Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Une trentaine de blessés ont été signalés lors des affrontements lorsque les militaires ont essayé d’ouvrir les routes coupées par les manifestants, notamment dans le quartier de Jabal Mohsen de Tripoli où la population entendait dénoncer la hausse des prix, la flambée du cours de change du dollar sur le marché parallèle, les pénuries de mazout et la détérioration des conditions de vie.  Dans le quartier de Bab el-Tebbané des manifestations ont également été signalées, tandis que la route reliant Denniyé à Tripoli a été bloquée par des protestataires. À Beyrouth, Corniche Mazraa, à Naamé et à Saïda, plus au sud, mais aussi à Brital et dans d’autres régions de la Békaa, comme Rachaya, des routes ont été bloquées à l’aide de bennes à ordures incendiées.

La vague d’émeutes et de pillages semble s’apaiser en Afrique du Sud , et en tout cas à Johannesburg, où des militaires sont déployés en renfort de la police. En tout 26 personnes sont mortes dans la ville dans un contexte de pillages et d’incendies, sur fond de chômage endémique et de nouvelles restrictions anti-Covid. Auxquels il faut ajouter 91 morts dans la province du Kwazulu-Natal (Est) où ces violences ont commencé il y a six jours, après l’incarcération de l’ancien président Jacob Zuma. Il y a aussi eu 20 morts à Phoenix, un township près de Durban (Est) où des membres de la communauté indienne s’en sont pris à des pillards présumés.

L’armée va multiplier ses effectifs sur le terrain, pour stabiliser Johannesburg et pacifier les zones plus tendues, notamment les grandes villes du Kwazulu-Natal (KZN, Est), le port de Durban et sa capitale Pietermaritzburg. Le président Cyril Ramaphosa avait autorisé lundi le déploiement de 2.500 soldats, doublés deux jours plus tard. La ministre de la Défense a dit souhaiter jusqu’à 25.000 soldats pour faire face à l’urgence. En tout, 2.203 personnes ont été interpelées à ce jour dans le pays.

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Les proches des victimes de l’explosion du 4 août 2020 au port de Beyrouth, qui a tué plus de 200 personnes, ont commencé à manifester dans l’après-midi avant d’être rejoints par des dizaines d’autres manifestants en soirée. Ils se sont rassemblés devant la résidence du ministre de l’Intérieur par intérim Mohamed Fahmi, qui est accusé de bloquer l’enquête sur l’explosion. Les protestataires en colère ont tenté de forcer l’entrée de l’immeuble du ministre, et la police antiémeute présente en force a tiré des gaz lacrymogènes pour les repousser. Un nombre indéterminé de manifestants ont été blessés, la plupart par inhalation de gaz lacrymogènes.

 

En juillet 2019, le commissaire Pierre Vandersmissen a cité directement devant le tribunal l’avocat Alexis Deswaef, ancien président de la Ligue des Droits Humains, lui reprochant des faits de harcèlement et d’outrage sur les réseaux sociaux, entre 2008 et 2016. Le parquet avait estimé que la suspicion d’outrage à officier de police n’était pas établie, mais que celle de harcèlement l’était.  La défense d’Alexis Deswaef a plaidé à titre principal l’incompétence du tribunal parce qu’il s’agissait, selon elle, d’un délit de presse. Du reste, les avocats ont estimé que leur client avait simplement usé de son droit à la liberté d’expression et que, de plus, les éléments constitutifs des infractions visées n’étaient pas réunis. ‘Alexis Deswaef a été acquitté. Peu avant cette citation directe, Alexis Deswaef avait déposé plainte contre Vandersmissen parce qu’il l’avait fait arrêter lors d’un rassemblement contre le racisme le 2 avril 2016 à Bruxelles (photo).

Un membre de la guérilla maoïste (NPA) a été tué et deux autres ont été arrêtés par les troupes gouvernementales lors d’une fusillade hier jeudi à Barangay Malasibog, dans le Negros Occidental. C’est un détachement du 79e Bataillon d’infanterie qui a accroché le groupe de maoïstes, tuant Wilson Yanog Jr., un résident de Sitio Tinibiangan, (Barangay Minapasuk, Negros Occidental). Deux autres, Joel Manguiran et Jessie Labisto, ont été arrêtés. Un pistolet de calibre .45, un pistolet de 9 mm, neuf téléphones portables, des sacs à dos contenant des effets personnels et du matériel politique ont été saisi par les militaires.

