Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Au début du mois de décembre dernier, les ministres européens des affaires étrangères avaient approuvé un accord transatlantique obligeant les pays européens à fournir des données bancaires aux renseignements américains. Par le biais de l’accès aux informations de la Society for Worldwide Interbank Financial Communication (SWIFT), l’Union Européenne comptait sur les américains pour traiter ces données et lui transmettre les renseignements récoltés. Cet accord permettait en outre aux Etats-Unis de continuer à ‘tracer’ le financement du terrorisme en utilisant les données bancaires collectées par SWIFT, société basée en Belgique et dont 8000 institutions financières utilisent le réseau.

Dernière étape avant que soit mise en oeuvre cette ‘collaboration’, le vote par les eurodéputés, qui a eu lieu aujourd’hui. Depuis plusieurs jours, les américains et plusieurs gouvernements européens effectuaient une intense campagne envers eux afin de faire pencher la balance en faveur de l’accord. Sans succès car les eurodéputés ont mis leur veto à une large majorité (378 voix contre 196) contre ce transfert de données, au nom de la protection des données privées. Ils ont également dénoncé l’unilatéralité de l’accord, qui ne prévoyait pas l’accès pour les pays européens aux données américaines. Les Etats-Unis conserveront néanmoins un accès aux données, sur base bilatérale et dans le cadre d’une procédure plus complexe. De nouvelles négociations devraient être lancées en vue de conclure un accord définitif.

Tôt dans la matinée de mardi, environ 60 membres de la Garda (police de la République d’Irlande) ont fouillé des maisons et des commerces dans la ville de Cork et dans le nord du Comté. Des documents ainsi que d’autre matériel auraient été saisis, mais il n’y a aucune arrestation. Cette opération s’est déroulée que la Real IRA ait revendiqué l’exécution d’un trafiquant de drogue reconnu à Cork le 20 janvier. La police maintient une ligne ouverte pour savoir si la R.IRA est responsable de l’exécution de Gérard Staunton. Une brochure a été distribuée la semaine dernière par les républicains de la R. IRA dans laquelle les républicains avertissent qu’ils ont une liste de trafiquants de drogue présumés qui ont été ‘marqués pour l’exécution’.

Peu de jours après que l’INLA et l’O.IRA n’aient déposé les armes, la Réal IRA avait revendiqué diverses actions armées… Dans un appel téléphonique au Belfast Telegraph, un porte-parole déclarant parler au nom de la ‘brigade de Belfast’ de la R.IRA., a déclaré que l’organisation avait réalisé l’attaque contre la caserne du PSNI (police nord-irlandaise) dans Old Park, Belfast et contre un entrepreneur local qui travaillait avec les Britanniques. La R.IRA de Cork explique clairement sa position sur la question de la drogue et les attaques contre les barons de la drogue (notamment l’exécution de Staunton, où en affirmant qu’ils y ont été contraints au regard de la gravité et de la répétition des faits) dans le bulletin Beir Bua de Cork (photo).

Jaquette du Beir Bua

Jaquette du Beir Bua

De deux mois en deux mois, les conditions mises à la libération des quatre membres de notre Secours Rouge arrêtés le 5 juin 2008 étaient renouvellées. Il y a deux mois, le dossier a été clôturé et, malgré cela, les conditions ont été renouvellées. C’est contre ce renouvellement que les avocats ont été en appel devant la Chambre du Conseil. Le premier jugement a eu lieu aujourd’hui: les conditions sont levées. D’ici le 16 mars, elles devraient l’être pour tous nos membres qui étaient jusqu’ici interdits de contact entre eux. Le dossier devrait maintenant (lentement) cheminer vers la chambre qui décidera si il y a matière ou non à procès sur le fond.

Un tribunal turc a condamné ce mercredi Ozan Ciliç, éditeur en chef du journal en langue kurde Azadiya Welat à 21 ans et trois mois de prison pour avoir ‘diffusé la propagande d’une organisation terroriste’ en publiant des images et des rapports du PKK et de son leader Ocalan au mois de juin dernier. Kilinç, à qui appartient également le journal, a été prononcé coupable d’avoir ‘commis un crime au nom d’une organisation terroriste’. Depuis sa création en 2004, le journal a régulièrement été la cible d’actions judiciaires basées sur le fait qu’il serait un porte-parole du PKK. L’éditeur en chef précédant, Vedat Kursun, est détenu depuis treize mois et poursuivi pour ‘diffusion de propagande terroriste, pour avoir fait l’éloge de criminels et aidé des terroristes’ (sic).

Nous nous approchons de l’anniversaire de la révolution iranienne de 1979. En Iran comme à l’étranger, les gens se préparent à des manifestations massives pour cette journée. C’est une nouvelle opportunité pour descendre dans les rues afin d’organiser des rassemblements de masse et des protestations dans le monde entier pour renverser les criminels islamiques qui dirigent l’Iran.

Manifestations et rassemblements en France, Belgique, Suisse et Canada francophone:

-Bruxelles: Ambassade de la république Islamique. Mercredi 10 février, de 17 à 19 heures.
-Paris: Jeudi 11 février, Ambassade de la République Islamique, Place Iéna (Paris XVI), 15 heures.
-Lyon: Jeudi 11 février, Place Bellecourt, de 18 à 20 heures.
-Berne: Ambassade de la République Islamique, Jeudi 11 février, de 13 à 15 heures
-Montréal: Place Philips. Jeudi 11 février, 17 heures.

