Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le procès de 12 communistes soupçonnés d’appartenance au (nouveau) Parti communiste italien [(n)PCI] a débuté la semaine dernière à Bologne. ils sont accusés en vertu de l’article 270 bis du Code pénal italien, qui prohibe «les associations qui se proposent d’accomplir des actes de violence dans un but terroriste ou de subversion de l’ordre démocratique». Ce procès fait suite à la décision de la Cour suprême, qui a annulé la décision d’un tribunal inférieur d’abandonner l’affaire faute de preuves suffisantes. Il s’agit de la huitième procédure entreprise contre le (n)PCI au cours des dernières années. Jusqu’à date, toutes se sont soldées par une victoire de la défense. Parmi les accusés, certains sont en fait membres du Parti des comités d’appui à la résistance – pour le communisme et de l’Association pour la solidarité prolétarienne, mais l’accusation allègue que ces groupes « font partie » du (n)PCI.

Des soldats gouvernementaux ont aperçu des hommes armés près de la ville de Magdalena (province de Laguna), jeudi matin. Ils ont ouvert le feu, tuant un homme et un adolescent et en blessant deux autres. Ceux-ci ont dit qu’ils étaient des chasseurs locaux, ce que confirme leur équipement (des fusils à air comprimé!). L’armée affirme qu’ils sont de la NPA mais « qu’une enquête aura lieu).

La police du Chhattisgarh, soutenue par les paramilitaires de la Border Security Force ont découvert une importante cache d’explosifs du CPI(maoïste) dans la région du Bastar ce vendredi. D’après un fonctionnaire de police haut placé, un contingent composé de douzaines de policiers et de paramilitaires ont mené un raid contre un campement maoïste dans la forêt d’Abujhmad située dans le district de Kanker. Ils y ont découvert plus de 250 kilos de matériaux explosifs, principalement destinés à la confection d’IED. Le même fonctionnaire a ajouté que les maoïstes avaient tiré quelques salves de munitions vers les policiers avant de se retirer dans les forêts avoisinantes. Aucun guérillero ni aucun policier n’a été blessé au cours de la fusillade.

L’administration pénitentiaire française a publié ce vendredi ses statistiques mensuelles. Au 1er février, on comptait en France 65.699 détenus, parmi lesquels 16.463 en attente de jugement et 723 mineurs. Tous ces chiffres constituent de nouveaux ‘records’. Le nombre total de personnes incarcérées représente une hausse de 6,4% sur un an, de 1,4% sur un mois. Le nombre de mineurs en prison est lui en hausse de 1,5%. Le taux d’occupation explose lui aussi. La France disposant de 57.213 places disponibles, celui-ci s’élève à 114,8%.

La guérilla maoïste de la VRAE a attaqué la « base contre-subversive Union Mantaro », dans la province de Huanta (région d’Ayaucho), tuant un officier de l’armée péruvienne. C’est une colonne du comité régional du PCP-SL dirigé par le « camarade José » qui a mené cette attaque hier.

Hier, des dizaines de milliers de kurdes se sont rassemblés à l’occasion du 13ème anniversaire de l’arrestation de Abdullah Ocalan (dirigeant du PKK) et pour protester contre son isolement ainsi que contre la répression dont est victime la population kurde en Turquie. Ces rassemblements, à l’appel du parti pro-kurde BPD (Peace and Democracy Party), se sont déroulés dans une cinquantaine de villes à travers la Turquie. En outre, dans la région kurde, une grève générale a été suivie par la majorité des habitants, ceux s’étant vêtus de noirs pour mener une grève de la faim durant 24 heures. La police est intervenue pour disperser les rassemblements dans la plupart des villes. De violents affrontements l’ont opposée aux manifestants à Diyarbakir, à Mardin, à Sirnak, à Istanbul et à Adana, où elle a fait usage de gaz lacrymogène et de canons à eau. Au moins 89 personnes ont été arrêtées, dont trente à Istanbul, dix à Diyarbakir, quinze à Mersin et onze à Batman.

Répression d’une manifestation kurde à Istanbul

Dans le même cadre, une association kurde avait organisé une marche aux flambeaux à Anvers. Celle-ci avait été annoncée, mais les autorités ne l’avait pas autorisée. Celles-ci ont procédé à 37 interpellations, précisant qu’il n’y avait eu aucune émeute, ni aucun blessé lors du rassemblement, mais que les interpellations avaient eu lieu ‘par précaution’.

