Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Pour le 69e acte des Gilets jaunes, des appels avaient été lancés par tracts et sur les réseaux sociaux afin de donner au rassemblement lyonnais une envergure nationale, en référence au numéro du département du Rhône (69). Après le départ du cortège place Bellecour, qui se dirigeait vers les quais du Rhône, les forces de l’ordre ont avancé leur autopompe pour empêcher les manifestants de progresser. Les CRS ont essuyé des jets de projectiles et tiré des gaz lacrymogènes. L’autopompe est intervenue. Deux banques ont ensuite été dégradées dans une rue piétonne et les tensions se sont poursuivies place Bellecour où une grosse centaine de manifestants sont restés jusqu’à la nuit sous étroite surveillance de la police. Dans la soirée, une descente aux flambeaux s’est mise en route à la Croix-Rousse jusqu’à la place Sathonay. Certains manifestants mettaient le feu aux affiches des candidats aux municipales. Les affrontements ont fait plusieurs blessés (24 policiers selon la préfecture, 20 manifestants selon le Comité de liaison contre les violences policières). Un adolescent de 16 ans a subi une double fracture de la mâchoire d’un tir de LBD, a indiqué son père à l’AFP, qui a critiqué l’attitude des forces de l’ordre qui ont gêné l’arrivée des secours. Il compte porter plainte. Sept personnes ont été interpellées.

Lacrymogèjnes à Lyon

 

Les manifestations qui ont eu lieu hier vendredi sur la place Baquedano de Santiago du Chili ont donné lieu à des affrontements très violents. Il y a également eu des affrontements dans le secteur de Vicuña Mackenna, ainsi que des barricades dans certaines rues de la capitale. Un auto-pompe a été incendiée par une attaque au cocktail de Motolov. 73 policiers ont été blessés ainsi que de très nombreux manifestants. Les policiers ont attaqué et détruit un poste de secours. Il y a eu 283 arrestations. Les protestations au Chili ont éclaté le 17 octobre contre la quatrième hausse du prix du métro en quelques mois et ont augmenté rapidement pour dénoncer les inégalités sociales et augmenter la nécessité d’élaborer une nouvelle Constitution.

Les affrontements au Chili

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Hier, malgré la pluie, plusieurs centaines de soutiens étaient réunis devant la Place Lachambeaudie à Paris pour soutenir Patrick et Yassine à l’occasion de leur conseil de discipline. A l’issue du rassemblement, les grévistes entrent dans les locaux de la RATP pour leur conseil de discipline. Pas d’envahissement massif cette fois, seuls les agents RATP sont habilités à entrer dans le bâtiment, gardé par des CRS pour l’occasion.  Finalement, la RATP les menace de deux mois de mise à pied, une sanction moins lourde que la révocation, mais totalement démesurée. Pour la décision finale, il faudra attendre le retour du directeur du département. En attendant grévistes et soutiens restent mobilisés, pour donner de la force à l’occasion du conseil de discipline de François, un autre gréviste de Vitry, qui se tiendra aujourd’hui, mais aussi pour rester alerte face aux décisions finales de l’entreprise.

Syndicalkistes sanctionnés à la RATP

Jeudi 27 février, Astrid Conde Gutiérrez Cortesía, une ancienne combattante des FARC a été abattue à Bogotá. L’ex-membre de la guérilla avait rendu les armes suite aux accord de paix de 2016 et continuait à militer dans un groupe de défense des droits des femmes. Les assassinats des ancienn·es FARC démobilisé·es sont monnaie courante dans le pays. Jusqu’à présent, 191 anciennes et anciens combattant·es de la guérilla ont été assassiné·es dont plus de 60 cette année (voir notre article).

Astrid Conde

Astrid Conde

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Selon Amnesty, au moins 304 personnes ont été tuées et des milliers d’autres blessées entre le 15 et le 18 novembre. Au moins 22 garçons, âgés de 12 à 17 ans, ont été tués lorsque les forces de sécurité ont tiré à balles réelles sur des manifestants désarmés et des passants lors de la répression des manifestations qui ont secoué le pays en novembre (voir notre article). Une fille d’entre 8 et 12 ans aurait également été tuée. La plupart des proches des enfants tués ont été soumis à des menaces et à du harcèlement de la part des autorités. Les familles ont également été forcées d’enterrer leurs enfants en présence de responsables sécuritaires, et n’ont pu faire pratiquer d’autopsies ou n’en ont jamais eu les résultats. Dans les 10 cas, la mort serait due à des blessures par balles à la tête ou au torse. 12 des 23 morts se sont produites le 16 novembre, 8 le 17 et 3 le 18 novembre. Les enfants ont été tués dans 13 villes de 6 provinces du pays. Le fait que la plupart des enfants ont été tués en deux jours est une preuve supplémentaire de l’ampleur de la répression par les forces de sécurité qui voulaient mater la contestation à tout prix. La contestation en Iran a éclaté le 15 novembre dès l’annonce d’une forte hausse du prix de l’essence, en pleine crise économique aggravée par les sanctions américaines, et a touché une centaine de villes. Les autorités avaient bloqué internet durant les manifestations.

