Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Pia Klemp a participé au sauvetage de réfugiés dans la méditerranée avec l’association Sea-Watch. Elle est maintenant accusée par la justice italienne d’aide à l’immigration illégale. Le parquet exige une peine de prison de 20 ans. Pour ses investigations, le parquet a eu recourt à des écoutes téléphoniques et à des agents infiltrés. Dans le cadre de ses six missions en tant que capitaine des bateaux de sauvetage Sea-Watch 3 et Iuventa, Pia Klemp dit avoir pu sauver les vies de 5000 personnes.

Pia Klemp Sea Watch

Pia Klemp Sea Watch

Le 29 mai, le procureur général a demandé une peine de 3 ans et 10 mois pour Erdal Gökuğlo, en procès pour son appartenance supposée au DHKP-C. Il s’agit d’un procès mené en vertu du paragraphe 129b de la constitution allemande, visant les partisans d’une organisation étrangère qualifiée comme terroriste, et employé notamment contre les organisations de la gauche révolutionnaire de Turquie et du Kurdistan. Le 5 juin, les avocats d’Erdal plaideront en sa défense. Erdal était emprisonné en Belgique avant d’être extradé en Allemagne en 2017. Lire notre article.

Erdal Gökoğlu

Erdal Gökoğlu

Des incidents entre forces de l’ordre et manifestants étudiants ont eu lieu mardi à l’Institut national. Ils ont abouti à 11 arrestations ont forcé la suspension des activités universitaires du site le lendemain mercredi.

Au Chili, le ministère de l’éducation au Chili a pris des mesures dites « classes sûres » (« aula secura ») visant les étudiants radicaux. 10 étudiants ont déjà été exclus par l’application de ce dispositif. Au cours de la matinée d’hier jeudi, une manifestation étudiante a défilé dans le centre de Santiago, en direction du ministère de l’éducation, pour y déposer une pétition dénonçant ces mesures et la répression. Ils ont été confronté à des barrages des forces spéciales de sécurité et ont infléchi leur itinéraire. Les incidents ont à nouveau éclatés en plusieurs endroits de la ville et quatre étudiants ont été arrêtés, y compris un dirigeant d’un syndicat étudiant.

Les incidents de mardi à l’Institut national

Les incidents de mardi à l'Institut national

Le prisonnier politique basque Iñaki Bilbao ‘Txikito’, qui purge une peine dans la prison de Puerto III, se voit obligé de mettre des menotte lors des visites. ‘Txikito’ a fait savoir qu’il n’irait plus aux visites tant que les autorités ne renonçaient pas à cette mesure. ‘Txikito’, de la ville de Lezama dans la région de Bizkaitarra, est le prisonniers basque qui a passé plus d’années en prison. Il a déjà passé 35 années en prison, en deux fois. Il a déjà purgé 12 années de son dernier lot de condamnations qui s’élève au total
à 68 ans et 7 mois, de sorte qu’il ne sera libéré de prison qu’en 2070.

Les autorités judiciaires et carcérales espagnoles s’acharnent particulièrement contre lui en raison de ses positions critiques envers l’abandon de la lutte armée par ETA.

Iñaki Bilbao ‘Txikito’

Iñaki Bilbao 'Txikito'

Mercredi 22 mai 2019, une Gilet Jaune de Toulouse a été condamnée à sept mois de prison dont deux mois fermes. Elle était accusée d’avoir diffusé le visage des policiers de la BAC sur Internet avec des légendes telles que « Voici l’ennemi ». En réalité, elle n’a fait que diffuser des images de violences policière sur Facebook, auxquels des gens ont réagi de manière véhémente contre la police.

Le tribunal l’a condamnée pour « complicité d’outrage et délit de diffusion d’images » à sept mois de prison dont cinq avec sursis, et mandat de dépôt à la clé. Elle devra verser 3 400 € aux policiers niçois visés. La Gilet Jaune est déjà en prison depuis début avril où elle purge une peine de sept mois de prison ferme suite à des violences en manifestation.

Les gilets jaunes à Paris (archive)

Les gilets jaunes à Paris (archive)

Un habitant de Vaas (Sarthe), David B., Gilet jaune mobilisé depuis le début du mouvement en novembre dernier, a été interpellé par les policiers et placé en garde à vue au Mans mardi 28 mai. Cette procédure fait suite au dépôt de deux plaintes, devant la gendarmerie de Château-du-Loir, par lui et son épouse le 18 février 2019 pour des violences policières.

