Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Hier, pour le 11 septembre, les fascistes de « Nation » et du FN organisaient une manifestation pour « les victimes du terrorisme », simple paravent de leur arabophobie, tombant mal dans le calendrier puisque les dernières « victimes du terrorisme » sont tombées sous les balles d’un fasciste norvégien… Leurs manifestations ayant été interdites, les fascistes se sont fait arrêter au fur et à mesure de leur regroupement.

Un groupe de contre-manifestants s’est fait cerner par la police sitôt arrivé sur les lieux. Seuls quelques antifascistes ont pu échapper à l’arrestation, onze ont été embarqués aux casernes d’Etterbeek et relâchés quelques heures plus tard. Les identités ont été relevées et des photos ont été prises, de force au besoin – un antifasciste ayant à cette occasion reçu des coups.

Vendredi soir, deux hommes ont été enlevés dans leurs maisons respectives dans le district de Koraput (Orissa). Samedi matin, leurs corps ont été retrouvés à proximité du village de Borgi. Sur place, les autorités ont également découvert des tracts maoïstes dans lesquels les guérilleros affirment avoir tué les deux hommes en raison de leur rôle d’indicateurs de la police.

La loi Loppsi 2 permettant le filtrage du net sans juge, promulguée en mars dernier, ne précisait pas les moyens exacts fournis aux autorités pour le mettre en pratique. Plusieurs dispositions adoptées à la fin du mois d’août spécifient comment la police pourra surveiller les communications et les données numériques. Les dispositifs mis à sa disposition visent toutes formes de documents, et non plus uniquement les correspondances. Les documents pourront être interceptés soit grâce à un dispositif directement apposé sur l’ordinateur, soit grâce à des logiciels espions installés à distance (de type keylogger, enregistreur de frappes). Ces procédés de surveillance permettent de contourner les cryptages de données car ils permettent, entre autre, de récupérer directement l’information tapée sur le clavier ou visible sur l’écran d’ordinateur. Il permet également d’avoir accès à des données effacées, voire même à des données jamais enregistrées sur le disque dur.

La colère de la population a à nouveau grondé dans les rues d’Athènes hier après le discours de rentrée du premier ministre. Celui-ci a annoncé une seconde salve de mesures d’austérité, ce qui a déclenché un vaste mouvement populaire. Plus de 20000 personnes sont descendues dans les rues de la capitale dans un mouvement qui rassemble de plus en plus de grecs de tous horizons. Quelques 3000 propriétaires de taxi ont ainsi tenté de prendre d’assaut le centre de congrès où Papandréou devait prendre la parole en fin d’après-midi. Ils ont été repoussé par les forces de l’ordre et leur gaz lacrymogène. Ces dernières sont restées sur place pour tenir les autres manifestants – syndicalistes, étudiants, militants communistes, ‘indignés’,… – à distance. Par ailleurs, la police quadrillait la ville avec un dispositif de 7000 hommes. Des affrontements ont eu lieu en début de soirée dès le début des manifestations, et la police a procédé à deux arrestations.

Affrontements à Athènes

Affrontements à Athènes

Au début du mois, Arundhati Roy a eu l’occasion de s’exprimer dans un entretien avec un journaliste du magazine New Internationalist. Dans ce dernier, il est principalement question du rôle des médias bourgeois dans la société capitaliste, mais également des luttes citoyennes et de la corruption dont il est actuellement grandement question en Inde.

Interview au New Internationalist – format pdf

Il y a eu des incidents mercredi lors marches organisées par les étudiants et les enseignants des universités publiques et du SENA dans les villes de Bogota, Medellin, Bucaramanga, Ibague et Tunja. Dans la capitale, les manifestations pour protester contre le changement de régime de santé des enseignants et la réforme de l’enseignement supérieur ont également provoqué une réduction énorme du nombre de véhicules.

Des manifestants cagoulés ont attaqué la police et les bâtiments avec des rochers et des sacs de peinture, des inscriptions de graffitis, des plaques de rue arrachées et destruction de fenêtres et de vitrines de commerces, causant des pertes de quelque 500 millions de pesos.

