Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

En réponse à la détérioration des conditions de détention dans le centre fermé 127bis, Anas Siam a annoncé qu’il entame une grève de la faim. Il écrit : « Je suis détenu depuis 34 jours parce que je défends ma cause palestinienne. » Cela intervient après la mort d’un autre détenu palestinien dans le même centre fermé, Mahmoud Farajalah (voir notre article).

Vendredi 17 novembre 2023, la militante anarchiste Pola Roupa a bénéficié d’une libération conditionnelle au motif qu’elle est la mère d’un enfant mineur. Elle a été arrêtée en 2017 après avoir vécu en clandestinité depuis 2014. Elle a été impliquée dans de nombreuses attaques et actions armées revendiquées par l’organisation Lutte Révolutionnaire, dont elle est la cofondatrice (voir notre dossier). Dans un communiqué récemment publié, elle dénonce le régime d’exception qui lui est imposé (lire intégralement ici).

La libération conditionnelle impose les restrictions bien connues : présence au poste de police et interdiction de quitter le territoire jusqu’à la fin de la peine. Il s’agit d’une procédure normale. Cependant, ce que l’État réserve aux détenus condamnés en vertu de l’article 187A, la célèbre loi « antiterroriste », c’est la soumission de chacun au contrôle et aux restrictions d’une autorité également instaurée en Grèce suite à une directive européenne.

Il s’agit de l’Autorité de lutte contre le blanchiment d’argent, Section B (ci-après dénommée « Autorité »), dirigée par des procureurs. Conformément à l’article 50 de la loi n° 4557/2018, toute personne condamnée pour résistance armée, c’est-à-dire pour « terrorisme » selon la terminologie et la législation nationales, n’a aucun droit sur les biens en sa possession, qu’il s’agisse de comptes bancaires, de biens immobiliers ou autres, car tout est gelé par l’Autorité. […]

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À Cañar au sud de l’Équateur ce mardi 7 octobre, 500 personnes sont apparues et ont jeté des pierres sur le cortège présidentiel dans lequel était la voiture du président Daniel Noboa. Cette attaque qui intervient dans un contexte de manifestations indigènes sous tension. Celles-ci se développent depuis le 22 septembre dernier en réaction à la suppression de la subvention sur le diesel dont le prix est passé de 1,80 à 2,80 dollars le gallon.

Participant aux mobilisations pro-palestiniennes à la Bourse puis arrêté et placé dans un centre d’asile fermé où il a été menacé d’expulsion, le réfugié palestinien Mahmoud Faraj Allah a mis fin à ses jours dans la nuit de lundi à mardi 7 octobre, à la suite de la politique raciste de l’État belge. Plusieurs réfugiés palestiniens sont toujours emprisonnés en centre fermé.

Ce mercredi 8 octobre à 4H30 du matin, l’armée israélienne a intercepté dans les eaux internationales 8 bateaux de la flottille « Thousand Madleens » et le Conscience de la Freedom Flotilla Coalition qui tentaient de briser le blocus de Gaza alors qu’ils étaient à environ 220 km des côtes de l’enclave palestinienne. L’ensemble des passagers ont été arrêtés. Cette opération survient quelques jours après d’autres interceptions et arrestations de centaines de militants de la Global Sumud Flotilla (voir notre article).

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Suite à l’arrestation des activistes de la Global Sumud Flotilla, environ 3000 personnes venant de toute la Suisse romande, dont le Secours Rouge Genève, ont pris les rues de Genève ce jeudi 02 octobre. La foule s’est dirigée vers le pont du Mont-Blanc après avoir bloqué la circulation pendant 1h. Le cortège non autorisé était attendu par un important dispositif policier à la fin du pont, dont un canon à eau. La police a d’abord tiré du gaz lacrymogène sur les manifestants coincés sur le pont avant de charger et matraquer la tête du cortège. La manifestation s’est ensuite fragmentée à travers la ville où les affrontements avec la police ont duré jusqu’à 23H. La police a eu recours à un usage massif de gaz lacrymogène et de flashballs pour tenter de disperser la foule, notamment à l’intérieur de la gare Cornavin et sur les voies de train. Plusieurs hospitalisations ont été signalées.

Le samedi 4 octobre 2025, le prisonnier politique palestinien Anan Yaeesh a entamé une grève de la faim alors qu’il est détenu depuis janvier 2024 en Italie. Celle-ci est en soutien aux mobilisations pro-palestiniennes en cours, mais également pour dénoncer la détérioration de ses conditions de détention. En particulier, il dénonce son transfert à la prison de Melfi en septembre dernier suite à des mobilisations de soutien devant la prison de Terni où il était précédemment détenu (voir notre article).

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Samedi 4 octobre à Rome, près d’un million de personnes ont manifesté contre le génocide en cours à Gaza et en soutien à la Global Sumud Flotilla. Cela intervient après une semaine de mobilisation importante avec des actions incessantes dans de nombreuses villes et une grève générale politique le 3 octobre dernier avec le blocage de huit ports et de différentes usines d’armements. Dans la foule, un cortège rassemblant de nombreuses personnes et organisations (dont la section romaine du Secours Rouge International) a déployé une banderole « 7 octobre, Journée de la Résistance palestinienne », ce qui a provoqué un tollé dans les médias mainstream. En fin de journée, plusieurs centaines de personnes ont incendié des voitures et des bennes à ordures, lançant des objets et des pétards sur les forces de l’ordre, et attaquant le siège principal d’une organisation fasciste à Rome. 262 personnes ont été arrêtées et identifiées lors de ces affrontements.

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