Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

L’occupant du bois de Lappersfort à Bruges qui avait pris de la nourriture jetée a été libéré à la suite d’une décision de la chambre des mises en accusation de Gand ce mardi. La chambre du conseil de Bruges avait décidé la semaine dernière de prolonger d’un mois son mandat d’arrêt. L’homme, qui refuse depuis le départ de révéler son identité, avait pris de la nourriture dans un container à déchets d’un supermarché. La police l’a appréhendé alors qu’il prenait la fuite à vélo. Il avait fait appel de la chambre du conseil de Bruges. La chambre des mises en accusation a encore tenté d’obtenir son identité en condition de sa libération, mais comme il ne lâchait rien, ils sont revenus au coeur de l’affaire et n’ont pas vu de raison de prolonger son mandat d’arrêt.

Ce mardi 10 mars, 4 camarades ont comparu suite à la manifestation syndicale du 29 janvier. Tous sont condamnés à de la prison avec sursis, dont 2 à des peines 4 fois supérieures au réquisitoire! L’ouvrier du port autonome poursuivi également pour atteinte à la dignité du chef de l’Etat, ce qu’il reconnaissait, prend 2 mois avec sursis, alors que la procureur avait renoncé à le poursuivre sur ce délit. Il n’est pas poursuivi pour ce qu’il reconnaît, mais condamné pour ce qu’il nie… Un soudeur prend 4 mois avec sursis + 500 euros de dédommagement pour une voiture abimée alors qu’elle forcait la manifestation. Un marin de 23 ans et un lycéen de 20 ans prennent 4 mois avec sursis quand le réquisitoire était d’un mois avec sursis.

Radio Passe-Muraille organise une une soirée sur la prison samedi 21 mars

Au programme:

‘Espace Compté’ par la troupe de théâtre Action Discrète, qui se base sur différents textes traitant de l’espace fermé, ouvert, les frontières qui le crée… Spectacle suivi d’une discussion. Ensuite, les groupes RCS « Réseau criminel Suspect » et Chien de rue (Hip Hop belge) notamment composés d’ex-détenus. Enfin, Open Mic Slam Poezie animé par Claudio (collectif BruSlam). Egalement, une infothèque. L’entrée est prix libre

Tout cela se passera au 123, dès 20h, 123, Rue Royale à deux pas du Métro Botanique et en face de l’arrêt de tram 92 et 94

Un kurde, soupçonné d’être un membre important du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), a été interpellé en début de semaine à Marseille. Cette arrestation fait suite aux autres arrestations survenues également à Marseille, de militants soupçonnés d’avoir collecté des fonds auprès de la diaspora kurde de la région au profit du PKK.

Une petite manifestation-chahut a eu lieu mercredi 5 autour de la prison de Bruges en soutien à Olivier, le militant vert-anarchiste défenseur du bois de Lappersforter.

Manifestation pour Olivier du Lappersfort

Manifestation pour Olivier du Lappersfort

Manifestation pour Olivier du Lappersfort
Manifestation pour Olivier du Lappersfort

C’est hier soir qu’a eu lieu au Garcia Lorca la soirée mensuelle de soutien aux inculpés du Secours Rouge. La conférence de Claude Guillaumaud-Pujol qui a suivi la projection du film était d’un grand intérêt et a été suivie d’un long échange entre la conférencière et l’assistance. Mais si la soirée s’est parfaitement déroulée, l’assistance a hélas été bien en dessous de nos attentes. Seule une quarantaire de personnes étaient présentes.