Colombie: Affrontements aux manifestations étudiantes

Après Sbeitla et Douz, c’est au tour de Sidi Bouzid d’être le théâtre de violents accrochages entre deux groupes de personnes. Ces affrontements se sont déroulés hier samedi. Tout aurait commencé quand un groupe de fidèles a « conseillé », à la sortie d’une mosquée, à un autre groupe de jeunes, de cesser de jouer les anarchistes et d’arrêter de créer des problèmes dans les rues de la région. Le « conseil » a été très musclé puisque le groupe de fidèles a agressé l’autre puis s’en est pris aux jeunes filles qui ne portaient pas le voile. Ces dernières ont été menacées. Par la suite, le groupe de jeunes est revenu renforcé et armé de pierres pour riposter. Le groupe des fidèles s’est réfugié dans la mosquée.

Depuis plusieurs mois, les pays européens travaillent à améliorer leurs techniques pour contrer les groupes anticapitalistes qui se manifestent lors de sommets européens et mondiaux. L’attitude de l’Europe à l’égard de ces manifestants est éloquente. Ils sont devenus la cible d’une surveillance préventive et sont souvent amalgamés aux hooligans présente lors de grands événements sportifs. D’ailleurs, l’idée d’une ‘carte du manifestant’ à l’instar de la ‘carte du supporter’ (qui existe dans de nombreux pays et interdit de stade toute personne liée à un débordement) a déjà été évoquée.

L’objectif des autorités est maintenant de créer une base de données croisée pour cibler les participants réguliers à ces rassemblements anticapitalistes. Aujourd’hui, seuls Europol et SIS permettent de ficher les simples suspects accusés de pouvoir un jour troubler l’ordre public. Mais le Conseil de l’Union a récemment publié un document dans lequel il évoque les ‘travelling violent offenders’ (contrevenants frontaliers violents) et indique à la Commission qu’elle doit, d’ici à 2012, proposer des moyens concrets pour améliorer l’échange d’informations.

Statewatch, un organisme britannique, révèle par ailleurs trois projets actuellement en cours d’élaboration pour développer la coopération policière. ECRIS (European Criminal Records Information System) qui sera un ‘super casier judiciaire européen’ contenant toutes les personnes ayant déjà été condamnées à des crimes et délits, mais qui pourrait rapidement s’étendre aux condamnations civiles et administratives. EPRIS (European Police Records Index System) qui sera une passerelle commune pour que chaque organe policier national puisse piocher dans les bases des autres états membres. IXP (Information Exchange Platform for Law Enforcement Authorities) sera également une passerelle mais dont la portée sera plus étendue. Elle donnera accès à tous les fichiers gérés par les organes supranationaux européens: Europol, mais aussi les fichiers des douanes, de Frontex (sorte d’agence de l’immigration), le fichier biométrique d’Eurodac (demandeurs d’asile),…

Deux ‘gardiens de village’ et deux civils ont été enlevés hier dans la province de Sirnak. Cinq hommes ont été pris en embuscade et l’un d’entre eux est parvenu à prendre la fuite. Les ‘gardiens de village’ sont des locaux armés par le gouvernement afin qu’ils aident l’armée à lutter contre le PKK. C’est d’ailleurs à ce dernier que les autorités attribuent l’enlèvement. Le PKK avait mené une action de ce type en juillet dernier, enlevant deux soldats et un fonctionnaire province of Diyarbakir.

Plusieurs militants BDS ainsi que certains membres de la mission ‘Bienvenue en Palestine’ s’étaient rassemblés à 18h30 au Sablon pour s’opposer à la campagne ‘Brand Israel’ dans le cadre de laquelle se déroulait une exposition de design israélien. Ils s’étaient réunis afin de dénoncer la campagne de communication menée entre autre par le service culturel de l’ambassade israélienne à Bruxelles pour redorer le blason israélien. Plusieurs dizaines de policiers formaient un cordon à l’entrée du bâtiment afin d’empêcher les manifestant de pénétrer dans l’exposition. Deux militants, dont un membre de notre Secours Rouge, sont tout de même parvenus à se frayer un passage et à prendre la parole dans l’assemblée. Ils ont immédiatement été interpellés et emmenés au commissariat de l’Amigo, où ils ont été retenus une petite heure.