Répression d'une manifestation kurde à Istanbul

A Sussex (banlieue de Londres), au début du mois, un agent de police sur le terrain a été contacté par sa centrale parce que le système élaboré de vidéosurveillance avait détecté un rodeur. Le policier se met à la chasse du cambrioleur présumé, guidé par radio, en temps réel, par un collègue, lui-même informés par le système. Mais alors que son collègue n’arrête pas de lui dire qu’il est sur les talons du suspect, le policier ne parvient jamais à retrouver l’homme en question : chaque fois que le suspect s’aventure dans une ruelle voisine, le policier se précipite dans cette même ruelle, sans rattraper ni même voir le rôdeur. Cela a duré 20 minutes, le temps qu’il a fallu pour un officier de comprendre que le système avait identitifé comme « suspect » ce même policier (habillé en civil), qui s’était donc poursuivi lui-même.

Une colonne de quelques dizaines de guérilleros du PCP-SL a occupé la localité de Papaplaya (province de San Martin) lundi de 15h à minuit passé. Ils ont prononcé des discours appelant à la libération du « camarade Artemio » et à la guerre populaire. La colonne venait de Pucallpa en suivant la voie fluviale, et après avoir quitté Papaplaya, est parti vers Chipurana. On a signalé par ailleurs, dans d’autres localités, que le slogan “Artemio Libertad” ainsi que des marteaux et des faucilles avaiient été peint sur de nombreux murs. A chaque fois, les tags ont été maculés ou effacés par les autorités.

Pérou: Une colonne de la guérilla maoïste prend le contrôle d’une localité

Aurora Cayetano Navarro est la première femme de l’histoire de l’Etat espagnol a avoir passé 30 ans de sa vie en prison. Née dans une famille ouvrière de Vigo le 19 février 1957, elle a commencé à travailler à 14 ans dans une conserverie. Suite à la grève générale de 1972, elle entre dans l’organisation clandestine OMLG (l’Organisation de Marxistes Léninistes Galiciens), puis, en 1975, dans le PCE(r). En décembre 1976, elle est arrêté par la police de Franco. A sa sortie de prison, elle intègre les GRAPO et participe à la guérilla antifasciste. Arrêtée en 1978, elle est brutalement torturé par la Brigade Polico-sociale. Elle sera détenue pendant 20 ans dans 15 prisons différentes et parrticipera à de nombreuses luttes, y compris de très dures grèves de la faim.

Elle est libérée en 1998 et reprend son activité politique. Elle intègre en 2000 le travail clandestin du PCE (r). Elle est arrêtée le 18 juillet 2002 à Madrid et condamnée en fonction de la « doctrine Garzon » selon laquelle toutes les forces antifascistes révolutionnaires doivent être considérée comme GRAPO (comme toutes la gauche nationaliste basque doit être considérée comme ETA). Aurora est condamnée à 12 ans de prison pour terrorisme alors que, de l’aveu même du tribunal, il n’y avait pas dans ce dossier même un coup de pied dans le tibia d’un policier. Comme tous les prisonniers politiques, elle est détenue loin des siens, à plus de 1000 kilomètres de ses parents. Aurora a une fille, Celestina. Sa soeur Carmiña est aussi une prisonnière révolutionnaire qui a purgé plus de 16 ans entre 1983 et 1999 et qui est à nouveau détenue depuis 2006.

Aurora Cayetano Navarro

Pour lui écrire:
Prisión de Villena-Alicante II
CN 330 km. 66, 03400 VILLENA (Alicante)

Aurora Cayetano Navarro

« Smily » est un membre actif du RASH et a été arrêté le 8 février par l’unité spéciale de la police du land. Plusieurs initiatives solidaires ont eu lieu, notament dans les tribunes du match opposant St Pauli et le VFL Bo­chum le 12 février.

FC ST Pauli vs Bochum antifa

Une mobilisation aura lieu le 17 février à 9H00 au palais de justice de Stutt­gart, 5 Hauffstrasse.

RASH Stuttgart

Lien vers le site du RASH Stuttgart

FC ST Pauli vs Bochum antifa
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