Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

La police londonienne a lancé ce lundi sa campagne contre-terroriste qui doit durer au minimum quatre semaines. Son nom: ‘It’s Probably Nothing, But…’ (Ce n’est probablement rien, mais…). Elle consiste en des publicités dans la presse locale et des minorités ethniques, ainsi qu’en un spot radio. Des tracts vont également être distribués dans 1,4 millions de domiciles londoniens. Stuart Osborne, sous-commissaire adjoint: ‘La menace terroriste pour Londres et la Grande-Bretagne demeure réelle. Nous, à la police de Londres, avons un rôle clé pour contrecarrer cette menace, qu’elle provienne de groupes inspirés d’al-Quaïda ou de groupes républicains dissidents irlandais – mais nous ne pouvons jouer ce rôle qu’avec le soutien de toutes nos communautés. Les terroristes vivent parmi nous. Nous voulons que vous nous disiez tout ce que vous voyez qui ne vous semble pas comme d’habitude dans vos vies quotidiennes. Nous savons qu’il se peut que vous soyez inquiets à l’idée de parler à la police, peut-être parce que vos amis ou votre famille pourrait le découvrir. Mais peut-être bien que vous avez des renseignements qui pourraient sauver des vies’.

Suite à des embuscades aux premières heures du 13 février (cordes tendues en travers de la route pour faire tomber les Voltigeurs Delta, policiers solitaires pris à parties,…) des balles réelles correspondant à des armes policières ont été retrouvées aux abords de la Clinique Insurgée.
À Thessalonique, au moins 4 personnes sont en attentes de procès. À Athènes, au moins 20 membres d’AK (Αντιεξουσιαστική Κίνηση – ‘Mouvement Antiautoritaire’) ont été arrétés.

Grèce: Des balles réelles…

Copwatch-Paris-IDF, inaccessible aux adresses IP françaises depuis plusieurs mois passait en procès ce 7 février, avec pour objectif la censure complète du site par les autorités.
Le collectif s’exprime dans un communiqué contre la droite et l’ordre social. Lire la déclaration.

France : Déclaration de Copwatch à la suite de l’audience du 7 février

Suite à une plainte de l’Association des employeurs indonésiens, l’organisation patronale du pays, qui avait argué qu’une hausse des salaires allait faire fuir les investisseurs étrangers, un tribunal indonésien a annulé une augmentation du salaire minimum local de 13%, pour le faire passer à 1,49 million de roupies par mois (127 euros). Les ouvriers indonésiens ont alors multiplié les actions spectaculaires. 20.000 ouvriers travaillant à Bekasi, dans la banlieue de la capitale indonésienne, qui ont déposé leurs outils pour bloquer une autoroute à péage (photo).

Dix heures de bouchon: même pour la mégapole Djakarta, habituée à une circulation infernale, l’embouteillage était historique. L’action des ouvriers de Bekasi a payé: le gouverneur local a réinstauré la hausse du salaire minimum. Les Honda, Nike ou autres Samsung se sont rués ces dernières années à Bekasi, coeur industriel de la capitale, pour profiter des salaires encore plus avantageux qu’en Chine ou en Inde. Le salaire minimum, qui varie en fonction des provinces, évolue entre 75 et 150 euros par mois en Indonésie, contre une moyenne de 230 euros en Chine et 205 en Inde.
Tandis que le pays connaît une croissance annuelle supérieure à 6% depuis 2005, le nombre d’Indonésiens vivant sous le seuil de pauvreté a augmenté de près de trois millions en trois ans, pour atteindre 43,1 millions en 2010, soit près de 20% de la population. L’archipel est ainsi le seul pays d’Asie du Sud-Est à ne pas réduire la pauvreté.

Indonésie: Un tribunal contre la hausse des salaires

Des manifestations ont eu lieu vendredi à Smara et Boujdour (Sahara occidental sous occupation marocaine) pour appeler à la libération immédiate et inconditionnelle des prisonniers politiques sahraouis et exprimer leur solidarité avec ceux de Gdeim Izik, qui se trouvent à la prison marocaine de Salé depuis plus de 15 mois sans jugement. Les manifestants ont brandi des banderoles sur lesquelles on peut lire : « l’Etat sahraoui indépendant est la solution ».
Les forces marocaines ont procédé au verrouillage des lieux et ont dispersé brutalement les manifestants, ainsi qu’au saccage des domiciles des sahraouis.

Maroc/Sahara occidental: Mobilisation pour les prisonniers politiques

A l´aube du 28 juin 2009, 300 militaires envahirent le palais présidentiel et expulsèrent du Honduras le président élu Manuel Zelaya. Ce coup d´État de l´oligarchie, appuyé par les États-Unis, avait pour but de stopper quelques réformes portant sur la terre et les salaires, mais aussi d´exclure le pays des accords de l´ALBA.

