Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

La guérilla du PCP-SL a tendu une embuscade dimanche après-midi dans la province de Llochegua, une zone de montagnes et de forêts de la région de la Vallée des Rivières Apurímac et Ene (Vrae). Un sergent de l’armée a été tué. Des opérations de ratissage ont échoués à retrouver la colonne de guérilleros qui a effectué cette embuscade.

La DIRCOTE a également arrêté dans le district de Rupa Rupa (province de Leoncio Prado) Moïse Aróstegui (32), alias « camarade Tito », militant recherché du PCP-SL pour plusieurs actions de guérilla réalisées entre 2008 et 2010. La Division Régionale Contre le Terrorisme (DIRCOTE) à également arrêté, dans deux villages des environs d’Ayacucho, deux personnes qu’elle accuse de jouer un rôle important dans le service médical de la guérilla maoïste. Ils auraient été signalés dans les bases de la guérilla donnant des soins aux combat, l’un comme dentiste, l’autre comme médecin. Ils sont aussi accusé d’avoir communiqué par radio à la guérilla des information sur les mouvements des forces de sécurité.

Le débat s’est élargi après notre dénonciation des positionnements collabo de certains groupes et réseaux « indignés » (lire notre position). Il y a eu de claires (et moins claires) démarcations d’avec la volonté délatrice du noyau espagnol et de certains de leurs partisans belges (notamment dans le legal team, suivre ici le débat). Mais l’attitude du service d’ordre « indigné » protégeant DEXIA contre des manifestants (voir ici la vidéo), puis désignant publiquement ceux qui avaient shooté dans la porte de la banque, a confirmé le Secours rouge dans son choix.

Le prochain G20 est programmé à Cannes les 3 et 4 novembre. Hier, les autorités ont dévoilé le dispositif de sécurité qui entourera le sommet, mais également la venue de tous les opposants altermondialistes et autres manifestants. Avec l’accord des autorités européennes, des contrôles ont été rétablis aux frontières. Des patrouilles mixtes franco-italiennes vont circuler de part et d’autre de la frontière pour refouler les ‘éléments indésirables’. Les membres des forces de l’ordre et de sécurité seront mobilisées dès la fin du mois à Cannes, mais aussi autour de la ville, à Nice et dans l’est du département. Le préfet a annoncé que la FIPN (Force d’Intervention de la Police Nationale), le GIGN, la cellule nationale nucléaire radiologique, biologique et chimique de la gendarmerie, ainsi que les trois armées et les unités militaires de la sécurité civile avaient été réquisitionnés. Au total, pas moins de 12.000 hommes seront à pied d’oeuvre à partir de la semaine prochaine. Enfin, outre le périmètre de sécurité entourant la ville, l’aéroport de Cannes-Mandelieu sera fermé du 1 au 5 novembre et des interdictions de navigation et d’activités nautiques seront prononcées.

René Gonzalez, l’un des cinq Cubains accusés d’espionnage par l’administration des Etats-Unis et condamnés à de lourdes peines de prison en 2001, a été libéré ce vendredi après treize ans passés en prison dans un isolement presque total. Sa situation reste néanmoins préoccupante dans la mesure où le gouvernement américain a décidé de lui imposer une probation de trois années aux Etats-Unis. Il devra rester en résidence surveillée (pour des raisons évidentes de sécurité) mais surtout, ne pourra voir ni sa femme ni sa mère, qui restent toutes deux interdites de territoire par la justice américaine. Son avocat a déjà déposé un appel contre cette nouvelle sanction. Dès sa sortie, Gonzalez a affirmé que sa priorité était de poursuivre la lutte pour la libération de ses quatre co-accusés qui sont toujours détenus.

Cela fait plus de trois semaines que la population de l’île française de Mayotte luttent contre la vie chère. De multiples manifestations se déroulent quotidiennement et les autorités de l’île ont fait appels à des renforts en provenance de La Réunion et de France métropolitaine afin qu’ils puissent contenir les manifestants de plus en plus nombreux, entraînant des affrontements de plus en plus récurrents. Aujourd’hui, plus de 200 personnes qui avaient dressé un barrage dans le centre-ville de Mamoudzou (chef lieu de l’île) ont fait face aux forces de l’ordre. Un manifestant a été tué après avoir été touché par un tir de grenade lacrymogène alors qu’elles dispersaient violemment le rassemblement.

