Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Ce mercredi 7 avril quelques membres du Comités des Libertés et quelques membres de notre Secours Rouge se sont rassemblés devant l’ambassade d’Allemagne contre l’extradition du militant révolutionnaire turc Faruk Ereren de l’Allemagne vers la Turquie.

7e rassemblement pour Faruk Ereren

7e rassemblement pour Faruk Ereren

Une unité de CRPF est tombée tôt ce matin dans une embuscade dans le district du Dantewara alors qu’elle rentrait d’une opération de ratissage anti-maoïste dans la région: les guérilleros maoïstes ont déclenché l’explosion d’une puissante charge explosive, tuant de nombreux paramilitaires. La CRPF a aussitôt envoyé une colonne de renfort qui était, en fait, le véritable objectif de l’embuscade. Cette colonne est tombée dans une immense embuscade tendue par plusieurs centaines de guérilleros. Un policier local et 74 paramilitaires ont été tués et plusieurs autres gravement blessés (photo). Cette attaque constitue une des plus grandes opérations de ce type depuis des années et porte un sérieux coup aux forces de sécurité engagées pour combattre la guerre populaire dirigée par le Parti Communiste d’Inde (maoïste). Dimanche déjà, dix policiers avaient été tués par l’explosion d’une mine dans l’Etat d’Orissa.

D’autre part, les maoïstes ont affirmé pour la première fois aujourd’hui, que leur dirigeant Kishenji était en vie et en bonne santé. Depuis un combat meurtrier entre les forces de sécurité et les guérilleros le 24 mars dernier, le gouvernement indien affirmait que Kishenji y avait trouvé la mort. Mais un fax provenant du Comité Maoïste de l’Etat d’Orissa affirme aujourd’hui: ‘Aucun membre du Comité d’Etat, du Comité Central ou du Bureau Politique n’a été tué ou blessé lors de la ‘rencontre’ avec les forces de sécurité le 24 mars. Le 24 mars, la police a attaqué des personnes innocentes dans les villages de la région de Lakhanpur, de Salboni, de Goaltore et du Lalgarh. Des innocents ont été tués, mais pas un seul membre du Comité d’Etat, du Comité Central ni du Bureau Politique n’a été tué ou blessé’.

embuscade maoiste en inde

Voir le sujet du journal de la télé indienne NDTV sur cette attaque

Voir notre dossier sur l’Inde

embuscade maoiste en inde

Une députée Open Vld a introduit une proposition de loi visant à pénaliser l’évasion de prison. A l’heure actuelle, s’évader n’est en effet pas un délit en Belgique, pour autant qu’aucun autre acte illicite n’ait été commis. S’inspirant du régime français, la députée propose un emprisonnement de six mois à trois ans et des amendes de 25 à 200 euros pour les prisonniers cherchant à s’évader des prisons, mais aussi des tribunaux, des commissariats, ou même des hôpitaux où ils sont détenus. Les peines vaudraient aussi pour les prisonniers s’échappant durant un congé pénitentiaire ou alors qu’ils sont au travail hors des murs de la prison. La députée libérale propose par ailleurs de sanctionner pénalement les parents de détenus évadés qui les aideraient à se cacher.

La Cour d’appel d’Amiens a, le 5 février dernier, annulé les peines de prison prononcées en septembre dernier par le tribunal de Compiègne contre les grèvistes de Continental, en les transformant en amendes. L’Etat, c’est à dire le gouvernement, a maintenu à l’encontre de ces six salariés, (choisis, rappelons-le, par la direction de Continental), des demandes de remboursements de sommes qui pourraient être démesurées, et ont fait courir de graves accusations (nouvelles) à leur encontre. L’intersyndicale et le Comité de lutte des travailleurs de Continental-Clairoix appellent les travailleurs, la population, les organisations syndicales et politiques à se joindre à la manifestation organisée mercredi 7 avril à 12h30 à la gare de Compiègne, en vue de se rendre au tribunal où sont convoqués six travailleurs de l’usine.

