Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le projet de loi déposé jeudi soir par le gouvernement québécois pour briser le mouvement de grève des étudiants. Une association d’étudiants qui organiserait un rassemblement ou lancerait le mot d’ordre de bloquer l’accès à une université risquerait de devoir payer de 25.000 à 125.000 dollars, le double en cas de récidive. Jusqu’ici un individu seul encourrait une amende de 1.000 à 5.000 dollars canadiens.

Le projet de loi prévoit également que les organisateurs de manifestations doivent déclarer aux autorités, au moins huit heures avant le départ, la date, l’heure, la durée, le lieu et l’itinéraire du cortège. Pendant que les députés discutaient le projet de loi à l’assemblée nationale, des milliers de manifestants défilaient, pour la 14e soirée consécutive à Montréal et à Québec. Il expriment ainsi leur opposition à la hausse de 82% des frais de scolarité sur sept ans.

Trois officiers turcs, un major et deux lieutenants, ont été tués et deux soldats blessés au cours d’un raid des combattants du PKK à Hatay, jeudi matin. L’armée turque revendique la mort de quatre combattants kurdes lors des opérations de ratissage qui ont suivi, mobilisant 350 commandos de l’armée et 150 de la police, appuyés par des avions et des drones. Hatay se trouve dans le district montagneux et forestier de Dortyol, près de la Syrie et a accueilli des milliers de réfugiés fuyant la guerre civile dans ce pays. Le major tué était un vétéran de la contre-guérilla, il avait déjà été blessé lors d’un combat contre le PKK.

Un soldat a par ailleurs été tué et un autre a été blessé par un tir de mortier du PKK à Derecik, dans la province de Hakkari, riveraine de l’Irak et de l’Iran.Toujours au Kurdistan, un inconnu a abattu mercredi soir le vice-président provincial du Parti Justice et Développement (AKP au pouvoir) devant sa résidence à Sirnak, ville proche de la frontière irakienne.

Le nouveau procès contre les militants présumé de l’organisation clandestine PCPM se déroule actuellement à Milan. Il fait scandale dans la presse italienne, tant en raison du comportement des accusés (qui ont salué la jambisation du dirigeant d’Ansaldo et appelé au combat révolutionnaire) qu’en raison de la solidarité politique active avec les prisonniers (une délégation du Secours Rouge International était présente à l’audience), visible devant le tribunal et jusque dans la salle d’audience (photo).

Lire un article dans la presse italienne ici et ici

Milan: Nouveau procès contre le Parti Communiste Politico-Militaire

Des rassemblement ont eu lieu pour la libération de Georges Abdallah hier dans six villes de France à l’appel du Secours Rouge Arabe. A Paris, une quarantaine de manifestants (y compris une délégation de notre SR) s’étaient rassemblés devant le siège du PS, rue de Solférino.

France: Série de rassemblements pour Georges Abdallah

Quelques infos supplémentaires sur le déroulement de la journée :
‘Une ville en Kessel’ : La police anti-émeute a arrété et escorté trois bus provenant de Berlin pour les empécher d’arriver à Francfort peu avant 10h du matin. La police routière a annoncé contrôler tous les ‘véhicules suspects’ pour les empécher d’approcher. La police a demandé peu avant un accès aux lieux de la fédération des syndicats allemands qui siège non-loin du rassemblement, probablement pour empécher les rassemblements à ce lieu. Après 11h, la police de Francfort a également confirmé que 5 bus avait été arrétés alors qu’ils s’appretaient à rentrer dans la ville, le porte-parole de la police a également assuré que si les choses se ‘passaient mal’ aujourd’hui, la permission pour la manifestation de samedi pourrait sauter. Plusieurs milliers de personnes sont actuellement rassemblées dans le centre historique de Francfort : la police vient de quitter les lieux et pourrait tenter un ‘kessel géant’ selon des manifestants sur place, des policiers anti-émeute protègent les batiments de la ville.