Manbifestation en novembre 2019 en Iran

 

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Six squats du quartier de Tweebosbuurt, à Rotterdam, sont menacés d’expulsion à partir de ce 4 mars: trois officiellement et trois autres très surement. Ces six sont maisons occupées depuis plusieurs mois en résistance à la destruction et gentrification. Les occupants lancent un large appel à venir en solidarité face aux expulsions, à venir occuper, défendre et habiter le quartier, avant et après les expulsions. Le 27 février un squat s’était fait expulser de manière illégale car les personnes étaient présentes depuis 8 jours. La police avait alors procédé à trois arrestations. En tout, en quelques semaines, 25 personnes ont été arrêtées, trois squats ont été expulsés, des personnes ont été frappées par la police de Rotterdam (certaines dans l’espace public, d’autres en cellule de garde a vue). Des personnes ont été agressées par des individus inconnus. Une personne va probablement être déportée dans un pays ou sa vie est directement menacée. Pour en savoir plus

Solidarité avec les squats de Rotterdam

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C’est demain vendredi 6 mars de 17h à 19h que se tiendra au DK la dernière permanence de l’exposition « Rojava le printemps des femmes ». Cette exposition, créée par la Fondation des Femmes Libres du Rojava (W.J.A.R.), vise à mettre à l’honneur les différents aspects de la révolution des femmes au Rojava. Elle a lieu dans le cadre de la campagne de solidarité avec les bataillons de femmes du Kurdistan (www.shengal.xyz) qui se sont courageusement battues contre l’État Islamique et contre l’armée turque. L’exposition sera toutefois accessible jusqu’au 8 mars  pendant les activités publiques du DK (70B rue du Danemark, 1060 Bruxelles).

Rojava le printemps des femmes

Toujours en solidarité avec les femmes combattantes du Rojava, ce mercredi 4 mars, des membres et sympathisant·e·s de La Fronde et du Secours Rouge ont participé à une action solidaire à l’Université Libre de Bruxelles.

Vendredi 27 septembre 2019, l’organisation de la gauche révolutionnaire occitane « Libertat » organisait un petit déjeuner solidaire pour soutenir 3 militants allemands, arrêtés la veille du G7 de Biarritz, qui passaient en procès ce jour là. Cyril, un militant de l’organisation, avait arrêté à la sortie du local de l’organisation au motif qu’il avait en sa possession un couteau à pain, du jus de fruit, de la confiture, du café, etc (voir notre article). Lundi 2 mars, il s’est présenté lundi 2 mars au palais de Justice de Pau pour son procès pour « port d’armes ». Celui-ci a été reporté au 22 septembre prochain suite au mouvement de grève des avocats en grève. Un rassemblement de soutien est d’or et déjà prévu. Plus d’infos ici.

Un militant en procès pour avoir porté un couteau à pain lors d'un petit déjeuner

Un militant en procès pour avoir porté un couteau à pain lors d’un petit déjeuner

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Helin Bölek, la chanteuse, et İbrahim Gökçek le guitariste du groupe Yorum, sont en grève de la faim depuis le 16 mai 2019. İbrahim Gökçek a été emprisonné sur les déclarations d’un témoin “secret”. Il risque la prison à vie, et attends depuis 2 ans, que son dossier soit complété, qu’il puisse enfin connaitre les chefs d’accusation, et préparer sa défense.Une première audience n’est toujours pas annoncée. Les membres du Grup Yorum, sont accusés d”appartenance à une organisation terroriste”, en l’occurence au Parti-Front révolutionnaire populaire de libération (DHKP-C). Six membres du groupe, İnan Altın, Selma Altın, Ali Aracı, İbrahim Gökçek, Emel Yeşilırmak, İhsan Cibelik, sont recherchés par le ministère de l’intérieur turc qui propose aux délateurs potentiels une prime de 46.000 euros “par tête”.

Les persécutions que le groupe Yorum sont permanentes. Les concerts du groupe sont interdits depuis 2015. Leur local, le Centre Culturel İdil, situé dans le quartier Okmeydanı à İstanbul, a été violemment perquisitionné par la police en octobre et novembre 2016, en mai et septembre 2017 et en octobre et novembre 2018. Lors de ces descentes, leurs instruments de musique ont été cassés. 30 personnes au total ont été arrêtées lors de ces raids. Les grévistes de la faim revendiquent : L’arrêt des perquisitions et descentes ciblant le centre culturel. La suppression de l’interdiction des concerts de Grup Yorum et l’abandon des poursuites engagées contre les membres du groupe…

https://youtu.be/Qwbh6ZHEiUc

Le Secours Rouge Toulouse vous invite à une soirée de soutien aux prisonnier·e·s de Lutte Révolutionnaire le mercredi 25 mars dès 19H30 au Chat Noir (33 rue Antoine Puget – Métro Barrière de Paris ligne B). Pola Roupa et Nikos Maziotis sont deux prisonnier·e·s révolutionnaires du groupe anarchiste “Lutte Révolutionnaire” en Grèce, emprisonné·e·s suite à des attaques répétées contre des organismes de la Troïka (siège du FMI, banques, ministère du travail…) revendiquées par leur organisation. Au programme : projection de “Il n’y a d’autre fin que la révolution” (42min’ VOSTFR), intervention de Nikos Maziotis depuis sa prison, écriture aux prisonnier·e·s anarchistes en Grèce, débat et discussions.

Soirée reportée à cause de l’épidémie de COVID-19.