Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

La Free Association of Autonomous Fire a revendiqué l’attaque incendiaire d’un poste de police, réalisée le 17 décembre 2024, dans la région de Tasikmalaya, dans la province de Java occidental. Le communiqué s’adresse à Nikos Romanos, Alfredo Cospito et tou.tes les membres de la FAI/IRF emprisonné.es à travers le monde.

Après une décision collective, 7 militants antifascistes se sont livrés ce lundi 20 janvier aux autorités allemandes, ils étaient recherchés dans le cadre de l’affaire dite des «antifas de Budapest» (voir article ici). Ils se sont présentés lundi au tribunal de première instance de Kiel, aux préfectures de police de Cologne, Brême et Hamm. Les militants vivaient jusqu’à présent en clandestinité, ils sont soupçonnés d’avoir participé à des attaques contre des membres de l’extrême droite lors de la «  journée de l’honneur » à Budapest en février 2023.

Durant près de deux ans, les autorités ont harcelé et espionné les accusés, leurs proches et leur entourage, exerçant une forte pression. Des avis publics de recherche, relayés par les médias et les autorités, ont été émis, plus de vingt perquisitions domiciliaires ont eut lieu, il y a eut des descentes des unités spéciales d’intervention de la police, des surveillances et des tentatives de trouver des indicateurs, les services de renseignement ont épuisé tout l’éventail des mesures policières et judiciaires contre le milieu d’extrême gauche.

Bien qu’ils encourent une extradition vers la Hongrie, une peine pouvant aller jusqu’à 24 ans d’emprisonnement, ils ont pris la décision de se livrer « comme une étape autodéterminée vers un nouveau chapitre de cette affaire ».

Quelques minutes avant l’investiture de son successeur Donald Trump, le président Joe Biden a décidé de commuer la peine d’emprisonnement à perpétuité prononcée à l’encontre de Leonard Peltier afin qu’il purge le reste de sa peine à domicile. Souffrant de graves problèmes de santé, Leonard âgé de 80 ans a passé 49 ans en prison. Cette commutation lui permettra de passer le reste de sa peine à la maison, il ne sera toutefois pas gracié pour les actes qui lui sont reprochés.

Leonard Peltier dirigeant de l’American Indian Movement (AIM), figure importante du siège de Wounded Knee avait été reconnu coupable d’avoir tué deux agents du FBI en 1975 dans la réserve de Pine Ridge et de s’être évadé de la prison fédérale. ( article ici )

Leonard Peltier, emprisonné depuis 1976

À 3 heures du matin le 11 janvier, 8 assaillants non identifiés ont tenté d’assassiner Booker Omole, le secrétaire général du Parti Communiste Marxiste du Kenya (CPM-K), à son domicile à Nairobi. Les assaillants armés ont pris d’assaut sa résidence. L’un d’entre eux sera tué par Omole au cours de l’altercation.

Cette tentative d’assassinat a eu lieu quelques jours après la tentative d’enlèvement de Mwaivu Kaluka, président national du CPM-K et de 2 membres du parti. Ils seront finalement libérés après une importante mobilisation. Ces agressions se sont produits à un moment de grand essor pour le CPM-K.

Le CPM-K impute les deux attaques à Kenya Kwanza, la coalition de 12 partis dirigées par le président kenyan William Ruto, dont la corruption et les hausses d’impôts ont déclenché des émeutes et la prise d’assaut du parlement kenyan le 25 juin 2024.

Dossier(s): Afrique Tags:

Mercredi 15 janvier, une audience s’est tenue à Pérouse pour le renvoi en jugement de 12 militants anarchistes accusés d’incitation à la violence à des fins terroristes. L’acte d’accusation concernait le journal « Vetriolo » auquel Alfredo Cospito avait également collaboré, avec des écrits provenant de la prison. L’ouverture de l’enquête, appelée « Sibilla », a conduit à l’emprisonnement de ces camarades pendant plusieurs mois et a motivé l’imposition du 41bis à Alfredo (voir article ici). Les militants anarchistes étaient présents en salle d’audience, tandis qu’Alfredo Cospito suivait la discussion et la déclaration du juge connecté à distance depuis la prison où il est toujours sous le régime carcéral du 41 bis.( notre article ici ). Les juges « ont admis » le caractère insoutenable de l’accusation, qui serait une répression pure et simple de la liberté de pensée et d’expression.

Ce verdict est une victoire précieuse qui anticipe l’affrontement futur sur l’un des articles les plus durs de la nouvelle loi répressive (ddl 1660), celui sur le « terrorisme de la parole ».
Lien vers les interventions au tribunal

Moments de tension au siège du pouvoir judiciaire de la ville de Mexico ce jeudi 16 janvier, un groupe de militant.es trans et les membres d’un syndicat des Travailleus.euses Du Sexe ( TDS ) armés de marteaux ont détruit meubles de bureau, portes et vitres du tribunal pour exiger qu’un accusé de tentative de transféminicide ne soit pas libéré. Iels ont tagué à la peinture la façade et les murs intérieurs du bâtiment.« Pas un.e mort.e de plus, pas un.e mort.e de plus ! Plus de transféminicides ! », ont-iels crié encore et encore en entrant.