Manifestation pour le peuple iranien

Manifestation pour le peuple iranien

De 400 à 500 manifestants se sont rassemblés Langestrasse, prenant la police tout à fait au dépourvu. Les murs ont été remplis de slogans, de tags et de graffitis contre les yuppies, le capital, en solidarité avec les sans-papiers, etc. signés de nombreux anarchistes et de quelques marteaux et faucilles. Limmatplatz, certains ont essayé de détruire les caméras de vidéosurveillance avec de longs bâtons, ce qui a partiellement fonctionné. Des limousines, une voiture des socialistes et celle du porte-parole de la police urbaine ont été démolies. Le long de la Langstrasse, de nombreux bordels et boîtes de nuit ont été barbouillés de slogans contre le sexisme et le patriarcat. En plus, les vitres des locaux suivants ont volé en éclats:

-McDonalds.
-Hooters (grande chaîne de restauration internationale qui emploie uniquement des femmes, étant obligées de porter des petits shorts et décolletés profonds. Sans doute le point de rencontre du pire machisme et de l’oppression patriarcale.)
-Une joaillerie.
-La Banque cantonale de Zurich.
-Mercedes.
-Un local yuppi construit sur les décombres d’un ancien squat.
-Un shop mobilezone.
-Une banque spécialisée sur la gestion de grosses fortunes.
-Tamedia [une entreprise médiatique suisse.

Le défilé a été bloqué à la Stauffacherbrücke par quelques fourgons de flics (qui lui barraient la route pour la première fois) se précipitant sur place, ce qui a empêché la pénétration du centre-ville. Après quelques pavés, balles en caoutchouc et lacrymos, le défilé a fait demi-tour et est resté dans le 4e arrondissement jusqu’à 2h du mat. Il n’y a pas eu d’arrestations.

Tags de la manifestation surprise de Zurich

Voir la manif au journal télévisé zurichois

Tags de la manifestation surprise de Zurich

Le vendredi 22 janvier, le feu a été mis dans le service local des Etrangers à Göttingen. Une forte déflagration s’est produite blessant légèrement un employé qui tentait d’éteindre l’incendie. La police a trouvé à proximité des lieux une sorte de lettre de revendication exigeant un arrêt général des expulsions de réfugiés.

Service local des étrangers de Gottingen

Service local des étrangers de Gottingen

En décembre 2004, un texte qui dénonçait la participation de la société Bouygues aux chantiers des centres de rétention et appelait au lancement d’un mouvement contre l’entreprise, dans le cadre de la campagne anti-rétention qui s’est déroulée de novembre 2004 à avril 2005, était reproduit sur les sites CNT, Indymedia, Pajol, Réseau anti-pub. En janvier 2005, la société Bouygues a porté plainte contre la diffusion de ce texte.

Aujourd’hui, après cinq ans d’instruction, quatre personnes, dont les administrateurs techniques des sites Indymedia, Pajol, Réseau anti-pub, sont renvoyés en correctionnelle, pour avoir commis le délit de ‘provocation directe, suivie d’effet, à la commission de destructions, dégradations et détériorations dangereuses pour les personnes’.

Rassemblement de soutien aux personnes inculpées vendredi 12 février 2010 à 13h à la 17e chambre correctionnelle de Paris, Palais de Justice de Paris, 4 bd du Palais, 75001 Paris (métro Cité).

A son 40 ème jour de grève de la faim, l’administration a promis à Lrtoentxa Guimlon de la transférer à Rennes où elle ne sera pas seule, en principe. Elle a donc arrêté sa grève de la faim… Bataille suivante:… qu’ils tiennent leur promesse et que son compagnon y soit muté aussi…

Le 1er février, environ 40 praticiens médicaux et des agents de santé ont participé à une formation de premier secours parrainée par la Community Medicine Foundation, Inc. (COMMED) et le Conseil de la santé et le développement (CHD) à la ferme de M. Melecia VelmonteBgy à Maybangcal, Morong, Rizal. Le docteur Velmonte est un professeur spécialiste respecté et reconnu des maladies infectieuses et consultant à l’Hôpital général des Philippines. Sa ferme est un lieu qui sert régulièrement à des formations de santé, avec des participants venant des communautés et du monde universitaire.

A 6h15 du matin le 6 février, environ 300 policiers lourdement armés de la police militaire ont pénétré dans la ferme du Dr Velmonte. Avec leurs armes, les militaires ont forcé le gardien à ouvrir les portes. À l’intérieur, les soldats se sont dirigés vers des directions différentes. Ils ont également donné un coup de pied sur la porte principale pour entrer dans le bâtiment. Lorsque le Dr Velmonte et son fils, Bob ont exigé de voir un mandat de perquisition, ils ont été bousculés simplement par les militaires.

Tous les praticiens médicaux et les agents de santé ont été fouillés, menotté et interrogés. Les victimes masculines ont ensuite eu les yeux bandés avec de vieilles chemises portées par les soldats et sécurisé avec du ruban d’emballage. Les agents de santé ont été contraints de monter dans les camions militaires et ont été amenés au camp de Capinpin dans Tanay, Rizal, siège de la 202ème Brigade d’infanterie de l’armée philippine. A ce jour, l’armée n’a permis à aucun parent des victimes de voir l’une d’elle. Les personnes arrêtées sont accusées d’appartenir à la Nouvelle Armée Populaire.