Francfort : Le point sur la situation à Blockupy

Le sommet ‘Blockupy – Journées d’Actions contre le Capitalisme’ commence aujourd’hui à Francfort et durera normalement jusqu’au 19 mai. Le sommet est interdit par la police allemande depuis plusieurs semaines. Les organisateurs de Blockupy ont annoncé que la police a occupé la Paulsplatz où Grup Yorum devait commencer à jouer à 15.45 et où les premiers manifestants ont plantés leurs tentes. Apparement, la police aurait battu en retraite il y a quelques secondes. Plus d’informations dans la journée. Vous pouvez également suivre les évenements en allemand en cliquant ici.

Francfort : Début des Journées d’Actions Anticapitalistes

L’écrivain et militant communiste palestinien Salameh Kaileh, arrêté fin avril par les forces de sécurité syriennes, a été libéré. Il y est actuellement en jordanie où il est soigné pour les tortures subies dans les prisons syriennes. L’Observatoire syrien des droits de l’Homme a diffusé plusieurs photographies montrant de larges contusions sur ses bras et ses jambes, ainsi que des traces de brûlures. Salameh Kaileh, qui a été détenu pendant plus de huit ans dans les années 90 en Syrie, est né en 1955 à Bir Zeit en Palestine mais il vit depuis plus de 30 ans en Syrie. Il a plus de 20 ouvrages à son actif.

Syrie: Salameh Kaileh libéré après avoir été torturé

Un tribunal de Moscou avait ordonné mardi l’évacuation de ce campement dans le parc de Tchistye Proudy, en centre ville, organisé pour protester contre la violente répression d’une manifestation de l’opposition près du Kremlin le 6 mai, la veille de l’investiture de Vladimir Poutine à la présidence. Mercredi, à l’aube, la police antiémeute a fait évacuer le parc. 23 personnes ont été interpellées.

vidéo des manifestants tentant de bloquer le bus transportant les interpellés

Russie: La police fait évacuer un camp anti-Poutine

Mardi 15 mai, la police a effectué une perquisition à Paris dans le cadre de l’enquête sur le tract « Correspondants de nuit, des agents de la guerre aux pauvres ». Elle a procédé à une audition concernant deux procédures différentes : une enquête préliminaire pour « provocation à la commission d’une infraction non suivie d’effet », ainsi qu’une commission rogatoire pour diffamation, apparemment sous l’impulsion de la mairie de Paris. Un ordinateur ainsi qu’un disque dur externe ont été saisis.

A la deuxième audience du procès dit « de la dépanneuse » ou « des mauvaises intentions », le tribunal a essayé de cerner les options politiques des six prévenus et les a questionnés sur les traces ADN retrouvées sur un engin incendiaire. Six bouteilles raccordées à des fagots d’allumettes et des cigarettes faisant office de retardateur, auraient mis le feu à une dépanneuse de police en 2007 si le dispositif avait fonctionné. L’ADN de Damien B. aurait été retrouvé sur le bouchon d’une bouteille. Damien B. reconnait bien entendu avoir “déjà été en contact avec des bouteilles » mais ne s’explique pas que son ADN se soit retrouvé sur un engin incendiaire. La police soutien que l’ADN d’Ines M., de son frère Xavier M. et de Damien B. a également été trouvé sur l’engin. Là aussi, l’ADN « volatile » (un cheveux transporté par des objets etc.) est évoqué en réponse.

En janvier 2008, Franck F. a est arrêté en voiture avec Ines M., par des douaniers qui saisissent un sac avec du chlorate de soude, du chlorate de potassium, des plans de l’établissement pour mineurs de Porcheville et des livres sur le sabotage et les explosifs. Franck F. a toujours dit qu’il ignorait le contenu du sac. Ines M. explique avoir rempli le sac pour se débarrasser du chlorate acheté pour faire des fumigène après avoir appris l’arrestation de trois autres personnes pour la possession de chlorate.