Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Du 20 au 22 juin se tiendra le sommet sur le développement durable Rio+20 auquel sont attendus une centaine de chefs d’états ou de gouvernements. Hier, le ministre de la défense brésilien a rendu public le dispositif sécuritaire qui sera mis en place. La sécurité sera assurée par l’armée qui va mobiliser 8000 hommes et va coordonner le déploiement de 7000 policiers, pour un total de 15000 hommes. Ceux-ci couvriront le centre de conférence ainsi que le centre de Rio, où le Sommet des Peuples doit réunir 20000 personnes par jour dans le parce de Flamengo. Les forces de sécurité vont renforcer la surveillance des aéroports, des ports et d’autres installations stratégiques alors que l’espace aérien au-dessus de la zone ouest de la ville sera fermé.

Cela fait sept jours que dure un vaste mouvement de résistance et de protestation dans la région de Cuzco, dans le sud du pays. Le litige opposant la population de cette région minière et les autorités concerne principalement l’extension d’une mine existante appartenant à une société suisse, mais aussi des questions environnementales. Depuis le début du conflit, deux manifestants sont décédés, et les affrontements avec les forces de l’ordre se multiplient. Hier, en fin de journée, le gouvernement péruvien a déclaré l’état d’urgence dans la province d’Espinar. La liberté de rassemblement a été suspendue, et la police s’est vue attribuée des pouvoirs spéciaux et ce pour trente jours minimum.

TAILS ‘The Amnesiac Incognito Live System’ a sorti ce 25 avril dernier une nouvelle version de son système d’exploitation. TAILS permet entre autres de démarrer une session dans laquelle toutes les connexions qu’emprunte votre ordinateur sont redirigées par TOR et quand cela est possible, cryptée par HTTPS. Nouveauté de cette version : un utilitaire simple pour créer une clé-usb ‘live’ avec un conteneur crypté persistant. Voir le site de Tails.

Suite à la relaxe d’un policier qui avait éborgné un étudiant à l’aide d’un Flashball, le collectif Copwatch Île-de-France/Paris a annoncé la création d’une ‘Base Nationale des Policiers Violents’ afin de recenser et de référencer les identités et actes des policiers violents : assassins, attaqués en justice, fascistes et aggresseurs sexuels. Copwatch IDF-Paris annonce sa volonté d’étendre le copwatching (pratique consistant à filmer et ‘surveiller’ la police) à toute la france, et appelle ceux qui combattent la répression à les aider à remplir la BNPV.

Copwatch, régulièrement médiatisé fait sans cesse l’objet de poursuites, censures et attaques de la part de policiers et de l’état français. Récemment, des t-shirts anti-copwatch ont été vendus dans les commissariats.

Pour lire le communiqué, cliquez ici.

Pour voir la liste des ‘miroirs’ (url alternatives pour contrer la censure), cliquez ici.

France : Copwatch lance la BNPV

La cour d’appel de Milan a rendu ce lundi son verdict pour 11 personnes accusées d’avoir fait partie du PCPM. A la différence de la première instance (et de l’appel de la première instance), mais en suivant l’avis de la cour de cassation, le tribunal a considéré que le PCPM était une organisation « subversive » et non une organisation « terroriste ». Ce changement de qualification a entraîné une diminution des peines (entre un et trois ans). Les condamnations maximales sont de 11 ans et six mois, pour 15 ans au précédent procès.

EDIT:
Voir le sujet vidéo de la presse italienne

Italie: Verdict au nouveau procès PCPM

Le 28 avril, une délégation solidaire du Secours Rouge International a rencontré, entre deux audiences, les inculpés de ‘Lutte Révolutionnaire’. A cette occasion, une interview vidéo de 50 minutes a été réalisée, au cours de laquelle Pola Roupas et Nikos Maziotis abordent l’histoire de l’organisation ‘Lutte Révolutionnaire’, la situation et les perspectives du mouvement révolutionnaire en Grèce.

