Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Dans le courant du mois d’août, Laurence Mirenea ‘Lolox’, militante du collectif Askatasuna (organisation de soutien aux prisonniers politiques basques) a découvert qu’elle était sous surveillance. C’est son garagiste, lors d’un entretien de sa voiture, qui a trouvé un dispositif de surveillance derrière le pare-chocs de sa voiture. La militante a déposé une plainte, dont elle a expliqué l’objectif hier lors d’une conférence de presse: ‘… nous situons cette nouvelle agression dans le contexte politique général, et savoir si elle est légal ou pas ne change pas grand chose à nos yeux. Nous dénonçons depuis longtemps la loi antiterroriste qui permet, par ce genre d’abus, de faire pression et de harceler des opposants politiques par toutes sortes de moyens.

Le Secours Rouge et le Secours Rouge Arabe appellent au rassemblement ce samedi 24 septembre à 17h devant l’ambassade du Maroc, 29, boulevard Saint-Michel. L’objectif de cette manifestation est de dénoncer la répression du régime marocain, mais surtout d’exiger la libération des dizaines de prisonniers politiques progressistes révolutionnaires au Maroc.

Manifestation pour les prisonniers marocains

Manifestation pour les prisonniers marocains

Ce vendredi aura lieu une soirée de réflexion et de discussion sur les exécutions des prisonniers politiques en Iran.

Les invités sont:
– Chowra Makaremi. Née en 1980 à Chiraz, en Iran, Chowra Makaremi a grandi en France. Anthropologue, elle a enquêté et écrit sur les frontières et l’expérience des migrants dans le monde contemporain.
”Le cahier d’Aziz. Au coeur de la révolution iranienne” Ed. Gallimard
– Réza Kazemzadeh, psychologue au Centre Exil (Service de Santé Mentale spécialisé dans la réhabilitation des réfugiés ayant été victimes de tortures et/ou de violence organisée.)
« La torture et la République Islamique d’Iran; une approche psychosociale »

La soirée aura lieu de 18H à 22H au Pianofabriek. Les interventions seront en en français avec traduction en persan. L’organisateur est le Comité de solidarité avec la lutte du peuple en Iran. Voir le site du comité

committeebe@gmail.com

Une équipe de la police du Chhattisgarh a découvert ce matin une bombe de 25 kilos le long d’une route du district de Raipur. Selon les autorités, celle-ci se trouvait dans une zone densément forestière et idéalement placée pour exploser au passage de la patrouille. Les forces de sécurité ont pu la désamorcer et déclencher une opération de ratissage immédiate afin de tenter de capturer les guérilleros maoïstes particulièrement actifs dans la région. Mercredi, ils avaient tendu une embuscade à une brigade de la police, blessant gravement deux soldats de la Special Task Force.

Condamné il y a quinze ans par le tribunal de Miami pour espionnage sur le sol américain et pour conspiration en vue de commettre des crimes contre les Etats-Unis, René Gonzalez devrait être libéré le 7 octobre prochain après avoir purgé la totalité de sa peine. Mais cette remise en liberté ne sera probablement que très relative. Le gouvernement a en effet décidé de lui interdire de rentrer chez lui et de retrouver sa famille. Pour être de nationalité nord-américaine, il a été condamné à trois ans supplémentaires de liberté surveillée, assortie d’une clause spéciale qui lui interdit de s’approcher ou de se rendre dans des endroits spécifiques dont on sait qu’ils sont fréquentés par des individus ou des groupes terroristes. Son avocat a déposé une motion demandant une modification de ses conditions de libération, mais le 16 septembre dernier, le juge a estimé, en autre, que la cour aurait besoin de temps pour évaluer la conduite du condamné afin de s’assurer qu’il n’est pas dangereux pour les Etats-Unis.

Quelques 180.000 personnes se sont rassemblées hier à Santiago dans ce qui constitue le plus grand rassemblement depuis le début de la mobilisation pour une réforme de l’éducation il y a quatre mois. La semaine dernière, les négociations avec le gouvernement ont échoué, ce dernier ayant refusé d’entendre les revendications des délégués estudiantins. Ceux-ci affirment que les réformes proposées n’abordent pas les problèmes fondamentaux d’un système mis en place durant la dictature militaire de Pinochet, et ajoutent que les protestations sont dirigées contre le modèle néo-libéral que subi toute la population. Hier, des affrontements ont à nouveau émaillé la manifestation, la police usant de gaz lacrymogènes et de canons à eau pour disperser les étudiants qui ont répliqué par des jets de pierres et autres objets. Le mois dernier, la police anti-émeute avait tué un jeune lors d’un rassemblement similaire. Hier, une cinquantaine de manifestants ont été arrêtés pour ‘désordre grave’.