À quelques jours de la fête du sacrifice, les autorités algériennes ont décidé la libération de 101 détenus incarcérés après la vague d’arrestations qui a frappé les manifestants du mouvement de contestation du Hirak. Le président Tebboune a décrété une grâce au profit de 30 détenus condamnés définitivement dans des affaires d’attroupement et de trouble à l’ordre public. Il a décrété également des mesures de clémence complémentaires en faveur de 71 jeunes détenus condamnés pour les mêmes actes qui seront relâchés dès ce mercredi soir. Le 4 juillet dernier, le président avait déjà décidé la libération de jeunes détenus du Hirak, une grâce traditionnelle à la veille de la célébration de l’anniversaire de l’indépendance. Avant l’annonce de ces libérations, plus de 300 personnes étaient en prison en raison du Hirak.

Depuis le début du mouvement de contestation le 22 février 2019, et sans doute en réponse aux dénonciation de la corruption par les manifestations de masse, le régime a procédé à une vague inédite d’arrestations d’hommes politiques et d’hommes d’affaires accusés pour la plupart de corruption et de détournement de biens publics. Deux anciens premiers ministres, plusieurs ministres, députés et hommes d’affaires sont détenus pour corruption et  détournement d’argent public. En plus de dizaines d’officiers dont 30 généraux de l’armée algérienne qui occupaient de hautes fonctions comme l’ex-secrétaire général du ministère de la Défense, ou l’ex-patron de la Sécurité intérieure, sont en prison actuellement pour enrichissement illicite et abus de fonction.

 

Des manifestants sont descendus dans les rues de plusieurs villes du Brésil, entre la fin de l’après-midi et le début de la soirée du mardi 13, pour exiger la destitution du président Jair Bolsonaro.  A São Paulo, la manifestation a été suivie de près par un important contingent de la police militaire. Les manifestants ont quitté la Praça da República, dans le centre de São Paulo, et avaient l’intention de marcher jusqu’à la Praça Roosevelt, mais en ont été empêchés par la police militaire. Au moins une personne a été arrêtée. A Rio de Janeiro, la manifestation, qui thématisait aussi le refus de la privatisation de Correios, s’est soldé par une forte répression de la police militaire. Les manifestants ont été la cibles de gaz et de balles en caoutchouc. Deux manifestants ont été arrêtés.

Le procès contre Konstantina Athanasopoulou, Dimitra Valavani et Giannis Michailidis, arrêtés le 29 janvier 2020 dans la banlieue d’Athènes (voir notre article) est terminé. Les sentences sont : Giannis Michailidis : 26 ans (fusionnés en une seule peine de 20 ans) ; Konstantina Athanasopoulou : 2 ans et 6 mois ; Dimitra Valavani : 2 ans et 6 mois. Dimitra a été libérée le 30 juin dernier. Konstantina était en cavale. Elle avait été arrêtée le 5 janvier 2017, dans le cadre d’une opération contre l’organisation Lutte Révolutionnaire, lors de laquelle a été aussi arrêtée Pola Roupa. Konstantina a revendiqué sa participation à LR. Après être sortie de prison sous caution, en 2019, elle ne s’est plus présentée au tribunal qui l’a condamnée par contumace à 35 ans et 6 mois de prison (voir notre article). La procédure en appel pour ce dernier procès est en cours.

Giannis Michailidis s’était évadé de la colonie pénitentiaire agricole de Tyrintha en juin 2019 (voir notre article). Il avait été arrêté en février 2013, avec trois autres anarchistes, pour le double braquage de Velventos et il avait été condamné à 16 ans et 4 mois de prison. En plus de ça, il était en train de purger une condamnation pour un échange de tirs avec la police, à Pefki (dans le secteur d’Athènes), en mai 2011. Pendant un contrôle, deux policiers avaient été blessés par balle. L’anarchiste Theofilos Mavropoulos, blessé lui aussi, avait été arrêté, tandis que Giannis Michailidis avait réussi à s’enfuir en volant la voiture des flics. Pour cela, il a été condamné à 15 ans de prison.

Konstantina Athanasopoulou au procès de LR

 

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Trois fusillades ont eu lieu au début de ce mois entre des patrouilles militaires et des combattants de la guérilla maoïste du Parti Communiste du Pérou Militarisé dans le district de Llochegua, (province de Huanta, région d’Ayacucho). Le communiqué de l’armée indique qu’un sous-officier a été blessé et évacué d’urgence sur Lima, et affirme que trois guérilleros ont été mortellement blessés. Suite à ces engagements, quatre autres patrouilles ont découvert des camps évacués par les guérilleros.