Les manifestant.es craignent que cette affaire reste impunie, comme c’est le cas pour la plupart des cas de féminicide et de transféminicide dans le pays. La ville de Mexico dispose pourtant d’une loi reconnaissant le transféminicide comme un crime à part entière, passible de 70 ans de prison, la corruption du système judiciaire fait qu’elle est rarement appliquée.

Natalia Lane, militante trans, a accusé le pouvoir judiciaire de promouvoir l’impunité et la violence transphobe, elle a donc exigé des peines exemplaires pour ceux qui commettent ces crimes. Vers 15h00, les deux groupes de manifestant.es se sont retiré.es après l’arrivée de dizaines de policiers anti-émeutes du Secrétariat à la sécurité des citoyens (SSC) pour protéger le bâtiment. Aucune arrestation n’a été signalée.

voir video ici 

À Bijapur, un homme de 48 ans a été tué par les maoïstes soupçonné d’être un informateur de la police. Un groupe de guérilleros a enlevé Sukku Hapka, un résident du village de Hallur dans la zone du poste de police de Mirtur, de sa maison jeudi 16 janvier au soir et l’a étranglé, le corps de l’homme a ensuite été retrouvé abandonné dans la région. Une patrouille des forces de sécurité s’est précipitée et a trouvé une brochure publiée par le comité des maoïstes de la région de Bhairamgarh sur les lieux dans laquelle ils affirmaient que la victime était un informateur de la police.

Chhattisgarh

A 16H22, le Hamas a remis trois prisonniéres à la Croix-Rouge, à Gaza-ville, dans une cérémonie qui a tourné à la démonstration de force puisqu’une centaine de résistants armés y participaient. L’armée israélienne avait annoncé un retard dans l’entrée en vigueur de l’accord de cessez-le-feu prévue initialement ce dimanche à 07h30, le Hamas n’ayant pas encore remis la liste d’otages devant être libérés dans la journée comme le réclamait Israël.

Parmi les 90 prisonniers palestiniens figurent 69 femmes. Le plus jeune est Mahmoud Aliowat, 15 ans. Parmi les prisonniers qui doivent être libérés figure Khalida Jarrar, 62 ans, membre dirigeante du Front Populaire de Libération de la Palestine. Dalal Khaseeb, 53 ans, la sœur de l’ancien numéro deux du Hamas, Saleh Arouri (Arouri a été tué lors d’une frappe israélienne dans une banlieue sud de Beyrouth en janvier 2024.) et Abla Abdelrasoul, 68 ans, épouse du secrétaire général du FPLP Ahmad Saadat sont également sur la liste des personnes à libérer.

Selon les termes de l’accord, 33 Israéliens doivent être libérés, dans une première phase étalée sur six semaines. En échange, Israël va libérer 737 prisonniers politiques palestiniens et laisser entrer 600 camions d’aide par jour dans la bande de Gaza. Le dernier bilan des 15 mois de bombardements génocidaires de Gaza est d’au moins 46.913 personnes tuées et 110.750 personnes blessées.

Avec les applications de navigation telles que Waze, les contrôles de police sur la route sont rapidement signalés aux conducteurs, ce qui casse l’effet de surprise voulu par les autorités. La zone de police Zennevallei de la périphérie bruxelloise (Beersel, Hal, Leeuw-Saint-Pierre) a réalisé des tests montrant que la présence des policiers est souvent rapportée en quelques minutes sur ces applications. Cette zone de la périphérie bruxelloise s’est dès lors adaptée et a opté pour des contrôles plus petits et plus discrets.

TikTok a rendu inaccessible son application en ligne samedi, mettant à exécution sa menace faute de garanties du gouvernement Biden. « Une loi interdisant TikTok a été mise en application aux États-Unis », dit un message en cas de tentative de connexion, « Cela signifie que vous ne pouvez plus utiliser TikTok pour l’instant. Nous avons la chance que le président Trump ait indiqué qu’il allait travailler avec nous à une solution pour rétablir TikTok une fois entré en fonction », poursuit le texte. « Restez branchés! »

Vendredi, la Maison-Blanche a estimé que « l’application de la loi devait revenir au prochain gouvernement, qui prendra ses fonctions lundi ».Le ministère américain de la Justice a fait savoir que le texte voté par le Congrès en avril 2024, contraint la maison mère chinoise ByteDance à vendre TikTok sous peine d’interdiction.

La loi impose théoriquement aux prestataires de bloquer téléchargements et mises à jour dans la nuit de samedi à dimanche à partir de minuit (06H00 Heure Belge). Le texte rend les boutiques d’application passibles d’une amende pouvant aller jusqu’à 5.000 dollars par utilisateur, soit 850 milliards de dollars en se basant sur le nombre d’utilisateurs. La loi prévoit la possibilité de suspendre l’entrée en vigueur pour 90 jours.

ÉDIT: Le réseau social TikTok a été rétabli ce dimanche aux Etats-Unis, quelques heures seulement après sa suspension. Dans un message posté sur X, le groupe a remercié le président élu Donald Trump pour avoir assuré aux fournisseurs d’accès à internet et aux boutiques d’applications qu’ils échapperaient aux lourdes pénalités prévues par la loi.