Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Des révélations publiées hier soir indiquent la capacité de la NSA a décrypter les communications chiffrées par internet. Les articles publiés sur les sites des journaux en ligne sont très peu exhaustifs, voici donc une mise au point.

Le cryptage utilisé majoritairement dans les communications par internet est le SSL/TLS. Ceci est une catastrophe à divers points de vue, mais pas à tous. Le SSL/TLS sert à chiffrer beaucoup de choses, comme par exemple : le HTTPS, les transferts d’e-mails, les VPN, la VoIP sécurisée,…

Exemples : le SSL est un « blindage ». Il sert à protéger une communication entre deux machines communiquant ensemble. Le protocole HTTPS sert par exemple à sécuriser les paiements en ligne. Le SSL sur e-mail sert à sécuriser les e-mails en transfert, les VPN servent à créer un réseau virtuel privé et blindé à l’intérieur d’un réseau plus grand (comme internet par exemple).

Les précédentes révélations de Snowden indiquaient la capacité à pénétrer n’importe quel protocole non-sécurisé (HTTP, FTP,…). C’est donc l’autre moitié des protocoles qui est concernée par cette faille (HTTPS, SFTP, VPN,…).

Les révélations de Snowden depuis le début appellent à un recyclage évident d’internet tel qu’on le connait. Rien de ce que nous faisons par internet n’est sûr. Des protocoles de communication aussi basique que les e-mails sont pratiquement considérés comme « insécurisables ».

La NSA prend donc une allure d’école du crime : quand on crée des backdoors, on ne peut jamais être sûr d’être le seul à les utiliser.

A propos de GPG : pas de panique, GPG est toujours sûr puisqu’il n’a aucun rapport avec SSL. Le vrai drame serait que la NSA aie les moyens de briser les algorythmes de chiffrement qu’elle utilise elle-même : les chiffrements AES. Et ces algorythmes, nous les utilisons tous chaque jour.

Une diapositive du GCHQ, service secret britannique

Une diapositive du GCHQ, service secret britannique

En grève depuis dimanche pour réclamer de meilleures conditions de travail, près de 450 ouvriers bangladais se sont violemment affrontés avec la police anti-émeute mardi en début de soirée aux alentours de leur usine implantée à la Tour Koenig, à la Pointe-aux-Sables (Nord).

Des pierres ont été lancées sur les forces de l’ordre qui ont répliqué en utilisant du gaz lacrymogène. Plusieurs blessés ont été transportés à l’hôpital. Les policiers ont pu rétablir l’ordre au bout d’une heure d’échauffourées. 14 ouvriers bangladais, considérés comme les principaux meneurs du mouvement de protestation, risquent d’être expulsés du territoire mauricien par les autorités. La veille les ouvriers bangladais avaient manifesté dans les rues de Port-Louis et s’étaient rendus au ministère du Travail pour soumettre leurs revendications, Mais le ministre mauricien du travail a prévenu les ouvriers « de ne pas menacer la paix industrielle » de l’île sous peine de les expulser dans leur pays d’origine s’ils ne reprenaient pas leur travail.

répression des ouvriers bangladais à l’île Maurice

répression des ouvriers bangladais à l'île Maurice

Une dizaine de personnes ont été blessées dans des affrontements ce mercredi 4 septembre entre des habitants et les forces antiémeute dans la commune de Bousselam à 80 kilomètres au nord de Sétif, L’origine des affrontements est les protestations des habitants réclamant réclamer des adductions d’eau et une route praticable. 30 manifestants ont été arrêtés par les forces antiémeute.

émeute bousselam

émeute bousselam

La Ligue des droits de l’Homme, le Syndicat des avocats pour la démocratie, la FGTB et la CNE ont introduit auprès de la Cour Constitutionnelle un recours en annulation contre une disposition de la loi anti-terroriste du 18 février 2013. La Ligue des droits de l’Homme avait appelé en février dernier le Sénat à postposer l’examen du projet de loi, estimant que la nouvelle loi fera peser d’importantes menaces sur l’exercice de la liberté d’expression de certains mouvements sociaux.

La loi du 18 février 2013 est une transposition en droit belge de la décision-cadre européenne du 28 novembre 2008 en matière de lutte contre le terrorisme. Ce texte prévoit notamment l’introduction d’une disposition dans le Code pénal, l’article 140bis, rendant punissable l’incitation (même non suivie d’effet) à commettre un acte terroriste. C’est cette disposition de la loi qui est visée par le recours. Selon la LDH « cette loi peut porter atteinte à la liberté d’expression de tous, et en particulier de celles et ceux qui sont à l’origine de mouvements sociaux et dont la mission est, entre autres, de dénoncer l’injustice sous toutes ses formes ». La LDH invite le Parlement à reprendre l’évaluation de la législation anti-terroriste initiée fin 2008.

