Vendredi 5 juillet, les forces d’occupation ont mené un raid à Jénine (Cisjordanie) commençant par une frappe d’un drone qui a tué 5 personnes. Deux personnes ont été tuée par les troupes terrestres (pour un total de 7 morts). On ignore si celles-ci faisaient partie de la résistance armée (comme le prétend les forces d’occupation) ou non. Les raids des forces d’occupation et les exactions des colons se sont multipliés depuis le 7 octobre (voir nos articles ici et ici), en parallèle du génocide dans la bande de Gaza (où l’armée israélienne a tué 38.098 personnes à ce jour).

Bulldozers de l'armée israélienne lors du raid à Jénine du vendredi 5 juillet 2024

Bulldozers de l’armée israélienne lors du raid à Jénine du vendredi 5 juillet 2024

Les soldats des forces d’occupation israéliennes des ont échangé des coups de feu avec des combattants palestiniens en Cisjordanie occupée samedi, , tandis qu’à Gaza, les combats se poursuivaient. Les forces israéliennes ont lancé vendredi un raid sur la camp de Nour Shams, près de la ville palestinienne de Tulkarm, mais ils ont été confronté à la résistance armée de combattants des Brigades Tulkarm. Dix Palestiniens ont été tués et huit autres arrêtés, et quatre soldats israéliens ont blessés dans les affrontements. Les Brigades Tulkarm, composées de combattants de plusieurs factions palestiniennes, ont déclaré que leurs hommes étaient toujours aux prises avec l’armée israélienne samedi. Le ministère palestinien de la Santé a confirmé la mort de deux personnes depuis vendredi à Nours Shams, région qui abrite des réfugiés de la guerre de 1948 et leurs descendants. Les deux victimes sont un combattant et un adolescent de 16 ans, selon les responsables palestiniens. À Gaza, les autorités locales ont fait état de frappes contre la ville de Rafah, dans le sud de l’enclave, où plus d’un million de Palestiniens ont trouvé refuge et à Jabalia (nord). L’armée israélienne mène également des raids dans le centre de la bande de Gaza. Rafah est la dernière zone de Gaza où les forces terrestres israéliennes ne sont pas encore entrées depuis le début du conflit.

Combattants des Brigades Tulkarem (archive)

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L’offensive dite “Déluge d’Al Aqsa” lancée à partir de Gaza, la contre-offensive israélienne sur Gaza, et l’offensive propagandiste et répressive réactionnaire en Europe se combinent en une situation complexe qui a posé plusieurs interrogations dans la gauche révolutionnaire.
La gauche révolutionnaire doit avoir un positionnement propre, inscrit dans sa situation, dans ses conditions historiques et sociales, lié à ses propres perspectives révolutionnaires. Nous devons pour cela éviter deux écueils:
– porter des jugements, accorder des bons ou des mauvais points selon des critères européocentrés,
– renoncer à toute analyse propre et se contenter d’une posture de soutien inconditionnel.
L’internationalisme, c’est d’abord la capacité à lier des situations différentes dans une perspective commune.
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Suite à la victoire juridique du Comité action Palestine au conseil d’Etat (voir notre article), le tribunal administratif de Paris a suspendu l’exécution des arrêtés du préfet de police du 18 octobre interdisant la manifestation de jeudi soir. “Le respect de la liberté de manifestation et de la liberté d’expression, qui ont le caractère de libertés fondamentales (….) doit être concilié avec l’exigence constitutionnelle de sauvegarde de l’ordre public”, estime le tribunal. “Il ne résulte pas de l’instruction, et en particulier de la note des services spécialisés établie en vue de la présente manifestation, que le rassemblement projeté présenterait un risque particulier de violences, à l’encontre d’autres groupes ou des forces de l’ordre”, argue-t-il. Les arrêtés préfectoraux attaqués portent donc “une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté de manifester”, conclut le tribunal, en ordonnant leur suspension.

La décision est tombée à 18H alors que la manifestation qui avait lieu place de la République depuis 17H, avait déjà été nassée par les forces de police. Celles-ci se sont totalement retirées de la place, et la manifestation, massive, organisée par Europalestine et par le NPA, a pu se dérouler dans le calme.

A Bruxelles, après les interdictions des manifestations organisées par le Secours Rouge, une autorisation a été accordée à l’Association Belgique-Palestine et à d’autres organisation pour un rassemblement dimanche rond-point Schumann à 14H. Le Secours rouge appelle à se rendre à cette manifestation, comme il appelle à saisir toutes les occasions de manifester sa solidarité avec la résistance du peuple palestinien.

Plusieurs manifestations propalestiniennes avaient été interdites sur le territoire français depuis l’attaque du Hamas contre Israël. Elles le seront désormais systématiquement, a annoncé le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin. En plus, Darmanin annonce avoir « dressé onze article 40 » concernant des associations et des individus concernant entre autres le collectif « Palestine vaincra », le « Comité Action Palestine » et le parti des « Indigènes de la république ». Le dernier bilan de la répression de la manifestation de Paris est de 19 arrestations et 752 verbalisations, Parmi les verbalisations émises par la police, plusieurs manifestants ont évoqué des amendes de 135 euros pour avoir arboré un drapeau ou un symbole en lien avec la Palestine. Vendredi soir, treize personnes ont été interpellées lors d’un rassemblement de soutien au peuple palestinien à Strasbourg. Partout ailleurs des manifestations de masse ont eu lieu (sans incident) pour protester contre le massacre des Gazaouis, comme à Londres (photo), Manchester ou à New-York.

