Depuis environ un mois, Maria Theofilou, soeur du prisonnier anarchiste Tasos Theofilou et compagne du prisonnier anarchiste G Petrakakos (ce dernier est accusé dans le nouveau procès contre Lutte Révolutionnaire) est emprisonnée. Ce sont surtout ses liens avec son frère et son compagnon qui sont abordés dans les interrogatoires. Au domicile familial, deux armes ont été trouvées par la police lors d’une perquisition le 5 octobre, l’avocat de Maria a déclaré que Maria ne connaissait pas la présence de ces armes, qui pourraient tout à fait appartenir à Petrakakos.

Perquisition à Molos

Perquisition à Molos

Tasos Theofilou a été arrêté pour une attaque de banque le 18 août dans l’île de Paros. Tasos Theofilou est un anarchiste et est également accusé d’appartenir à l’organisation « Conspiration des Cellules de Feu ». Il nie avoir pris part à ce hold-up et nie même avoir jamais mis les pieds sur l’île de Paros.

Grèce: Arrestation de Tasos Theofilou

Une manifestation non autorisée d’étudiants s’est déplacé du Panthéon vers la Piazza di Montecitorio vendredi après-midi, essayant d’atteindre la Chambre et le Palais Chigi. Les forces de l’ordre ont chargé les étudiants manifestants après que certains d’entre eux auraient tenté de franchir un cordon de police.  Quelques dizaines de manifestants ont été nassés par la police anti-émeute. Les manifestants appartiennent à des collectifs autonomes romains qui protestent contre la politique du gouvernement Meloni en matière d’occupation des écoles. Les participants au cortège avaient l’intention de remettre une lettre (« Lettre des écoles occupées aux plus hautes fonctions de notre pays ») au ministre de l’Éducation, Giuseppe Valditara.

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Depuis près de deux mois maintenant, il y a dans les prisons de Grèce une mobilisation contre le nouveau code pénal qui vise à empirer radicalement les conditions de détentions. Et de nouvelles mesures s’ajoutent: le « ministre de la protection des citoyens », Theodorikakos, annonce la suspension des transferts aux tribunaux et la « présence » des accusés aux procès par téléconférence. Après le raid des des forces spéciales de la police (SWAT et OPKE) le 17 décembre dans la prison de Koprydallos (Athènes) Thanos, membre de l’Organisation d’Action Anarchiste, a fait l’objet d’un transfert punitif le matin du 19 décembre à la prison de Nigrita. C’est pour lutter contre ce transfert et affirmer sa position de lutte que Thanos a entamé, le avant-hier 19 décembre une grève de la faim et de la soif. Lire son communiqué

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Le 20 juin, le Conseil judiciaire d’Amfissa a rejeté la demande de libération du prisonnier an anarchiste Giannis Michailidis. Cette décision survient alors qu’après un mois de grève de la faim, Giannis a atteint 57,5 kg, a perdu plus de 21% de son poids corporel et sa vie est en danger. Il est enfermé dans une cellule sordide de l’hôpital de Lamia. Les visites de sa compagne sont refusées et elle ne reçoit aucune information officielle sur son état de santé.

En février 2011, Giannis avait été arrêté lors d’une grande manifestation à Athènes et accusé de tentative de meurtre pour avoir tiré à l’arc sur la police anti-émeute. Il est ensuite libéré avec des conditions. Un mois plus tard, suite à l’arrestation de 5 membres de la CCF dans une maison à Volos, un mandat d’arrêt est signé pour Giannis pour appartenance à la CCF, basé sur la découverte de ses empreintes digitales dans la maison en question. Il décide de prendre la fuite. En avril 2011, lors d’une fusillade entre Theofilos Mavropoulos et la police dans le quartier de Pevki à Athènes, Giannis est soupçonné être la deuxième personne, qui a fuit la scène en volant la voiture de police, blessant un policier qui s’interposait.

En février 2013, dans la ville de Veria, il est arrêté et envoyé en prison avec trois autres anarchistes, suite à un double braquage d’une banque et d’un bureau de poste à Velventos. En juin 2019, après six ans de prison, il s’évade de la prison de Tyrintha. Sept mois plus tard, il est arrêté de nouveau dans une banlieue d’Athènes, armé et dans une voiture volée, en compagnie de deux autres camarades. Accusé d’un vol de banque datant d’août 2019 à Erymanthia, il retourne en prison. Le 29 décembre 2021, il atteint les trois cinquièmes de sa peine totale combinée et pourrait demander la libération conditionnelle. Le 23 mai, suite à deux réponses négatives, il commence une grève de la faim dans le but d’obtenir sa libération.

 

Dossier(s): Grèce

Une équipe internationale de chercheurs français, israéliens et australiens vient de développer une technique capable d’identifier des utilisateurs sur la base d’une “empreinte” laissée par le GPU (puce disposée sur la carte graphique) de leur système. Sur une chaîne de production, il est impossible d’obtenir deux éléments parfaitement identiques. Au niveau des cartes graphiques, cela se traduit par de petites variations au niveau des performances. Souvent négligeables en pratique, elles peuvent toutefois être quantifiées par des outils d’analyse très précis.

