Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Une unité de la Nouvelle Armée Populaire a attaqué victorieusement le 27 mars une unité paramilitaire (Unité locale des forces armées citoyennes, CAFGU) à Mlang, Cotabato Nord hier après-midi, ce qui a rapporté au moins 35 fusils haute puissance. Les combattants de la NPA ont pu saisir au moins une vingtaine de fusils automatiques. Un paramilitaire a été tué tandis que deux autres étaient blessés.

Le 13 mars à Brgy, Cagbana, Burauen, Leyte, une unité de la NPA avait tué dans une embuscade cinq soldats du 19ème bataillon d’infanterie et blessé deux autres. Cette attaque était un camouflet de l’armée qui avait déclaré que l’île de Leyte était ‘sans insurrection’. Le 5 mars, un détachement du 25ème bataillon d’infanterie était tombé dans une embuscade de la NPA dans la ville de Monkayo, province de la vallée de Compostela. Quatre soldats avaient été tués et de nombreux autres blessés.

Guérilleros de la NPA

Guérilleros de la NPA

Ce samedi 3 avril, la Confédération des associations kurdes en Europe organise à Bruxelles une grande manifestation en soutien à ROJ-TV et en protestation contre l’opération policière anti-PKK du 4 mars. Des milliers de Kurdes sont attendus d’Allemagne, de France, des Pays-Bas, de Grande-Bretagne et de Scandinavie. Le départ aura lieu à 11 heures gare du Nord.

Le Secours Rouge propose aux forces révolutionnaires et progressistes de Belgique de former un bloc solidaire dans la manifestation, avec comme premier lieu de rendez-vous la petite pyramide de la place Rogier entre 10h00 et 10h30. A 10h30, nous irons ensemble rejoindre le rassemblement kurde.

[rouge]EDIT: modification du lieu de rendez-vous (pour cause de travaux); nouveau lieu: place Rogier devant le Sheraton.[/rouge]

Ce jeudi 1er avril, la chambre d’application des peines de la cour d’appel de Paris a confirmé la décision du tribunal d’application des peines qui avait accordé, le 24 février, un régime de semi-liberté à Georges Cipriani. Comme en 2009, le parquet s’était immédiatement opposé à ce jugement. Emprisonné depuis 24 ans, Georges Cipriani obtient aujourd’hui une réponse positive à sa 4e demande de libération, alors que, libérable depuis 2005, il n’avait pu jusqu’à présent bénéficier du moindre jour hors de la prison. L’aménagement de peine accordé à Georges, sous la forme d’un régime de semi-liberté contraignant, devrait logiquement déboucher sur sa libération conditionnelle.

Arrêté avec ses camarades Joëlle Aubron, Nathalie Ménigon et Jean-Marc Rouillan en 1987, Georges Cipriani avait été condamné avec eux à perpétuité pour des actions armées revendiquées par leur organisation, Action directe. Durant des années, Georges a résisté à l’anéantissement carcéral dans des conditions particulièrement dures: traitements médicaux imposés après une terrible grève de la faim, interdiction de communication et isolement carcéral prolongés… Dans une quinzaine de jours, Georges Cipriani quittera enfin la prison d’Ensisheim.

Des troupes colombiennes mercredi ont tué sept guérilleros des FARC, y compris un commandant du 50ème Front des FARC, lors d’une opération militaire dans le département central-occidental de Tolima. Pendant l’opération, qui s’est déroulée dans un secteur rural, montagneux près d’Ibague, de la capitale du Tolima d’Ibague. Les soldats colombiens ont été soutenus par des avions de combat. Le commandant tué a été identifié comme Ciro Gomez Rayo, 42 ans, qui commandait le 50ème Front depuis quinze ans. Le 50ème Front des FARC avait été le plus actif dans la zone caféière centrale de la Colombie, particulièrement dans le départements de Tolima, Quindio et Risaralda.

