Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Depuis l’attaque sur la caravane de solidarité qui se rendait au village autonome de San Juan Copola en région Triqui (Etat d’Oaxaca) le 27 avril, intégrée d’observateurs internationaux ainsi que de membres des groupes et syndicats locaux, la communauté indigène Triqui à San Juan Copola continue a être victime d’une grande répression à cause des conditions de violence institutionnelle et d’impunité dont jouissent les paramilitaires dans cette région du Mexique. Sans accès quotidien à l’eau potable, aux soins médicaux, à l’électricité et la nourriture, leurs conditions de vie sont depuis des mois révoltantes.

Deux personnes faisant partie de la caravane ont perdu la vie durant l’attaque du 27 avril. Il s’agit là d’une action de provocation du groupe paramilitaire Unidad de Bienestar Social de la Región Triqui (UBISORT) et qui sera sûrement utilisée afin de justifier la militarisation de la région, déjà victime de grande répression. En contrôlant le terrain, les dissidents peuvent être massacrés dans l’impunité, leurs terres achetées ou volées et vendues pour exploiter des mines horribles créant des conditions parfaites de pauvreté, de dépendance et d’isolement. Pour rompre cet état de siège dans laquelle vit la communauté de San Juan Copola, une nouvelle caravane humanitaire est organisé le mardi 8 Juin.

En soutien avec les communautés autonomes de l’état de Oaxaca, et en soutien avec la nouvelle caravane, un, rassemblement se tiendra devant l’ambassade du Mexique ce mardi 8 juin à 16 heures.

Des journées de bombardement d’artillerie par des forces iraniennes poursuivant des guérilleros du Parti pour une Vie Libre au Kurdistan (PJAK) ont provoquées un exode de réfugiés. D’autre part, des sources militaires turques ont annoncé que quatre guérilleros PKK ont été tués le 20 mai lors des bombardements de l’aviation militaire turque dans le nord de l’Irak.

Vers 7h ce matin, une violente fusillade a opposé trente guérilleros de la NPA et une unité de police dans un village de la province de Zambales. Le porte-parole de la police a affirmé que trois rebelles ont été tués et qu’un officier a été blessé. Selon lui, la police aurait saisi des munitions, des réserves alimentaires ainsi que des documents de la NPA. Des troupes supplémentaires ont été envoyées dans la région pour poursuivre les opérations de contre-insurrection.

En janvier dernier, les six ouvriers de l’usine Continental poursuivis pour la dégradation de la sous-préfecture de Compiègne en avril 2009 avaient été condamnés à des amendes allant de 2000 à 4000 euros par la cour d’appel d’Amiens. Aujourd’hui, ils ont été condamnés à verser solidairement à l’Etat 1280,53 euros à titre de dommages et intérêts, ainsi que 1000 euros au titre des frais de justice. Seul Xavier Mathieu, délégué CGT, est encore susceptible d’être poursuivi pour avoir refusé, le jour de l’audience au civil en avril, un prélèvement ADN à la suite de sa condamnation au pénal. Les cinq autres prévenus avaient quant à eux accepté ce prélèvement.

Une fusillade a éclaté tard ce mardi soir lorsqu’une patrouille de l’armée s’est retrouvée face à des militants du PKK à proximité de la ville de Cukurca, dans le sud-est de la Turquie, à la frontière irakienne. C’est le quatrième affrontement en trois jours entre les guérilleros et les forces gouvernementales. Deux guérilleros et un soldats ont été tués. Trois autres militaires ont également été blessés durant le combat.

Aujourd’hui encore, des militants se sont rassemblés à Bruxelles en solidarité avec les victimes du raid israélien contre la flottille humanitaire qui se rendait à Gaza. Ce midi, ce sont plus de 350 personnes qui se sont retrouvées au rond-point Schuman, entre le siège du conseil européen et celui de la commission européenne. Des représentants d’ONG, de syndicats, de collectifs pro-palestinien ainsi que des militants de notre Secours Rouge ont exigé que des mesures et des sanctions soient prises envers Israël par la communauté internationale. Les manifestants se sont quittés vers 13 heures en se donnant rendez-vous ce vendredi à 16 heures devant la Bourse pour un nouveau rassemblement.

Suite au déraillement de train de vendredi dernier, que le gouvernement attribue toujours aux guérilleros maoïstes alors que ceux-ci ont publié un démenti, le Ministre de l’Intérieur P. Chidambaram leur a fait parvenir par l’intermédiaire d’un envoyé spécial une ‘feuille de route détaillée’ pour initier une négociation. Dans cette lettre, il demande que les maoïstes arrêtent toute activité violente durant 72 heures, après lesquelles les forces de sécurité stopperont les opérations contre eux. Il affirme qu’ensuite, le gouvernement consultera les ministres en chef des états concernés pour inviter les maoïstes à tenir un dialogue pour la paix. Enfin, il déclare que ce processus sera mis en place dès que les guérilleros annonceront une date pour le cessez-le-feu et auront « renoncé à la violence ». C’est la première fois dans ce conflit que le gouvernement propose un cessez-le-feu mutuel. Dans un discours prononcé ce 1er juin, le Premier Ministre à quant à lui réaffirmé sa volonté de lutter contre la violence maoïste, affirmant que son gouvernement combattrait le terrorisme « de la racine à la pointe ».

