Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le 9 septembre, une unité de la NPA (Nouvelle Armée Populaire) a attaqué des militaires dans la province de Mindoro oriental. L’opération a fait un mort et deux blessés côtés militaires. Dans leurs déclarations publiques, la 1re Brigade d’infanterie et la 203e Brigade d’infanterie ont nié les pertes, malgré de nombreuses publications sur les réseaux sociaux montrant leurs soldats morts et blessés en train d’être embarqués à bord d’un hélicoptère. En représailles, avoir subi des pertes, l’armée a riposté contre la population civile, effectuant des bombardements, des tirs d’artillerie et des mitraillages dans la nuit du 9 septembre jusqu’au petit matin du 10 septembre.

La deuxième audience du procès de Ezgi Gürbüz, dirigeante des Assemblées des femmes socialistes (SKM) et coprésidente adjointe de l’ESP, et de Ada Simay Kart, dirigeante des Jeunes femmes libres (ÖGK), s’est tenue le 18 septembre à Istanbul. Emprisonnées depuis janvier dernier, elles ont été libérées et assignées à résidence. Leur audience a été reportée au 26 février 2026. 

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Lors de cette nouvelle journée de mobilisation en France qui a réuni plus d’un million de personnes selon des organisateurs, le Ministère de l’Intérieur avait déployé un arsenal répressif très important (voir notre article). Comme annoncé, la répression fut brutale avec de nombreuses charges policières sur les nombreux blocages (en particulier de lycées) et durant les différentes manifestations. Par ailleurs, des fouilles et des contrôles massifs ont eu lieu aux abords des parcours en confisquant drapeaux palestiniens, keffiehs ou encore du matériel contre le gaz lacrymogène. À la fin de la journée, on déplore au moins 309 interpellations, dont 134 personnes placées en garde à vue.

Dimanche 14 septembre, l’étudiant et syndicaliste à l’Université de Birzeit Anan Safi a été libéré après 24 mois de captivité dans les prisons israéliennes. Le 16 septembre, c’est Israr Marouf (à gauche sur la photo) qui a retrouvé la liberté après deux ans de détention administrative, un emprisonnement sans inculpation ni jugement. Ils sont tous les deux membres du bloc de gauche sur ce campus.

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L’utilisation de drones par les forces de l’ordre s’est généralisée pour la surveillance des manifestations, notamment lors des mobilisations du 10 et 18 septembre. Moyens de surveillance, de détection ou d’appui pour les opérations des forces de l’ordre, ces petits aéronefs télécommandés et équipés de caméras, sont systématiquement déployés lors des grands événements. En cinq ans, la flotte a triplé, comptabilisant 965 drones pour la gendarmerie, et 650 pour la police nationale, selon les chiffres communiqués par les autorités. Plus de 1 500 gendarmes et policiers ont été formés au pilotage et aux règles de sécurité. Pour le mouvement «Bloquons Tout» du 10 septembre, 82 arrêtés préfectoraux autorisant l’usage de drones ont été comptabilisés sur le territoire, un déploiement d’une ampleur « sans précédent en France ». Les drones couvraient des zones parfois très importantes, allant jusqu’à des départements entiers.

Le 17 septembre 2025, des agents de police se sont introduits dans les locaux de l’Union Locale Solidaires 13. En mars dernier, ce local avait déjà été la cible de la répression policière lors d’une conférence sur la Palestine et Liban avec Salah Hamouri et Soha Bechara. L’organisation syndicale dénonce cette nouvelle intimidation qui s’inscrit dans un climat répressif croissant en France.

Mercredi 17 septembre, plusieurs centaines d’étudiants ont manifesté contre le décret paysage qui accentue la sélection sociale. Après plus d’une heure de rassemblement, la police a gazé et matraqué des étudiant.es. Les étudiant·es ont ensuite jeté des œufs sur la police (voir la vidéo). Une manifestation sauvage est ensuite partie vers le centre (notamment devant le siège du PS et de MR). Alors que les manifestants se dirigeaient vers le siège du MR, la police a mis en place une nasse. Une des figures de la contestation étudiante, Gloire, a été arrêté et menotté simplement pour avoir posé des questions au policier.

Brigitte Asdonk, cofondatrice de la Fraction Armée Rouge (Rote Armee Fraktion – RAF), est décédée ce lundi 15 septembre. Née à Kamp-Lintfort en 1947, elle a participé à la libération d’Andreas Baader de prison à Berlin en 1970, ainsi qu’à plusieurs braquages ​​de banques. Elle fut arrêtée le 8 octobre 1970, avec Horst Mahler et d’autres membres de la RAF, et condamnée à douze ans de prison en 1973. Elle fut libérée en 1982. Même dans ses dernières années, Asdonk est restée active dans le mouvement internationaliste, antimilitariste et a régulièrement participé à des manifestations.

Voir notre dossier sur l’histoire de la Rote Armee Fraktion et de la lutte de ses prisonniers

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Un juge de Louisiane a ordonné l’expulsion du militant algéro-palestinien Mahmoud Khalil, un des leaders de l’Intifada étudiante à l’Université de Columbia. Selon la décision rendue publique mercredi 17 septembre, le militant devra quitter le territoire américain pour l’Algérie, ou à défaut, pour la Syrie en raison d’une « irrégularité » dans sa demande de titre de séjour. L’activiste a encore la possibilité de faire appel. Précédemment, il avait été arrêté et emprisonné plusieurs mois dans le cadre de la criminalisation du mouvement étudiant pro-palestinien dans les campus états-uniens (voir notre article).

Donald Trump a annoncé mercredi 17 septembre la désignation du mouvement « Antifa », un terme générique qui désigne des groupes et individus se réclamant de l’antifascisme, comme organisation « terroriste », une semaine après l’assassinat de l’influenceur d’extrême droite Charlie Kirk.

Mise à Jour – 23/09/2025 : Le 22 septembre, le mouvement « Antifa » a été officiellement classé comme « organisation terroriste » par un décret signé par Trump