Un rassemblement de solidarité aura lieu demain dimanche à 15H place Bethléem, à 1060 Bruxelles

Les prisonniers palestiniens entrent à nouveau en lutte contre la détention administrative, un emprisonnement sans inculpation ni procès. Sur un total de près de 5 000 prisonniers politiques palestiniens, environ 1 132 sont détenus sans inculpation ni jugement en vertu d’ordonnances de détention administrative renouvelables indéfiniment, ce qui représente le plus grand nombre de détenus administratifs depuis 20 ans.

Cinq prisonniers ont entamé une grève de la faim pour mettre fin à leur détention administrative, tandis que des dizaines d’autres lancent des actions de protestation contre l’administration pénitentiaire. Kayed Fasfous – ancien gréviste de longue durée qui a déjà obtenu sa liberté grâce à une grève de la faim – est en grève de la faim depuis cinq jours, rejoignant ainsi Saif Qassem Hamdan, Osama Maher Khalil, Qusay Jamal Khader et Salah Rafaat Rabaya qui sont en grève de la faim depuis neuf jours.

Prisonniers palmestiniens

Les forces d’occupation israélienne ont lancé hier lundi, à quatre heures du matin, un raid dans le camp de réfugiés de Jénine pour arrêter des membres de la résistance. Ils ont été confrontés à une fois à la résistance populaire (caillassage par des manifestants) et à une résistance armée. Un véhicule militaire avait été endommagé par l’un des nombreux engins explosifs lancés en direction de ses soldats et un groupe de militaire s’est retrouvé en difficulté, ce qui a provoqué l’intervention d’un hélicoptère de combat. Celui-ci a tiré deux missiles afin d’aider à l’extraction de soldats encerclés. Trois Palestiniens, Ahmed Saqer, 15 ans, Khaled Assassa, 21 ans et Qassam Abou Saria, 29 ans, ont été tués lors du raid, et 31 personnes ont également été blessées, la plupart touchées par des balles réelles.

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De jeunes Palestiniens du camp de réfugiés de Shuafat à Jérusalem-Est ont bloqué les voies d’accès de la zone dans la nuit de samedi à dimanche et brûlé des pneus. Ces actions s’inscrivent dans un appel à la grève générale et à la désobéissance civile formulé samedi. Depuis l’attaque à un poste de contrôle du camp de réfugiés, la semaine dernière, au cours de laquelle un militaire des forces d’occupation a été tué, les restrictions imposées par les autorités israéliennes se sont renforcées et se multiplient. Des routes ont également été bloquées dans la matinée dans les localités de Issawiya, Jabal Mukabar et Silwan. Les forces d’occupation sont intervenue pour ouvrir les barrages routiers et repousser les manifestants.

Le drapeau palestinien ne peut plus flotter dans l’espace public qu’Israël considère comme israélien (donc y compris Jérusalem). C’est le dernier ordre du nouveau ministre de la sécurité nationale israélien concernant le drapeau palestinien. Dans le cadre de la dernière mesure de répression prise par le nouveau gouvernement, Itamar Ben Gvir, ministre de la sécurité et représentant de l’extrême-droite raciste a annoncé dimanche 8 janvier qu’il ordonnait « à la police israélienne de faire respecter l’interdiction de faire flotter tout drapeau de l’OLP, qui montre une identification avec une organisation terroriste dans la sphère publique, et de mettre fin à toute incitation contre l’Etat d’Israël ». En réaction à cette interdiction, une journée globale d’action consistant à mettre en valeur le plus largement possible le drapeau palestinien s’est déroulée dimanche. À Bruxelles, Action Palestine a choisi de peindre cette nuit des passages piétons en noir, blanc, vert et rouge à proximité de quatre lieux symboliques : le siège de la Commission européenne, l’ambassade d’Israël en Belgique, le siège de Thales et celui d’AXA.

« La lutte palestinienne pour la libération nationale fait partie intégrante du mouvement international des peuples pour la libération nationale, la justice raciale et économique internationale, et la fin de l’occupation, du colonialisme et de l’impérialisme.” – Ahmad Sa’adat
À l’occasion du 14e anniversaire de la condamnation par Israël d’Ahmad Sa’adat, leader de la gauche internationale et du mouvement de libération nationale palestinien, et du 14e anniversaire de l’attaque israélienne contre Gaza, appelée l’opération “Plomb durci”, le réseau de solidarité avec les prisonniers palestiniens Samidoun demande instamment à tous ceux qui défendent la Palestine et la justice pour le peuple palestinien de se joindre à nous du 14 au 24 janvier 2023 pour une semaine d’action visant à libérer Ahmad Sa’adat et tous les prisonniers palestiniens. Plus de 140 organisations de 25 pays, dont le Secours Rouge International ont déjà rejoint l’appel.
Lire ici une biographie synthétique d’Ahmad Sa’adat

 

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