réclament d’importantes augmentations de salaires.

Afrique du Sud: Deux mineurs tués

Les opérations d’expulsion se sont poursuivies hier sur la ZAD, zone menacée par le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Aux lieux-dit le Sabot et les 100 Chênes, les forces de l’ordre ont dû intervenir à grand renfort de gaz lacrymogènes pour faire reculer les opposants et faire descendre de force les personnes qui défendaient les habitations en en occupant les toits. L’intervention s’est faite avec une grande violence, avec des tirs de grenades lacrymos et de flashball effectués depuis un hélicoptère sur des manifestants.

Dans la forêt de Rohanne, également menacée de destruction, il a fallu toute la journée aux gendarmes mobiles et à leur équipe de gendarmes de haute montagne pour déloger les habitants de quatre cabanes et détruire celles-ci. Au sol, de nombreuses personnes de tous âges, voisins, paysans, opposants venus de plus loin, ont soutenu celles et ceux qui résistaient perchés en hauteur. Là encore de nombreux témoignages font part de violences excessives envers les occupants, étouffements, coups et doigts enfoncés dans les orbites.

France: Toujours des affrontements à la ZAD

Un gardien de prison a été abattu hier dans une embuscade entre Portadown et Lurgan à une cinquantaine de kilomètres au sud-ouest de Belfast, alors qu’il se rendait à son travail. Des coups de feu ont été tirés depuis une voiture volée en direction de sa voiture qui a eu un accident. L’embuscade s’est produite vers 07H30 (locale et GMT), au moment où des démineurs étaient appelés à un centre commercial près de Lisburn, à une vingtaine de kilomètres de Lurgan, pour contrôler un véhicule suspect.

La police a arrêté deux hommes, agés de 31 et 44 ans. L’un d’eux est un militants républicain bien connu, Colin Duffy, qui avait été acquité lors du procès de l’attaque contre la caserne britannique d’Antrim, en mars 2009. Cet incident intervient le surlendemain de la « journée du prisonnier de guerre » célébrée par les républicains irlandais dissidents, favorables à un rattachement de l’Irlande du Nord à la république d’Irlande.

Irlande du Nord: Gardien de prison abattu, deux arrestations

La militante basque française Aurore Martin, membre de Batasuna, a été interpellée jeudi 1er novembre à Mauléon en exécution d’un mandat d’arrêt européen émis par l’Espagne, plus d’un an après une première tentative avortée à Bayonne. La militante, qui a épuisé tous les recours légaux contre le mandat de Madrid, a été interpellée par des gendarmes, semble-t-il à l’occasion d’un contrôle routier fortuit. Elle a été remise aux autorités espagnoles le soir même.

Aurore Martin était visée depuis le 13 octobre 2010 par un mandat d’arrêt européen émis par un magistrat madrilène pour « faits de participation à une organisation terroriste et terrorisme », en l’occurrence avoir participé en Espagne à des réunions publiques comme membre du parti Batasuna. Autorisé en France, Batasuna est interdit en Espagne où il est considéré comme une organisation terroriste depuis 2003 et interdit pour ses liens présumés avec ETA. Aurore Martin était passée dans la clandestinité en décembre 2010 mais était réapparue depuis en public pendant des manifestations au Pays basque français.

France/Espagne: Aurore Martin arrêtée et livrée!

Hier mercredi, une manifestation syndicale à Barcelone, paralysée par la grève des transports, a été l’occasion de plusieurs incidents. Des manifestants (appartenant en partie aux syndicats anarchiste CNT) ont attaqué des magasins appartenant à des grandes chaînes (FNAC, APPLE…). Le magasin ZARA, appartenant à une société espagnole dont le proprétaiere, Amancio Ortega, est la troisième fortune du monde, a été particulièrement visé. La police catalane a arrêté un syndicaliste porteur de seaux de peintures, et prétend avoir identifié une trentaine de manifestants ayant envahi et dévasté les magasins.

Espagne: Incidents lors de la grève à Barcelone

Hier, un groupe de manifestants a tenté d’organiser une manifestation sur le campus de la Middle East Technical University d’Ankara en soutien des prisonniers kurdes en grève de la faim. La police a intercepté le groupe avant qu’il ne franchisse l’entrée principal du site, utilisant du spray au poivre pour disperser la foule. Les policiers anti-émeutes ont été la cible de jets de pierre et un incendie s’est déclaré devant le bâtiment durant les affrontements.

Affrontements à Ankara

Affrontements à Ankara