Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Jeudi 24 décembre au matin, deux cocktails Molotov ont été lancés contre le consulat du Chili à Séville. Il y a quelques jours, les prisonniers anarchistes Freddy Fuentevilla et Marcelo Villaroel ont été extradés vers le Chili depuis la prison argentine de Neuquen, où ils étaient enfermés après une condamnation pour port d’arme de guerre; au Chili, ils font face à la répression de l’Etat et à l’emprisonnement pour leurs actions révolutionnaires et des expropriations.

Cette attaque s’inscrit dans le cadre de la semaine de lutte internationaliste appelée par Gabriel Pombo Da Silva depuis la prison d’Aachen (Allemagne), qui a commencé le 18 décembre à travers une grève de la faim suivie par quelques prisonniers anarchistes dans différents Etats.

Le Collectif des prisonniers politiques basques, (Euskal Preso Kolektiboa Politiken, EPPK) a annoncé que dans les premiers jours de la nouvelle année il va lancer une nouvelle phase de lutte. Dans le texte, qui ne s’arrête pas sur les actions qui seront effectuées, est indiqué que le collectif de prisonniers, dont l’existence même est liée à un conflit politique et aussi à la solution de celui-ci, met sa ‘force’ pour que celui-ci soit résolu en suivant ‘des perspectives politiques et démocratiques‘. Il souligne que, par opposition à ‘cette répression, il est nécessaire d’ouvrir un processus démocratique fort en Euskal Herria‘. Dans ce sens, il remarque que ‘ce peuple (a besoin) d’obliger les deux Etats (à) élaborer une politique pénitentiaire basée uniquement sur des principes démocratiques, en abandonnant la politique de dispersion et de reconnaître la nature politique des prisonniers basques (…) Notre statut politique devrait être reconnue officiellement et positive pour que nous soyons rapatriés à Euskal Herria avec tous nos droits soient respectés‘, fait-il remarquer. De la même manière, il rappelle que ‘EPPK porte une dynamique politique permanente dans toutes les prisons dans les dernières années‘ et que, avec la nouvelle initiative, ‘nous voulons donner une nouvelle impulsion à notre dynamique de lutte‘.

Prisonniers basques

Prisonniers basques

De nouveaux affrontements ont éclaté dimanche matin dans le centre de Téhéran entre la police et des milliers de manifestants hostiles au président iranien Mahmoud Ahmadinejad, des émeutes ont également éclatés dans d’autres ville comme Chiraz, Ispahan Tabriz ,Najafābād. On déplore 4 morts et des centaines de blessés et d’arrestations dans de nombreux quartiers.

Des milliers de personnes arrivées par petits groupes s’étaient soudainement rassemblées en plusieurs endroits de l’avenue Enghelab en dépit d’une présence policière massive sur ce grand axe traversant Téhéran d’est en ouest qui avait déjà été le théâtre samedi de manifestations contre le gouvernement. La police, les voltigeurs motocyclistes, et les miliciens fascistes des bassidj’is sont violemment intervenus utilisant des gaz lacrymogènes, des barres de fer, des armes blanches, des coups de feux ont étés tirés par les voltigeurs, tuant quatre manifestants.

Une manifestation a eu lieu à Santiago du Chili en soutien aux prisonniers anarchistes en grève de la faim en Allemagne, en Espagne et au Chili. Les manifestants ont pris la direction du quartier Poniente, provoquant l’intervention des Forces Spéciales des Carabiniers. Les affrontements se sont prolongés pendant quelques minutes et ont inclus des attaques contre une agence financière et un fast-food. Deux carabiniers ont apparemment été blessés, et sept personnes arrêtées.

Le gouvernement du Bengal occidental a approuvé ce jeudi la décision de mettre en place un conseil d’administration qui supervisera la sécurité et mettra en oeuvre de nouvelles mesures antiterroristes. Il sera dirigé par un député inspecteur général de police et engagera 480 policiers. Le gouvernement a également décidé d’augmenter les effectifs policiers et d’améliorer les infrastructures situées dans les districts où les maoïstes sont les plus actifs. 3224 postes seront créés dans divers départements et les 150 actuellement vacants seront complétés. Il leur sera également fourni plus de véhicules. Le gouvernement d’état a quant à lui décidé de fournir des armes plus performantes aux officiers de police déployés dans les zones ‘à risques’ et de leur accorder des primes financière accrue.

Des slogans dénonçant l’entreprise Michiels Grondwerken qui effectue les travaux de terrassement dans le chantier du nouveau centre fermé à Steenokkerzeel (‘Michiels collabore‘, ‘Michiels se fait du fric en enfermant des sans-papiers‘, ‘Arrêtons les déportations‘ et ‘Michiels bâtards‘), ont été peints en rouge et en noir, sur les façades de trois églises, de panneaux publicitaires et d’écoles dans trois différentes communes autour de Heist-op-den-Berg.

Plus de deux cents personnes se sont réunies le veille de Noël, devant le centre fermé de Vottem. Le Collectif de Résistance aux Centres Fermés pour Etrangers avait lancé un appel au rassemblement pour dénoncer une nouvelle fois la politique d’asile belge, les centres fermés et les expulsions. Les manifestants ont déposé des bougies tout autour du centre pour ‘éclairer la face la plus honteuse’ de cette politique. Le rassemblement avait également pour but de récolter des cartes téléphoniques destinées aux prisonniers présents dans le centre, cartes qui sont un moyen important de communication des personnes détenues avec l’extérieur, leur famille, leurs amis, les collectifs.