Mardi, la Border Security Force a annoncé que ses hommes avaient découvert 20 kilos d’explosifs dans le district de Koraput (Odisha) la veille. Sur base d’informations spécifiques de la BSF, le 28ème bataillon a été déployé à travers tout dans le cadre d’une Anti Naxal Operation. Utilisant un détecteur de métaux, les soldats ont découvert 20 kilos d’IED et du fil électrique enterré dans le bas-côté d’une route. Avec l’aide de la police de l’Odisha, ils ont détruit les explosifs.

Mercredi, dans le district de Bijapur (Chhattisgarh), un violent affrontement a opposé des hommes de la CRPF et de la police locale à un groupe de guérilleros alors que les forces de sécurité menaient une opération de ratissage. A l’issue de la fusillade, qui n’a fait aucun blessé, les soldats ont mis au jour un campement de transit de la guérilla. Ils y ont découvert des armes et des munitions ainsi que des objets de la vie courante.

Enfin, après le combat au cours duquel un soldat avait été abattu mardi dans le district de West Singhbhum (Jharkhand), les forces de sécurité ont mené de multiples opérations dans la région. Elles ont, entre autre, découvert sept puissantes mines terrestres et ont détruit un camp d’entraînement de la guérilla.

Un garde de sécurité a porté plainte contre plusieurs responsables de la police et de l’armée pour torture, arrestation illégale, « machination incriminante » et parjure. Panesa avait été arrêté par des militaires de la 2e Division d’infanterie de l’Armée et de la Police nationale des Philippines le 5 octobre 2012. Les militaires l’ont soupçonné d’être « Benjamin Mendoza » un commandant de la NPA dans la région Tagalog du Sud dont la tête est mise à prix. Panesa avait été blanchi et libéré contre l’avis de l’armée par un tribunal.

Quelques informations complémentaires sur l’opération policières qui avait conduits six arrestations en Allemagne. Six militants sont inculpés et accusés de deux actions anti-militaristes: le maculage de la façade de la société ICL le 14 septembre 2012 (qui a contribué au CIC, le centre d’entraînement au combat de l’armée allemande dans l’ Altmark) et, le 19 août 2012, celui du CIC lui-même. C’est au CIC, dans la ville reconstitutée de Schnöggersburg que les militaires allemands s’entraine à la lutte contre-insurrectionnelle. Cinq sont accusés de dégradation et tentative de « sabotage des moyens militaires », le sixième, pour avoir conduit le véhicule transportant les autres.

Entrainement de la Bundeswher à Schnöggersburg

Entrainement de la Bundeswher à Schnöggersburg

L’IP Tracking n’est pas nouveau, il est très souvent utilisé, par exemple, sur les sites de compagnies aériennes pour augmenter le prix d’un ticket d’avion lorsqu’une personne retourne régulièrement en voir le prix.
C’est une forme d’espionnage par internet, et il est donc utile de s’en protéger. Cela est relativement simple : par l’utilisation du Tor Bundle.

Il existe cependant une extension pour Chrome et Firefox qui permet d’être beaucoup plus rapide que Tor. De plus, cette extension vous permettra de voir des sites censurés dans votre pays en prétendant une adresse IP aléatoire (le plus souvent américaine).
Télécharger Stealthy pour Firefox.
Télécharger Stealthy pour Chrome

Au moins 25 personnes ont été blessées ce mardi dans des heurts entre des ouvriers et les forces policières à Chashara, dans le district de Narayanganj, à proximité de Dhaka. Les travailleurs de la Fuji Knitwear Sweater Factory avaient installé un barrage sur un rond-point pour dénoncer la fermeture de leur usine. En outre, les syndicats réclament le versement des salaires impayés des ouvriers. Les affrontements ont éclaté lorsque la police a utilisé des matraques contre les manifestants qui refusaient de libérer le passage. Pour les disperser, la police a utilisé du gaz lacrymogène et a tiré des balles en caoutchouc. Parmi les blessés figurent le président du Bangladesh Trade Union Center, un dirigeant du Communist Parti et deux leaders du parti Gonoshonghoti Andolan. Selon plusieurs dirigeants syndicaux présents sur place, la police est intervenue à la demande de la direction de l’usine qui, de son côté, dément toute implication dans l’attaque policière.

Ouvrier réprimé au Bangladesh

Ouvrier réprimé au Bangladesh

Un soldat de la CRPF a été tué hier dans le district de Chaibasa (Jharkhand). Selon les autorités, une brigade conjointe de la CRPF et de la police locale avait lancé une opération de ratissage lundi soir afin de tenter de capturer des commandants maoïstes. C’est durant cette opération qu’une fusillade a éclaté entre la brigade et un groupe de guérilleros. Un commando, membre de la force CoBRA de la CRPF a été abattu durant le combat.