Les forces de sécurité turque ont abattu la nuit de mercredi à jeudi cinq combattants du PKK dans le sud de la province de Hakkari, près de la frontière irakienne. Le combat a eu lieu lors d’une rencontre entre une unité turque et une vingtaine de guérilleros. L’armée turque opère des ratissage dans le Hakkari depuis le week-end. C’est dans cette région que trois soldats ont été tués et deux autres blessés mardi.

Ce mercredi 31 mars s’est tenu, comme tous les mercredi, un rassemblement contre l’extradition du militant révolutionnaire turc Faruk Ereren de l’Allemagne vers la Turquie. Un tract a été distribué.

Lire le tract – format pdf

Manifestation pour Faruk Ereren

Manifestation pour Faruk Ereren

Détenu par les FARC depuis 12 ans, le sergent Pablo Emilio Moncayo, 32 ans, a été remis à la Croix Rouge internationale ce mardi dans un lieu déterminé par les guérilleros. De là, il a été emmené en bonne santé en hélicoptère jusqu’à Florencia, à 580 km au sud de Bogota. Moncayo avait 19 ans lorsque les FARC ont tenu une embuscade dans le camp où il se trouvait et l’ont emmené, le 21 décembre 1997. Les guérilleros ont néanmoins affirmé que sa libération serait la dernière remise en liberté tant que le gouvernement n’accepterait pas de négocier.

Pablo Emilio Moncayo

Pablo Emilio Moncayo

Tôt ce mardi matin, la police a mené une descente surprise dans le village de Baligoth, Kalinganagar. Les femmes, les enfants et les autres sont rapidement sortis dans les rues afin de protester. La situation s’est rapidement empirée quand la police a brûlé une maison, tirant ensuite des balles en caoutchouc et utilisant de gaz lacrymogène. Les villageois, effrayés, ont rapidement fui dans la forêt voisine, mais sept d’entre eux ont été blessés. L’administration a justifié l’offensive policière en disant qu’une telle étape était devenu impérative parce que les tribaux continuent à s’opposer à la construction d’une route menant à la région industrielle de Kalinganagar. Le percepteur du district affirme ‘Les villageois ne s’abstiennent pas de s’opposer au travail de construction de la route. J’ai essayé de les persuader, mais en vain. D’où cette action policière’. Ce lundi, le gouvernement a déployé 27 sections de police armée, en ce y compris deux pelotons du Special Operation Group de la police, spécialement formé pour les opérations anti-maoïstes, afin d’empêcher les villageois d’interrompre à nouveau les travaux.

Özgürlük, qui signifie ‘Liberté’ en turc est un bureau d’information alternative proche de la gauche extraparlementaire turque. Hier matin, son agence d’Amsterdam a été perquisitionnée par les unités antiterroristes néerlandaises. Par le passé, l’organisation avait déjà fait l’objet de perquisitions dans le cadre d’opérations policières visant le DHKP-C. Ce mardi, trois personnes auraient été arrêtées et mises en garde à vue. Leurs identités sont pour l’instant toujours inconnue.

Le 15 avril 2009, une quinzaine de militants du comité d’action et de soutien aux sans-papiers avaient perturbé le lancement de la campagne des libéraux européens pour les prochaines élections européennes. Aux cris de ‘A bas les frontières, stoppez les déportations!’, les militants ont fait irruption peu après le début du congrès organisé à Tours et Taxis devant un petit millier de militants libéraux venus de toute l’Europe. Après un bref instant de confusion, la police est intervenue pour déloger manu militari les militants qui avaient tous été appréhendés, parfois brutalement, par la police.

C’est aujourd’hui que se tenait la première audience du procès de cette affaire. Les avocats des six membres du CAS poursuivis à cette occasion ont demandé et obtenu le report de l’affaire au 24 avril. Ils ont fait remarquer que les seuls témoignages présents dans le dossier étaient des témoignages de policier, et qu’un procès ne pouvait se faire sur base d’une telle ‘enquête’.

Par ailleurs, la date de la prochaine audience du deuxième procès CAS (les échauffourées lors de l’occupation du hall de l’Office des étrangers) vient d’être fixée au 6 mai. On sait que le parquet essaie de joindre ces deux affaires, et que les avocats des activistes tentent d’empêcher cette jonction.