Conférenciers sur les BP

Conférenciers sur les BP

-PRISIÓN de MADRID II (Meco), 28805 ALCALA DE HENARES (Madrid): Manuel Pérez Martínez.
-PRISION de HERRERA DE LA MANCHA, a.c. 77, 13200 MANZANARES (Ciudad Real): Xurxo García Vidal; Lucio García Blanco.
-PRISIÓN de A LAMA, 36830 A LAMA (Pontevedra): Francisco Javier García Victoria.
-PRISIÓN de CASTELLÓN, Crt. De Alcore, km 10 – 12006 CASTELLÓ: Juan Carlos Matas Arroyo.
-PRISIÓN de VILLANUBLA, 47071 VILLANUBLA (Valladolid): Francisco Cela Seoane.
-PRISIÓN de BOTAFUEGOS-ALGECIRAS, Ctra. Del Cobre, km. 4.5, 11206 ALGECIRAS: Israel Clemente López.
-PRISIÓN DE JAÉN, Ctra. Bailén-Motril, Km. 28 – 23071 JAÉN: Santiago David Rodríguez Muñoz; Mónica Refoxos Pérez.
-PRISIÓN DE TEXEIRO-CURTIS, Estrada de Paradelas s/n, 15310 CURTIS (A Coruña): Jesús Merino del Viejo; Carmen López Anguita.
-PRISIÓN DE HUELVA II, Carretera de la Ribera s/n – 21610 HUELVA: Marcos Martín Ponce.
-PRISIÓN DE BRIEVA, a.c. 206 – 05194 AVILA: María Jesús Romero Vega; Isabel Aparicio Sánchez; Arantza Díaz Villar.
-PRISIÓN DE VALENCIA II, a.c. 1002 – 46225 PICASSENT (Valencia): Encarnación León Lara.
-PRISIÓN DE GRANADA, a.c. 2062 – 18220 ALBOLOTE (Granada): Olga Oliveira Alonso.
-PRISIÓN DE BADAJOZ, Carretera Olivenza, km. 5 – 06008 Badajoz: Jesús Cela Seoane.
-PRISIÓN DE FONTCALENT, a.c. 5050 – 03071 Alicante: Concepción González Rodríguez; José Ortín Martínez.
-PRISIÓN DE PUERTO DE SANTA MARÍA I, a.c. 555, 11500 Puerto de Santa María (Cádiz): Laureano Ortega Ortega; Juan García Martín; Miguel Ángel Bergado Martínez.
-PRISIÓN DE MADRID I (Meco Mujeres), 28805 ALCALA DE HENARES (Madrid): Gemma Rodríguez Miguel; Victoria Gómez Méndez.
-PRISIÓN DE SEVILLA 2, Carretera Torreblanca Mairena del Alcor, km.3. Apartado 7113/23 – 41071 Sevilla: Xaime Simón Quintela; Enrique Kuadra Etxeandia.
-C.P. LA MORALEJA, Crta Local P-120 – 34210 DUEÑAS (Palencia): David Garaboa Bonillo; María José Baños Andujar.
-PRISIÓN DE VILLABONA, Finca Tabladillo Alto – 33271 Asturies: Carmen Cayetano Navarro.
-PRISIÓN DE ZARAGOZA, Carretera Nacional 338, km. 539, 50800 ZUERA (Zaragoza): Iolanda Fernández Caparrós.
-PRISIÓN DE ALICANTE II, Carretera Nacional 330 km. 66, 03400 VILLENA (Alicante): Israel Torralba Blanco; María Ángeles Ruiz Villa; Aurora Cayetano Navarro.
-PRISIÓN DE MANSILLA, Finca de Villahierro, 24210 MANSILLA DE LAS MULAS (León): Ignacio Varela Gómez.
-PRISIÓN DE Madrid VI – Aranjuez. Carretera Nacional 400, Kilómetro 28. A.c. 210 – 28300 ARANJUEZ (Madrid): Marcos Regueira Fernández; Manuel Ramón Arango Riego.
-PRISIÓN DE CÓRDOBA, a.c. 479 – 14007 Córdoba: Carmen Muñoz Martínez; Leoncio Calcerrada Fornielles.

En liberté conditionnelle: Fernando Hierro Chomón, José Luis Elipe López, Fina García Aranburu, Xoaquin Garrido González, Isabel LLaquet Baldellou, Carlos Cela Seoane, Fernando Rodríguez Blanco, Xoxe Luis Fernández González, Erlantz Cantabrana Berrio, Juan Manuel Olarieta Alberdi, Antonio Lago Iglesias.

Lire le dossier d’actualités sur les prisonniers du PCE(r) et des GRAPO

À partir de ce 6 mars 2009, un réseau d’information entre entreprises est activé en Belgique contre les ‘menaces terroristes’. Les Services Publics Fédéraux Justice et Intérieur ont créé ce réseau d’information en étroite collaboration avec la Fédération des Entreprises Belges. Le protocole relatif à ce réseau est signé aujourd’hui par le Ministre de la Justice Stefaan De Clerck, le Ministre de l’Intérieur Guido De Padt et l’Administrateur délégué de la Fédération des Entreprises de Belgique Rudi Thomaes.

L’objectif est qu’une entreprise qui voit par exemple qu’une voiture s’arrête devant la porte d’entrée plusieurs jours de suite informe les autorités afin qu’une enquête puisse être menée. Si l’incident s’avère réellement suspect ou si une autre entreprise a également constaté les mêmes faits avec le même véhicule, l’ensemble du secteur peut en être informé via le réseau. Inversement, si une menace générale existe contre un secteur défini d’entreprises, les autorités en informeront ledit secteur. L’échange d’informations sur tout élément suspect se fait à un stade précoce (‘early warning’), de sorte que la vraie nature de la menace puisse être rapidement examinée. Le réseau est alimenté à l’initiative tant des polices que des patrons: des informations (rendues anonymes) sont échangées sur les agissements ou incidents suspects constatés auprès des entreprises ou sur d’éventuelles menaces, qui font l’objet d’un examen par les autorités. Le système a déjà passé avec succès une phase d’expérimentation. Par ailleurs, son efficacité sera régulièrement évaluée à l’avenir.