Le dispositif était comme très souvent relié à l’alimentation électrique via les fils de la lumière de l’habitacle intérieur (quand ce n’est pas directement aux fusibles). Le dispositif retrouvé à Lecco était composé d’un téléphone portable modifié, d’une antenne, d’un GPS et d’un micro. L’ensemble était placé entre la carrosserie et le revêtement intérieur, et fixé à l’aide de deux aimants. Photo 1: le micro, photo 2: l’ensemble du dispositif, photo 3: le portable.

micro du dispositif d’écoute

dispositif d’écoute

portable du dispositif d’écoute

micro du dispositif d'écoute
dispositif d'écoute
portable du dispositif d'écoute

Avni Er est actuellement détenu dans le Centre d’identification et d’expulsion (CIE) de Bari. Ses avocats ont fait appel de la décision des tribunaux italiens, qui ont rejeté sa demande d’asile et de protection internationale. La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) avait déjà interdit aux autorités italiennes d’expulser Avni Er tant qu’une juridiction de première instance n’aurait pas statué sur sa demande d’asile et de protection internationale. Ses avocats ont demandé à la CEDH de prolonger cette interdiction jusqu’à ce qu’une décision soit prise en appel. Les autorités italiennes peuvent cependant décider d’expulser Avni Er avant que l’audience d’appel ait lieu.

Avni Er, qui a quitté la Turquie en 1982 à l’âge de 11 ans et n’y est jamais retourné, a été arrêté le 1er avril 2004 dans le cadre d’une opération de police internationale visant des personnes soupçonnées d’avoir commis des infractions liées au terrorisme. Il a été condamné en décembre 2006 par un tribunal de Pérouse pour appartenance au DHKP-C, et condamné à sept ans de prison suivis de son expulsion d’Italie. En avril 2007, les autorités turques ont demandé son extradition vers la Turquie en lien avec son appartenance au DHKP-C. Cette demande a été rejetée en 2008 par les autorités italiennes au motif que cet homme risquait d’être jugé deux fois pour la même infraction (photo: le palais de justice de Sassari lors de l’audience). Cependant, les poursuites contre Avni Er ne semblent pas avoir été abandonnées en Turquie. De ce fait, il serait probablement arrêté dès son arrivée dans ce pays où les révolutionnaires subissent torture et mauvais traitements. L’affaire mobilise jusqu’à Amnesty international qui propose une campagne de pression sur les autorités italiennes.

Manifestation pour Avni Er

Manifestation pour Avni Er

Finalement, ce sont 431 personnes qui ont été arrêtées administrativement ce samedi durant la manifestation d’activistes anti-nucléaire à la base militaire de Kleine Brogel. Pour encadrer le rassemblement pacifiste, la Défense avait mis à disposition 900 militaires pour la sécurité de la base. 250 agents de police locaux et fédéraux étaient également sur place. Selon la porte-parole de la Défense, ce dispositif a coûté 150000€ de plus. Elle a déclaré que l’action avait été non-violente et qu’il n’y a pas eu de dégradations. Tous les manifestants ont été relâchés dans la soirée.

Google Inc a signé récemment des accords de coopération avec la National Security Agency. En tant que moteur de recherche international, Google Inc a la capacité de recueillir des informations émanant de tous les pays. C’est la première coopération formelle et écrite entre Google Inc et les agences de sécurité nationale américaines, mais leur coopération, notamment dans le commerce et la sécurité intérieure nationale, remonte à loin dans l’histoire. L’agence américaine va dorénavant pouvoir disposer des informations recueillies par Google Inc, menace sérieuse à la sécurité nationale et commerciale des autres pays. Ceux-ci devraient réagir promptement. Qui plus est, selon le Washington Post, l’agence aiderait Google Inc à enquêter sur les attaques d’espionnage sur internet en provenance d’autres pays.

D’autre part, la NSA vient d’ouvrir un site destiné à susciter des vocations au sein de la population scolaire grâce aux CryptoKids. Ces sept personnages incarnent autant d’activités spécialisées: un cryptographe, un crypto-analyste, un spécialiste du chiffre, une ingénieure, un informaticien, une linguiste-analyste et un agent de sécurité militaire. La représentation graphique de ces personnages rivalise avec celles des héros de cartoons. Chaque personnage a sa biographie: les parents de Rosetta Stone étaient des archéologues, ce qui a donné à la jeune fille le goût des langues étrangères et l’envie de découvrir d’autres cultures… Ce qui tombe bien, car depuis que des paraboles du folklore arabe ont masqué des messages d’Al Qaida, la NSA apprécie les anthropologues qui connaissent les cultures populaires. La NSA offre aux enfants des dessins à colorier et à imprimer, des tests et des jeux de logique et de mathématiques, ainsi que des méthodes pour fabriquer de petits instruments de cryptage.

