Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le régime marocain a procédé à quelques libération de prisonniers politiques. il s’agit d’islamistes, de trois militants sahraouis (Ali Salem Tamek lui-même, Brahim Dahane et Ahmed Naciri), qui étaient détenus depuis le mois de septembre 2009 pour « atteinte à la sûreté de l’Etat » et dont le jugement était en attente, d’un Le militant rifain des droits de l’homme, Chakib El Khyari, condamné à trois ans et détenu depuis 2009 pour « son implication présumée dans la perception d’une contrepartie pécuniaire en vue de concentrer sa campagne médiatique contre les trafiquants de drogue de Nador » et pour ne pas avoir déclaré à la douane 200 euros (sic), fruit de son travail comme fixer (accompagnateur de journalistes). Les prisons marocaines comptent encore des centaines de prisonniers politiques.

Sous prétexte de rechercher le meurtrier de la famille de colons d’Itamar, l’armée israélienne s’est livrée la semaine passée à des rafles massives de femmes dans le village d’Awarta, près de Naplouse, et à des raids sur plusieurs villages, détruisant des maisons palestiniennes, alors qu’aucun Palestinien n’a été mis en cause dans ce meurtre.

Des centaines de soldats israéliens ont investi le village d’Awarta dans la nuit de jeudi dernier, imposant un couvre-feu, perquisitionnant brutalement les maisons, et enlevant une centaine de femmes, dont de nombreuses personnes âgées. Sans aucune accusation, ces femmes ont été emmenées dans un camp militaire où les milices d’occupation ont pris leurs empreintes digitales et des échantillons d’ADN. Vingt femmes sont restées en garde à vue, soit un total de 75 à Awarta depuis l’attaque d’Itamar, sans que la moindre information disponible.

Le maire d’Awarta avait indiqué la semaine dernière que 80% des maisons dans le village ont été pillées par l’armée la plus morale du monde, et que 300 hommes et garçons avaient été enlevés, dont une quarantaine étaient encore en prison, alors qu’aucun d’entre eux n’a été inculpé d’un quelconque crime.

Palestine: Rafles massives près de Naplouse

Les deux membres présumés d’ETA, interpellés dimanche dans la Creuse après avoir tiré à plusieurs reprises sur des gendarmes, ont été déférés jeudi au Parquet de Paris. Ce dernier a ouvert une information judiciaire pour « association de malfaiteurs, tentatives d’homicides sur des gendarmes, port d’armes, faux et usage de faux, recel de vols, le tout en relation avec une entreprise terroriste » et requis leur placement en détention provisoire.

Agés de 28 et 29 ans, de nationalité espagnole, ils avaient été pris en chasse samedi vers 17h à Vallière (Creuse). La conductrice d’un véhicule avait refusé de s’arrêter à un contrôle routier de la gendarmerie. Le passager avait alors tiré à plusieurs reprises sur les gendarmes et blessés l’un d’eux à l’épaule. Après avoir abandonné leur véhicule, le couple, équipé d’armes de poing, avaient été intercepté dimanche vers midi à Croze (Creuse) par la gendarmerie qui avait mobilisé 300 hommes assistés d’hélicoptères.

La Conférence des commandants des polices cantonales de Suisse (CCPCS) exige la création d’une unité de police d’au moins 300 hommes, spécialement entraînée et équipée, pour lutter « contre le hooliganisme et les agissements d’extrémistes de droite et de gauche », Au départ, le rapport interne des policiers prévoyait une force de 800 policiers. Missions de ce corps de police « volant » sur toute l’étendue du territoire national : veiller au maintien de l’ordre lors de manifestations sportives et politiques à risques. Une telle unité existe déjà en Allemagne. Cette proposition est actuellement entre les mains d’une commission de la Conférence cantonale des directeurs des départements de justice et police (CCDJP).