Manifestation estudiantine à Santiago

Manifestation estudiantine à Santiago

Mardi 20, à l’occasion de la comparution des quatre militants poursuivis suite à la manifestation du 1er Mai 2011, la Convergence des luttes anticapitalistes (CLAC-Montréal), a rendu public un texte signé par de nombreuses organisations (parmi lesquelles le Comité pour un Secours rouge canadien) contre cette dernière offensive répressive du Service de police de la ville de Montréal (SPVM) qui vise à criminaliser, intimider et à isoler plusieurs groupes militants, ainsi que la formation d’une police politique (escouade GAMMA) par le SPVM. La date de l’enquête préliminaire contre les 4 manifestants a été fixée aux 10 et 11 décembre… 2012! La solidarité doit se poursuivre au cours des prochains mois pour que toutes les accusations soient retirées.

Lire le texte et la liste des signataires

Hier, un véhicule de l’académie de police de la province de Bitlis (sud-est) a été pris d’assaut, entraînant la mort d’un élève agent de police. Quatre de ses compagnons ont été blessés. L’attaque a eu lieu vers 9h du matin, lorsqu’un véhicule noir a ouvert le feu avec des armes à longue portée vers le véhicule de police. Les autorités ont immédiatement attribué l’action aux guérilleros du PKK et un grand nombre de membres des forces spéciales ont été envoyés sur place pour mener une vaste opération visant à retrouver le véhicule noir et ses occupants.

D’autre part, les forces de sécurité ont déclenché une opération militaire majeure dans et autour de la ville de Tunceli (est). Plus de 2000 membres des forces spéciales ont été largués par hélicoptère dans la région montagneuse. Les autorités affirment avoir été renseignées sur le fait que des commandants régionaux du PKK se seraient rassemblés dans la région pour tenir une réunion. Plusieurs affrontements ont eu lieu durant tout l’après-midi.

Dans la soirée, une violente fusillade s’est déclenchée dans le district de Cantak (province de Van, sud-est) lorsque les forces de sécurité sont tombées sur un groupe de guérilleros dans le cadre d’une opération de ratissage. Un soldat et deux ‘gardiens de village’ ont été tués durant l’affrontement. Deux autres ‘gardes’ ont été blessés.

Trois guérilleros présumés de la NPA ont été tués mardi à l’aube par la police dans la localité de Peñablanca (province de Cagayan), mardi à l’aube. Un quatrième homme a échappé à la souricière de la police.

Par ailleurs, la NPA a rendu public hier une photo d’Henry Dano, le maire de la ville de Lingig (province de Surigao del Sur) qu’elle a capturé le 6 août dernier. La NPA fait comparaître Dano devant un tribunal révolutionnaire. Dano dirigeait une milice privée responsables d’exaction contre les minorités, et notamment l’assassinat du leader tribal Eduardo Toyogonen octobre 2010. La milice privée de Dano sert les intérêts des compagnies minières dans la région de Lingig. Ce sont ces miliciens qui ont persécutés les paysans de Palo Alto et d’autres localités qui s’opposaient aux projets miniers. La milice de Dano servait aussi la contre-guérilla. L’armée a lancée une grande offensive pour retrouver Dano.

Philippines: Guérilla et contre-guérilla

1 356 membres du principal parti kurde BDP, dont des dizaines de responsables et élus, ont été emprisonnés par la justice au cours de six derniers mois. Plus de 3 000 politiciens kurdes ont été emprisonnés depuis 2009, tandis que 192.000 personnes ont été jugées, hormis les six derniers mois, dans le cadre de la loi anti-terroriste (TMK). Aujourd’hui, il n’y a aucun maire, dirigeant ou membre de l’assemblée d’une province qui n’a pas été l’objet de poursuites. Neuf maires, six députés et 40 à 45 membres des assemblés municipales sont en prison. Depuis le week-end dernier, entre le 17 et le 21 septembre, plus de 260 personnes ont été arrêtées par la police.

Environ 70 journalistes, kurdes pour la plupart, sont en prison, ce qui en fait le pays la plus grande prison du monde pour les journalistes. Des centaines de journaux, revues ou livres ont été interdits par les autorités. Plus de 3 000 membres actifs du BDP, dont des maires, députés, syndicalistes et des défenseurs de droits de l’homme ont été mis derrière les barreaux depuis 2009, dans le cadre de l’affaire de l’’Union des associations du Kurdistan (KCK), une organisation accusée de « terrorisme » et de « complicité » avec le PKK. Un rapport de l’Association de droits de l’Homme indique que 4 015 personnes ont été arrêtées au cours du premier semestre 2011. Le rapport constate 16 482 cas de violations des droits de l’homme au six premiers mois de l’année en cours, dont 1.010 cas de tortures et de mauvais traitements.