Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Outre les crimes contre l’humanité, les génocides, les crimes de guerre et les crimes sexuels sur mineurs, le gouvernement fédéral souhaitait également introduire cette exception pour les cas très graves de meurtre ou de vol qualifié. Fin 2022, le conseil des ministres a validé un projet de loi présenté par le ministre de la Justice de l’époque. La suppression de la prescription concernera les crimes qui sont considérés comme “extrêmement graves en raison de leur portée, en particulier du nombre de victimes ou de la peur intense ou terreur suscitée chez les citoyens.” Elle s’appliquera aussi aux crimes visant “à déstabiliser ou détruire les structures fondamentales” du pays. Le projet de loi supprime également l’interruption du délai de prescription et rend impossible l’expiration des dossiers une fois qu’ils ont été renvoyés au tribunal. Les délais de prescription, actuellement d’un minimum de 6 mois et d’un maximum de 20 ans, passeront à un minimum d’un an à un maximum de 30 ans, en fonction de la peine minimale et maximale attachée à un délit.

Mercredi 27 mars, une manifestation était organisée par le Parti Communiste Grec pour protester contre l’organisation d’un concert donné par le West Point Glee Club (des cadets de l’armée états-uniennes) dans la ville de Larissa, dans le centre de la Grèce. La police a tenté de bloquer les manifestant·es devant le théâtre municipal utilisant notamment du gaz lacrymogène. Quelques manifestant·es ont cependant pu forcer le barrage, ce qui a donné lieu à des affrontements à l’intérieur du théâtre.

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Plusieurs initiatives ont eu lieu ce vendredi dans certains points de Santiago pour la commémoration de la Journée du Jeune Combattant., et plusieurs ont débouché sur des affrontements avec les forces de l’ordre.  Ce sont généralement des barricades incendiaires qui ont provoqué l’intervention des carabiniers comme dans l’Avenue Recoleta ou à Villa Francia où les forces de police ont lancé des grandes lacrymogènes et des grenades de désencerclement pour disperser des manifestants. D’autres affrontements ont eu lieu à Pedro Aguirre Cerda, où des manifestants ont brûlé un véhicule et ont affronté les forces de police. Des barricades et des affrontements ont été aussi été remarquées dans les rues Huelen et Mapocho du district de Cerro Navia où les manifestants ont affronté les forces de police avec des cocktails Molotov. Il semble toutefois que les affrontements ont été intenses quez l’année passée (voir notre article)

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Le matin du 22 mars, la DIGOS (police politique) a perquisitionné cinq habitations à Rome et en Ombrie. Le documents juridiques indiquent que quatre personnes sont sous enquête pour 270 bis (association subversive avec la finalité de terrorisme) et en vertu de l’article 2 de la loi 895/1967 (loi sur le contrôle des armes et explosifs). A la fin des perquisitions, le matériel saisi est celui habituel : des supports informatiques (des smartphones, des ordinateurs, des disques durs externes…) et des publications, comme le dernier numéro de Bezmotivny et la publication La Tempesta, qui avait déjà été saisie en masse, il y a quelques semaines.

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Le militant kurde Firaz Kokmaz, 24 ans, en situation irrégulière en France depuis 4 ans, faisait l’objet d’une obligation de quitter le territoire (OQTF) et devait être escorté par l’Unité nationale d’éloignement (Unesi) jusqu’à son vol vers Istanbul. Une manifestation a eu lieu dans l’aéroport pour tenter d’empêcher cette expulsion. Parmi les manifestants, des proches, des sympathisants à la cause kurde, des représentants du Conseil démocratique kurde en France et quatre élus communistes. L’opposition à l’expulsion a tourné à l’affrontement près du local des policiers avant de se propager à l’aérogare. Le mouvement de soutien contestait cette expulsion en raison des risques d’emprisonnement et de torture auxquels le militant allait être confronté à son retour. Firaz a finalement été conduit de force à bord et a en effet été incarcéré dès son arrivée sur le sol turc.