Lire le communiqué officiel

Les détenus politiques du mouvement estudiantin marocain ont fait l’objet d’une autre séance de torture le 6 mars 2009 à la prison de Ain Kadoss à Fez, suite à leur réunion pour discuter et coordonner entre eux les autres formes de résistance pour défendre leurs droits ainsi que les droits de tous les détenus politiques. L’intervention des forces répressives contre ce rassemblement des étudiants a été brutale. Au vu de la non reconnaissance de leurs droits par le régime existant au Maroc, les 10 étudiants détenus en prison de Fez ont décidés d’entrer en grève de faim de 10 jours à compter du samedi 7 mars 2009.

Le 4 février 2009, le tribunal de l’application des peines de Paris rejetait la demande de libération conditionnelle de Jean-Marc Rouillan, jugeant cette requête ‘illégale’ sous prétexte qu’il n’avait pas effectué une année complète de semi-liberté. Alors que c’est cette même justice ‘anti-terroriste’ qui avait décidé le 16 octobre dernier d’interrompre sa semi-liberté pour le remettre en prison à temps complet. De fait, Jean-Marc Rouillan a été une fois de plus l’objet d’une décision d’exception rendue par la dernière création de la justice anti-terroriste: le juge d’application des peines anti-terroriste. Et cela pour l’interprétation de trois lignes extraites d’une interview. Aujourd’hui, Jean-Marc Rouillan subit des conditions de détention d’une grande violence: dans une incertitude totale sur son sort, il n’a toujours pas été transféré en centrale, mais reste enfermé à la maison d’arrêt des Baumettes, où les parloirs et la communication avec l’extérieur sont très limités. Il n’a plus d’ordinateur, comme si l’administration pénitentiaire tentait de le briser en lui interdisant l’écriture, son instrument de résistance à la destruction carcérale. Et de récentes nouvelles nous alarment: depuis la mi-février, Jean-Marc a vu son état de santé se dégrader, sans que la direction de la prison ne prenne en compte l’urgence de sa situation. Des pressions de l’extérieur ont été nécessaires pour que celle-ci commence à apporter les réponses médicales exigées par ses douleurs et ses troubles.

Georges Cipriani vient d’entrer dans sa vingt-deuxième année d’incarcération. Condamné lui aussi à perpétuité par une cour d’assise spéciale pour des actions armées revendiquées par son organisation, Action directe, il est libérable depuis quatre ans, puisque sa peine de sûreté de dix-huit ans s’est terminée en 2005. Georges Cipriani avait déposé une demande de libération conditionnelle en novembre 2007. Elle sera examinée le 7 avril, alors qu’elle aurait dû l’être au plus tard en mai 2008. Il aura ainsi subi une année supplémentaire en prison, alors que son dossier répond à toutes les exigences d’une décision favorable et aurait déjà dû lui permettre d’obtenir une semi-liberté. Mais la loi Dati sur la rétention de sûreté, a encore allongé la procédure spéciale jusqu’alors en vigueur. S’appliquant de manière rétroactive aux condamnés à perpétuité, elle est utilisée en premier lieu, comme les autres lois d’exception avant elle, contre les militants révolutionnaires, comme Régis Schleicher, Georges Abdallah, des prisonniers politiques basques et Georges Cipriani. En juillet-août 2008, celui-ci a donc été transféré pendant six semaines au Centre national d’observation de Fresnes, dans des conditions très éprouvantes. Il y a été soumis à toute une série d’entretiens et a dû subir deux expertises psychiatriques afin notamment ‘d’analyser les dispositions de la personnalité du condamné dans les registres de l’intelligence, l’affectivité et la sociabilité et d’apprécier les dimensions pathologiques éventuelles, [ou] apprécier l’état de dangerosité actuelle du détenu‘. L’avis de la Commission pluridisciplinaire des mesures de sûreté, dont le juge d’application des peines anti-terroriste devra tenir compte dans sa décision pour la libération conditionnelle, vient tout juste d’être notifié. Il est négatif. L’État instrumentalise le CNO et la Commission pour durcir encore plus sa logique répressive, pour vider de son contenu politique toute activité militante de lutte, pour individualiser la répression d’actions collectives et psychiatriser l’opposition au pouvoir.