Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Braulio Pérez Arévalo (53 ans), commandement de la guérilla maoïste et membre du Comité Central du PCP-SL pour le Huallaga a été capturé par un groupe spécialisé de la Police Nationale, dans le district de Cayaltí, (province de Chiclayo, région du Lambayeque). Selon la police antiterroriste, Pérez Arévalo était une des dix personnes les plus recherchées dans le Huallaga.

C’est ce mercredi 11 mai à 14h, le président de la Chambre du conseil a donné suite à la demande des avocats de la défense à procéder à quelques devoirs d’enquête supplémentaires, l’enquête ayant été réalisée à charge… La juge d’instruction a un mois pour mettre en question ou accepter ces devoirs supplémentaires. Lorsqu’ils seront réalisés, une audience sur le fond sera fixée.

L’audience n’était pas publique mais un rassemblement de solidarité de plus de cent personnes a e lieu à 13h00 sur les marches du palais de justice.

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Position du Secours Rouge quant aux enjeux de l’affaire du 5 juin – format pdf

Bruxelles: Chambre du Conseil reportée sine die

Tunis a de nouveau été dimanche le théâtre d’une confrontation entre manifestants anti-gouvernementaux et policers au lendemain de l’imposition d’un couvre-feu. A Ettadhamen, une banlieue défavorisée, des bandes de jeunes se sont livrés à des pillages et saccages dans la nuit de samedi à dimanche malgré le couvre-feu. Des islamistes se sont mobilisés pour tenter de rétablir l’ordre en l’absence d’intervention des forces de l’ordre.

Dimanche, dans le centre de Tunis, la police a fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser des manifestants qui s’étaient réunis pour la quatrième journée consécutive. Au nombre d’environ 200, ils ont entonné à plusieurs reprises l’hymne national avant de scander des slogans hostiles à la police qui leur a demandé de se disperser. Mais les manifestants qui réclament plus de réformes malgré la chute du régime autoritaire du président Zine El Abidine Ben Ali, le 14 janvier dernier, ont de nouveau scandé « gouvernement dégage », « flics, bande de lâches ». Les forces de l’ordre ont tiré des gaz lacrymogènes, dispersant les manifestants. De petits groupes sont revenus mais un important dispositif policier restait déployé sur l’avenue. Deux motards, dont l’un portait un couteau, ont été arrêtés. Un couvre-feu nocturne avait été décrété samedi soir à Tunis et dans sa banlieue, de 21H00 à 05H00 (22H00 à 06H00 GMT) pour une durée indéterminée.

Cinq postes de police et de la garde nationale ont été incendiés dans les troubles qui ont secoué Tunis et sa banlieue samedi avant l’entrée en vigueur du couvre-feu nocturne, a-t-on appris dimanche auprès du ministère de l’Intérieur. Des jeunes armés de couteaux, de chaînes, de sabres et de cocktails Molotov ont incendié des commissariats et des postes de la garde nationale dans les cités de Mnihla, d’Intilaka, d’Ibn Khaldoun, d’El-Mourouj V et dans la ville de Kasserine.Le couvre-feu n’a pas empêché des scènes de violences et de chaos dans la grande banlieue, notamment la cité d’Etthadamen. Le principal mouvement islamiste Ennahda (Renaissance) a déployé un nombre de volontaires pour protéger les gens des pillages. Un hélicoptère de l’armée équipé d’un projecteur a survolé la zone en prenant des [fond rouge]photos[/fond rouge]

Le dimanche 17 avril dernier, un nouveau programme télévisé a débarqué sur une chaîne américaine essentiellement consacrée à la télé-réalité. Il s’agit de Police POV, pour Point Of View (point de vue). La star de ce programme est Axon, un des derniers produits commercialisés par la société Taser, fabricant de pistolet à impulsion électrique. Axon est doté d’une micro-caméra destinée à filmer les actions des policiers, et surtout à les protéger des « fausses allégations et plaintes visant à faire douter de leur intégrité et de leur honneur ». Mais Taser y a trouvé une autre utilité. En effet, Police Pov est basée en bonne partie sur les enregistrements de ces micros-caméras, et met en avant ces policiers qui dégainent leurs pistolets Taser.

Une trentaine de guérilleros armés, soutenus par un groupe de partisans, ont pris d’assaut la maison d’un agent de police ce dimanche dans le district de Malkangiri (Chhattisgarh). Le policier visé n’était pas à son domicile, et les maoïstes ont donc pressé sa famille de lui demander de quitter son emploi, faute de quoi il devrait faire face aux conséquences de son choix. Ils ont également demandé aux jeunes gens présents de s’abstenir d’aider la police, et de ne pas rejoindre les rangs des forces de sécurité.

Une action semblable avait eu lieu vendredi soir dans le même district. Là aussi, les maoïstes ont exigé la démission du fonctionnaire de police. Au cours des deux opérations, les guérilleros ont abandonné sur place des affiches sur lesquelles ils dénoncent l’attitude des forces de sécurité et du gouvernement. Ils affirment que ce dernier a manqué à ses engagements suite à la libération d’un otage des guérilleros en février dernier. Les exigences auxquelles il s’était engagé à répondre (retrait de la Border Security Force, libération de plusieurs prisonniers, abandon du projet de barrage qui occasionnera l’expropriation de milliers de personnes dans l’Andhra Pradesh,…) n’ont toujours pas été remplies.