Ouvrier du bâtiment qui arrivait de Francfort en Allemagne et ne parlait que polonais, Robert Dziekanski avait pris l’avion pour la première fois de sa vie le 14 octobre 2007, pour venir s’installer au Canada, où vivait déjà sa mère, Zosia Cisowski, 61 ans. Mais il a attendu sa mère dans la zone de livraison des bagages de l’aéroport de Vancouvert. Cette dernière n’était pas autorisée à pénétrer dans cette zone sécurisée, et a dû attendre à quelques mètres de là, de l’autre côté d’un mur, sans savoir si son fils était bien arrivé. Robert Dziekanski s’est alors énervé, a frappé une chaise contre une vitre, ce qui a provoqué l’intervention de quatre policiers de la Gendarmerie Royale du Canada.

Ceux-ci l’ont tué avec cinq décharges de Taser (video). Suite à ce décès, la Commission des plaintes du public contre la GRC avait reçu plus de cent réclamations de citoyens canadiens et exigé que soit effectuée une enquête. Dans le rapport, le président critique sévèrement les quatre agents impliqués dans la mort de Dziekanski, qui ont utilisé le Taser de manière prématurée et inappropriée, sans même un avertissement. Les policiers ont utilisé à plusieurs reprises le pistolet électrique sans évaluer la nécessité des ces décharges consécutives. En outre, les premiers soins apportés à la victime n’ont pas été suffisants. Le rapport estime que la version des évènements des quatre agents de la GRC n’est pas crédible et que cette dernière aurait du clarifier plus rapidement les informations sur la mort de Dziekanski (la police fédérale a mis un an et demi pour rectifier les renseignements erronés fournis dans les heures suivant l’altercation mortelle).

La ‘Gaza Freedom March‘ est une coalition internationale initiée aux Etats-Unis visant à réunir des milliers de volontaires pour dire non au blocus de Gaza. L’opération débutera le 27 décembre 2009, un an jour pour jour après le début des bombardements israéliens à la sortie des écoles de la Bande de Gaza.

Une marche symbolique et une veillée de commémoration aura lieu à Bruxelles. Le départ de la Marche se fera au croisement de l’avenue de Stalingrad et du boulevard du Midi à 13h30, et nous achèverons cette Marche sur la Place de l’Albertine vers 15h30.

La Marche rejoindra en fin de parcours la Veillée commémorative sur la Place de la Monnaie, à partir de 16h00. Le Secours Rouge y sera présent pour revendiquer la libération des membres des résistances palestinienne et libanaise, et particulièrement la libération de Georges Ibrahim Abdallah, révolutionnaire libanais détenu en France depuis 26 ans.

Affiche pour Gaza

Voir notre dossier sur Georges Ibrahim Abdallah

Affiche pour Gaza

Le 5 décembre, quelques activistes se sont réunis une première fois pour discuter d’un NoBorderCamp (NBC) à Bruxelles. Bruxelles a été choisie comme un symbole dans la mise en oeuvre de la politique (anti)migratoire européenne: le parlement européen y est installé et à partir de juillet 2010, la Belgique reprendra la présidence de l’Union Européenne. Bruxelles est aussi le centre des décisions gouvernementales belges. Le parlement et la chambre y sont installés, de même que les sièges des principaux partis politiques et la direction des administrations chargées de ‘l’accueil’ des étrangers et de leur accès (ou non) au territoire (CGRA, Office des Etrangers, etc.). Bruxelles est cosmopolite et connue pour sa vie multiculturelle. De nombreuses communautés de migrants, sans papiers ou non, y vivent et se sont montrées très actives lors des luttes de ces dernières années. Un NoBorderCamp permettrait ainsi de renforcer les liens entre les activistes européens et les sans papiers en lutte.

Le NBC aurait lieu en septembre ou en octobre 2010 durant une semaine (+3 jours de préparation). Les dates exactes seront définies en janvier en fonction des mobilisations internationales, des sommets européens et des agendas scolaires. La construction du camp se ferait les vendredi, samedi et dimanche pour pouvoir débuter le camp à proprement parler du lundi au vendredi. Ce dernier se terminerait le samedi par une grande manifestation à Bruxelles puis le dimanche par un débriefing, le démontage du camp et la remise en état des lieux. Le concept serait de proposer des activités décentralisées, autour de thèmes choisis pour chaque journée. Ainsi des ateliers, projections, animations, débats ou concerts seront organisés dans divers endroits à Bruxelles, tant que possible autour de thèmes tels que:

-Frontex et la militarisation des frontières / les politiques sécuritaires
-La clandestinité et les luttes des migrants
-Capitalisme et migrations, exploitation et appauvrissement
-Centres fermés et expulsions
-Les politiques (anti)migratoires européennes

Et après la grande manifestation : Alternatives, quid de l’après NBC?

Une réunion de préparation aura lieu le 11 janvier à 19h30. L’adresse te sera communiquée sur demande par email au Nobordercamp@vluchteling.be

Affiche du NoBorderCamp

Affiche du NoBorderCamp