Des troupes de l’armée gouvernementale qui menaient mardi des opérations à Barangay Leviste ont accroché un groupe de guérilleros maoïstes du Comité régional de Tagalog du Sud. La commandante de ce groupe, Junalice Arante-Isita alias Arya et deux autres maoïstes, Bernardo Bagaas alias John Paul, et Erickson Bedonia, alias Ricky, ont été tués. Les militaires ont récupéré plusieurs armes à feu et divers équipements. Junalice Arante-Isita était recherché pour violation de la loi antiterroriste.

 

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Le cyberespionnage des salariés par leurs employeurs continue à être en pleine expansion. La vente de logiciels de contrôle à distance a augmenté de plus de 500% depuis le début de la pandémie. Pour le moment, la pratique est surtout répandue aux États-Unis. Le logiciel “Hubstaff”, peut prendre une capture d’écran de l’ordinateur du salarié toutes les cinq minutes, ou suivre les données GPS des téléphones des employés ciblés. Plus intrusif, CleverControl promet sur sa page d’accueil “d’augmenter la productivité et la détection des fainéants”. Il peut enregistrer les frappes et les clics de souris du télétravailleur, les sites visités, la durée de ces visites, les conversations des employés par l’intermédiaire du micro de l’ordinateur professionnel et même prendre des photos via la webcam.

Ces logiciels sont présentés comme faciles à (dés-)installer à distance et à l’insu du principal concerné. Leur usage n’est pas légal au regard de la législations belge et française. En revanche, la messagerie Slack, très répandue au sein des entreprises belges et françaises, permet déjà de mesurer les “échanges entre collègues et leur activité sur la plateforme” et de conserver “des statistiques précises” sur son utilisation. Slack, en outre, “ne supprime aucun message” et pire, autorise les administrateurs “Plus” à consulter les données “sur tous les canaux”, dont “les messages directs entre collègues”, et à les exporter si nécessaire…

Pour assurer la sécurité des JO de Paris, 17 000 agents de sécurité privés seront mobilisés, de même que 45 000 policiers et gendarmes. Le ministère des Armées sera également sollicité, avec environ 20 000 soldats de l’armée de Terre. Et c’est sans compter sur l’appui que fournira l’armée de l’Air & de l’Espace pour sécuriser l’espace aérien. Même la Marine nationale mettra en oeuvre des navires hauturiers et des aéronefs pour assurer une première couche de protection au large. Ce dispositif a-t-il été jugé insuffisant ? Aujourd’hui 28 mars, Wladyslaw Kosiniak-Kamysz, le ministre polonais de la Défense, a déclaré que « Les forces armées polonaises rejoindront la coalition internationale mise en place par la France pour soutenir les préparatifs et la sécurité des Jeux olympiques d’été de 2024. Une task force composée de nos soldats, dont des maîtres-chiens, sera envoyée à Paris. Sa mission principale consistera à mener des activités liées à la détection d’explosifs et à la lutte contre les menaces terroristes ».

Le montant maximal des sanctions administratives communales (SAC) augmente de 150 euros. Les 19 communes de la capitale valident les unes après les autres cette rehausse du plafond – de 350 euros à 500 euros (ce montant maximum de  500 euros était déjà possible mais, uniquement en cas pour le récidives). Par ailleurs, de nouvelles infractions susceptibles de sanctions été été intégrées, comme les vols . Il est également envisagé de sanctionner les consommateurs de drogue. Ce dernier élément est cependant toujours en discussion. Toutes ces modifications ont été permise par une modification de la Loi SAC promulguée fin 2023.

Ce matin (28 mars), le tribunal de Budapest a rejeté la demande des avocats d’Ilaria d’être assignée à résidence en Hongrie. Ilaria est encore une fois apparue au tribunal avec des menottes aux mains et aux pieds ainsi que tenue en laisse par un policier. Les avocats, le traducteur ainsi que des personnes venues soutenir Ilaria (dont faisait partie le dessinateur Zero Calcare) ont été menacé et filmé en plein tribunal par un groupe de militants d’extrême droite. Pour rappel Ilaria est poursuivie dans le cadre des affrontements entre des néo-nazis célébrant leur « jour de l’honneur » (voir notre article). Elle est emprisonnée en Hongrie depuis 13 mois. La prochaine audience est prévue le 24 mai.

Ilaria Salis au tribunal de Budapest

Ilaria Salis au tribunal de Budapest