Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Lors de la manifestation des ‘indignés’ du 15 octobre 2011 étaient apparues des pancartes représentant le commissaire de la zone Bruxelles-Ixelles peu à son avantage. Depuis, elles ressurgissent régulièrement lors de rassemblements dans la capitale, le dernier en date étant celui dénonçant le ‘banquet des riches’ il y a quelques jours. Le 16 octobre dernier, le policier a déposé plainte contre un militant du collectif Désobéissance Civile Belgique pour ‘calomnie, diffamation, atteinte à l’honneur et exhibition de symboles nazis’. Le militant est invité à être entendu par une juge d’instruction le 6 novembre aux bureaux de la police judiciaire. Par ailleurs, il semblerait qu’un second militant ait également été convoqué pour les mêmes faits, mais à la date du 7 novembre.

Belgique: Un policier porte plainte contre un militant

Après avoir annoncé un projet de loi projetant d’interdire la prise de photos et de vidéos de policiers lors de manifestations publiques, les autorités espagnoles ont adopté plusieurs modifications au Code Pénal. L’objectif de ces amendements est de criminaliser plusieurs activités qui jusque là n’étaient qualifiées ‘que’ de délits et qui pourront donc faire l’objet de lourdes peines de prison. De nouvelles peines ont ainsi été introduites. L’occupation pourra être punie de trois à six mois de prison. Dorénavant, l’interruption des transports publics pourra entraîner jusqu’à deux ans d’emprisonnement. La résistance envers l’autorité et l’agression d’un élu pourront respectivement être punie de quatre et six ans de prison et pourront être considérées comme un attentat. Enfin, le partage et la diffusion par des moyens publics d’action qui troublent l’ordre public seront passibles d’un an de prison maximum.

Trois policiers, trois gardes villageois et trois guérilleros du PKK sont décédés ce matin dans les provinces de Bitlis et de Hakkari. Des opérations ont été déclenchées ce matin à Kirikdağ (Hakkari), les forces de sécurité agissant sur base de renseignements reçus plus tôt dans la matinée. Des violents affrontements les ont opposées à la guérilla, faisant jusqu’à present trois morts dans chaque camp, alors que les heurts se poursuivent toujours dans la zone. Dans le même temps, trois gardes villageois ont été tués ce matin dans la province de Bitlis quand les forces de sécurité sont intervenues après la prise d’assaut d’une unité de l’armée par une brigade de guérilleros. Trois autres gardes et un soldat ont également été blessés.

En janvier dernier, le collectif Anonymous avait lancé des attaques contre de nombreux sites officiels à travers le monde. En France, le site du ministère de la Défense, celui de l’Elysée et du ministère de l’intérieur avaient, entre autres, été visés. Le site du premier syndicat de gardiens de la paix avait également été pris pour cible, l’attaque portant sur une liste contenant les noms et numéros de portable de 500 délégués abonnés à la newsletter. Deux personnes ont été mises en examen en juin dans le cadre de cette dernière attaque pour ‘association de malfaiteurs’, ‘accès et maintien frauduleux sur un système de traitement automatisé des données’ et ‘collecte et divulgation frauduleuse de données nominatives’. Hier, un troisième homme, dont le pseudo est ‘Calin’ a été mis en examen pour les mêmes chefs d’accusation et placé sous contrôle judiciaire.

Le ministère de l’intérieur espagnol a annoncé hier qu’il planchait sur une loi qui interdira de filmer et de photographier la police. La nouvelle mesure législative va interdire: ‘la capture, la reproduction et l’édition d’images, de sons et de renseignements sur des membres de la sécurité ou des forces armées’. Seront également réprimées les diffusions d’images ou de vidéos sur les réseaux sociaux. Depuis le début de la vague de manifestations anti-austérité, de nombreux rapports et vidéos ont fait état des brutalités policières. En outre, les images diffusées par les manifestants ont révélé que de nombreux officiers espagnols ne portent par leur badge d’identification lors des rassemblements, bien que cela soit rendu obligatoire par la loi.

Des milliers de manifestants sont descendus mercredi dans les rues de Luzhou, une ville du sud-ouest de la Chine, après qu’un chauffeur de camion a été, selon eux, battu à mort par la police. La manifestation a tourné à l’émeute. Les médias officiels ont annoncé jeudi que cinq voitures de police avaient été incendiées et 20 personnes écrouées.

Chine: Emeute anti-policière

Plus de 1.300 ouvriers d’une usine de chaussures indonésienne qui fournit Adidas et Mizuno, ont affrontés des agents de sécurité après qu’ils aient été licenciés pour fait de grève. Les travailleurs avaient été licenciés cet été après une lutte pour une hausse de salaire à la suite de la hausse du salaire minimum au début de 2012. Les incidents ont eu lieu à Tangerang, près de 40 kilomètres à l’ouest de Jakarta. ils ont diminué lorsque l’entreprise a accepté de rencontrer les représentants des ouvriers hier soir, bien que des centaines d’anciens travailleurs soient restés dans la cour de l’usine.

Adidas est sous le feu de l’actualité de la délocalisation depuis qu’un journal britannique a écrit que dans les neuf usines que le groupe utilisait pour produire les chaussures olympiques, les ouvriers travaillaient 65 heures par semaine pour 0,55 $ l’heure. L’économie indonésienne a augmenté de 6,5% en 2011 et a attiré des investissements étrangers directs record de 20 milliards de dollars. Les ouvriers indonésiens restent parmi les moins bien payés en Asie, et gagnent souvent moins que les ouvriers chinois et indiens.

Indonésie: Emeutes des ouvriers d’Addidas

Au lendemain de la mort de six soldats de la CRPF au Bihar, les forces de sécurité ont saisi ce vendredi neuf bombes et six IED dans une cache de la guérilla. La découverte a été faite par une équipe conjointe de la CRPF et de la police d’état. L’inspecteur général de la CRPF a annoncé que ses troupes allaient poursuivre ses opérations de ratissage contre les maoïstes dans les régions frontalières du Jharkhand avec pour objectif principal de les empêcher de pouvoir se retirer dans les forêts et les collines de la zone.

Cette nuit, la guérilla du PKK a attaqué un gazoduc reliant l’Iran à la Turquie. L’objectif de l’attaque était tant d’interrompre les livraisons de gaz iranien que de toucher les forces de sécurité assignées à la garde des installations. Et ce double objectif a été atteint. L’explosion, et l’incendie qui en a résulté, ont provoqué l’arrêt de l’apport gazier et ont blessé 28 soldats turcs. Une vaste opération a été déclenchée dans le district d’Eleskirt (nord-est) pour intercepter les auteurs de l’attaque.

Explosion d’un gazoduc iranien

Explosion d'un gazoduc iranien