Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

La Turquie a fini par lever son veto à l’adhésion de la Suède et de la Finlande au sommet de l’OTAN à Madrid. Elle obtenu des deux pays candidats l’engagement de ne fournir aucun soutien aux kurdes syriens, de « rejeter et de condamner le terrorisme sous toutes ses formes et manifestations dans les termes les plus forts » et de « condamner sans ambiguité toutes les organisations terroristes commettant des attaques » sur le sol turc. En outre, la Suède et la Finlande ont confirmé considérer le PKK comme une organisation terroriste et pris l’engagement de mener « la lutte contre le terrorisme avec détermination et résolution, conformément aux dispositions des documents et politiques de l’Otan » en prenant « toutes les mesures nécessaires pour renforcer la législation nationale en ce sens ».

Stockholm et Helsinki pays ont également accepté de renforcer leur coopération avec Ankara en matière de lutte contre le « terrorisme », via un « mécanisme structuré à tous les niveaux », y compris entre « les services de sécurité et les services de renseignement », et d’enquêter sur « toute activité de financement et de recrutement du PKK et de toutes les autres organisations terroristes ». Selon l’accord, la « Finlande et la Suède traiteront les demandes d’expulsion ou d’extradition de personnes soupçonnées de terrorisme de manière rapide et approfondie, en tenant compte des informations, preuves et renseignements fournis » par Ankara et « établiront les cadres juridiques bilatéraux nécessaires à la coopération en matière de sécurité avec la Turquie, conformément à la Convention européenne sur l’extradition ». Enfin, les restrictions sur les ventes d’armes et d’équipements militaires à la Turquie ont été levées. « La Turquie a obtenu ce qu’elle voulait », a commenté le bureau du président Erdogan après l’annonce de cet accord.

L’armée israélienne, le service de sécurité intérieure du Shin Bet et la police des frontières ont effectué de nouveaux raids en Cisjordanie dans la nuit de lundi à mardi. Les opérations ont notamment eu lieu dans les villages de Halhul, Doha, Silat al-Khartiya, Adik, Abu Dis et al-Yamun. Une opération a aussi eu lieu à Hébron, où les forces israéliennes ont été la cible de jets de pierres. Au cours d’opérations à Kfar Jaba, les forces israéliennes ont tiré sur des manifestants qui lançaient par des cocktails Molotov. Lors d’une autre opération qui a eu lieu mercredi matin, un mlanifestant Palestinien, Muhammad Maher Amree, a été tué lors d’une protestation contre l’arrestation de deux hommes recherchés à Jénine.

Au total, 13 Palestiniens recherchés ont été arrêtés et remis aux services du Shin Bet. Depuis fin mars, les forces israéliennes mènent des raids quotidiens dans la région, dans le cadre de la vaste opération « Briser la vague » décidée par le gouvernement à la suite d’une série d’attaques réalisées par des Palestiniens qui ont coûté la vie à 19 Israéliens en mars et avril derniers.

« La Turquie lancera de nouvelles opérations militaires à la frontière syrienne dès que les préparatifs seront achevés », a annoncé le Président turc, Recep Erdogan, à l’issue de la réunion du cabinet présidée lundi dans la capitale Ankara. Depuis mai, les dirigeants turcs ont déjà annoncé une nouvelle attaque de grande envergure le long de la frontière sud. Le plan consiste à créer une « zone de sécurité » de 30 kilomètres de profondeur dans les parties du nord de la Syrie que la Turquie et ses alliés djihadistes n’ont pas encore réussi à occuper. La cible principale des opérations nécessaires à cet effet serait les villes de Manbij et de Tel Rifat.
Erdoğan a également abordé son véto concernant l’adhésion de la Suède et de la Finlande à l’OTAN. Les 30 États de l’OTAN se réunissent à Madrid à partir d’aujourd’hui, mardi, pour un sommet de plusieurs jours. En marge de ce sommet, il y aura une nouvelle tentative de surmonter le véto turc, motivé par le « soutien » présumé de ces pays au PKK et aux YPG. Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, rencontrera la chef du gouvernement suédois, le président finlandais et Erdoğan.

Un membre de la Nouvelle armée populaire (NPA) a été tué lors d’une opération anti-guérilla lancée par l’armée gouvernementale  dans la péninsule de Zamboanga. C’est un détachement de la 102e brigade d’infanterie qui a accroché lundi, vers 9 heures du matin, à Barangay Dipawak, un groupe de guérilleros d’un Front de guérilla de Mindanao Occidental. Le maoïste tué s’appelait Nilo Runat Tambula Jr, les militaires ont récupéré un fusil M16 et ses effets personnels.