Vers une heure du matin cette nuit, de violents affrontements ont éclaté entre les guérilleros du PKK et les forces de sécurité turques dans la province de Hakkari (sud-est). Ceux-ci ont duré jusqu’au petit matin, et ont fait 24 morts et 18 blessés dans le camp de l’armée. Les autorités ont annoncé que les guérilleros, au nombre d’une centaine, avaient lancé un assaut simultané contre huit cibles situées à proximité des postes militaires frontaliers. Les forces de sécurité ont immédiatement déclenché une contre-offensive dans le nord de l’Irak, où les guérilleros s’étaient retirés. Selon certaines sources, quinze d’entre eux auraient déjà été tués depuis ce matin dans ce qui constitue la plus grande offensive terrestre turque dans la région depuis 2008. Les commandos turques sont soutenus par des bombardiers et des hélicoptères de combat. Le porte-parole du PKK a annoncé ce midi que les guérilleros continuaient à lutter contre les forces turques dans deux zones distinctes situées dans la région montagneuse à la frontière entre la Turquie et l’Irak.

Offensive de l’armée turque

Offensive de l'armée turque

La révélation, le 8 octobre, par le Chaos Computer Club, que l’administration utilisait illégalement un logiciel-virus (conçu par la société DigiTask) de type  » cheval de Troie  » permettant de contrôler un ordinateur-cible à distance, et présentant de gros défauts de conception (permettant à n’importe quel hackeri sur Internet d’accéder à ses fonctions), a provoqué un scandale qui a des conséquences politiques. En février 2008, la Cour constitutionnelle allemande avait fixé des limites très strictes à l’utilisation de tels logiciels : il fallait que des vies humaines soient en danger, que la sécurité de l’Etat soit menacée et qu’un juge ait donné son approbation.

Lundi, le ministre de l’intérieur de Bavière a reconnu qu’entre 2009 et février 2010, la police bavaroise avait, à cinq reprises, utilisé ce logiciel et opéré par ce biais entre 20000 et 30000 captures d’écrans pour résoudre des affaires criminelles. Le ministre a annoncé, mardi 11 octobre, que la police bavaroise n’utiliserait plus ce logiciel. Le ministre de l’Intérieur du Bade-Würtemberg a fait une déclaration similaire.

Les prisonniers palestiniens ont suspendu leur grève de la faim pour 3 jours, après que les autorités pénitentiaires israéliennes aient accepté de mettre un terme à la politique d’isolement des prisonniers. La grève avait débuté le 27 septembre en réponse à la fermeté des nouvelles conditions imposés aux détenus par les Autorités Pénitentiaires Israéliennes, qui allaient jusqu’à la confiscation des habits et des livres, la limitation des visites familiales à 30 minutes par mois, la mise en oeuvre de fouilles corporelles quotidiennes, et la mise en isolation de tous les leaders politiques palestiniens prisonniers.

Le renforcement des conditions de détention avait été imposé par Benjamin Netanyahu, qui avait décidé de révoquer les droits des prisonniers suite au refus du Hamas de laisser la Croix Rouge Internationale rendre visite au soldat israélien Gilad Shalit, capturé par le Hamas. La libération de Shalit a probablement joué un rôle certain dans la décision d’abolir la politique de l’isolement.

Les prisonniers politiques de La Voz del Amate, de l’Autre Campagne de Mitziton et du camarade de Voces Innocentes entament leur vingtième journée de grève de la faim. La répression est forte, et les pressions contre les prisonniers aussi. Une gréviste de la faim s’est vue menacée qu’on lui retire son fils, les visites sont fortement limitées… Les familles des victimes qui faisaient un sitt-ing sur la place de la cathédrale de San Cristobal, ont été priées de partir avant le « Sommet mondial pour un tourisme d’aventure » que le président Calderon doit inaugurer dans une ville intégralement repeinte pour l’occasion…

Tous ont subis actes de torture au moment de l’arrestation et continuent d’en souffrir sous la forme d’isolement et de traitement humiliants. Tous les camarades ont été brutalement battus, la plupart ont été asphyxiés avec des sacs plastique, humiliés et menacés, certains ont été soumis à des chocs électriques. Les femmes sont harcelées sexuellement ou violées. Les prisonniers souffrent tous de maladies, dues à la mauvaise qualité et au peu de nourriture qu’ils reçoivent,à l’insalubrité des prisons, au refus des autorités à l’accés aux soins médicaux, et bien sûr, dans de nombreux cas aux effets de la torture. La camarade Rosa Lopez souffre d’une hernie ombilicale, Alberto Patishtàn d’une cécité qui pourrait être en phase terminale. Seule bonne nouvelle: la libération vendredi de deux grévistes de la communauté de mitziton.