La vidéo faite à partir de cette interview sera projetée le mardi 29 mai à 20h à la salle ‘Arembert’ du Pianofabriek, rue du Fort (Métro – Parvis de Saint-Gilles). Ouverture des portes à 18h30: discussions, infothèque,…

Consultez notre page spéciale consacrée à l’organisation ‘Lutte Révolutionnaire’

Affiche projection ‘Lutte Révolutionnaire’

Affiche projection 'Lutte Révolutionnaire'

La police de l’état du Jharkhand a annoncé qu’une de ses patrouilles avait découvert une mine terrestre contenant 25 kilos d’explosifs ce dimanche. Celle-ci a été détectée par ses hommes qui effectuaient une opération de ratissage dans la jungle Jorang, un bastion maoïste situé à 50 kilomètres de Ranchi, la capitale de l’état.

La semaine dernière s’est tenu le procès de six personnes poursuivies pour association de malfaiteurs à visée terroriste au tribunal de grande instance de Paris (affaire dite de ‘la dépanneuse’). Les six, que les autorités ont catalogués ‘d’anarcho-autonomes’ sont accusés d’avoir tenté de commettre des actes de sabotage en 2006 et 2007, actes qualifiés de terroristes par le procureur.

Sur le plateau des correctionnels, le tribunal de Paris dispose d’une petite pièce réservée aux témoins dont un des murs est une vitre en verre fumé. Le 22 mai dernier, cinq témoins devant passer à la barre dans un autre procès sont invités à y patienter. Quand ils y entrent, celle-ci n’est pas vide. Une femme est occupée à y prendre des photos au téléobjectif des personnes situées de l’autre côté de la vitre, personnes pour la plupart venues assister au procès de ‘la dépanneuse’. Les témoins ont immédiatement appelé l’huissier qui a demandé à la photographe de s’en aller. Après vérification du tribunal, il s’acière qu’il s’agissait d’une policière faisant partie des RGPP (renseignements généraux de la préfecture de police), le service des renseignements qui traite notamment des mouvements extrêmes. Du côté du tribunal, on indique qu’on ignorait totalement la présence de cette policière-espionne venue photographier les membres des collectifs de soutien clandestinement, sinon sans être repérée. La policière a quant à elle affirmé être entrée dans cette pièce sans savoir qu’elle n’en avait pas le droit. Une enquête a été ouverte.

Tribunal de Paris

Tribunal de Paris

Une opération conjointe des polices française et espagnole a conduit ce dimanche après-midi à l’arrestation de deux membres présumés de l’ETA. Les policiers français sont intervenus vers 15h30 à Cauna, dans le sud-ouest de la France, et ont arrêtés les deux personnes. Celles-ci, dont l’identité n’a pas encore été communiquée par les autorités, sont accusées de ‘faire partie de l’appareil militaire et de recrutement de l’organisation criminelle’.

EDIT: Ce lundi 28, les autorités ont annoncé que les deux hommes arrêtés circulaient dans un véhicule volé disposant de fausses plaques d’immatriculation et étaient tous les deux armés. D’après elles, il s’agit du dirigeant militaire de l’ETA Oroitz Gurruchaga Gogorza et d’un de ses adjoints, Xabier Aramburu.

En mai 2011, à l’appel de la CGT, dans la perspective d’un plan sociale, une grève à l’usine de papier adhésif Raflatac, à Pompey. Dans la nuit de 24 au 25 quand les gendarmes font leur ronde, le piquet de grève compte une quinzaine de salariés groupés autour d’un feu de palette menaçant. Plus tard, appelé pour une intrusion dans l’usine, les gendarmes remarquent nettement un feu de palettes qui lèche le portail métallique. Le lendemain, les mêmes gendarmes reviennent pour des investigations et notent que le portail est ceintré, qu’une caméra de vidéosurveillance a été dégradée, qu’une barrière et des feux tricolores ont été brisés, un mât et son drapeau détériorés. En plus, la direction assure que toute la machinerie électrique du portail est hors service.

Trois salariés de la société, dont le secrétaire CGT du comité d’entreprise reconnaissent avoir pénétré dans l’usine. Le parquet de Nancy a sollicité un mois avec sursis. Raflatac demande près de 160.000 € de dommages et intérêts, une sommes absurde visant à faire payer aux trois salariés les conséquences de l’intégralité de la grève. Décision le 22 juin.