Deux personnes ont été arrêtées après que plusieurs attaques au cocktail Molotov aient visés des policiers à Exarchia, aux premières heures du dimanche matin. Plusieurs dizaines de manifestants ont occupé la rue Tositsa et les allées environnantes, les barrant avec des poubelles enflammées. Un groupe de manifestants a attaqué au cocktails Molotov le peloton de la police anti-émeute en faction devant les bureaux du PASOK à Charilaou Trikoupis et le peloton en faction devant le ministère de la justice à Athènes. D’autres affrontements ont eu lieu dans les rues Navarino et Charilaou Trikoupis. Auparavant, d’autres manifestants avait attaqué, toujours au cocktail Molotov, des policiers du groupe DRASI qui traversaient Exarchia à moto. Les affrontements ont duré environ deux heures. Un policier a été blessé et est soigné dans un hôpital militaire. Les affrontements ont causé des dommages matériels à plusieurs voitures.

 

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La Cour suprême des États-Unis a annulé la « décision Roe v. Wade » vendredi après-midi, donnant aux différents États le pouvoir d’autoriser, de limiter ou d’interdire la pratique comme ils l’entendent. Suite à cela, au moins 13 États ont déjà adopté des lois de déclenchement qui interdisent la plupart des avortements: l’Arkansas, l’Idaho, le Kentucky, la Louisiane, le Mississippi, le Missouri, le Dakota du Nord, l’Oklahoma, le Dakota du Sud, le Tennessee, le Texas, l’Utah et le Wyoming. L’Arizona a deux lois contradictoire et le Sénat de l’Etat devait se prononcer. A Phoenix la police a affronté un groupe important de manifestants qui tentait de forcer l’entrée du bâtiment du Sénat de l’État, brisant des vitres et forçant des portes. Les législateurs ont reçu l’ordre de ne pas sortir du bâtiment. Des policiers ont dispersés, avec d’importants moyens, les manifestants et les législateurs ont repris leur calendrier législatif dans une salle spéciale sécurisée. D’autres incidents entrainant des arrestations ont eu lieu à Greensville (Caroline du Sud) et à Eugene (Oregon).

 

À l’approche du sommet du G7, neuf personnes ont été arrêtées lors d’une manifestation à Munich, entre autres pour avoir enfreint l’interdiction du port de masques mais aussi, pour deux d’entre elles, sous l’accusation d’avoir attaqué des policiers. L’arrestation d’une personne recherchée par la police vers la fin de la marche de protestation avait déclenché une brève confrontation avec les manifestants. Peu de temps auparavant, des manifestants avaient allumé plusieurs fumigènes. Dans ce contexte, la police a déclaré que les violations de la loi sur les explosifs faisaient actuellement l’objet d’une enquête. Environ 5 000 personnes ont pris part à la manifestation plusieurs personnes ont été blessées par des policiers mobilisés en nombre (3000).

 

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Un membre recherché de la guérilla maoïste et un policier ont été tués dans une fusillade à Pasay City vendredi. Hubert Aplacador était recherché dans le cadre d’une enquête sur l’exécution d’un fonctionnaire de Barangay Almero, abattu par un groupe de guérilleros dans sa résidence le 2 septembre 2021. La police s’est présentée à Malibay vers 4 h 40 du matin pour procéder à l’arrestation mais Aplacador a résisté. Un sergent de la police et Aplacador ont été tué dans l’échange de tir, et un lieutenant de police a été blessé par balles.

Samedi soir, le président Lasso a mis fin à l’état d’urgence déclaré il y a huit jours dans six des 24 provinces du pays, les plus touchées par les manifestations. Ce couvre-feu prévoyait la mobilisation de l’armée et un couvre-feu nocturne de sept heures pour trois provinces, notamment Pichincha, dont la capitale est Quito. Près de 14 000 manifestants indigènes sont mobilisés dans tout le pays pour protester contre la hausse du coût de la vie et exiger notamment une baisse des prix des carburants. Les affrontements ont fait six morts et des dizaines de blessés. Quito est en grande partie paralysée et ses accès bloqués par de nombreux barrages routiers. Les manifestants ont tenté à deux reprises, jeudi et vendredi, de pénétrer dans l’enceinte de l’Assemblée nationale, d’où ils ont été repoussés par les forces de l’ordre.

Avant même le début du rassemblement, la police antiémeute a effectué une descente musclée dans les cafés et les rues du quartier de Cihangir, autour de l’emblématique place Taksim, arrêtant les personnes qui s’y trouvaient. Selon le comptage des organisateurs de la marche, quelque 200 personnes ont au total été appréhendées en plusieurs vagues. Certaines, dont le photographe de l’AFP Bülent Kilic, ont été relâchées peu avant 23 h, plus de six heures après leur interpellation. Mais la plupart des personnes interpellées étaient toujours aux mains de la police. Douze personnes ont été également arrêtées dans la ville d’Izmir (ouest). Comme chaque année désormais, la Marche des Fiertés avait été interdite par le gouverneur de la ville, mais des centaines de manifestants brandissant des drapeaux arc-en-ciel se sont rassemblés dans les rues adjacentes à la place Taksim, entièrement fermée au public. Depuis un spectaculaire défilé en 2014 de plus de 100 000 personnes à Istanbul, les autorités turques ont progressivement interdit la Marche des Fiertés, avançant des raisons de sécurité.