34 prisonniers politiques mapuches avaient menés une grève de la faim pendant plus de 80 jours pour demander, entre autres choses, qu’on cesse de leur appliquer la Loi antiterroriste. Malgré l’accord passé avec le gouvernement, entre les mois de novembre et de février un procès s’est déroulé dans la ville de Cañete, région du Bío Bío, à l’encontre de 18 Mapuches, auxquels a été appliquée cette loi, de la part du Ministère Public et des plaignants, à savoir les entreprises forestières et les représentants du gouvernement, à travers le recours à des « témoins occultes » autorisé par la loi antiterroriste.

Dans le prononcé de la sentence rendue le 22 mars dernier, le tribunal a fait savoir qu’ils avaient fondé sa conviction sur la déclaration du témoin secret n°26. Néanmoins, la qualification de terroristes concernant les faits a été retirée de la sentence, ce qui met en évidence la contradiction. Le tribunal s’est aussi basé sur le témoignage auditif d’un policier qui aurait entendu la déclaration « volontaire » d’un Mapuche (également condamné) qui se serait auto-accusé et aurait incriminé d’autres accusés. Or ce témoignage a été dénoncé devant la justice et devant l’opinion publique comme extorqué sous la torture, le certificat du médecin qui a constaté les lésions qui en ont résulté, en fait foi. L’affaire a été renvoyée devant la Cour d’Appel de Concepción.

Le 3 mars, le front commun syndical CSC-FGTB a organisé une réunion pour les travailleurs de l’entreprise de titres-services VOF Perfecto pour rédiger un inventaire des problèmes rencontrés par les travailleurs de cette société. Peu de temps avant la réunion, un huissier s’est présenté. il voulait, à la demande de la direction, assister à la réunion. Il prétendait ne pas vouloir intervenir dans la réunion et ne faire « que quelques observations ». Il a été expulsé. La direction de VOF Perfecto avait déjà fait pression sur les travailleurs pour qu’ils n’assistent pas à la réunion.

De février à juin 2009, un important mouvement contre la loi LRU (Loi relative aux Libertés et Responsabilités des Universités) avait été mené par les personnels enseignant-e-s, chercheurs/euses, Biatoss et étudiant-e-s des universités de France. Plus de 4 mois de grève, des Assemblées Générales jusqu’à plus de 2500 personnes, de nombreuses manifestations et actions. Il s’agit d’une lutte d’ampleur au niveau étudiant de par sa longueur et sa dureté. La réponse de la répression est en cours

Le 31 mars, sept étudiant-e-s de l’Université Toulouse II le Mirailont été condamnés: 8 mois de sursis pour « coup dans les testicules », 6 mois de sursis pour « dégradations » et « tentative de vol d’électroménager », 4 mois de sursis pour avoir cassé une porte, 2 mois de sursis pour « vol de denrées alimentaires et de papeterie en réunion », des amendes pour plus de 3.000 euros, une somme de plus de 21.000 euros de dommages et intérêts pour l’Université, inscription au casier judiciaire entraînant de lourdes conséquences.

La solidarité s’organise. Contact : inculpees.du.mirail@gmail.com (cette adresse e-mail est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir).

Les 210 détenus de la prison de Malkangiri (Etat de l’Orissa), parmi lesquels 22 prisonniers politiques maoïstes, et notamment le dirigeant du PCI(M) Sriramulu Srinivas, ont commencé lundi une grève de la faim. Ils protestent contre la non-exécution des engagements pris par le gouvernement de l’état en échange de la libération de deux fonctionnaires enlevés par la guérilla. Parmi les engagements du gouvernement, une suspension des opération de ratissage dans la région et la libération de plusieurs prisonniers politique et de 700 aborigènes enfermés pour une liaison présumée avec les maoïstes.

Ils sont quatorze à œuvrer depuis plusieurs mois à Toulouse. Ces membres du service volontaire citoyen (SCV) ne sont armés que d’une carte de service et un écusson. Ils ne sont pas censés intervenir ou interpeller des individus mais travaillent officiellement sur cinq axes : renforcement du lien entre la nation et la police, solidarité, médiation sociale, prévention, et information. De là à faire oeuvre de délateur, le pas semble déjà franchi puisqu’on leur demande, par exemple, d’être à la sortie des lycées pour repérer les prétendus délinquants.