Deux jours plus tôt, le 16 février, à l’occasion d’une manifestation des Gilets jaunes au Mans, David et sa femme, Vanina, ont été molestés par les policiers dans la rue du Port. Ils ont donc déposé une plainte chacun. Après une semaine la police a téléphoné pour fixer un rendez-vous à David pour audition, au Mans. Il donne son accord mais la veille du rendez-vous, le 23 mai, les policiers ont rappelé pour lui demander s’il était toujours d’accord pour venir. Il a répondu oui et on lui a alors expliqué qu’il serait placé en garde à vue à l’issue de l’audition. David a indiqué qu’il était une victime et qu’il ne viendrait pas s’il était placé en garde à vue. Le rendez-vous manqué du 24 mai n’a pas mis de temps à avoir des conséquences pour David: Il a été interpellé ce mardi 28 mai à son domicile et placé en garde à vue…

La manifestation des Gilets jaunes au Mans le 16 février

La manifestation des Gilets jaunes au Mans le 16 février

Au moins huit militaires du 403e bataillon d’infanterie (403IB) de l’armée philippine ont été blessés jeudi 30 mai, lorsque des guérilleros maoïstes de la NPA ont attaqué leur convoi à Impasug-ong, Bukidnon. Les militaires escortaient des observateurs étrangers venus observer l’activité des volontaires de la communauté locale appartenant à Higaonon Amamag Malandang Olandok Gagaw (Hamog), organisation non gouvernementale qui promeut la préservation de la culture dans la région. Les guérilleros ont fait exploser un IED au passage du véhicule des militaires, et une longue fusillade s’en est suivie.

La région d’Impasug-ong

La région d'Impasug-ong

La garde à vue de six militants de Bizi! a été levée ce mercredi 29 mai. La septième personne arrêtée hier soir près d’une mairie est toujours retenue dans un commissariat dont le lieu est gardé au secret. Leurs arrestations ont eu lieu suite au décrochage de cinq portraits du président Macron dans les mairies d’Arcangues, Bidart, Guéthary, Saint-Jean-de-Luz et Saint-Pée-sur-Nivelle, ce mardi 28 mai. Ces six militants ont été arrêtés vers 12 heures et la septième personne, qui ne serait pas de Bizi! selon un responsable du mouvement, à 20 heures. Ils ont passé plus de 24 heures de garde à vue pour un « vol en réunion ». Le procureur doit à présent décider s’il engage ou non des poursuites en citant les militants à comparaître devant le tribunal.

Rassemblement mardi soir devant le commissariat de Saint-Jean-de-Luz en soutien aux interpellés

Rassemblement mardi soir devant le commissariat de Saint-Jean-de-Luz en soutien aux interpellés

Des centaines manifestants pour le climat ont affronté des dizaines de policiers et d’agents de sécurité lors de plusieurs heurts en marge d’un forum sur l’exploitation de charbon à Dunedin mardi. Trois personnes ont été arrêtées, une manifestante a été emmené à l’hôpital avec probablement une jambe cassée. Les manifestants s’opposaient à l’industrie du charbon et à ses effets sur le changement climatique. Les manifestants ont réussi à empêcher plusieurs des 200 délégués, dont des représentants d’entreprises charbonnières, d’entrer dans le forum axé sur l’exploitation minière en Nouvelle-Zélande.

Le blocage du Dunedin Centrer

Le blocage du Dunedin Centrer

En 2012, dans le cadre d’une enquête de la justice malinoise sur le milieu criminel arménien, la justice belge avait réclamé à Skype des données en provenance de messages et appels ainsi qu’une assistance technique dans l’exploitation de ces conversations. Le service de Microsoft avait en partie répondu à la demande en donnant notamment les adresses e-mails, les antécédents des utilisateurs et leurs adresses IP, mais avait déclaré ne pas avoir la capacité technique de transmettre le contenu des conversations, argumentant qu’il n’était pas un opérateur télécoms.

Le 15 novembre 2017, la Cour d’appel d’Anvers tranchait: “un opérateur ou un prestataire de services qui cible les consommateurs belges sur le marché économique belge doit se conformer à la législation belge et doit être organisé sur le plan technique afin de pouvoir répondre pleinement aux demandes de la justice”. Skype devait dès lors se soumettre aux mêmes obligations fiscales et légales que n’importe quel opérateur, notamment en ce qui concerne la conservation des données, les réquisitions judiciaires et les interceptions de communications d’utilisateurs.

La cour de cassation vient de confirmer cette décision, et le collège des procureurs généraux s’est empresser de communiquer cette décision aux divers services de police.

Le siège mondial de Skype à Luixembourg

Le siège mondial de Skype à Luixembourg