Dans la nuit de dimanche à lundi, plusieurs équipes de l’unité antiterroriste du département de police d’Istanbul ont effectué des descentes dans les bâtiments de trois organisations basées dans le district de Sisli. Le police a fouillé les locaux du Idil Cultural Center, de la Okmeydani Rights and Freedom Association et de la Federation of Youth Associations. L’opération a duré plusieurs heures et les forces de l’ordre ont saisi de nombreux documents. Elles ont également interpellé 34 personnes, parmi lesquelles trois membres du groupe Yorum. Il semblerait que l’action ait été ordonnée par la High Criminal Court d’Istanbul et que toutes les personnes arrêtées sont suspectées d’entretenir des liens avec le DHKP-C.

Raids contre trois collectifs par l'unité antiterroriste de la police d'Istanbul

Ce samedi 7 mai, un jeune homme se rend au « Steenrock », festival en soutien aux étrangers détenus dans le centre fermé de Steenokkerzeel. Arrivé vers 15 heures à proximité du centre, ce jeune homme fait l’objet d’un contrôle d’identité qui va déraper de manière incompréhensible. Un des deux policiers qui menait ce contrôle d’identité, a sorti sa matraque et lui a asséné un coup très violent directement au visage du jeune homme qui n’avait pas ébauché un geste menaçant, avant de continuer à le frapper, toujours à coups de matraque, un peu partout sur le corps et à nouveau, à plusieurs reprises, en plein visage. Les autres policiers ont laissé faire, se contentant de contrôler les identités des personnes présentes et d’acter un témoignage.

Une ambulance a fini par venir prendre en charge le jeune homme, qui s’est vu poser une vingtaine de points de suture, avant qu’un scanner ne révèle de multiples fractures des mâchoires et la perte de plusieurs dents, nécessitant une opération immédiate. Son immobilisation et sa rééducation vont durer plusieurs mois. Plainte a été déposée.

Dimanche soir, pour dénoncer les violences policières ayant entraîné la mort de deux élèves, des centaines de personnes se sont réunies en sit-in sur la principale avenue de Taëz (deuxième plus grande ville du pays, au sud de Sanaa). Ce matin, les forces de l’ordre sont intervenues pour les déloger. Elles ont lancé des bombes lacrymogènes avant de tirer à balles réelles dans la foule. Le bilan s’élèverait à cinq morts et des dizaines de blessés.

Les organisations policières utilisent chaque jour davantage les informations open-sources dans la lutte contre le terrorisme. Le groupe i2 (Virginie, USA) offre un nouvel outil à cette fin. Il lance une base de données open-source à propos de la violence politique, alimentée sur le net (site, chat, etc.), dans l’espoir de signer un contrat avec les centres de fusions. Ces centres de fusion sont une « prévention de terrorisme » et des centres de réponse. Beaucoup ont été cocréés par le Ministère de la Sécurité Intérieure et le Bureau du Ministère de la Justice des USA. Les centres de fusion rassemblent des informations non seulement de sources gouvernementales, mais aussi de leurs associés dans le secteur privé. Ils sont conçus pour promouvoir le partage d’information au niveau fédéral entre des agences comme la C.I.A., le FBI , le Ministère de la Justice, l’Armée américaine et les gouvernements des Etats et les autorités locales.

À partir de juillet 2009, le Ministère de la Sécurité Intérieure a reconnu au moins 72 centres de fusion. Un tel centre de fusion a été impliqué avec espionnant des antimilitaristes et des pacifistes dans l’État de Washington. Les agences fédérales les supportent généralement parce qu’ils donnent l’accès à des renseignements autrement indisponibles aux services locaux. i2 développe un logiciel incluant un outil d’analyse appelé iBase et un outil de visualisation lié appelé le Analyst Notebook, qui se sert d’une base de données open-source de l’Institut pour l’Étude de Groupes Violents. Cet Institut a la base de données non classifiées la plus complète à propos de la violence politique et est basé à l’Université du Connecticut.

Tandis que les centres de fusion sont une institution principalement américaine, i2 vend une partie significative de leurs produits dans le monde entier. La société exporte les versions de son logiciel dans 14 langues différentes, y compris le russe, l’arabe et le chinois.

USA: Nouveau logiciel « anti-terroriste »

Des incidents ont marqué l’élection partielle à Bastar, la circonscription électorale, au sud Chhattisgarh dimanche. Au moins un SPO – un policier tribal utilisé comme guide dans des opérations anti-maoïstes – a été tué et un fonctionnaire électoral blessé par balles dans deux incidents séparés dans le district de Dantewada. On rapporte aussi le cas d’un IED déclenché au passage de forces de sécurité à Kuakonda et à Tongpal. Les policiers circulant en jeep s’en sont sortis indemnes.