C’est ce qui a été exploité par ces chercheurs qui ont développé un script qui fait tourner des petits bouts de code sur des sous-unités précises du GPU. Or, à cause des petites différences liées au processus de production, chaque sous-unité affiche des performances très légèrement différentes. Ces dernières sont alors compilées pour en extraire une sorte d’empreinte digitale unique. Celle-ci permet ensuite d’identifier individuellement une unité… et donc théoriquement de suivre l’utilisateur à la trace. Et cela concerne aussi les appareils équipés de cartes dédiées que de GPU intégrés, comme les smartphones, Chromebooks, et autres appareils plus modestes. Et comme il s’agit d’une empreinte basée presque entièrement sur des paramètres physiques, elle est particulièrement stable, et donc exploitable sur une longue durée.

pour en savoir plus

Les différences de performances entre deux GPU, synthétisées sous forme de graphique

Dossier(s): Sécurité IT

Lancé en 2017, le projet OFFensive Swarm-Enabled Tactics (OFFSET) vise à créer un essaim de plus de 250 drones (terrestres et aériens, de taille et de spécialisations différentes) commandés par un seul opérateur afin de remplir des missions de combat urbain. Une interface entre l’essaim et l’homme permett à ce dernier de diriger en temps réel les différents drones et de les diriger tous/une partie vers une zone indiquée. L’utilisation de la réalité augmentée sera centrale (monde virtuel basé sur la voix, les gestes et le toucher de l’utilisateur), et un environnement virtuel en réseau et en temps réel permettra à l’utilisateur d’explorer et d’évaluer le positionnement des drones via l’interface. Enfin, un échange des tactiques de positionnement de drones en essaim entre toute la communauté (comportement collectif des drones, schémas pensés par des algorithmes…).

Un essai vient ainsi de valider l’utilisation de plus de 100 drones par un seul utilisateur, l’objectif étant de 250 drones coordonnés dans une mission urbaine. En octobre, Northrop Grumman avait réussi à contrôler un essaim de 174 drones. Pendant trois heures et demie, ils ont effectué diverses simulations de reconnaissance et de patrouille en se déployant en différentes formations. En novembre, Raytheon de faire voler un essaim de 130 drones physiques et 30 drones virtuels. L’utilisateur possédait un set de réalité virtuelle et l’essaim était également autonome (si l’utilisateur souhaitait cartographier un immeuble, le système définissait automatiquement le nombre de drones appropriés, tout en sélectionnant les plus proches et les plus spécialisés). Les deux systèmes seront présentés à Fort Benning lors de l’Army Expeditionary Warrior Experiment de mars 2022.

Une équipe de chercheurs de l’université Ben Gourion s’est spécialisée dans les attaques dites airgap, ou attaques déconnectées, qui visent des systèmes isolés du réseau global, et donc théoriquement inviolables pour un pirate. Ces chercheurs étaient parvenus, l’an dernier, à espionner une conversation en filmant une ampoule. Depuis, ils sont parvenus à capter le son d’un haut-parleur à distance en filmant sa LED d’alimentation. Dans de nombreux appareils, le voyant d’alimentation est connecté directement à la ligne électrique. L’intensité du voyant est donc corrélée à la consommation d’énergie, qui dépend directement du son émis. En braquant un télescope (muni d’un capteur électro-optique et un convertisseur analogique/numérique) sur la LED choisie, les chercheurs ont pu mesurer les variations de son intensité. Un algorithme a ensuite interprétés ces variations et reconstitué le signal sonore…

Cette technique nécessite de savoir quelle intensité de la LED correspond à quel signal sonore. Pour connaître cette donnée, différente pour chaque appareil, il faut donc construire une courbe de réponse, ce qui implique de pouvoir étudier l’appareil en amont. Mais outre cette restriction, le système fonctionne remarquablement bien : les chercheurs sont parvenus à extraire des phrases intelligibles à une distance de 35 mètres. La technique fonctionne avec des enceintes standard, mais pas seulement. Elle est aussi applicable à des appareils domotiques ou des équipements d’une infrastructure réseau.

Le procès contre Konstantina Athanasopoulou, Dimitra Valavani et Giannis Michailidis, arrêtés le 29 janvier 2020 dans la banlieue d’Athènes (voir notre article) est terminé. Les sentences sont : Giannis Michailidis : 26 ans (fusionnés en une seule peine de 20 ans) ; Konstantina Athanasopoulou : 2 ans et 6 mois ; Dimitra Valavani : 2 ans et 6 mois. Dimitra a été libérée le 30 juin dernier. Konstantina était en cavale. Elle avait été arrêtée le 5 janvier 2017, dans le cadre d’une opération contre l’organisation Lutte Révolutionnaire, lors de laquelle a été aussi arrêtée Pola Roupa. Konstantina a revendiqué sa participation à LR. Après être sortie de prison sous caution, en 2019, elle ne s’est plus présentée au tribunal qui l’a condamnée par contumace à 35 ans et 6 mois de prison (voir notre article). La procédure en appel pour ce dernier procès est en cours.

Giannis Michailidis s’était évadé de la colonie pénitentiaire agricole de Tyrintha en juin 2019 (voir notre article). Il avait été arrêté en février 2013, avec trois autres anarchistes, pour le double braquage de Velventos et il avait été condamné à 16 ans et 4 mois de prison. En plus de ça, il était en train de purger une condamnation pour un échange de tirs avec la police, à Pefki (dans le secteur d’Athènes), en mai 2011. Pendant un contrôle, deux policiers avaient été blessés par balle. L’anarchiste Theofilos Mavropoulos, blessé lui aussi, avait été arrêté, tandis que Giannis Michailidis avait réussi à s’enfuir en volant la voiture des flics. Pour cela, il a été condamné à 15 ans de prison.

Konstantina Athanasopoulou au procès de LR

 

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