Affiche des Cryptokids

Enfin, c’est le lieutenant général Keith Alexander, actuel directeur de la NSA, qui a été nommé commandant du CYBERCOM, (nomination devant être confirmée par le Congrès). C’est le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, qui a approuvé l’établissement du CYBERCOM en juin 2009 afin d’assumer la responsabilité d’opérer et de défendre les réseaux numériques du département de la Défense. Le département de la Défense opère plus de 15.000 réseaux numériques à travers 4.000 installations militaires dans 88 pays. Le commandement et le contrôle, les renseignements militaires et la logistique, de même que le développement et la technologie des armes, tous dépendent de l’accès aux réseaux d’information. Dans le cadre du CYBERCOM, les quatre branches de l’armée américaine ont consolidé leurs cyber-forces et créé de nouveaux commandements unifiés ces dernières années. Le Pentagone a également commencé à former et à équiper des experts en matière de cyber-sécurité.

Affiche des Cryptokids

Le journal basque Gara a publié un communiqué d’ETA dans lequel l’organisation donne son éclairage sur la fusillade survenue le 16 mars dernier en région parisienne, au cours de laquelle un policier français est décédé.

ETA affirme que la fusillade a débuté après que la police française ait neutralisé et séquestré quatre militants de l’organisation et ait tiré deux fois en direction d’un de ses membres au sol et sans arme. Après avoir entendu les coups de feu, trois autres militants se sont approchés et ont demandé aux policiers de jeter leurs armes et de s’en aller. Deux policiers ont commencé à se retirer pendant que d’autres ont pointé leurs armes et ont commencé à tirer. ETA déclare que ses membres ont tiré neuf coups de feu alors que les policiers français beaucoup plus. ‘La fusillade trouve son origine dans l’action de la police française contre nos militants, et en aucun cas l’inverse. Ce sont eux (les policiers français) qui ont approché les gudaris (soldats en basque) d’ETA pour les séquestrer et qui ont été les premiers à tirer’. Suite à cette fusillade, un militant basque de 27 ans, qui a affirmé appartenir à l’ETA, a été arrêté.

Alors que les présidents français et espagnol ont promis d’éradique une à une toutes les bases de l’organisation, l’ETA appelle dans son communique le gouvernement et les citoyens français à une profonde réflexion sur où veut les entraîner l’ivresse répressive du gouvernement espagnol. En outre, elle demande à Paris et à Madrid d’abandonner le chemin stérile de la répression et, à travers le dialogue et la négociation, à se positionner en faveur d’une solution démocratique basée sur le respect de la volonté du peuple basque.

Le procès en appel des étudiants révolutionnaires marocains de l’organisation Voie Démocratique Basiste s’est terminé. Les peines ont été confirmées, sauf un camarade qui a vu sa peine alourdie. Voici les photos des étudiants rassemblées par leurs proches après leur arrestation (de droite à gauche puis de haut en bas); Zahra Boudkour (deux ans de prison en appel comme en première instance), Jalal El Kotbi (deux ans), Nacer Hsaïn (pas concerné par ce procès), Youssef Machdoufi (deux ans), Youssef El Alaoui (deux ans), Khaled Meftah (trois ans en appel au lieu de deux en première instance), Redouane Zbiri (pas concerné par ce procès), Othmane Chouini (deux ans), Alae Derbali (deux ans), Mohamed Jamili (deux ans), Younes Salmi (pas concerné par ce procès), Mourad Chouini (quatre ans), Mansour Aghrid (par concerné par ce procès), Hafid El Hafidi (pas concerné par ce procès), Abdellah Errachidi (deux ans). L’illustration porte aussi les noms et prénoms (sans photos) de Mohamed El Idrissi (pas concerné par ce procès), Mohamed El Arbi Jeddi (deux ans) et Hicham El Idrissi (pas concerné par ce procès).

Etudiants de la Voie Démocratique Basiste

Etudiants de la Voie Démocratique Basiste