Une soixantaine de manifestants, parmi lesquels une délégation de notre Secours Rouge, se sont rassemblés devant l’ambassade d’Israël dans l’après-midi pour dénoncer le raid meurtrier mené par l’armée israélienne contre le convoi humanitaire international. L’appel à ce rassemblement provenait d’une organisation de l’immigration de gauche turque en Europe, le Comité des opprimés immigrés.

Manifestation devant l’ambassade d’Israel le 1er juin 2010

Prochaine manifestation: demain mercredi 2 juin à 11H30 au rond-point Schuman

Manifestation devant l'ambassade d'Israel le 1er juin 2010

Lutter pour la libération des prisonniers politiques de longue peine non repentis!

Présentation:

A l‟occasion du 19 juin 2010, le SRI a annoncé le début d‟une campagne à long terme pour la libération des prisonniers politiques qui se retrouvent désormais avec plusieurs dizaines d‟années de prison derrière eux, et qui ne sont pas encore libérés parce qu‟ils continuent à défendre leur identité révolutionnaire.
Plus la spirale de la crise de resserre, plus la réaction de l‟État devient déterminée au moyen de ses organes répressifs contre tout ce qui bouge, résiste et s‟organise. Que ce soit contre les mobilisations de rue, les luttes des travailleurs que contre les luttes à l‟intérieur des universités ou contre celles des sans-papiers. L’acharnement de l‟État se retourne contre ceux qui désormais ont purgé leur peine de prison. Le caractère indomptable de ces prisonniers politiques et de ce qu‟ils expriment, c‟est-à-dire que la résistance n‟est pas seulement nécessaire, mais possible, doit, selon la justice bourgeoise, rester enfermé dans l‟isolement des geôles.
Au niveau mondial, cette tendance est visible. En Europe, c‟est probablement l‟État espagnol qui en est le principal représentant. Il y a des prisonniers politiques de longue peine gravement malades que l‟on ne remet pas en liberté et d‟autres qui, grâce aux nouvelles lois, sont de nouveau emprisonnés au moment où ils s‟apprêtaient à sortir: la peine maximale est augmentée par ces nouvelles lois et les détenus/es libéré/es sont de nouveaux emprisonnés rétroactivement! Dans d‟autres pays européens aussi, comme en France ou en Italie, les portes ne s‟ouvrent pas pour nos camarades, après de nombreuses années passées en prison, sans une lutte pour les faire sortir.
Alors que les premières signatures de l‟appel et que les premières initiatives militantes sont programmées dans le cadre de cette campagne, la Commission pour un Secours Rouge International mettra en avant quatre situations particulières :
– Marco Camenisch (vert-anarchiste), détenu dans les prisons suisses depuis 2002 après avoir déjà purgé 12 années entre 1980 et 2002 en Suisse et en Italie.
– Georges Ibrahim Abdallah (communiste), détenu dans les prisons de l’Etat français depuis 1984, légalement libérable depuis 1999.
– Mumia Abu Jamal (black liberation), emprisonné depuis 1981 et menacé d’exécution dans les couloirs de la mort depuis 1983.
– Xaime Simón Quintela « Moreno » (communiste), emprisonné depuis 1985 dans les prisons de l’Etat espagnol qui refuse d‟envisager un libération avant trente années de détention.
Le choix de ces prisonniers a été fait en fonction de l‟exemplarité de leur situation et pour donner une continuité et une extension aux précédentes campagnes internationales de la Commission pour un SRI.

Sommaire:

-1. Introduction
-2. Marco Camenisch
-3. Georges Ibrahim Abdallah
-4. Jaime Simon Quintela “Moreno”
-5. Mumia Abu Jamal

Le contenu de ce numéro

Juan Carlos Iriarte (originaire de Saint-Sébastien, de nationalité espagnole), a été interpellé ce matin à Hendaye par les services de la police judiciaire de Bayonne. Les autorités l’accusent d’avoir été en contact avec le « chef présumé » d’ETA, Mikel Karrera et deux de ses compagnons, Arkaitz Agirregabiria et Maite Aranalde arrêtés le 20 mai à Bayonne.

De source antiterroriste espagnole, il aurait servi de lien entre ces derniers et le collaborateur présumé Benoît Aramendi, également interpellé le 20 mai, mais à Urrugne. Le domicile de Juan Carlos Iriarte a été perquisitionné et l’interpellé a été transféré au commissariat de Bayonne où il est interrogé par les services de la Police judiciaire de Bayonne, sous l’égide de la DIPJ (direction interrégionale de la police judiciaire) de Bordeaux, qui poursuit l’ enquête.