En 2012, le Honduras peut se prévaloir d’une longue liste d´assassinats impunis de paysans en lutte, de syndicalistes, d´opposants politiques, d´activistes sociaux, et de journalistes (avec 23 journalistes assassinés depuis le putsch, le Honduras est devenu l’endroit le plus dangereux sur terre pour les journalistes). Son peuple est aussi devenu le peuple le plus pauvre d’Amérique latine avec un taux global de pauvreté de 67,8%. La pauvreté a été réduite de 17% entre 1990 et 2010 en Amérique latine, ce qui est dû en partie aux politiques sociales mises en place par des gouvernements réformistes-progressistes. Le nombre de ménages pauvres n´a récemment augmenté qu´au Mexique et au Honduras.

La police de l’Etat du Jharkhand a arrêté samedi cinq militants maoïstes et saisi une importante cache d’armes et de munition dans le district de Gumla. Un des maoïstes arrêtés, Durjan Singh, était activement recherché.

Par ailleurs, la femme d’un officier de police grièvement blessé dans une embuscade maoïste (qui a coûté la vie à deux policiers) jeudi a provoqué un scandale en dénonçant le fait que son mari était resté en poste pendant 10 ans dans une des zones les plus gagnées à l’insurrection maoïste parce qu’ils étaient incapable de payer les pots-de-vin demandé par la hiérarchie pour un transfert. C’est la troisième fois que cet officier échappe par miracle à la mort dans une embuscade de la guérilla.

Le magazine Le point publie cette semaine un reportage photo sur une escouade de la guérilla maoïste: cliquer ici

Athènes en flammes ce 12 février 2012

100‘000 manifestants à Athènes et à Salonique, des rassemblements allant jusqu’à 15‘000 personnes ailleurs en Grèce, 11 grands bâtiments en feu à Athènes, la police anti-émeute reculant (pour la première fois) sur les marches du Parlement avant de noyer littéralement la Place -et le cortège des retraités qui passait à ce moment là- de gaz lacrymo , 20 blessés dont une bonne majorité de policiers, Indymedia Athènes et plusieurs radios révolutionnaires saturées une grande partie de la journée : l’appel à la ‘chute du régime’ lancé ce dimanche par les révolutionnaires grecs a été largement suivi.
Pourtant ce matin, rien ne semblait gagné : la police a encerclé en masse la faculté de droit occupée (reconvertie en ‘clinique insurgée’) et plusieurs autres positions stratégiques des anarchistes. Le KKE/Pame a tenté sans succès d’éviter les zones à risque pour conserver la pacificité de son rassemblement. Malgré tout, les black-blocs on su se retrancher dans les rues avoisinantes et prendre la police de revers, brûlant et cassant fast-foods, banques et sièges de multinationales sur leurs passages.

EDIT: Un groupuscule revendique aux premières heures du 13 février le piratage de tous les plus gros sites gouvernementaux et policiers grecs, de quelques sites militaires ainsi que celui de la NASA.
Liste détaillée : athens.indymedia.org/front.php3?lang=el&article_id=1377640

Athènes en flammes ce 12 février 2012

Hier, des avions militaires turcs ont bombardé samedi soir des positions du PKK dans les régions de Zap et Hakurk, au Kurdistan irakien. Le bilan final de l’opération de contre-guérilla menée jeudi dans l’agglomération d’Ilicalar, dans la province de Bingol, est de neuf membres présumés du PKK tués et trois autres capturés. Les forces de sécurité ont saisi neuf Kalachnikov AK-47, cinq grenades à main, un lance-roquettes, deux fusils d’assaut M-16, des explosifs de type C-4, deux radios et des documents appartenant à l’organisation.

Quelques 25.000 manifestants ont convergés dans le centre d’Athènes ppour s’opposer au nouveau plan gouvernemental d’austérité. des groupes de manifestants ont rompus les cordons policiers. Des affrontements s’en sont suivis.

EDIT
Les affrontements ont pris une dimension inaccoutumée pendant la nuit à Athènes. La bibliothèque nationale d’Athènes, un bâtiment voisin du siège du FMI, un immeuble de l’Eurobank, et même un café Starbucks ont été attaqués et incendiés par des manifestants qui ont essayé sans succès de forcer les portes de la mairie. 34 bâtiments au total ont pris feu. La télévision publique a fait état d’affrontements dans l’île touristique de Corfou, en Crète, à Thessalonique, dans le nord de la Grèce, et dans des villes du centre du pays, Volos et Agrinio. Pendant ce temps les parlementaires votaient les nouvelles mesures d’austérité dictées par le FMI et l’UE.

Grèce: Affrontements à Athènes